Occurences de l'expression

pour PIRON, Alexis

Options de recherche : partie de mot et insensible à la casse

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LA NOUVELLE MESSALINE (1772)

Oui, ce rapport, Madame, est fidèle et sincère. v.1 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Dans une île prochaine on a vu votre père ; v.2 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Éloigné de ces lieux depuis près de six ans, v.3 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Il revient dans ces murs embrasser ses enfants : v.4 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Mais que dois-je juger du chagrin où vous êtes, v.5 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Errante en ce palais et toujours inquiète ! v.6 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Vous ne m'écoutez pas, et vous fermez les yeux, v.7 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Craignant de rencontrer la lumière des cieux : v.8 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Vous avez la douleur peinte sur le visage, v.9 (Acte 1, scène 1, CONINE)
La tristesse sied ma aux filles de notre âge. v.10 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Mais, quoi ! Vous soupirez ! Quel est donc ce secret ? v.11 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Ah ! Si je suis chagrine, il en est un sujet : v.12 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Tu connais bien Vitus, ce héros admirable v.13 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Que mon coeur adorait, ce n'est qu'un misérable. v.14 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Par où vous déplaît-il ? Et quel est ce transport ! v.15 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Que ne le vois-je, hélas, Dans les bras de la mort ? v.16 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Sans doute il te souvient que dès cette journée v.17 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Qu'il parut à mes yeux, je me crus fortunée. v.18 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Il avait en effet, le dos large et carré, v.19 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Le nez long, je ne l'ai que trop considéré. v.20 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Sur un lit de gazon, il me surprit dormante, v.21 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Il leva de sa main ma jupe un peu flottante ; v.22 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
De sa large culotte il arracha son vit, v.23 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Et, pour tout dire enfin, Conine, il me le mit. v.24 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Quel plaisir ! Que de coups ! Justes dieux, quelle joie ! v.25 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Pyrrhus en eût-il plus, lorsqu'il vit brûler Troie. v.26 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Sans jamais de mes bras vouloir se dégager, v.27 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Je le vis, et bander, et foutre, et décharger, v.28 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Et bien donc ce Vitus, dont la vigueur extrême v.29 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Me foutait, refoutait, sans en paraître blême, v.30 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Aujourd'hui, par un sort que je ne comprends pas ; v.31 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Est plus mol que ne fut laine de matelas. v.32 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Son vit, qui paraissait ne respirer que foutre, v.33 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Sur les bords de mon con ne saurait passer outre. v.34 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Oui, Conine, voilà quel était mon secret, v.35 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Ah ! Si je suis chagrine, est-ce donc sans sujet ? v.36 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Oui, vous avez raison, Madame, de vous plaindre, v.37 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Après un tel affront que pouvez-vous plus craindre ? v.38 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Mais enfin, quoiqu'il soit et cruel et sanglant, v.39 (Acte 1, scène 1, CONINE)
N'allez pas vous abattre, et qu'un con si charmant v.40 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Garde bien de sécher de honte et de tristesse, v.41 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Pour avoir de Vitus éprouvé la mollesse. v.42 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Ne vaut-il pas mieux pour vous récompenser... v.43 (Acte 1, scène 1, CONINE)
J'entends, et de ce pas je m'en vais y penser ; v.44 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
C'est nourrir trop longtemps une douleur timide, v.45 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Je veux que désormais le seul foutre me guide. v.46 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Allons, que des torrents de foutre répandus, v.47 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Parviennent à remplir tous mes moments perdus. v.48 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Mais, quelqu'un vient ici, ô ciel ! Qui pourrait-ce être ? v.49 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Madame, c'est Vitus, et je le vois paraître. v.50 (Acte 1, scène 1, CONINE)
Ah ! Conine, dis-lui, qu'en l'état où je suis, v.51 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
Le fuir et le bannir, c'est tout ce que je puis. v.52 (Acte 1, scène 1, MESSALINE)
On m'abhorre, on me fuit ! Ah ! Paillarde princesse ! v.53 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Réserviez-vous ce prix à toute ma tendresse ? v.54 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Mais, dis-moi, quel sujet à détourné ses pas ? v.55 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Quoi ! Vous-même, Seigneur, ne le savez-vous pas ? v.56 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Ne vantez plus ici toute votre tendresse, v.57 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Vous qui l'avez poussé jusques à la mollesse. v.58 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Il n'est pas étonnant, j'en fais ici l'aveu, v.59 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Qu'après neuf coups de suite, un vit débande un peu. v.60 (Acte 1, scène 2, VITUS)
C'est là tout le sujet de sa colère extrême ! v.61 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Ah peut-être, seigneur, peut-être Vitus même, v.62 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Étant femme comme elle, après un tel affront, v.63 (Acte 1, scène 2, CONINE)
D'un plus honteux dépit verrait rougir son front. v.64 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Mais, vengez-vous, seigneur, et faites choix d'un autre ; v.65 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Elle change de vit et méprise le vôtre ? v.66 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Changez aussi de con, et méprisez le sien. v.67 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Puis-je ici, sans rougir, vous présenter le mien ? v.68 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Peut-être, il s'en faut bien, qu'il ait autant de charmes : v.69 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Un guerrier tel que vous veut de plus nobles armes. v.70 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Mais songez, en voyant, s'il est grand ou petit, v.71 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Que de changer de con augmente l'appétit. v.72 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Je suivrais vos conseils, si dans cette aventure, v.73 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Vous eussiez un peu moins écouté la nature : v.74 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Sans doute elle vous porte à me parler ainsi. v.75 (Acte 1, scène 2, VITUS)
J 'excuse vos transports, éloignez-vous d'ici : v.76 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Je pourrais me venger d'un tel excès d'audace ; v.77 (Acte 1, scène 2, VITUS)
C'est assez vous punir, d'autant que vous voulez v.78 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Que je vous foute et que je ne veux pas, allez. v.79 (Acte 1, scène 2, VITUS)
Quel mépris ! Eh ! Bien donc, je te ferai connaître v.80 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Que ton vit me foutra plus de neuf coups peut-être. v.81 (Acte 1, scène 2, CONINE)
Amour c'est à present que je sais ton pouvoir. v.82 (Acte 1, scène , VITUS)
Tôt ou tard tu nous trompes et tu le fais bien voir. v.83 (Acte 1, scène , VITUS)
Je n'avais jusqu'ici regardé Messaline v.84 (Acte 1, scène , VITUS)
Que comme une putain pour amuser ma pine ; v.85 (Acte 1, scène , VITUS)
En elle j'aperçois des attraits chaque jour, v.86 (Acte 1, scène , VITUS)
Et plus je vois son con, plus je ressens d'amour. v.87 (Acte 1, scène , VITUS)
Conine vient s'offrir, et veut remplir sa place, v.88 (Acte 1, scène , VITUS)
Et ce serait toujours ne foutre qu'une garce. v.89 (Acte 1, scène , VITUS)
Car j'aime Messaline, et je vais m'efforcer, v.90 (Acte 1, scène , VITUS)
En la rassasiant, de la décourroucer. v.91 (Acte 1, scène , VITUS)
Messaline, Seigneur, dans sa douleur profonde, v.92 (Acte 1, scène 4, LE GARDE)
Veut que de ce Palais j'écarte tout le monde ; v.93 (Acte 1, scène 4, LE GARDE)
Elle vient. v.94 (Acte 1, scène 4, LE GARDE)
Il suffit, je la laisse en ces lieux, v.94 (Acte 1, scène 4, VITUS)
Et ne lui montre pas un visage odieux. v.95 (Acte 1, scène 4, VITUS)
Venez, fameux héros, et tous trois prenez place ; v.96 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Je sais tous vos exploits, mais le choix m'embarrasse, v.97 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Oui, je veux que le sort décide seul du vit, v.98 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Du vit qui vient s'offrir pour entrer dans mon lit. v.99 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Mais, quoi ! Que dis-je ? Hélas ! Quelle est mon imprudence ? v.100 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Non, ne nous en fions qu'à notre expérience. v.101 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Celui qui de vous trois est le plus vigoureux, v.102 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Entrera dans mon lit, en me foutant le mieux. v.103 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Allons, braves guerriers, excitez vos pines, v.104 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Briguez avec honneur le con de Messaline. v.105 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Entrez dans la carrière, et montrez tant d'ardeur, v.106 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Qu'il ne soit entre vous ni vaincu ni vainqueur. v.107 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Vous soumettez-vous tous à cette loi commune ? v.108 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Répondez le premier, Pinez de Villeprune. v.109 (Acte 1, scène , MESSALINE)
J'obéis, je connais la vertu de mon vit : v.110 (Acte 1, scène , PINE)
Peut-être que des trois il est le plus petit ; v.111 (Acte 1, scène , PINE)
Mais, qu'importe, pourvu que des ruisseaux de foutre v.112 (Acte 1, scène , PINE)
Inondent votre con. v.113 (Acte 1, scène , PINE)
N'avancez pas plus outre : v.113 (Acte 1, scène , MATRICIUS)
Sachons qui de nous trois le premier la foutra. v.114 (Acte 1, scène , MATRICIUS)
Celui qui de vous trois le premier bandera. v.115 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Mais nous bandons tous trois. v.116 (Acte 1, scène , MATRICIUS, PINE, NOMBRILIS)
Ah ! Quel heureux présage ! v.116 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Je vais donc inventer une autre loi plus sage. v.117 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Tirez, Matricius, quelques poils de mon con. v.118 (Acte 1, scène , MESSALINE)
J'en tiens. v.119 (Acte 1, scène , MATRICIUS)
Et vous, Pine ? v.119 (Acte 1, scène , MESSALINE)
J'en tiens aussi. v.119 (Acte 1, scène , PINE)
C'est bon. v.119 (Acte 1, scène , MESSALINE)
À vous donc, Nombrilis, ne craignez pas d'en prendre, v.120 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Mon poil revient sur l'heure, et renaît de sa cendre. v.121 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Comptez-les à présent ; combien Matricius ? v.122 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Dix-neuf. v.123 (Acte 1, scène , MATRICIUS)
Et vous, Pine ? v.123 (Acte 1, scène , MESSALINE)
J'en ai quatre de plus. v.123 (Acte 1, scène , PINE)
Eh ! Combien en a pris, de sa dextre velue, v.124 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Le muet Nombrilis, a la bouche cousue ? v.125 (Acte 1, scène , MESSALINE)
J'en ai tiré dix-sept, messieurs, soyez témoins. v.126 (Acte 1, scène , NOMBRILIS)
Et si je ne dis mot, je n'en bande pas moins. v.127 (Acte 1, scène , NOMBRILIS)
Ne perdons pas de temps à des discours frivoles, v.128 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Il faut des actions et non pas des paroles. v.129 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Nombrilis, en ces lieux, me foutra le premier, v.130 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Matricius ensuite, et Pine le dernier. v.131 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Allons au dieu Priape offrir ce sacrifice : v.132 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Suivez-moi, Nombrilis, venez, entrez en lice ; v.133 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Couchons-nous sur ce lit... je décharge déjà, v.134 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Et toi, décharges-tu ? v.135 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Laisse faire, va, va. v.135 (Acte 1, scène , NOMBRILIS)
Mais, quoi ! Ton vit débande, et le lâche recule, v.136 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Je te croyais au moins la force d'un Hercule ; v.137 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Retire-toi d'ici, laisse-moi, pousse-mol, v.138 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Que le diable t'emporte, et te casse le col. v.139 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Venez, Matricius, et remplissez la place : v.140 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Quand je suis tout en feu, d'où vous vient cette glace ? v.141 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Où est donc votre vit ? v.142 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Madame, le voilà. v.142 (Acte 1, scène , MATRICIUS)
Je tombe, juste ciel, de Charibde en Scylla ; v.143 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Vous ne pouvez bander, Dieux ! Quel funeste outrage. v.144 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Quoi ! Dans un si beau champ vous manquez de courage. v.145 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Madame, je bandais, mais je ne bande plus. v.146 (Acte 1, scène , PINE)
Ah ! C'est trop en un jour essuyer de refus. v.147 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Bande-à-l'aise, fuyez, ôtez-vous de ma vue, v.148 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Vos vits ne bandent pas quand je suis toute nue. v.149 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Fuyez, dis-je, fuyez, craignez les mouvements v.150 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Que pousseraient l'ardeur de mes ressentiments. v.151 (Acte 1, scène , MESSALINE)
Orage ! Ô désespoir ! Ô Vénus ennemie ! v.152 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Étais-je réservée à cette ignominie ? v.153 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
N'ai-je donc encensé ton temple et tes autels, v.154 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Que pour être l'objet du faible des mortels ? v.155 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Tu peux voir aujourd'hui rater ces quatre infâmes, v.156 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Et n'entreprendre pas la vengeance des femmes ? v.157 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
N'est-ce donc pas pour toi le plus sanglant affront, v.158 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Qu'on m'ait enfin réduite à me branler le con ? v.159 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Venge-toi, venge-moi, saisis-toi de la foudre, v.160 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Et que leurs vits molets soient tous réduits en poudre. v.161 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Ô terre, entr'ouvre-toi sous leurs pas chancelants ; v.162 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Déesses des enfers invente des tourments, v.163 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Creuse à chaque instant abîmes sur abîmes ; v.164 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Qu'ils apprennent enfin comme on punit les crimes ; v.165 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Et renversant pour eux les ordres du destin, v.166 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Faites qu'après leur mort ils foutent des putains, v.167 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Dont les cons vérolés, du fond de leurs matrices, v.168 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Ne lancent sur leur vit que poulains, chaudes-pisses ; v.169 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Que d'affreux morpions leurs corps soient tout couvert, v.170 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Qu'ils déchargent toujours un foutre jaune et vert, v.171 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Et qu'un chancre sans cesse en tourmentant leur âme, v.172 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Leur apprenne ce que c'est que rater une femme. v.173 (Acte 1, scène 6, MESSALINE)
Madame, votre père en ce moment arrive, v.174 (Acte 1, scène 7, LE GARDE)
Le Peuple pour le voir s'empresse sur la rive, v.175 (Acte 1, scène 7, LE GARDE)
On n'entend que des cris ; mais il entre en ces lieux, v.176 (Acte 1, scène 7, LE GARDE)
Cachez-lui pour un temps le trouble de vos yeux. v.177 (Acte 1, scène 7, LE GARDE)
Ma fille, qu'il m'est doux, après six ans d'absence, v.178 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
De pouvoir, en ce jour, jouir de ta présence, v.179 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
De goûter des plaisirs... v.180 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
Arrêtez, Couillanus, v.180 (Acte 1, scène 8, MESSALINE)
Tous vos empressements sont pour moi superflus ; v.181 (Acte 1, scène 8, MESSALINE)
Vous êtes offensé, la fortune maligne v.182 (Acte 1, scène 8, MESSALINE)
N'a pas en votre absence épargné Messaline ; v.183 (Acte 1, scène 8, MESSALINE)
Indigne de vous voir et de vous approcher, v.184 (Acte 1, scène 8, MESSALINE)
Je ne dois désormais songer qu'à me cacher. v.185 (Acte 1, scène 8, MESSALINE)
Quel est l'étrange accueil qu'elle fait à son père ? v.186 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
Ce départ si subit cache quelque mystère ; v.187 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
Sachons-en le sujet de Conine qui vient, v.188 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
A qui peut s'adresser le billet qu'elle tient. v.189 (Acte 1, scène 8, LE ROI)
Seigneur, c'est pour Vitus. v.190 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Pourquoi donc ta maîtresse v.190 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Fuit-elle à mon aspect ? Craint-elle ma tendresse ? v.191 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Son visage est en feu, ses yeux sont en courroux, v.192 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
À quoi s'occupe-t-elle en ces lieux ? v.193 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Elle fout. v.193 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Le foutre fait passer des moments agréables, v.194 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Je ne condamne point ces passe-temps aimables, v.195 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Mais faut-il y donner et son temps et ses soins ? v.196 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Se faisant des vertus, quelle foute un peu moins, v.197 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Qu'elle se fasse un nom glorieux dans l'histoire. v.198 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Seigneur, plusieurs chemins conduisent à la gloire ; v.199 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Mais pour se faire un nom d'être victorieux, v.200 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Le foutre est sa vertu, c'est la vertu des Dieux. v.201 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Oui les divinités n'en connaissent point d'autre, v.202 (Acte 1, scène 9, CONINE)
C'est là leur seul plaisir, et c'est aussi le nôtre. v.203 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Peut-on nous condamner de marcher sur leurs pas ? v.204 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Détrompez-vous, Seigneur, foutre est la seule gloire v.205 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Qui puisse nous conduire au temple de mémoire. v.206 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Je cède à tes raisons, un discours si touchant v.207 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Fait que mon vit se dresse, et je le sens bandant ; v.208 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
Je m'en vais de ce pas auprès de ma maîtresse. v.209 (Acte 1, scène 9, LE ROI)
N'allez pas lui donner des preuves de vieillesse. v.210 (Acte 1, scène 9, CONINE)
Daigne, Amour, protéger mon amoureux dessein, v.211 (Acte 1, scène 10, CONINE)
Fais que Vitus s'abuse, et qu'il me foute enfin ; v.212 (Acte 1, scène 10, CONINE)
Le voici qui paraît, s'il pouvait me le mettre ! v.213 (Acte 1, scène 10, CONINE)
On me charge, Seigneur, de vous rendre une lettre, v.214 (Acte 1, scène 11, CONINE)
La voici... v.215 (Acte 1, scène 11, CONINE)
Lisons donc. v.215 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Dieu d'amour, fais si bien v.215 (Acte 1, scène 11, CONINE)
Que de mon artifice il ne soupçonne rien. v.216 (Acte 1, scène 11, CONINE)
« Adorable Vitus, si ton coeur m'aime encore, v.217 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Tâche de m'en donner la preuve en ce moment ; v.218 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Je viendrai te rejoindre en cet appartement, v.219 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Pour te jurer cent fois que mon âme t'adore. v.220 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Mon père est en ces lieux ; v.221 (Acte 1, scène 11, VITUS)
De crainte qu'il ne vienne ici pour nous surprendre, v.222 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Fais que tout ferme au mieux, v.223 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Et qu'on ne puisse enfin nous voir, ni nous entendre. » v.224 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Ô bonté sans exemple ! Adorable princesse, v.225 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Quoi pour mon vit encor votre con s'intéresse ? v.226 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Et toi, mon vit, et toi ? v.227 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Juste ciel ! Qu'il est beau ! v.227 (Acte 1, scène 11, CONINE)
Ô con trois fois heureux qui baise ce moineau. v.228 (Acte 1, scène 11, CONINE)
Pourquoi donc interrompre ainsi ma périodec? v.229 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Hélas ! Qu'une servante est souvent incommode. v.230 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Et toi, mon vit, et toi, des vits le plus heureux, v.231 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Fais donc en ma faveur un effort généreux ; v.232 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Et, puisqu'on ne l'a vue jamais rassasiée, v.233 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Par mes coups redoublés, fais si bien qu'épuisée, v.234 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Elle tombe sans force, et me confesse enfin v.235 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Que j'ai seul le pouvoir de lasser son conin. v.236 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Va lui dire aussitôt qu'avec impatience v.237 (Acte 1, scène 11, VITUS)
J'attends en ce moment de son con la présence. v.238 (Acte 1, scène 11, VITUS)
Conine de lorgnait, tu lui fais appétit : v.239 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Il est vrai, j'aurais dû la jeter sur le lit... v.240 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Qu'importe, quand j'aurai bien foutu Messaline, v.241 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Je pourrai m'amuser à sa chère Conine : v.242 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Pour cela mon honneur serait-il offensé ? v.243 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Ma gloire est de bander, de foutre, c'est assez. v.244 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Eh ! Combien en est-il, non pas un, mais cinquante, v.245 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Qui foutent la maîtresse, ensuite la Suivante ? v.246 (Acte 1, scène 12, VITUS)
Mais mon bonheur approche : on vient, j'entends du bruit, v.247 (Acte 1, scène 12, VITUS)
En fermant les rideaux, précipitant la nuit, v.248 (Acte 1, scène 12, VITUS)
En croirai-je mon coeur ? Est-ce vous, ma princesse ? v.249 (Acte 1, scène 12, VITUS)
C'est moi, mon cher Vitus. v.250 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Masquée ! Pourquoi ça ? v.250 (Acte 1, scène 13, VITUS)
Vous tenez quelque chose, et je sens... v.251 (Acte 1, scène 13, VITUS)
Halte-là. v.251 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Ce sont de grands mouchoirs environ six et trente. v.252 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Grands Dieux ! Vous croyez donc ma pine être assez forte v.253 (Acte 1, scène 13, VITUS)
Pour pouvoir empeser vos mouchoirs de la sorte ? v.254 (Acte 1, scène 13, VITUS)
Détrompez-vous, Madame ; cherchez en d'autres lieux v.255 (Acte 1, scène 13, VITUS)
Des vits plus abondands et qui vous foutent mieux. v.256 (Acte 1, scène 13, VITUS)
Faut-il que jusques-là le traître me ravale ! v.257 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Le foutre te plairait, mais avec ma rivale, v.258 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Tu ne saurais bander, perfide, et je l'entends : v.259 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Eh bien ! Connais moi donc, regarde s'il en est temps ; v.260 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Vois ce que mon amour m'avait fait entreprendre. v.261 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Tu demeures surpris ? J'ai voulu te surprendre. v.262 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Ta surprise me venge, et bientôt a l'instant, v.263 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Tu vas savoir un fait beaucoup plus important. v.264 (Acte 1, scène 13, CONINE)
Ah ! Seigneur, écoutez. v.265 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
C'est moi qui veux apprendre... v.265 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Écoutez-moi, Seigneur. v.266 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Seigneur, daignez m'entendre. v.266 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Il ne sait pas sa langue. v.267 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Il grasseye en parlant. v.267 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Je fais bien les récits. v.268 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
J'ai la voix de Le Grand. v.268 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Oh ! Vous m'étourdissez. v.269 (Acte 1, scène 14, VITUS)
C'est par excès de zèle. v.269 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Je vais par un seul mot finir votre querelle : v.270 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Commencez le récit, et vous le finissez, v.271 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Nous verrons qui des deux se sera surpassé. v.272 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Faites-nous apporter à chacun une chaise, v.273 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Pour entendre un récit, il faut être à son aise. v.274 (Acte 1, scène 14, VITUS)
À peine la Princesse avait quitté ces lieux, v.275 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Nous la voyons sortir, la fureur dans les yeux ; v.276 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Elle entre avec transport dans la salle des gardes, v.277 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Et dit au capitaine, en déchirant ses hardes, v.278 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Otez-moi ma chemise : il le fait : sur un banc v.279 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
La princesse aussitôt et se couche et s'étend. v.280 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Nous dévorons des yeux ses belles cuisses et blanches, v.281 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Ses fesses, et sa gorge, et ses aimables hanches, v.282 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Sa motte rebondie, et son con tout charmant. v.283 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Ah ! Seigneur, je ne puis en parler qu'en bandant. v.284 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Que chacun, nous dit-elle, vite et s'arme et s'apprête, v.285 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
De Vénus aujourd'hui je célèbre la fête ; v.286 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Vous n'aurez aucun mal, j'en donne ici ma foi, v.287 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Venez, je le permets, bandez et foutez-moi. v.288 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Elle dit, et chacun l'admire et la contemple, v.289 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Et notre capitaine, en nous donnant l'exemple, v.290 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
La fout, Seigneur, la fout six coups sans déconner. v.291 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
On nous commande alors de nous déboutonner. v.292 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Nous nous déboutonnons, et tout, selon sa charge, v.293 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Se couche dessus elle, et la gout et décharge v.294 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Le nombre des fouteurs ne l'intimide pas, v.295 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Tenant son cavalier ferme dedans ses bras, v.296 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Donnant des coups de cul, rapprochant chaque fesse, v.297 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Jamais il ne se vit se semblable allégresse. v.298 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Enfin, lorsque chacun, suivant son appétit, v.299 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Eut foutu, refoutu, chacun lave son vit. v.300 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Mais, prodige étonnant, qu'on ose à peine croire, v.301 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Et qui ne sortira jamais de ma mémoire ; v.302 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
La princesse voulut se relever du banc, v.303 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Elle fait un effort, mais il est impuissant. v.304 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Le foutre, qui s'était répandu sur la planche, v.305 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
S'était si fort collé, tant aux reins, qu'à la hanche, v.306 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Qu'elle ne pouvait plus tourner d'aucun côté ; v.307 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Cependant par nos soins, nous l'en avons ôté : v.308 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Et j'avouerai, Seigneur, que, jamais de ma vie, v.309 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Je ne vis de la sorte une femme si aguerrie. v.310 (Acte 1, scène 14, LE PREMIER GARDE)
Vous m'avez ordonné de parler le dernier, v.311 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Je rendrai mon discours aussi net et que denier. v.312 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
La princesse parut, de ses exploits charmée v.313 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Autant que pouvait être un général d'armée v.314 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Qui sort victorieux d'un combat incertain. v.315 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Dans son appartement elle rentre soudain, v.316 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Et se fait, à l'instant, par ses filles de chambre, v.317 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Laver le cul, le con, ainsi que chaque membre. v.318 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Après avoir ainsi fait son ablution, v.319 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Elle prit aussitôt sa résolution. v.320 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Je forme, ce dit-elle, une noble entreprise, v.321 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Faites sortir mon char de dessous ma remise, v.322 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Qu'on y mette à l'instant mes six chevaux entiers, v.323 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Je prétends de Molas visiter les quartiers. v.324 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Sitôt dit, sitôt fait ; elle monte, et se place, v.325 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Elle se fait conduire au chemin de Thalasse ; v.326 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
À son ordre son char s'arrête, elle descend : v.327 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Nous sommes tous surpris des pleurs qu'elle répand ; v.328 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Mais, malheur imprévu que produisaient ses larmes ! v.329 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
Elle veut s'enfermer... v.330 (Acte 1, scène 14, LE SECOND GARDE)
En quel endroit ? v.330 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Aux Carmes. v.330 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
En faisant ses adieux, elle nous dit ces mots : v.331 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
La vertu de mon con se perd dans le repos. v.332 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Je remplis un dessein digne de mon courage : v.333 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
J'ai tâté jusqu'ici du Marquis et du page, v.334 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Du Suisse, du soldat, et du Grand Amiral, v.335 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Pour eux enfin mon con s'était rendu banal, v.336 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Il faut faire une fin, je veux tâter du moine, v.337 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Je laisse là le soin pour courir à l'avoine. v.338 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Elle nous quitte alors, et les moines joyeux, v.339 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Sans doute en ce moment la foutent qui mieux mieux. v.340 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Son père, mais en vain, dans de rudes alarmes, v.341 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Tâche à la dégoûter de ce couvent de Carmes ; v.342 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Mais elle lui répond en ouvrant de grands yeux : v.343 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Faites-moi donc des vits qui puissent bander mieux. v.344 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Je ne crains point du tout ici d'être ratée, v.345 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Je les contenterai, je serai contentée. v.346 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Que puis-je souhaiter ? Ma force est dans mon con. v.347 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Et la leur est toujours dans leurs vits et couillons. v.348 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Mais, quoi ! Déjà l'ardeur de foutre les rassemble, v.349 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Sortez, Seigneur, sortez, et laissez-nous ensemble : v.350 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Son père l'abandonne et lui dit en courroux, v.351 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
Tu veux y demeurer ? Demeures, je m'en fous. v.352 (Acte 1, scène 14, LE GARDE)
C'est bien, je ne veux pas davantage en entendre ; v.353 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Je vous offre mon vit, si vous voulez le prendre, v.354 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Madame, il est à vous. v.355 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Je ne puis le haïr, v.355 (Acte 1, scène 14, CONINE)
Et lorsque vous parlez, c'est à moi d'obéir. v.356 (Acte 1, scène 14, CONINE)
Oublions Messaline, et sans aller plus outre, v.357 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Que l'on nous laisse ici, venez. v.358 (Acte 1, scène 14, VITUS)
Où, Seigneur ? v.358 (Acte 1, scène 14, CONINE)
Foutre. v.358 (Acte 1, scène 14, VITUS)

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LA FAUSSE ALARME (1776)

Au loup ! Au loup ! Au loup ! v.1 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Le monstre en furie v.2 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Est dans la prairie v.3 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Qui ravage tout. v.4 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Au loup ! Au loup ! Au loup ! v.5 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Venez, sortez tous v.6 (Acte 1, scène 1, BERGER)
De la Bergerie, v.7 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Et rassemblons-nous ! v.8 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Que chacun de vous v.9 (Acte 1, scène 1, BERGER)
S'arme, cours et crie : v.10 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Au loup ! Au loup ! Au loup ! v.11 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Que dira Sylvie ? v.12 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Ô funeste coup ! v.13 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Sa brebis chérie, v.14 (Acte 1, scène 1, BERGER)
A perdu la vie ! v.15 (Acte 1, scène 1, BERGER)
Au loup ! Au loup ! Au loup ! v.16 (Acte 1, scène 1, CHOEUR)
Le monstre en furie v.17 (Acte 1, scène 1, CHOEUR)
Est dans la prairie v.18 (Acte 1, scène 1, CHOEUR)
Qui ravage tout; v.19 (Acte 1, scène 1, CHOEUR)
Au loup ! Au loup ! Au loup ! v.20 (Acte 1, scène 1, CHOEUR)
Triomphe ! Victoire ! v.21 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Le monstre est blessé ? v.22 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Il est renversé : v.23 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Un trait l'a percé : v.24 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Hylas la gloire v.25 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
De l'avoir lancé. v.26 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Triomphe ! Gloire ! v.27 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Hylas a la gloire v.28 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
D'avoir devancé v.29 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Le plus empressé. v.30 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Triomphe ! Victoire ! v.31 (Acte 1, scène 2, CHOEUR)
Évitez la triste Sylvie : v.32 (Acte 1, scène 2, HYLAS)
Je le vois en pleurs s'approcher, v.33 (Acte 1, scène 2, HYLAS)
Toute prête à nous reprocher v.34 (Acte 1, scène 2, HYLAS)
Qu'elle a seule été mal servie. v.35 (Acte 1, scène 2, HYLAS)
À la ville on perdrait une amante, un amant ; v.36 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Sans en être un moment v.37 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Moins gai ni moins tranquille. v.38 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Laissez, Belle Sylvie, un regret inutile. v.39 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Quoi ! Pour une brebis, vous pleurs daignent couler ? v.40 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
N'en avez-vous pas mille v.41 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Pour vous en consoler ? v.42 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Pensons aux champs comme à la ville. v.43 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
On y perd une amante, on y perd un amant, v.44 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Sans en être un moment v.45 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Moins gai ni moins tranquille. v.46 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Léger en tout, comme en amours, v.47 (Acte 1, scène 3, SYLVIE)
Hylas, portez ailleurs vos frivoles maximes, v.48 (Acte 1, scène 3, SYLVIE)
Laissez-moi seule ici donner un libre cours v.49 (Acte 1, scène 3, SYLVIE)
À mes pleurs légitimes ; v.50 (Acte 1, scène 3, SYLVIE)
Ils me soulageront plus que tous vos discours. v.51 (Acte 1, scène 3, SYLVIE)
Une ariette, une fanfare v.52 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Dissiperons cette vapeur v.53 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Et la fête qui se prépare v.54 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Vous rendra votre belle humeur. v.55 (Acte 1, scène 3, HYLAS)
Ô ma chère brebis, je t'ai prise à ma suite, v.56 (Acte 1, scène 4, SYLVIE)
En venant ce matin, cueillir ici des fleurs ? v.57 (Acte 1, scène 4, SYLVIE)
Moi-même j'ai causé ta perte et mes douleurs : v.58 (Acte 1, scène 4, SYLVIE)
C'est moi-même qui t'ai conduite v.59 (Acte 1, scène 4, SYLVIE)
Dans le lieu fatal où tu meurs ! v.60 (Acte 1, scène 4, SYLVIE)
Qu'elle est heureuse, hélas ! De mériter vos larmes ! v.61 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Et qui n'envierait son destin ? v.62 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Mais c'est trop se laisser accabler d'un chagrin v.63 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Qui me cause pour vous les plus vives alarmes. v.64 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Je le tenais de votre main. v.65 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Ah ! Que ce peu de mots pour mon coeur a de charmes ! v.66 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Ai-je bien entendu ? Répétez-les sans fin. v.67 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Pourquoi, pourquoi, belle bergère, v.68 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Cette brebis vous fut-elle si chère ? v.69 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Je la tenais de votre main. v.70 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Partagez donc l'allégresse v.71 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Dont vous remplissez mon coeur ! v.72 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Et montrez moins de tristesse v.73 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Pour un si petit malheur. v.74 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
En amour est-il une peine, v.75 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Quand l'amour d'ailleurs est content, v.76 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Qu'il ne rende légère ou vaine, v.77 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Et qui dure plus d'un instant ? v.78 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Venez faire choix dans ma plaine v.79 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
De l'agneau v.80 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Le plus beau v.81 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Du troupeau v.82 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Que je mène ! v.83 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Chiens et troupeaux et bergers sont à vous. v.84 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Aimez, et tout vous sera doux. v.85 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
En amour est-il une peine, v.86 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Quand d'ailleurs l'amour est content, v.87 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Qu'il ne rende légère et vaine, v.88 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Et qui dure plus d'un instant ? v.89 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Mais quoi, vous soupirez encore ? v.90 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Votre coeur est tranquille, et le mien ne l'est pas. v.91 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Eh ! Quel autre soin le dévore ? v.92 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Comment aimer, sans craindre les ingrats ? v.93 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Pensez-vous en avoir un, en moi qui les abhorre ? v.94 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Moi, qui vous aimerai par-delà le trépas ? v.95 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Je vous en croirais... mais hélas ! v.96 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Avez-vous des sujets de soupçon que j'ignore ? v.97 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Non, mais si vous m'aimez... v.98 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Aimer ! Je vous adore. v.98 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Eh bien, si vous m'aimez, rompez avec Hylas. v.99 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Ce berger malin, sans cesse v.100 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Rit de la fidélité, v.101 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Chante la légèreté, v.102 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Plaisante sur la tendresse ; v.103 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
J'ai vu qu'avec plaisir souvent vous l'écoutiez. v.104 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Lorsque près de lui je vous laisse, v.105 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Je vous avouerai ma faiblesse, v.106 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Je crains de vous revoir autre que vous n'étiez. v.107 (Acte 1, scène 5, SYLVIE)
Votre tranquillité fait celle de ma vie : v.108 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Je le fuirai, belle Sylvie. v.109 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
La fête qu'il donne aujourd'hui, v.110 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Pour ce jour seulement l'un à l'autre nous lie : v.111 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Demain vous serez obéie ; v.112 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Demain, pour jamais je le fuis. v.113 (Acte 1, scène 5, LYSIS)
Loin de nous tout volage v.114 (Acte 1, scène 5, SYLVIE_LYSIS)
Qui nomme esclavage v.115 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Les noeuds les plus doux ? v.116 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Ramenons le bel usage v.117 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Des amours du premier âge : v.118 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Qu'on prenne exemple sur nous. v.119 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Loin d'ici tout volage v.120 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Qui nomme esclavage v.121 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Les noeuds les plus doux. v.122 (Acte 1, scène 5, SYLVIE, LYSIS)
Tête-à-tête avec ta Sylvie, v.123 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Tu n'as que les regards, les soupirs et la voix : v.124 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Et je n'interromps pas, je crois, v.125 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Des plaisirs bien dignes d'envie. v.126 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Est-il entre amants, v.127 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
De plus doux moments v.128 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Que ceux où l'on se donne une foi mutuelle ? v.129 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Sylvie, avec plaisir, écoutait mes serments. v.130 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Nous nous jurions une amour éternelle. v.131 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Est-il entre amants, v.132 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
De plus doux moments v.133 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Que ceux où l'on se donne une foi mutuelle ? v.134 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
La bergère aime la constance, v.135 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Mais ce n'est que dans le berger : v.136 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Elle en parle souvent au moment qu'elle pense v.137 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Elle-même en changer. v.138 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Il est des bergères v.139 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Légères, v.140 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Je le sais, Hylas : v.141 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Mais je fais de même, v.142 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Que celle que j'aime v.143 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Ne l'est pas. v.144 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Tu n'as dans la tête v.145 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Que ton fol amour : v.146 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Songeons à la fête v.147 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Qui doit être prête v.148 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Pour la fin du jour. v.149 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
J'y fais un mauvais personnage, v.150 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Et je l'y fais bien malgré moi. v.151 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Le rôle d'un amant volage v.152 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Devait n'être donné qu'à toi. v.153 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
On fait ce qu'on veut de foi ; v.154 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Tranche moins de lamant fidèle, v.155 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Et me prends pour ton modèle. v.156 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Parlons-en de bonne foi : v.157 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Tu n'as des yeux que pour ta belle ; v.158 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Qu'une autre le soit plus qu'elle, v.159 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Tu passeras sous sa loi. v.160 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Trêve à ta morale offensante : v.161 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Donne-moi seulement et l'esprit et le ton v.162 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Des vers que tu veux que je chante. v.163 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Il n'est d'amours contents v.164 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Que les amours constants. v.165 (Acte 1, scène 6, LYSIS)
Dérobons-nous à la foule bruyante v.166 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Des bergères de ce canton ; v.167 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Et qui, sourdes à ma leçon, v.168 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
De ta morale extravagante v.169 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Font retenir tout le vallon; v.170 (Acte 1, scène 6, HYLAS)
Il n'est d'amours contents, v.171 (Acte 1, scène 7, LE CHOEUR)
Que les amours constants. v.172 (Acte 1, scène 7, LE CHOEUR)
Aimons comme Sylvie, v.173 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Son bonheur y convie. v.174 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Il n'est d'amours contents, v.175 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Que les amours constants. v.176 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Il n'est d'amours contents, v.177 (Acte 1, scène 7, LE CHOEUR)
Que les amours constants. v.178 (Acte 1, scène 7, LE CHOEUR)
La folle hirondelle v.179 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
N'aime qu'à changer ; v.180 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Et chez l'étranger v.181 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Volez à tire d'aile. v.182 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Sans voir le danger v.183 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Qui vole autour d'elle v.184 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Cependant en paix, la sage tourterelle, v.185 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Près de son tourtereau fidèle, v.186 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Jouit, à l'abri des vents, v.187 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Et dans tous les temps, v.188 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Des plus doux plaisirs du printemps. v.189 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Il n'est d'amours contents, v.190 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Que les amours constants. v.191 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Qu'au dieu d'Amour Sylvie a de grâces à rendre ! v.192 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Elle aime uniquement Lysis ; v.193 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Et Lysis, des bergers le plus beau, le plus tendre, v.194 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Est d'elle uniquement épris. v.195 (Acte 1, scène 7, TIMARETTE)
Des bergers du hameau v.196 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Lysis est le plus beau ; v.197 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Mais il écoute Hylas ; Hylas est un volage : v.198 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Et les bergers aimés sont près d'être inconstants. v.199 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Ce Lysis aujourd'hui si fidèle et si sage v.200 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Le sera-t-il longtemps ? v.201 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Il n'est d'amours contents, v.202 (Acte 1, scène 7, LE CHOEUR)
Que les amours constants. v.203 (Acte 1, scène 7, LE CHOEUR)
Je les ai vus nous fuir : Je les vois reparaître : v.204 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Écoutons de ce cabinet ; v.205 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Voyons si je suis en effet v.206 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Aimée autant que je le crois être. v.207 (Acte 1, scène 7, SYLVIE)
Goûte et retiens bien mes leçons, v.208 (Acte 1, scène 8, HYLAS)
Qu'un peu de gaîté les seconde. v.209 (Acte 1, scène 8, HYLAS)
Tâche d'avoir mon air et mes façons : v.210 (Acte 1, scène 8, HYLAS)
Et je te garantis tout le succès tu monde. v.211 (Acte 1, scène 8, HYLAS)
Il a raison en ce moment : v.212 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Prenons son ton, son caractère ; v.213 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Laissons-là le sentiment ; v.214 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Faisons valoir le talent ; v.215 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Ne songeons enfin qu'à plaire. v.216 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Hélas ! Hélas ! v.217 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Que le suis las v.218 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
D'être fidèle ! v.219 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Est-il temps plus beau, v.220 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Que le renouveau ? v.221 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Ni rose plus belle, v.222 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Que la plus nouvelle ? v.223 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Aimer le même objet ! L'aimer jusqu'au tombeau ! v.224 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
La seule idée en est mortelle. v.225 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Ah ! Le pesant fardeau v.226 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Qu'une chaîne éternelle ! v.227 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Hélas ! Hélas ! v.228 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Que je suis las v.229 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
D'être fidèle ! v.230 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Il est mille sortes d'attraits v.231 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Qu'une beauté ne peut rassembler seule en elle, v.232 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Et dont on ne jouit jamais v.233 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Qu'en voltigeant de belle ne belle. v.234 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Hélas ! Hélas ! v.235 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Que je suis las v.236 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
D'être fidèle ! v.237 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Je me fais à moi-même horreur en m'écoutant. v.238 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Ce rôle est abominable. v.239 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Je ne m'en sens pas capable : v.240 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Je m'en vais défaire à l'instant. v.241 (Acte 1, scène 9, LYSIS)
Fidèle amour, tu n'as donc plus d'asile ! v.242 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Je croyais te trouver au fond de ces forêts ; v.243 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
On te méprise aux champs comme à la ville, v.244 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Je les abandonne à jamais. v.245 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Qu'ai-je vu ? Qu'ai-je ouï ? Juste ciel ! Dois-je en croire v.246 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Mon oreille et mes yeux ? v.247 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Une infidélité si noire v.248 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
A-t-elle pu fouiller ces lieux ? v.249 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Le perfide ! Il me jure v.250 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Qu'il m'aimera par-delà la trépas ! v.251 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Ses ses serments je me rassure ; v.252 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Il me quitte, il rejoint Hylas : v.253 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Et le voilà parjure, v.254 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Hélas ! v.255 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Fidèle amour, tu n'as donc plus d'asile ! v.256 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
J'ai cru te retrouver au fond de ces forêts ; v.257 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
On te méprise aux champs comme à la ville, v.258 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Je les abandonne à jamais. v.259 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Ah ! N'abandonnez point une douce retraite v.260 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Où le calme d'un coeur souvent s'est rétabli ! v.261 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Rappelez, relevez un courage affaibli, v.262 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Tous les jours on vous le répète : v.263 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
L'infidèle berger, par son crime avili, v.264 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Fut-il d'ailleurs en tout un berger accompli, v.265 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Est peu digne qu'on le regrette, v.266 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Et ne mérite que l'oubli. v.267 (Acte 1, scène 10, TIMARETTE)
Je ne dois à l'ingrat que mépris et que haine ; v.268 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Je l'en accablerai : mon coeur se le promet : v.269 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Mais quand on a tant pris de plaisir ou de peine v.270 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
À serrer une chaîne, v.271 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Qu'on la brise à regret ! v.272 (Acte 1, scène 10, SYLVIE)
Bergères, ma venue est peut-être indiscrète, v.273 (Acte 1, scène 11, HYLAS)
J'ai cru trouver ici Lysis. v.274 (Acte 1, scène 11, HYLAS)
Lui seul se fait attendre aux lieux où l'on répète v.275 (Acte 1, scène 11, HYLAS)
Le spectacle amusant que je vous ai promis. v.276 (Acte 1, scène 11, HYLAS)
Sors de ma présence, v.277 (Acte 1, scène 11, SYLVIE)
Berger odieux ! v.278 (Acte 1, scène 11, SYLVIE)
Tu blesses nos yeux ; v.279 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Laisse-là ta danse, v.280 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Tes chants et tes jeux. v.281 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Par eux l'inconstance v.282 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Infecte ces lieux ; v.283 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Avant leur licence v.284 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Nous vivions heureux v.285 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Et dans l'innocence. v.286 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Berger dangereux, v.287 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Tu blesses nos yeux. v.288 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Sors de ma présence ; v.289 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
Berger odieux. v.290 (Acte 1, scène 11, TIMARETTE)
J'espérais de mes soins tout un autre salaire. v.291 (Acte 1, scène 11, HYLAS)
Voilà ton rôle, Hylas ; v.292 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Quelque autre le peut faire : v.293 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Je ne m'en charge pas. v.294 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Autre boutade, et nouvel embarras ! v.295 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
C'est vous que je cherchais, trop heureuse Sylvie ; v.296 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Vous ne vous plaindrez plus des destins ennemis, v.297 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
On a retrouvé la brebis v.298 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Que le loup vous avait ravie. v.299 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Eh ! Je n'y songeais plus, Lysis. v.300 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
C'est que vous la croyiez blessée ? v.301 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
La dent ne l'a point offensée ; v.302 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Elle est comme elle était lorsque je vous l'offris. v.303 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Telle qu'il plaît au sort de nous la rendre ; v.304 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
N'étant plus pour moi d'aucun prix, v.305 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
La prenne qui la voudra prendre. v.306 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
J'ignore si je suis, v.307 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Et si j'entends Sylvie. v.308 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Que dites-vous ? v.309 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Ce que je dis, v.309 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Je le dirai toute ma vie. v.310 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Quoi ! Cette brebis si chérie, v.311 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Que vous orniez de fleurs, que vous avez nourrie, v.312 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Qu'aujourd'hui vous pleuriez, enfin, v.313 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Par la seule raison, si j'ose vous en croire; v.314 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Et le répéter à ma gloire, v.315 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Que vous la teniez de ma main ! v.316 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Oui, je suis si peu constante, v.317 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Que cette même raisonnement v.318 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Me la rend indifférente. v.319 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Expliquez-moi cette énigme effrayante ? v.320 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Les éclaircissements ne sont plus de raison. v.321 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Ô vous, sa chère confidente ! v.322 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Au nom de votre intime et tendre liaison, v.323 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
De grâce, dites-moi ce qu'on veut que j'ignore ! v.324 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Confondez-le d'un mot ! v.325 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Eh ! Que lui dire encore ? v.325 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Ignore-t-il sa trahison ? v.326 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Moi qui même ne puis la souffrir dans un autre ! v.327 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Et quelle bouche a put m'en accuser ? v.328 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
La vôtre. v.328 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
La mienne. v.329 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Rougissez ! v.329 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Berger une autre fois, v.329 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Quand vous vous croirez seul, élevez moins la voix. v.330 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Observez-vous avec un soin extrême. v.331 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Si vous n'êtes fidèle, au moins soyez prudent. v.332 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Pensez bas ; et que l'écho même v.333 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Ne soit pas votre confident. v.334 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Ah ! Voici déjà qui m'éclaire ! v.335 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Tantôt, quand vous avez, à ce lieu solitaire, v.336 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
De votre coeur léger confié les secrets, v.337 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
De ces secrets Sylvie était dépositaire ; v.338 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Et dessous ce feuillage épais, v.339 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
J'ai moi-même entendu comme elle, v.340 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Cette chanson toute nouvelle : v.341 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Hélas ! Hélas ! v.342 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Que je suis las v.343 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
D'être fidèle ! v.344 (Acte 1, scène 12, TIMARETTE)
Enfin voilà tout le mystère ! v.345 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Gloire, gloire aux tendres amours, v.346 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Je triomphe, belle bergère ! v.347 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Car si je fus aimé, je le serai toujours. v.348 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Où tend ce discours ? v.349 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Qu'est ce qu'il espère ? v.350 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
De quoi rit Hylas ? v.351 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
De votre colère ; v.352 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
De tout ce fracas, v.353 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
Pour une chimère. v.354 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
Que me voulez-vous faire entendre ? v.355 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)
Le berger répétait ce rôle injurieux v.356 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
Que, malgré lui, je lui fis prendre, v.357 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
Et que tout à l'heure à vos yeux, v.358 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
Il vient, malgré moi, de me rendre. v.359 (Acte 1, scène 12, HYLAS)
Avez-vous pu me croire infidèle un moment ? v.360 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Et comment le pourrais-je être, v.361 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Moi qui n'ai pu seulement v.362 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Me résoudre à le paraître ! v.363 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
L'étonnement vous arrache un souris. v.364 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Que votre bouche ajoute à ce sourire aimable, v.365 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Un mot, un seul mot favorable ! v.366 (Acte 1, scène 12, LYSIS)
Venez me rendre ma brebis. v.367 (Acte 1, scène 12, SYLVIE)

ARLEQUIN DEUCALION (1722)

Quel horrible chaos et quel affreux mélange ! v.1 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ô prodige inouï, qui joins le Tage au Gange ! v.2 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Neptune, ton courroux ne peut aller plus loin ! v.3 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Cesse, et de tes fureurs laisse vivre un témoin. v.4 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je promets d'immoler, si d'ici tu m'arraches, v.5 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Cent boeufs... v.6 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mais me voici sur le plancher des vaches. v.6 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Me voilà délaissé ! Je suis seul en ce monde ! v.7 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il n'est plus à ma voix personne qui réponde ! v.8 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Soit naturel, soit habitude, v.9 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
je chéris les mortels, je meurs si je n'en vois ; v.10 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Et la plus belle solitude v.11 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Est un désert affreux pour moi. v.12 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Que vais-je devenir dans un tel abandon ? v.13 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Dieux cruels... Mais, non ! Forcés dans vos moyens, v.14 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Vous ne faites les maux que pour de plus grands biens. v.15 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
C'est au ciel à me secourir : v.16 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je lui laisse le soin de conserver ma vie ; v.17 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il ne m'a pas sauvé pour me laisser périr... v.18 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mais je crois que je versifie. v.19 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Passato il pericolo. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Serviteur, seigneur Neptune ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Va chercher tes cent boeufs ! Non que je ne voulusse bien te les immoler, ne m'en dût-il rester pour ma part qu'un aloyau ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mais où diable les trouver, quand je suis sur terre le seul animal qui respire à présent ?... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ma foi, le genre humain vient de boire une belle rasade ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il en a crevé. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
J'ai été le plus sobre : seul j'en réchappe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Caron a fait là une belle journée ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il a débarqué tout ce monde-ci dans l'autre : je l'ai manqué belle ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Et, franchement, ce n'est pas être malheureux d'attraper le bon billet à une si grosse loterie. Un peu de réflexion pourtant... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Où est donc ce si grand bonheur ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Y a-t-il ici tant à rire pour moi ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
N'importe, parlons toujours ; ne fût-ce que pour n'en pas perdre l'habitude. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Que nous allons faire un beau soliloque ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Quel dommage de n'avoir point d'auditeurs ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Que de bons mots perdus ! Un fameux misanthrope de ma connaissance, que tout le monde courait voir par curiosité, aurait mieux été ici à sa place que je n'y suis à la mienne. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Son caractère était celui d'un sauvage qui désirait et qui méritait d'être seul au monde. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ce ne fut jamais là mon goût. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il arrivera, fin de compte, que je n'en serai que mieux. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Les dieux savent bien ce qu'ils font et ce qu'ils défont. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Les hommes ne valaient pas le diable. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ils étaient si noircis de crimes que, tenez, tel que me voilà, et peut-être un franc vaurien, je me suis trouvé, au prix d'eux, blanc comme neige. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ma foi, il n'y fallait pas une moindre lessive que ce déluge, pour laver la terre et blanchir l'espèce humaine ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Une chose doit être bien nettoyée, quand la mer a passé par-dessus. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Voilà tous mes coquins noyés : si cela ne les corrige pas, je ne sais plus ce qu'il y faut faire. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mais un peu de charité ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ménageons les absents. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Songeons à nos devoirs. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Remercions les dieux de leur bonté, et profitons-en. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Faisons-nous à notre état présent et sachons en tirer parti. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Qu'ai-je à me plaindre, après tout ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Par exemple, je n'ai plus peur que la mauvaise compagnie me fasse perdre. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Item, toutes mes dettes sont payées. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Eh bien, je ne vois personne à qui parler : il n'y aura personne aussi qui me fasse taire. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Et puis ne me voilà-t-il pas roi de toute la machine ronde ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Jamais monarchie universelle fut-elle acquise à plus juste titre, et fut-elle aussi moins litigieuse ?... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
À propos ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Voici bien un autre bonheur auquel je ne songeais pas ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Allegria ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je suis veuf ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Doucement : un peu de bienséance. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Pleurons une larme ou deux. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Encore faut-il être bon mari une fois en sa vie ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Pyrrha ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ma pauvre Pyrrha ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il y a une heure et plus que je t'ai perdue ; et, comme tu vois, le temps ne t'a pas encore effacée de ma mémoire ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ô ma tendre moitié ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ce mot-là me fait faire une plaisante réflexion : c'est que ce n'est qu'en perdant ces moitiés-là, qu'on se retrouve tout entier. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Chère moitié donc, si tu as passé, comme tout le reste, ici dessous, quoique j'y aie quelque petite part, ne me l'impute pas tout à fait. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je t'ai donné le bras sur terre et la main sur les eaux, le plus longtemps que j'ai pu ; mais, en conscience, ai-je pu voir voguer près de moi un gros tonneau, sans te laisser aller pour lui ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Pardonne la préférence : cela ne m'arrivera plus. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Adieu, Pyrrha ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Demeurons-en paix, chacun de notre côté. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Penses-tu que nous recruterions l'espèce, nous, qui depuis longtemps nous disions régulièrement deux ou trois fois par jour que, s'il n'y avait que nous deux au monde, il finirait bientôt ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Tu devenais même d'un âge à nous faire tenir parole, malgré les raccommodements. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Si je te regrette donc, ce n'est que par pure et loyale amitié pour toi-même, et bien gratuitement. Je parlerai aussi de bonne foi : tu ne m'entends pas pour t'en prévaloir. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Conviens de la vérité ou jamais. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ne nous flattons pas. N'étais-tu pas grande menteuse, fort avare, très bavarde, jalouse à l'excès, même sans te soucier de moi ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Justice pour justice, je ne te désavouerai pas qu'au demeurant tu ne fusses la meilleure femme du feu monde. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Voilà ton oraison funèbre : es-tu contente ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Reçois de moi ces dernières marques d'une tendresse vraiment conjugale. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Adieu. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ma foi, disons vrai : il n'est que le veuvage pour rapprocher les coeurs de deux époux... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
çà, çà, c'est trop lamenté ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il est temps de songer à nous : mangeons un peu. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
J'ai sauvé mon bissac, et j'ai assez fatigué pour avoir de l'appétit. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Voici un bon gigot froid, un dindon de la bonne faiseuse, un jambon de vingt-huit livres, deux langues et une petite bouteille de demi-setier. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
C'est encore là un dernier tour de ma chienne de femme, qui n'avait d'autre injure que de m'appeler sac-à-vin. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Eh bien, je ferai comme ont fait tous les autres, mais avec modération : je boirai de l'eau ; voilà des fontaines à mon service. Dînons. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Pian Piano, gula mia ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
N'allons pas si vite. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il n'est plus ici question de retourner au marché. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ceci avalé, où en ravoir ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Parbleu, où je pourrai ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Digérons, c'est mon affaire ; et quand il n'y aura plus rien, (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je m'en suis aperçu déjà une ou deux fois. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
J'ai pourtant toute ma vie été assez raisonnable. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Que diable ceci veut-il dire ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Sur quelle herbe est-ce que je marche donc ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Et quel air est-ce qu'on respire ici ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Tâchons de reconnaître où nous sommes. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Cela est drôle ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je m'oriente... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Par la ventrebleu, me voilà bien tombé ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Miséricorde ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Oui... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Oui... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
J'y suis ! ... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Voilà la double colline : voici le temple de Thémis ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Ah, ah ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je ne m'étonne plus si je rime ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Hoimé ! gare la famine ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je suis sur le parnasse ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Je suis tout au sommet ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Il y fait diablement sec ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
En récompense, il fera cette année bien crotté dans le vallon. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Laissons cela : nous y regarderons tantôt de plus près. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Au solide ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Au solide ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Mon demi-setier ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
En tout autre temps, j'aurais bien craint ici les écornifleurs. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
Coquin ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Coquin ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Maraud ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Qui m'en veut ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Qui va là ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
À déjeuner ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
À déjeuner ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Tôt ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Tôt ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Apporte ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Apporte ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Ne voilà-t-il pas mes écornifleurs ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Décampons ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ouf ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Je me suis cassé le nez ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Quel chien de coup ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Apporte ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Apporte ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Que le diable t'emporte, toi-même ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Qui vive ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Vive le roi ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Vive le roi ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Grand merci : car il n'y a plus d'autre roi que moi. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Montre-toi donc ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Qui es-tu ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Perroquet mignon ! (Acte 1, scène 2, LA VOIX)
Ah ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
C'est un perroquet qui a eu, comme moi, le bonheur d'échapper ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Il n'a pas eu grand'peine ; il était sur son terrain. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Il n'a eu qu'à monter de branche en branche. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
T'apporte à déjeuner qui voudra ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Reprenons le nôtre. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Baffrons. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
La soif me prend. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Courage ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Buvons de l'eau. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Jarnibleu, quelle eau ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Qu'elle est forte ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
La tête m'en tourne : cela vaut du vin. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ma foi, messieurs de Bourgogne, je vous défie d'être plus gais et plus ivres que je me le sens ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Mais cela prend. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ne voilà-t-il pas le coeur qui me démange de faire des hommes ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Hélas ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Où est le temps où l'on faisait tout, seul ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ô Prométhée, mon père, qui eûtes ce beau secret, et qui me donnâtes le jour, sans avoir eu jamais besoin de fille ni de femme pour cela ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Pendant que vous allumiez mon corps au feu du soleil, et que vous étiez si près des astres, il ne tint qu'à vous de tirer mon horoscope et d'y lire mon aventure : vous m'auriez laissé la recette d'une si commode génération. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
J'aurais bientôt du monde avec qui jaser et me désennuyer ici... (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Gardez votre recette, mon père, en voici une bien meilleure. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Peste, la belle dame ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
C'en est assez ; j'ai mon affaire. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
Eh bien ! Puis-je à présent, v.20 (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Puis-je espérer l'honneur où mon amour aspire ? v.21 (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
C'est Melpomène ; c'est la muse de la tragédie. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne la reconnaissais pas d'abord, à cause de cette trompette qui me la faisait confondre avec sa soeur Calliope. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne songeais pas qu'elles font depuis peu bourse commune, et que ce que nous appelions tragédies, n'était plus qu'un amas de quinze ou dix-huit cents vers épidramatiques. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Elle me fait peur et pitié. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Comme la voilà haut guindée ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Quels gestes ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Quels regards ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
De pied en cap elle est toute convulsion. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Cette figure-là ne laisserait pas que de me faire rire quelquefois, et de m'amuser. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Abordons-la et lui troussons un compliment qui la dispose à notre union. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Madame, oserais-je interrompre un instant vos sublimes extravagances ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Il ne s'agit que d'une bagatelle ; c'est de m'épouser. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
J'offre à vos yeux l'unique et précieux reste du feu genre humain, dont, si cela vous plaît, au lieu de notre épithalame, nous ferons l'épitaphe. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Oui, madame, vous voyez le genre tout entier, tant mâle que femelle, dans mon seul individu. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Mes frères et moi, il n'y a qu'un instant, nous étions rangés sur la surface de la terre, comme des pièces d'échecs sur un échiquier. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Rois, reines, cavaliers, piétons, et fous de toutes couleurs, étaient à leurs places. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Les dieux s'en jouaient : nous allions et venions à tort, à travers, à leur gré. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne sais quel mauvais joueur d'entre eux eut un échec et mat qui lui fit perdre la partie. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
C'était sa faute : il voulut que ce fût celle des pièces ; et, comme ceux qui perdent aux cartes et qui les mordent de rage, dans la sienne, il ramassa pèle-mêle et jeta tout, cul sur tête, dans cette boîte que vous voyez. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Pions, cavaliers, reines, rois et fous ; je suis la petite boîte qui renferme un si bon onguent. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Que de moi ressortent canaille et potentats ! Prenez la clef, et rouvrez à cette malheureuse multitude. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Marions-nous. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
C'est sauter un peu légèrement de la barrière au but : c'est un trait de mon métier. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
D'ailleurs, ne nous flattons point ; nous n'avons pas de temps à perdre, vous ni moi. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Je suis d'un certain âge, aussi bien que vous autres, pucelles de céans. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Reculer la queue du roman jusqu'à son douzième volume, ce serait risquer la postérité ; et vous toutes, comme moi, êtes ici de moitié dans le profit. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Car enfin, que je meure sans lignée, adieu les hommes : plus d'hommes, plus de fous ; donc plus de poètes : et qui vous cultivera dès lors ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Qui vous invoquera ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Que ferez-vous ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Madame, êtes-vous muette ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Êtes-vous sourde ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Attends, attends, voici, voici qui te rendra l'ouïe. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Hé, qui diable, Madame, on ne saurait avoir raison de vous, sans ce petit instrument-là ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Ah ! Vous ne voulez pas ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Nous allons donc bien rire ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Venez, allons au temple, où je veux, malgré vous, vous jurer à l'autel tout l'amour d'un époux. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Pour le coup, vous avez raison de faire la mine ; je suis en faute. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Pardonnez-moi ce vilain mot d'époux : je voulais mieux dire. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Ne vous promettre en effet que l'amour d'un époux, ce ne serait pas vous promettre grand'chose... (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Vous me plantez là ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Ah, c'est donc tout de bon ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Parlez donc, hé, madame la bégueule, c'est bien faire la renchérie ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Sentez-vous bien ce que vous refusez ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Ne suis-je pas actuellement le plus grand parti de l'univers, le ciel même y compris ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Apprenez qu'un homme tel que moi, devenu le seul de son espèce, est plus rare qu'un dieu, et plus nécessaire ici-bas que ne le seront jamais vos soeurs, vous, et votre benêt d'Apollon ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Laissez seulement repasser de l'eau quelque temps sous les ponts, vous verrez ce que j'ai de bon bien au soleil, et si quelqu'un de ma richesse ne mérite pas bien les dieux pour alliés. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne vous apporte pas moins en mariage que les quatre parties du monde, dont je découvre la dernière du haut de ce mont prophétique. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Je vous fixe, pour votre douaire, des millions sans nombre, assignés sur ma galerie du Mogol, et mes mines de Golconde, en attendant celles du Pérou... (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Cela ne la tente point. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Elle me tourne le dos... (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Adieu donc ! (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
J'aurai à choisir entre ses huit soeurs... (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Madame ! Madame !... (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Attendez que je vous rende un service. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Qu'est-ce que c'est que ce chiffon de papier qui traîne à la queue de votre robe ? (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
Cinquième acte de Romulus. (Acte 1, scène 3, ARLEQUIN)
La malpeste ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Voici une gaillarde, celle-ci. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Monsieur le commissaire, alerte. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Je n'en réponds pas. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Sauvez-nous l'amende ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
La commère aura autant de peine à se taire que l'autre en avait à parler. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Te tairas-tu, serpent ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Je te reconnais ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Tu es, je gage, Thalie, la muse de la comédie... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Te tairas-tu ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Il t'appartient bien débabiller, quand ton aînée a la gueule morte !... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Tu ne l'ouvres que pour médire du tiers et du quart. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Je suis sûr que c'est ta langue qui vient d'allumer contre nous le courroux céleste... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
En publiant ses fredaines... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Petite ridicule, qui ne saurais souffrir que l'on soit en repos !... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Que dira-t-elle ?... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Que dira-t-elle ?... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Paix ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Paix ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
De par le diable, et les comédiens français ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Paix donc, bavarde ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Impertinente ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Étourdie ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Te tairas-tu ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Te tairas-tu ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Ta la la, ta la la. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
Ouf, je n'en puis plus ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
J'ai perdu haleine. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Quel travail de fermer la bouche à une femme en train de parler ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Tubleu, quelles gambades ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Ce sont apparemment les sylphes, habitants de l'air, joyeux de le voir plus serein. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
Allons voir aux sept autres muses, à qui jeter le mouchoir. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
"Non, ne t'oppose point au penchant qui m'entraîne ! v.22 (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Je suis accoutumée à ressentir la haine ; v.23 (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne veux inspirer que l'horreur et l'effroi." v.24 (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ah ! Je n'en doute plus, au transport qui m'anime, v.25 (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ma main, tu n'as commis que la moitié du crime ! v.26 (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Quel chien de pays ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Maugrebleu des caillettes ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Et ce sont là ce qu'on appelle les filles de mémoire ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
À la bonne heure, de mémoire tant qu'on voudra ; ce ne sont pas assurément des filles de jugement : car il faut l'avoir entièrement perdu pour refuser, comme elles font, une main telle que la mienne. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
J'emploie, depuis deux heures, toute ma rhétorique, pour faire accepter mon auguste personne et mes vastes états, c'est comme si je parlais à des folles. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
L'une me répond en me raclant le boyau au nez ; l'autre me paye d'une cabriole ; celle-là, d'une chanson ; celle-ci, en me montrant les cornes avec deux pointes de compas, prêtes à me crever les yeux ; celle-là tient les yeux fichés au ciel, pendant que je lui marche et remarche sur les deux pieds, comme si je marchais sur les pieds d'une statue de bronze ; les autres me donnent de leurs marottes par le nez : ah ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
La sotte académie ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Un, deux, trois, quatre, cinq, ut, ré, mi, fa, sol, la, si, ut : voilà tout leur dictionnaire. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ces sons-là ne laissent pas pourtant que d'exprimer quelque petite chose ; car, lorsqu'une de ces carognes-là m'a chanté je ne sais quel air brusque, j'ai fort bien entendu : "Vous y perdez vos pas, Nicolas". (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Quand une autre m'est venue corner aux oreilles un air terrible, j'ai entendu, comme si je l'entendais encore, qu'elle me disait : (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ainsi du reste. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
D'abord, ne voyant que chanteuses et danseuses, j'ai cru qu'il n'y avait qu'à rire, que c'était du vin en perce, et que j'étais à même ; et me voici tout aussi avancé qu'auparavant. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
D'où viendrait ce prodige ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
C'est qu'apparemment celles-ci ont peur des dieux, et qu'à cause des petites tracasseries qu'il vient d'y avoir entre eux et les hommes, elles craindraient de se brouiller en cour, si elles faisaient bon visage à un disgracié. Elles n'osent en réparer l'espèce. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Le scrupule est rare et nouveau parmi des filles de magasin. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Eh bien ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Soit, point de ménage, ce n'est plus ma faute : j'en prends acte. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Madame la postérité, tirez-vous du néant comme vous pourrez. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
J'y ai regret ; car voici le seul temps, l'heureux temps où le père serait aussi certain que la mère. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Qui pourrait rendre ma race problématique ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Il n'y a de mâle ici que moi. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Apollon n'est qu'un efféminé. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Depuis des siècles qu'il est avec neuf filles, ne sont-elles pas encore pucelles ?... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Qui parle du loup... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
J'entends son patois ; il parle à une belle dormeuse ; voyons-la. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Comment ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
C'est bien le diable ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ma femme ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Malheureux ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Je me croyais le plus innocent des humains, parce que les dieux m'avaient sauvé des eaux ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
J'étais le plus coupable, puisqu'ils me conservaient à ma femme !... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Elle s'est bientôt lassée d'être morte ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Mais à quelle intention le drôle est-il si près d'elle ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Écoutons un peu. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Je suis au fait : j'entends tout cela mot à mot. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Il parle aux ruisseaux, au zéphyr, à l'écho, et il leur ordonne de couler lentement, de murmurer tout bas, de souffler légèrement, et même à l'écho de se taire : cela est mignon et galant. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Est-il fou ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Le voilà qui parle à ses yeux, comme si ses yeux avaient des oreilles ; il leur dit de parcourir les charmes de ma femme ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Par ma foi, ils n'auront pas bien du chemin à faire !... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ahi ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Ahi ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Payez-vous, s'il se peut... doucement, seigneur Apollon ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Vous vous passionnez par trop. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Je vais vous payer, moi, en monnaie courante du pays. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Comme diable vous y allez ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Il n'y aurait qu'à vous laisser faire, vraiment ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
Victime d'un époux contre vous conjuré, v.27 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Victime d'un amour gourmand, désespéré, v.28 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Que mon ventre a poussé jusqu'à la barbarie, v.29 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Comment diable as-tu fait pour échapper, ma mie ? v.30 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Enfin, le voilà donc, ce cheval admirable, v.31 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Si fameux, si vanté dans l'histoire et la fable ! v.32 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Oui, tous ces conquérants rassemblés sur ce bord, v.33 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Soldats, sous Alexandre, et rois après sa mort... v.34 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Don Jugement, dame Mémoire, v.35 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Et demoiselle imagination... v.36 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Elle a perdu la parole ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je vois ce que c'est ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Le saisissement lui aura gelé le bec. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Gare le dégel ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ce sera une belle débâcle. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Écoute, ma femme, je vois trop ce que tu me veux dire. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je t'ai un peu laissée là dans le besoin ; mais quand je t'aurai tout dit, tu entreras dans mes raisons et tu m'excuseras. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Quand j'eus dévidé tout le peloton de ficelle attachée au cerf-volant sur lequel je t'avais posée, en m'abandonnant sur les eaux, et qu'alors je t'avais perdue de vue dans les airs, je pris le parti, ne pouvant mieux faire, de me nouer vite le reste autour du col et de continuer à nager de mon côté, pendant que, du tien, tu continuais à voler au gré du grand vent qu'il faisait. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Tu me servais de voile, et la bise qui te soufflait en poupe me faisait fendre les flots avec une rapidité de tous les diables. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Après avoir voyagé de cette étrange façon tous les deux pendant la matinée, nous servant l'un et l'autre, toi, de force mouvante, et moi, de point d'appui, j'entendis sonner midi sous mon ventre à un clocher sur le coq duquel je me trouvais. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
J'étais à jeun et passablement fatigué ; ne voilà-t-il pas que j'aperçois, peu loin de moi, un tonneau roulant sur les ondes ; à la vue d'un objet si intéressant, je fais les cinq sens de nature pour en approcher. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Le courant l'entraînait à gauche : le maudit vent qu'il faisait te faisait voler à droite ; l'instinct me tirait vers le tonneau. Je voyais l'instant où tu t'allais souiller du meurtre de ton cher époux : tu m'étranglais. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Pour t'épargner ce parricide, j'ai tiré des ciseaux de ma poche, et, crac, je me suis mis à l'aise, en te recommandant aux dieux. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
J'ai agrippé le tonneau, l'ai enjambé ; et, ne te voyant pas tomber, je m'étais flatté jusqu'ici, t'ayant laissée plus près du ciel que de la terre, que tu aurais pris le plus court chemin, en achevant la montée, au lieu de tenter la descente. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Tu as pensé autrement ; tu ne m'as pas voulu quitter, que tu ne me susses noyé. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Grâce au ciel, nous ne le sommes ni l'un ni l'autre : nous voici encore ensemble, et je n'ai été veuf qu'une heure ou deux. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Mais, dis-moi, par quelle diable de voiture as-tu pu débarquer du haut des airs ici-bas ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ce n'est, ma foi, pas pour rire : voilà une femme devenue absolument muette. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Cela lui vient de la peur. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Parbleu, la peur, convenons-en, est une divinité bien puissante. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
J'ai lu, dans une vieille histoire, qu'elle délia la langue à un enfant de trois mois, qui voyait qu'on allait tuer son père : le prodige était grand, puisqu'il frappa les assassins et les désarma. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
En voici bien un autre ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Arrêter la langue d'une femme, et d'une femme comme la mienne, cela passe le prodige. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il faut le voir pour le croire. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il se faut résigner à tout ; et même tout prendre, tant qu'on peut, du bon côté ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Eh bien ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
J'avais le bonheur d'être veuf ; je ne le suis plus : patience ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Elle est muette ; du moins, il n'y a que demi-mal. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Apprends-nous au moins par quelque signe comment, après t'avoir laissée au haut des nues, je te retrouve ici, sans que tu te sois cassé bras ni jambes. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
J'y suis. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je t'entends. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Tenez, ce sera ce maudit Pégase qu'elle aura trouvé en l'air sous sa main, au moment précis où je tranchais le fil de ses jours. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ce cheval-là est né pour se charger de bien mauvaises marchandises. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je te félicite d'une si belle rencontre ; et où est-il ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ne pourrais-tu pas me montrer où tu l'as laissé ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Le temps lui a bien accourci les ailes, mais lui a diablement allongé les oreilles, en récompense. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Pendant que nous sommes dessus, caracolons un peu et faisons le manége. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ma femme, gare ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Gare ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Mets-toi de côté : tu vas voir beau jeu, encore que la corde soit rompue. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Choisissons : sur quel ton le prendrai-je ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Faisons du tragique. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Cela est beau, long et facile. Allons, gai ! Un impromptu de deux mille vers. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Me voilà tout éclopé. Jarnibleu, c'est bien dommage ! J'allais beau train ! Regagnons l'étrier. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Où en étais-je ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Là, là, là, bellement, mon ami ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Allons, bride en main ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Pian piano ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Pian piano ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Un peu d'épidramatique. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Cela repose les poumons. Partons. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je chante Romulus... (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Pégase, attends, demeures ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je chante Romulus, qui, pendant vingt-quatre heures, vit tramer contre lui quatre ou cinq attentats, et sut les esquiver par quatre ou cinq combats... (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ma foi, voilà trop de besogne pour le moment : remettons cela à une autre fois, et pelotons en attendant partie. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
çà, mon drôle, je veux ne faire qu'une petite fable ; là, quelque chose de gai, de riant, de léger, d'enfantin. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Mettons-nous au pas, comme quand tu vas à la fontaine. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Fort bien. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Et demoiselle imagination ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Voilà un vers heureux ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Qu'on dise encore qu'on s'y perd en épithètes superflues ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Et demoiselle imagination ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
La mesure y est, il n'y a plus qu'une rime à trouver. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Et demoiselle imagination ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Les cinq pieds y sont. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Parle donc, cheval ; où sont les tiens ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Es-tu de bronze ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il s'appesantit de plus en plus. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Et demoiselle imagination ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Le voilà fourbu ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il s'arrête, il plie le jarret. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Et demoiselle imagination ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il donne de la croupe à terre : nous voici bien ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Peste soit de la lourde imagination, qui rompt bras et jambes à ma rosse. Et demoiselle imagination ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Bon ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Nous voilà embourbés. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je veux pourtant aller jusqu'à la rime : je n'en suis pas loin. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Iras-tu, criquet, chienne de haridelle ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Imagination... imagination... (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il faut un coup de feu pour rimer là-dessus. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je m'y rends. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ma femme, par charité, va m'emplir le cul de mon chapeau, de l'eau de l'une de ces fontaines. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Tenez, voilà mon bidet sur ses quatre jambes, comme sur quatre piliers ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Quand branlerons-nous d'ici ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Quelle fureur trouble mes sens ! v.37 (Acte 2, scène 4, PYRRHA)
Quel feu d'enfer en moi s'allume ! v.38 (Acte 2, scène 4, PYRRHA)
Démon des flonflons, je te sens ! v.39 (Acte 2, scène 4, PYRRHA)
Vite, qu'on m'apporte une plume... v.40 (Acte 2, scène 4, PYRRHA)
Ouf ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
C'est pour l'amour de toi, que je reviens à terre : je serais dans l'Olympe à cette heure, si je ne m'étais heureusement accroché après l'arc-en-ciel, d'où j'ai fait le joli saut que tu viens de voir : heureux de l'avoir perdu, comme toi de l'avoir trouvé. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Où en serais-tu ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Quel chien de cheval est-ce là ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
S'il n'est aux cieux, il est à tous les diables. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il va toujours trop haut ou trop bas. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Bien fou qui s'y frottera désormais, fussent les pages des grandes et petites écuries... (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Or çà, ma chère moitié, parlons d'autre chose. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Rentrons dans le domestique, et voyons aux affaires du ménage. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Nous voilà face à face, pour le coup, et bien au large. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il n'y a plus que nous d'homme et de femme sur la terre ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Le beau lit de grandeur ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Qu'en dis-tu ? (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Il est temps, depuis je ne sais quand, de nous rapprocher une bonne fois, et de nous faire quelque petite compagnie ; ou bien, seul à seul, nous allons furieusement nous ennuyer. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Hélas ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Où est le temps que nous peuplions plus que nous ne voulions, et sans qu'il en fût besoin ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Nous avions un enfant tous les ans : c'était une rente infaillible ; et, malheureusement, nous n'avions alors que celle-là. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Comme tout vient mal à propos ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
En ce temps-là, nous n'avions rien à laisser : aujourd'hui que nous regorgeons de biens, nous nous trouvons sans héritiers. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Je ne sais ; le coeur me dit pourtant qu'il m'en viendra de façon ou d'autre. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Entrons dans le temple de Thémis, que voilà. Graissons le marteau pour que la porte s'ouvre. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Avec des offrandes, on a des oracles... (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Mais quoi ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
On nous prévient ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Une invisible main ouvre les deux battants ! (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
L'amour et la plus jeune des grâces nous font signe d'avancer. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Ce sont deux jolies divinités qui s'intéressent à la population : nous ne pouvons agir sous de meilleurs auspices. (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
Y entends-tu quelque chose ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Ma foi, ni moi non plus : il vaudrait autant ne nous avoir rien dit. Que nous prenions les os de notre grand'mère, et, qu'après nous être voilés, nous les jetions derrière nous ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
C'est là de l'algèbre. Notre grand'mère ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Est-ce de la mienne, ou de la tienne, ou des deux que l'oracle veut parler ? (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Ce ne saurait être de la mienne : je suis petit-fils de Prométhée : il n'eut jamais de femme. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Tout le monde sait qu'il fabriqua mon père de ses propres mains et qu'il l'anima avec un verre ardent. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Pour ta grand'mère à toi, tu n'ignores pas que nous la mîmes, il y a plus de vingt ans, sur un bûcher bien allumé, et que le vent emporta les cendres à tous les diables. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Cours après. Je m'y perds. Ô déesse Thémis ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Qu'on vous reconnaît bien à ce maudit jargon-là ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Je courais à vous, comme on fait pour trouver des lumières ; et me voici plus emberlucoqué, et plus incornifistibulé que jamais ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Le piquant, c'est qu'elle m'a dit que, moyennant cela, elle et moi, nous aurions plus de monde que nous ne voudrons ; et je voudrais déjà, aussi bien que toi, voir autour de nous une famille de quinze ou vingt enfants tout formés, comme elle nous promet qu'ils seront tout en naissant. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Mais nous renvoyer aussi, pour cela, aux os de nos grand'mères, c'est ne plus rien nous dire. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Quand même nous les aurions, le beau passe-temps de les jeter, d'engendrer en les jetant derrière soi ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Le pré ne vaut pas encore si fort la fauchure, que du moins la fauchure ne dût avoir les agréments de l'ancienne façon ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Patience ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Je crois entrevoir d'où vient l'obscurité dont on nous a régalés. Nous avions les mains vides. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Ce n'est pas là le compte de la divinité du lieu. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Je lui ai bien, à la vérité, beaucoup promis ; mais elle veut du comptant, comme s'il y avait à cette heure quelque chose à risquer avec moi ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Avec le monarque universel ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Voilà pourtant l'enclouure, ou je suis bien trompé !... (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Paix ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Paix ! (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Je vois venir un autre oracle qui pourra nous expliquer celui-là. (Acte 3, scène 1, ARLEQUIN)
Faisons la paix, brave Apollon ; j'ai besoin de vous. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Touchez là : point de rancune. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Vous en contiez à ma femme : je vous en ai un peu voulu d'abord ; mais tout cela ce n'était que pour rire. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Expliquez-nous, de grâce, ce que veut dire Thémis. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Nous lui demandons comment nous ferons pour repeupler la terre : elle nous dit de jeter derrière nous les os de notre grand'mère ; c'est comme si elle nous avait dit de prendre la lune avec les dents. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Ô vous, recteur de l'université de l'Olympe, expliquez-nous cet hébreu-là ! (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Je ne vous demande qu'un monosyllabe. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Cela ne commettra pas votre divinité comique. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Non. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Je suis pris sans vert cette fois-ci. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Vous chanterez demain ; parlez à cette heure, et vous expliquez mieux, si vous voulez que je vous entende. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Hé bien ? (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Comme auparavant, comme si vous n'aviez rien dit. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Tirez-nous-en d'un autre. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Au diable la chienne de musique ! (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Je vois bien qu'il en faut encore ici venir à battre la mesure. (Acte 3, scène 2, ARLEQUIN)
Je suis bien las de tout ceci, et du sot rôle d'avoir à parler seul. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Depuis que je suis ici, je n'ai entendu jaspiller que le perroquet et Thémis, qui ne savaient l'un ni l'autre ce qu'ils disaient. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
N'y a-t-il donc céans que les pierres et les bêtes qui parlent ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Car, pour me faire au langage des neuf femelles et de leur sot président, j'aimerais autant passer ma vie à l'opéra ; c'est-à-dire, en deux mots, ô mon grand-papa, que j'aimerais mieux être côte à côte avec vous sur le mont Caucase, qu'en pareille compagnie sur le mont Parnasse. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Que ce gros tonneau, qui m'a sauvé la vie, n'était-il plein de vin, comme je l'ai cru d'abord ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
À peine l'avais-je enjambé que je m'en enquis par un petit trou que je fis, et qui me détrompa. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
La peste ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Si c'eût été du vin, je ne consulterais pas d'autre oracle. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Voyons, du moins, ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Cela m'a tout l'air d'avoir été le trésor de quelque hobereau, qui n'a pas été aussi heureux que son bagage. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ha, ha, ha, ha ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Jolie pièce de cabinet, le lendemain d'un déluge ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Voilà une lecture bien de saison, bien curieuse, et bien amusante pour ma femme et pour moi ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Laissons-la toutefois à nos neveux : si les dieux nous en donnent, et qu'ils soient aussi sages que leurs prédécesseurs le furent peu, que penseront-ils d'une génération de la même espèce qui se sera coupée, et dont le demi-quart d'une aura dit au reste : "Retirez-vous, insectes, vous ne nous ressemblez point : vous et nous, sommes deux." (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Cela les fera rire. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ils béniront le brouillement des cartes. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ma suprématie aura soin de les égaliser : les cadets seront frères de leurs aînés ; et, l'inégalité détruite, je réponds du bon ordre et de la félicité universelle. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne suis pas bête : je remarquais cela longtemps avant que la pluie tombât : elle est tombée ; la maudite génération a disparu. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je reste : renouvelons la police, et que tout aille comme il faut. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Voici un procès qui a duré plus que le monde ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ce procès ne pouvait mieux tomber. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Il est ici chez le juge compétent. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je remettrai tantôt les pièces sur le bureau d'Apollon. Il ferait bien d'être pour l'admirateur des anciens ; mais les neuf pucelles seront, à coup sûr, pour les modernes. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
On se tignonnera, et cela me donnera du passe-temps. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Tubleu ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Voici une autre drogue, celle-ci ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Il faut dire la vérité, ces coquins d'hommes étaient bien adroits. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Si je ne suis le plus fort, a dit l'un, je serai le plus traître. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
On inventa cela pour tuer, et tuer à coup sûr, à l'aise, en remuant un doigt. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Avec cela, le plus lâche tuait le plus brave. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Eh fi ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Dans les premiers temps on s'assommait avec des pierres et des massues : quelle grossièreté ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Vivent les nations policées ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Puisque nous ne pouvons nous passer de nous tuer, tuons-nous ; soit : mais tuons-nous proprement, facilement, et comme on ne se tuait pas dans les temps de barbarie. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Une pincée de poudre, du plomb, gros comme rien, là dedans, paf ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je mets un César à terre. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Qui est-ce qui me tire ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Est-ce Alecton, Mégère, ou Tisiphone ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
C'est toi, Pyrrha ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne suis donc pas encore mort ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Continuons de vivre, en attendant mieux. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Voilà une arme bien brutale ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
J'en fus aussi toujours l'ennemi capital. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Il ne sera pas dit que j'aurai transmis cette machine scandaleuse à la postérité, s'il y en a jamais une. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Allez-vous en à tous les diables, d'où vous venez ; et que d'ici à la fin des temps on n'entende plus parler de pistolets, de fusils, ni de Fuzelier. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Autre procès ; voyons l'étiquette : pour le sieur Lycaon, demandeur ; contre sa mère, ses frères, ses soeurs, ses enfants, ses neveux et autres, défendeurs. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Brochet, procureur. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Jetons aussi cette pierre de scandale au fond de la mer, après les armes à feu. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Avouons que quand les dieux se déterminèrent à la ruine de cette méchante race, il y avait longtemps qu'elle y travaillait de son mieux. Mais voilà des guenilles bien sérieuses ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
N'en trouverai-je pas qui me donnent un peu à rire ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Bon ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Voici qui me fait encore plus prendre mon sérieux. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
On peut appeler ce sac-ci : le sac aux forfaits et la vraie boîte de Pandore. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Que d'horreurs en sont sorties ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Quels crimes n'a pas fait commettre l'amour de ces fanfreluches-là ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Combien cette rage n'a-t-elle pas fait de juges iniques, de femmes infidèles, d'enfants dénaturés, d'assassins, d'empoisonneurs, de fous, de sots, de méchants ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Finissons. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Jetons la cause après l'effet. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Venez, venez, messieurs les écus, que je vous envoie où vous avez envoyé tant d'hommes ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Combien il en a péri, en vous allant chercher ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Vous aurez du moins l'avantage sur eux, de n'être pas la pâture des poissons, et de rester entiers au fond des eaux, tels que vous êtes, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau chaos plus parfait que celui-ci. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Ce que c'est que la raison contre les préjugés et l'habitude ! (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je me faisais un régal, en homme sensé, de traiter cela, comme au fond cela le mérite, et à cette heure, surtout, plus que jamais : point du tout, je ne sais quoi me retient la main. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je ne sais quelle magie acoquine à ce maudit métal. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je trouve que le jeter là, tout peu qu'il vaut, c'est dommage. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Pourquoi le haïr ? (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Thémis, qui est la justice même, le chérit. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Je m'attendris sur sa perte. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
J'y aurais du regret. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Le tact, la vue, l'oreille, s'en réjouissent machinalement. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
Montrons-le à Thémis ; faisons-le sonner devant elle ; offrons-le-lui : cela la fera jaser ; et cependant visitons le tonneau jusqu'au fond. (Acte 3, scène 3, ARLEQUIN)
En voici bien d'un autre ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
C'est apparemment le dieu Pénate de notre gentilhomme noyé. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Sa figure est bouffonne. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Ma foi ! (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
L'ami, écoute donc, la tienne ne l'est guère moins. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Oh ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Oh ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Vivat ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Voici quelque chose qui parle ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Et qui es-tu ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Parle avec plus de respect à un dieu. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Je ne suis pas moins que Momus, le dieu des fous, et le fou des dieux. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Grand dieu des petites-maisons, v.41 (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
qu'il vous plaise ici nous instruire ! v.42 (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Je suis tout prêt, tu n'as qu'à dire : v.43 (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Sur quoi veux-tu de mes leçons ? v.44 (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Mon épouse et moi nous songeons v.45 (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Au moyen de pouvoir repeupler votre empire. v.46 (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Nous avons là-dessus consulté Thémis. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Prenez, nous a-t-elle dit, les os de votre grand'mère, et les jetez derrière vous. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Ô vous, qui avez si savamment inspiré tant de commentateurs, ne pourriez-vous pas nous donner la clef de cet oracle ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Rien n'est plus facile à faire ; v.47 (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Vous le saurez en deux mots : v.48 (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
La terre est votre grand'mère, v.49 (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Et les pierres sont ses os. v.50 (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Ramassez ici des pierres ; jetez-les par-dessus votre tête. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Tournez-la ! (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Toi, tu auras fait des garçons, que tu verras aussi sots que toi : elle, des filles, qui lui ressembleront. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Voilà parler, cela ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Rien n'est plus simple. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
J'enrage de ne l'avoir pas deviné ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Morbleu ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Je t'admire, d'avoir si bien dit, maître fou comme tu l'es. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Il est bon là ! (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Et qui est-ce qui ne se dément pas quelquefois ? (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Pourquoi le fou, de temps en temps, ne dirait-il pas de bonnes choses, puisque Le Sage, de temps en temps, en dit de si mauvaises ? (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Il a raison, et je commence à mieux penser d'Apollon et des muses, que je ne faisais. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Ils font bien d'être muets ; il vaut mieux se taire que de mal parler. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Et que me demandez-vous, seigneur Momus, pour votre droit d'avis ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Une petite grâce, qui ne te coûtera guère. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Et quelle ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Fais-moi l'amitié de me jeter au fond de la mer. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Et pourquoi cette vapeur de misanthropie ? (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Je deviens honteux et las de mon baragouin. (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Eh bien ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Demeure ici ! (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Tu ne pouvais être mieux tombé. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Te voilà chez Apollon. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
C'est le grand maître de langue ; il t'en enseignera une, propre à mieux prononcer tes oracles. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
Lui et les siens, ne m'apprendront qu'à dire des sottises : jette-moi dans la mer, encore une fois, par charité ! (Acte 3, scène 4, POLICHINELLE)
Volontiers : aussi bien n'ai-je plus besoin de toi. (Acte 3, scène 4, ARLEQUIN)
çà, çà, ma femme, ayons du monde : voici des pierres. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
Si l'on ne nous trompe, toutes communes qu'elles sont, elles vaudront mieux que la pierre philosophale, et que son grand oeuvre. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
Voilons-nous. L'oracle a bien dit : il ne faut voir goutte, pour ne savoir ce qu'on fait. (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
Ravoir son monde à coups de pierres ! (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
Cela est drôle ! (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
Allons, ma femme, allons, accouchons : pousse comme je fais ! (Acte 3, scène 5, ARLEQUIN)
Le joli présage pour l'amitié fraternelle ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Vous ne vous tiendrez pas, canaille humaine ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ma foi ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Les dieux, avec leur déluge, n'auront fait que de l'eau toute claire, ou je me trompe fort. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
çà, qu'on se range ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Bon jour, les belles. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Tout beau, messieurs ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Cela ne va pas comme vos têtes. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Il y faut auparavant quelque petite cérémonie que je vous dirai, qui vous joindra de si près que vous voudrez, et qui rabattra bien de cette fougue. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Eh bien, mes enfants, que vous dit le coeur ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
N'êtes-vous pas bien aises d'être ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
N'est-ce pas que le jour est une belle chose ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ils me regardent et ne disent mot. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Tout est muet ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Quoi ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Mes filles, et vous aussi ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Parbleu, j'ai fait là de belle besogne ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
J'aimerais autant avoir fait des marionnettes ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Après tout, on ne parle pas tout en venant au monde : ils paraissent du moins entendre ce qu'on leur dit : que sais-je même, s'ils ne parleront pas partout ailleurs qu'ici, où la parole n'est permise apparemment qu'à des génies supérieurs comme le mien ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Avant qu'ils en sortent, donnons-leur du moins quelques leçons. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Tu es mon aîné, toi, et le premier de tous ces drôles-là, comme le plus nécessaire à leur vie. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Laboure ; en profitant de ta peine, ils te mépriseront : moque-toi d'eux : sue, vis, vis en paix : vis et meurs dans l'innocence. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Tu auras toujours cette innocence et cette tranquillité plus qu'eux. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Peste, comme je moralise ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ma foi ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Il n'y a que d'avoir de la famille, qu'elle vienne d'où l'on voudra, pour rendre sérieux. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Serviteur à monsieur l'artisan ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Marche après ton aîné, toi, comme le siècle d'argent suivit le siècle d'or. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Il sera nécessaire : tu ne seras qu'utile. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Vivant dans les villes, tu seras plus près de la corruption : ne t'y laisse pas aller : travaille en conscience, et vends de même ; tu seras heureux. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Chapeau bas, devant ton père, quand tes deux aînés sont dans leur devoir. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ne croit-il pas avoir été formé d'une pierre plus précieuse que les autres ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Gentilhomme, un peu de modestie ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Tout ton talent sera de savoir tuer, pour tuer ceux qui voudront tuer tes frères, et les troubler dans leurs respectables professions. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Le vilain garçon ! Celui-là me déplaît. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Il a, dans sa physionomie, je ne sais quoi de malin, de flasque et de suffisant qui dégoûte et qui révolte. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Mon drôle, songe à ce que tu seras. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Mets bas cette physionomie et ce vilain masque. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Parais sage, humble et tranquille, comme un garçon de boutique qui tient la balance de Thémis pour vendre sa marchandise au poids de son sanctuaire. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Je te vois là des yeux fripons, un nez tourné à la friandise et des mains crochues, bien à craindre pour ceux qui auront recours à toi, contre des riches et des belles... (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Je voudrais, quand j'ai jeté la maudite pierre dont il est formé, l'avoir poussée à cent lieues en mer ; ou bien avoir eu la crampe. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Quelle étrange espèce est celle-ci ? (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Je remarque même qu'il n'y a que quatre femelles, et que celui-là n'a pas son vis-à-vis. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ah ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
J'y suis ! (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Il n'en a que faire pour se multiplier. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
La race n'en sera que trop nombreuse, sans que le mariage s'en mêle. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ainsi que Prométhée, mon grand-père, ils se perpétueront sans avoir jamais chez eux de femme en couche. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
J'ai connu de ces gens-là à milliers avant le déluge. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Les uns nous en menaçaient de la part des dieux offensés : les autres nous chantaient les moeurs innocentes des premiers temps ; et tous accumulaient les crimes et grossissaient l'orage. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Ils y sont enveloppés aussi comme les autres. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Or çà, donnez-vous la main. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)
Tu prends bien ton temps : tu devais bien attendre au moins à la seconde génération. (Acte 3, scène 6, ARLEQUIN)

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LA MÉTROMANIE (1738)

Cette maison des champs me paraît un bon gîte. v.1 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Je voudrais bien ne pas en décamper si vite : v.2 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Surtout m'y retrouvant avec tes yeux fripons, v.3 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Auprès de qui, pour moi, tous les gîtes sont bons. v.4 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Mais de mon maître ici n'ayant point de nouvelles, v.5 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Il faut que je revole à Paris. v.6 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Tu l'appelles ? v.6 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Damis. Le connais-tu ? v.7 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Non. v.7 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Adieu donc. v.7 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Adieu. v.7 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
On m'a pourtant bien dit : chez Monsieur Francaleu. v.8 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
C'est ici. v.9 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Vous jouez chez vous la comédie ? v.9 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Témoin ce rôle encor qu'il faut que j'étudie. v.10 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Le patron n'a-t-il pas une fille unique ? v.11 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Oui. v.11 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et qui sort du couvent depuis peu ? v.12 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
D'aujourd'hui. v.12 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Vivement recherchée ? v.13 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Et très digne de l'être. v.13 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Et vous avez grand monde ? v.14 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
À ne pas nous connaître. v.14 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Illuminations, bal, concert ? v.15 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Tout cela. v.15 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Un beau feu d'artifice ? v.16 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Il est vrai. v.16 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
M'y voilà. v.16 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Damis doit être ici ; chaque mot me le prouve. v.17 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Quand le diable en serait, il faut que je l'y trouve. v.18 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Sa mine ? Ses habits ? Son état ? Sa façon ? v.19 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Oh ! C'est ce qui n'est pas facile à peindre, non. v.20 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Car, selon la pensée où son esprit se plonge, v.21 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Sa face, à chaque instant, s'élargit ou s'allonge. v.22 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Il se néglige trop, ou se pare à l'excès. v.23 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
D'état, il n'en a point, ni n'en aura jamais. v.24 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
C'est un homme isolé qui vit en volontaire ; v.25 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Qui n'est bourgeois, abbé, robin, ni militaire ; v.26 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Qui va, vient, veille, sue, et, se tourmentant bien, v.27 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Travaille nuit et jour, et jamais ne fait rien ; v.28 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Au surplus, rassemblant dans sa seule personne, v.29 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Plusieurs originaux qu'au théâtre on nous donne : v.30 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Misanthrope, étourdi, complaisant, glorieux, v.31 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Distrait... ce dernier-ci le désigne le mieux ; v.32 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Et tiens, s'il est ici, je gage mes oreilles v.33 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Qu'il est dans quelque allée à bayer aux corneilles, v.34 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
S'approchant, pas à pas, d'un haha qui l'attend, v.35 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Et qu'il n'apercevra qu'en s'y précipitant. v.36 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Je m'oriente. On a l'homme que tu souhaites. v.37 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
N'est-ce pas de ces gens que l'on nomme poètes ? v.38 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Oui. v.39 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Nous en avons un. v.39 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
C'est lui. v.39 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Peut-être bien. v.39 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Quoi donc ? v.40 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Le personnage en tout ressemble au tien : v.40 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Sinon que ce n'est pas Damis que l'on le nomme. v.41 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Contente-moi, n'importe, et montre-moi cet homme. v.42 (Acte 1, scène 1, MONDOR)
Cherche ! Il est à rêver là-bas dans ces bosquets. v.43 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Mais vas-y seul : on vient, et je crains les caquets. v.44 (Acte 1, scène 1, LISETTE)
Dorante ici ! Dorante ! v.45 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Ah ! Lisette ! Ah ! Ma belle ! v.45 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Que je t'embrasse ! Eh bien, dis-moi donc la nouvelle ! v.46 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Félicite-moi donc ! Quel plaisir ! L'heureux jour ! v.47 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Que ce jour a tardé longtemps à mon amour ! v.48 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
De la chose, avant moi, tu dois être avertie. v.49 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Que ne me dis-tu donc que Lucile est sortie ? v.50 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Que je vais... que je puis... conçois-tu ?... Baise-moi. v.51 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Mais vous n'êtes pas sage, en vérité. v.52 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Pourquoi ? v.52 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Si monsieur vous trouvait ! Songez donc où vous êtes. v.53 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Y pensez-vous, d'oser venir, comme vous faites, v.54 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Chez un homme avec qui votre père en procès... v.55 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Bon ! M'a-t-il jamais vu ni de loin ni de près ! v.56 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Je vois le parc ouvert : j'entre. v.57 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Vous le dirai-je ? v.57 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Eussiez-vous cent fois plus d'audace et de manège, v.58 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Lucile même à nous daignât-elle s'unir ; v.59 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je ne sais trop comment vous pourrez l'obtenir. v.60 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Oh ! Je le sais bien, moi. Mon père m'idolâtre : v.61 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Il n'a que moi d'enfant : je suis opiniâtre : v.62 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Je le veux ; qu'il le veuille : autrement (j'ai des moeurs), v.63 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Je ne lui manque point : mais je fais pis, je meurs. v.64 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Mais si le grand procès qu'il a... v.65 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Qu'il y renonce. v.65 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Le père de Lucile a gagné. Je prononce. v.66 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Mais si votre père ose en appeler ? v.67 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Jamais. v.67 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Mais si... v.68 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Finis, de grâce, et laisse là tes mais. v.68 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Croyez-vous donc, Monsieur, vous seul avoir un père ? v.69 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Le nôtre y voudra-t-il consentir ? v.70 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je l'espère. v.70 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Moi, je l'espère peu. v.71 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Sois en paix là-dessus. v.71 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Le vieillard est entier. v.72 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Le jeune homme encor plus. v.72 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Lucile est un parti... v.73 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Je suis bon pour Lucile. v.73 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Elle a cent mille écus. v.74 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
J'en aurai deux cent mille. v.74 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Mais vous aimera-t-elle ? v.75 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Ah ! Laisse-là ta peur ! v.75 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Quand je t'en vois douter, tu me perces le coeur. v.76 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Je vous l'ai dit cent fois ; c'est une nonchalante v.77 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Qui s'abandonne au cours d'une vie indolente ; v.78 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
De l'amour d'elle-même éprise uniquement, v.79 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Incapable en cela d'aucun attachement. v.80 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Une idole du nord, une froide femelle, v.81 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Qui voudrait qu'on parlât, que l'on pensât pour elle ; v.82 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et, sans agir, sentir, craindre, ni désirer, v.83 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
N'avoir que l'embarras d'être et de respirer. v.84 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et vous voulez qu'elle aime ? Elle, avoir une intrigue ! v.85 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Y songez-vous, monsieur ? Fi donc ! Cela fatigue. v.86 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Voyez, depuis un mois que le coeur vous en dit, v.87 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Si votre amour vous laisse un moment de répit. v.88 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et c'est, ma foi, bien pis chez nous que chez les hommes. v.89 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Enfin, depuis un mois, sachons où nous en sommes. v.90 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Elle aime éperdument ces vers passionnés, v.91 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Que votre ami compose, et que vous nous donnez ; v.92 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et je guette l'instant d'oser dire à la belle, v.93 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Que ces vers sont de vous, et qu'ils sont faits pour elle. v.94 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Qu'ils sont de moi ! Mais c'est mentir effrontément. v.95 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Eh bien ! Je mentirai : mais j'aurai l'agrément v.96 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
D'intéresser pour vous l'indifférence même. v.97 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Lucile en est encore à savoir que je l'aime ! v.98 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Que ne profitions-nous de la commodité v.99 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
De ces vers amoureux dont son goût est flatté ? v.100 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Un trait pouvait m'y faire aisément reconnaître, v.101 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Et, mieux que tu ne crois, m'eût réussi peut-être. v.102 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Eh non ! Vous dis-je, non ! Vous auriez tout gâté. v.103 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
L'indifférence incline à la sévérité. v.104 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Il fallait bien d'abord préparer toutes choses, v.105 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
De l'empire amoureux lui déplier les roses, v.106 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
L'induire à se vouloir baisser pour en cueillir. v.107 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
D'aise, en lisant vos vers, je la vois tressaillir ; v.108 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Surtout quand un amour qui n'est plus guère en vogue v.109 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Y brille sous le titre ou d'idylle ou d'églogue. v.110 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Elle n'a plus l'esprit maintenant occupé v.111 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Que es bords du Lignon, des vallons de Tempé, v.112 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
De bergers figurant quelques danses légères, v.113 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Ou, tout le jour assis aux pieds de leurs bergères, v.114 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et, couronnés de fleurs, au son du chalumeau, v.115 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Le soir, à pas comptés, regagnant le hameau. v.116 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
La voyant s'émouvoir à ces fades esquisses, v.117 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et de ces visions savourer les délices, v.118 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
J'ai cru devoir mener tout doucement son coeur, v.119 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
De l'amour de l'ouvrage, à l'amour de l'auteur. v.120 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
C'est une églogue aussi qu'on lui prépare encore. v.121 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Damis se lève exprès, chez vous, avant l'aurore. v.122 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Damis ? v.123 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
L'auteur des riens dont on fait tant de cas. v.123 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Et sa rencontre ici, tout franc, ne me plaît pas. v.124 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Celui que nous nommons Monsieur De L'Empyrée ? v.125 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Oui. Son talent, chez nous, lui donne aussi l'entrée. v.126 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Mon père en est épris jusqu'à l'aimer, je crois, v.127 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Un peu plus que ma mère, et presque autant que moi. v.128 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Laissons-là son églogue. v.129 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Ah ! Soit : je l'en dispense. v.129 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Sur un pareil emprunt tu sais comme je pense. v.130 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Monsieur De Francaleu ne vous connaît pas ? v.131 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Non. v.131 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Faites-vous présenter à lui sous un faux nom. v.132 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Ici, l'amour des vers est un tic de famille. v.133 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Le père, qui les aime encor plus que la fille, v.134 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Regarde votre ami comme un homme divin ; v.135 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Et vous plairez d'abord, présenté de sa main. v.136 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Il peut me demander la raison qui m'attire ? v.137 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Le goût pour le théâtre en est une à lui dire. v.138 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Désirez de jouer avec nous. Justement, v.139 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Quelques acteurs nous font faux-bond en ce moment. v.140 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Oui-da, je les remplace, et je m'offre à tout faire. v.141 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
À la pièce du jour rendez-vous nécessaire. v.142 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Il s'agit de cela maintenant. Après quoi... v.143 (Acte 1, scène 2, LISETTE)
Voici notre poète. Adieu. Retire-toi. v.144 (Acte 1, scène 2, DORANTE)
Tout à l'heure, mon cher, il faut prendre la peine... v.145 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Non ! Jamais si beau feu ne m'échauffa la veine. v.146 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Ma foi, j'ai fait pour vous bien des vers jusqu'ici, v.147 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Mais je donne ma voix et la palme à ceux-ci. v.148 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Il s'agit... v.149 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
De vous faire une églogue ; elle est faite. v.149 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Eh ! N'allons pas si vite ! ... v.150 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Oh ! Mais faite et parfaite. v.150 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Je le crois... v.151 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Au bon coin ceci sera frappé. v.151 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
D'accord... v.152 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Et je le donne en quatre au plus huppé. v.152 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Laissons ; je vous demande... v.153 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Oui, du noble et du tendre. v.153 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Non ! Du tranquille. v.154 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Aussi, vous en allez entendre. v.154 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Eh ! J'en jugerais mal ! v.155 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Mieux qu'un autre. écoutez. v.155 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Je suis sourd. v.156 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Je crierai. v.156 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Vainement ! v.156 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Permettez. v.156 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Quelle rage ! v.157 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Daphnis et l'écho, dialogue. v.157 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Daphnis... v.158 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Au diable soient l'écho, l'homme et l'églogue ! v.158 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
"Écho, que je retrouve en ce bocage épais... " v.159 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Paix ! Dit l'écho. Paix ! Dis-je ; une bonne fois : Paix ! v.160 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Sinon... v.161 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Comment, Monsieur ! Quand pour vous je compose... v.161 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Mais quand de vous, Monsieur, on demande autre chose. v.162 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Ode ? épître ? Cantate ? v.163 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Ahie ! v.163 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Élégie ? v.163 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Eh bien ! v.163 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Portrait ? Sonnet ? Bouquet ? Triolet ? Ballet ? v.164 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Rien. v.164 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Mon amour se retranche au langage ordinaire ; v.165 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Et désormais du vôtre il n'aura plus affaire. v.166 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
C'est autre chose : alors ces vers seront pour moi. v.167 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Non que je ne ressente, ainsi que je le dois, v.168 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
La bonté que ce jour encor vous avez eue. v.169 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
J'ai regret à la peine. v.170 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Elle n'est pas perdue. v.170 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Mes vers, sans aller loin, sauront où se placer, v.171 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Et l'on a, pour son compte, à qui les adresser. v.172 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Ah ! Vous aimez ? v.173 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Qui donc aimerait, je vous prie ? v.173 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
La sensibilité fait tout notre génie. v.174 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Le coeur d'un vrai poète est prompt à s'enflammer ; v.175 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Et l'on ne l'est qu'autant que l'on sait bien aimer. v.176 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Je le crois mon rival. v.177 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Quelle est votre bergère ? v.177 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
De la vôtre, pour moi, le nom fut un mystère ; v.178 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Que le nom de la mienne en puisse être un pour vous. v.179 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Et votre sort, Monsieur, sans doute... v.180 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Est des plus doux. v.180 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Une plume si tendre a de quoi plaire aux belles. v.181 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Ce jour vous en dira peut-être des nouvelles. v.182 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Ce jour ? v.183 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Est un grand jour. v.183 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Ah ! C'est Lucile ! v.183 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Oh çà ! v.183 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Si vous ne la nommez, du moins dépeignez-la. v.184 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Je le voudrais. v.185 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
À qui tient-il ? v.185 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Son froid me tue ! v.185 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Je ne le puis. v.186 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Pourquoi ? v.186 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Je ne l'ai jamais vue. v.186 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
C'est elle. v.187 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Expliquez-vous. v.187 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Mes termes sont fort clairs. v.187 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
D'où naîtraient donc vos feux ? v.188 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
De son goût pour les vers. v.188 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
De son goût pour les vers ! v.189 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Mon infortune est sûre : v.189 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Mais n'importe ; feignons, et poussons l'aventure. v.190 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Qu'est-ce donc ? Qu'avez-vous ? D'où vient tant d'aparté ? v.191 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
De mon premier objet c'est trop m'être écarté. v.192 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Revenons au plaisir que de vous j'ose attendre. v.193 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Parlez ; me voilà prêt. Que faut-il entreprendre ? v.194 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Donnez-moi pour acteur à Monsieur Francaleu. v.195 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Je me sens du talent ; et je voudrais un peu, v.196 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
En m'essayant chez lui, voir ce que je sais faire. v.197 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Venez. v.198 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Mon nom pourrait me nuire. v.198 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Il faut le taire. v.198 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Vous êtes mon ami ; ce titre suffira. v.199 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Écoutez seulement les vers qu'il vous lira. v.200 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
C'est un fort galant homme, excellent caractère, v.201 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Bon ami, bon mari, bon citoyen, bon père ; v.202 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Mais à l'humanité, si parfait que l'on fût, v.203 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Toujours, par quelque faible, on paya le tribut. v.204 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Le sien est de vouloir rimer malgré Minerve ; v.205 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
De s'être, en cheveux gris, avisé de sa verve ; v.206 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Si l'on peut nommer verve une démangeaison v.207 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Qui fait honte à la rime, ainsi qu'à la raison. v.208 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Et, malheureusement, ce qui vicie abonde. v.209 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Du torrent de ses vers sans cesse il nous inonde. v.210 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Tout le premier lui-même, il en raille, il en rit. v.211 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Grimace ! L'auteur perce ; il les lit, les relit, v.212 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Prétend qu'ils fassent rire ; et, pour peu qu'on en rie, v.213 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Le poignard sur la gorge, en fait prendre copie, v.214 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Rentre en fougue, s'acharne impitoyablement, v.215 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Et, charmé du flatteur, le paye en l'assommant. v.216 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Oh ! Je suis patient, je veux lasser votre homme ; v.217 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Et que de l'encensoir ce soit moi qui l'assomme. v.218 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Pour moi je meurs, je tombe, écrasé sous le faix. v.219 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Qui vous retient chez lui ? v.220 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
Des raisons que je tais ; v.220 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Et je m'y plairais fort, sans sa muse funeste v.221 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Dont le poison maudit nous glace et nous empeste. v.222 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Heureux, quand mon esprit vole à sa région, v.223 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
S'il n'y porte pas l'air de la contagion ! v.224 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Le voici. Tout le corps me frissonne à l'approche v.225 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Du griffonnage affreux qu'il a toujours en poche. v.226 (Acte 1, scène 3, DAMIS)
Peste soit de ces coups où l'on ne s'attend pas ! v.227 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Voilà ma pièce au diable, et mon théâtre à bas. v.228 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Comment donc ? v.229 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Trois acteurs : l'amant, l'oncle, le père, v.229 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Manquant à point nommé, font cette belle affaire. v.230 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
L'un est inoculé ; l'autre, aux eaux ; l'autre, mort. v.231 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
C'est bien prendre son temps ! v.232 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Le dernier a grand tort. v.232 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Je croyais célébrer le retour de ma fille. v.233 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
À grands frais, je convoque amis, parents, famille ; v.234 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
J'assemble un auditoire et nombreux et galant ; v.235 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Et nous fermons. Cela n'est-il pas régalant ? v.236 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Certes, les trois sujets étaient bons ; c'est dommage. v.237 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Quelle sérénité ! Savez-vous, quand j'enrage, v.238 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Que j'enrage encor plus, si l'on n'enrage aussi ? v.239 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
C'est que je vois, Monsieur, bon remède à ceci. v.240 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Le rôle des vieillards n'est pas de longue haleine ; v.241 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Les deux premiers venus le rempliront sans peine. v.242 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Et l'amant ? v.243 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Mon ami s'en acquitte à ravir. v.243 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Vous me voyez, Monsieur, tout prêt à vous servir. v.244 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Il a d'un amoureux tout à fait l'encolure. v.245 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Le jeu bien au-dessus encor de la figure. v.246 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Mais il s'agit ici d'un amant maltraité ; v.247 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Et peut-être monsieur ne l'a jamais été. v.248 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Or il faut, quelque loin qu'un talent puisse atteindre, v.249 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Éprouver pour sentir, et sentir pour bien feindre. v.250 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Aussi n'ira-t-il pas se chercher en autrui. v.251 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Le rôle qu'il accepte est modelé sur lui. v.252 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Le pauvre infortuné meurt pour une inhumaine, v.253 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Sans oser déclarer son amoureuse peine ; v.254 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
De façon qu'il en est encore à s'aviser, v.255 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Quand peut-être quelqu'autre est tout près d'épouser. v.256 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Ma situation sans doute est peu commune ; v.257 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Et je sens en effet toute mon infortune. v.258 (Acte 1, scène 4, DORANTE)
Bon ! Tant mieux ! Vous voilà selon notre désir. v.259 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Venez ; et, croyez-moi, vous aurez du plaisir. v.260 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
J'ai beau le voir parti : je ne m'en crois pas quitte. v.261 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Mais, grâce à l'embarras qui l'occupe et l'agite, v.262 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Sain et sauf, une fois, j'échappe à mon bourreau. v.263 (Acte 1, scène 4, DAMIS)
Attendez-vous à voir quelque chose de beau. v.264 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
J'achève de brocher une pièce en six actes. v.265 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
La rime et la raison n'y sont pas trop exactes ; v.266 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Mais j'en apprête mieux à rire à mes dépens. v.267 (Acte 1, scène 4, FRANCALEU)
Et je n'armerais pas contre ce guet-apens ? v.268 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Ce devrait être fait. Qu'il reste à sa campagne, v.269 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Ou me vienne chercher au fond de la Bretagne. v.270 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
L'amour m'y tend les bras. Mon coeur m'a devancé. v.271 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
C'est un noeud que de loin l'esprit a commencé. v.272 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Il est temps que la vue et l'achève et le serre. v.273 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Partons. v.274 (Acte 1, scène 5, DAMIS)
Ah ! Grâce au ciel, enfin je vous déterre ! v.274 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Je vous cherche, Monsieur, depuis huit jours entiers ; v.275 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et de Paris cent fois j'ai fait tous les quartiers. v.276 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
J'ai craint, au bord de l'eau, vos visions cornues ; v.277 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Que, cherchant quelque rime, et lisant dans les nues, v.278 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Pégase imprudemment, la bride sur le cou, v.279 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
N'eût voituré la muse aux filets de Saint-Cloud. v.280 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Oh ! Oh ! Bon gré mal gré, voici qui me retarde ! v.281 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Écoutez donc, Monsieur : ma foi, prenez-y garde ! v.282 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Un beau jour... v.283 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Un beau jour, ne te tairas-tu point ? v.283 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
À votre aise ! Après tout, liberté sur ce point. v.284 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Enfin quelqu'un m'a dit qu'ici vous pouviez être. v.285 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Mais personne, Monsieur, ne veut vous y connaître ; v.286 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et, dans ce vaste enclos que j'ai tout parcouru, v.287 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Je vous manquais encor, si vous n'eussiez paru. v.288 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De mes admirateurs tout cet enclos fourmille : v.289 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Mais tu m'as demandé par mon nom de famille ? v.290 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Sans doute. Comment donc aurais-je interrogé ? v.291 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Je n'ai plus ce nom-là. v.292 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vous en avez changé ? v.292 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Oui ; j'ai, depuis huit jours, imité mes confrères. v.293 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Sous leur nom véritable, ils ne s'illustrent guères ; v.294 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et, parmi ces messieurs, c'est l'usage commun v.295 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
De prendre un nom de terre, ou de s'en forger un. v.296 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Votre nom maintenant, c'est donc ? ... v.297 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De L'Empyrée ; v.297 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et j'en oserais bien garantir la durée. v.298 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
De L'Empyrée ? Oui-da ! N'ayant sur l'horizon v.299 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Ni feu ni lieu qui puisse allonger votre nom, v.300 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et ne possédant rien sous la voûte céleste, v.301 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Le nom de l'enveloppe est tout ce qui vous reste. v.302 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Voilà donc votre esprit devenu grand terrien. v.303 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
L'espace est vaste : aussi s'y promène-t-il bien. v.304 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Mais quand il va là-haut lui seul à sa campagne, v.305 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Que le corps, ici-bas, souffre qu'on l'accompagne. v.306 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et crois-tu donc qu'un homme à talents, tel que moi, v.307 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Puisse régler sa marche, et disposer de soi ? v.308 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Les gens de mon espèce ont le destin des belles. v.309 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Tout le monde voudrait nous enlever comme elles. v.310 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Je me laisse entraîner chez Monsieur Francaleu v.311 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Par un impertinent que je connaissais peu. v.312 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
C'est lui qui me présente ; et, dupe du manège, v.313 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Je sers de passeport au fat qui me protège. v.314 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
On tenait table encore. On se serre pour nous. v.315 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
La joie, en circulant, me gagne ainsi qu'eux tous. v.316 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Je la sens : j'entre en verve ; et le feu prend aux poudres. v.317 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Il part de moi des traits, des éclairs et des foudres ; v.318 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
J'ai le vol si rapide et si prodigieux, v.319 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Qu'à me suivre, on se perd, après moi, dans les cieux ; v.320 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et c'est là, qu'à grands cris, je reçois des convives v.321 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ce nom qui va du Pinde enrichir les archives... v.322 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Qui va nous appauvrir, à coup sûr, tous les deux. v.323 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Ensuite un équipage et commode et pompeux v.324 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Me roule, en un quart_d_heure, à ce lieu de plaisance, v.325 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Où je ris, chante, et bois : le tout, par complaisance. v.326 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Par complaisance, soit. Mais vous ne savez pas ? v.327 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et quoi ? v.328 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Pendant qu'aux champs vous prenez vos ébats, v.328 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
La fortune, à la ville, en est un peu jalouse. v.329 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Monsieur Baliveau... v.330 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Hein ? v.330 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Votre oncle de Toulouse... v.330 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Après ? v.331 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Est à Paris. v.331 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Qu'il y reste. v.331 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Fort bien. v.331 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Sans croire, sans vouloir que vous en sachiez rien. v.332 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Pourquoi donc me le dire ? v.333 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ah ! Quelle indifférence ! v.333 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et rien est-il pour vous de plus de conséquence ? v.334 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Un oncle riche et vieux dont votre sort dépend ; v.335 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Qui du bien qu'il vous veut, sans cesse se repent ; v.336 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Prétendant, sur son goût, régler votre génie ; v.337 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De vos diables de vers détestant la manie ; v.338 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et qui, depuis cinq ans bien comptés, Dieu merci, v.339 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Pour faire votre droit, nous pensionne ici ! v.340 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Attendez-vous, monsieur, à d'horribles tempêtes. v.341 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Il vient incognito , pour voir où vous en êtes. v.342 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Peut-être il sait déjà que vous donnant l'essor, v.343 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Vous n'avez pris ici d'autre licence encor v.344 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Que celles qu'il craignait, et que, dans vos rubriques, v.345 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Vous nommez, entre vous, licences poétiques. v.346 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Ah ! Monsieur, redoutez son indignation. v.347 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Vous aurez encouru l'exhérédation. v.348 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Ce mot doit vous toucher, ou votre âme est bien dure. v.349 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Mondor, porte ces vers à l'auteur du Mercure. v.350 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Beau fruit de mon sermon ! v.351 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Digne du sermonneur. v.351 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et que doit nous valoir ce papier ? v.352 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De l'honneur. v.352 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Bon ! De l'honneur ! v.353 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Tu crois que je dis des sornettes ? v.353 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
C'est qu'on n'a point d'honneur à mal payer ses dettes, v.354 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et qu'avec celui-ci, vous les paierez très mal. v.355 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Qu'un valet raisonneur est un sot animal ! v.356 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Eh ! Fais ce qu'on te dit. v.357 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Aussi, ne vous déplaise, v.357 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Vous en parlez, Monsieur, un peu trop à votre aise. v.358 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Vous avez les plaisirs ; et moi, tout l'embarras. v.359 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Vous et vos créanciers, je vous ai sur les bras. v.360 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
C'est moi qui les écoute, et qui les congédie. v.361 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Je suis las de jouer, pour vous, la comédie, v.362 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De vous celer, d'oser remettre au lendemain, v.363 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Pour emprunter encore, avec un front d'airain. v.364 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Ma probité répugne à ces façons de vivre. v.365 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De ce monde aboyant, cherchez qui vous délivre. v.366 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Pour moi, plein désormais d'un juste repentir, v.367 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
J'abandonne le rôle, et ne veux plus mentir. v.368 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Viennent baigneur, marchand, tailleur, hôte, aubergiste, v.369 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Que leur cour vous talonne, et vous suive à la piste ; v.370 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Tirez-vous-en vous seul ; et voyons une fois... v.371 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Tu me rapporteras Le Mercure du mois ; v.372 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Entends-tu ? v.373 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Trouvez bon aussi que je revienne v.373 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Environné des gens que je vous nomme. v.374 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Amène. v.374 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vous pensez rire ? v.375 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Non. v.375 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vous verrez. v.375 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Je t'attends. v.375 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Oh bien ! Vous en allez avoir le passe-temps. v.376 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et toi, celui de voir des gens comblés de joie. v.377 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Les paierez-vous ? v.378 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Sans doute. v.378 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et de quelle monnaie ? v.378 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Ne t'embarrasse pas. v.379 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ouais ! Serait-il en fonds ? v.379 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Arrangeons-nous déjà sur ce que nous devons. v.380 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Morbleu ! C'est pour m'apprendre à peser mes paroles. v.381 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Au répétiteur ? v.382 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Trente ou quarante pistoles. v.382 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
À la lingère ? À l'hôte ? Au perruquier ? v.383 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Autant. v.383 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Au tailleur ? v.384 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Quatre-vingts. v.384 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
À l'aubergiste ? v.384 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Cent. v.384 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
À toi ? v.385 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Monsieur... v.385 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Combien ? v.385 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Monsieur... v.385 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Parle. v.385 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
J'abuse... v.385 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
De ma patience ! v.386 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Oui, je vous demande excuse. v.386 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Il est vrai que... le zèle... a manqué de... respect ; v.387 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Mais le passé rendait l'avenir très suspect. v.388 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Cent écus, supposons. Plus_ou_moins, il n'importe. v.389 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
çà, partageons les prix que dans peu je remporte. v.390 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Les prix ? v.391 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Oui ; de l'argent, de l'or, qu'en lieux divers v.391 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
La France distribue à qui fait mieux les vers. v.392 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
À Paris, à Rouen, à Toulouse, à Marseille, v.393 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
J'ai concouru partout ; partout j'ai fait merveille... v.394 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ah ! Si bien que Paris paiera donc le loyer ; v.395 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Rouen, le maître en droit ; Toulouse, le barbier ; v.396 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Marseille, la lingère ; et le diable, mes gages. v.397 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Tu doutes qu'en tous lieux j'emporte les suffrages ? v.398 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Non, ne doutons de rien ; et, sur un fonds meilleur v.399 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
N'hypothéquez-vous pas l'auberge et le tailleur ? v.400 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Sans doute, et sur un fonds de la plus noble espèce v.401 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Le théâtre-français donne aujourd'hui ma pièce. v.402 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Le secret m'est gardé. Hors un acteur et toi, v.403 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Personne au monde encor ne sait qu'elle est de moi. v.404 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ce soir même on la joue : en voici la nouvelle. v.405 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Mon talent à l'Europe aujourd'hui se révèle. v.406 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vers l'immortalité je fais les premiers pas ; v.407 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Cher ami, que pour moi ce grand jour a d'appas ! v.408 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Autre espoir... v.409 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Chimérique. v.409 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Une fille adorable, v.409 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Rare, célèbre, unique, habile, incomparable... v.410 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
De cette incomparable, après, qu'espérez-vous ? v.411 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Aujourd'hui triomphant, demain j'en suis l'époux ; v.412 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Demain... où vas-tu donc, Mondor ? v.413 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Chercher un maître. v.413 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et pourquoi tout_à_coup suis-je indigne de l'être ? v.414 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
C'est que l'air est, monsieur, un fort sot aliment. v.415 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Qui te veut nourrir d'air ? Es-tu fou ? v.416 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Nullement. v.417 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ma foi, tu n'es pas sage. Eh quoi ! Tu te révoltes v.417 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
À la veille, que dis-je ? Au moment des récoltes ! v.418 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Car enfin rassemblons (puisqu'il faut avec toi v.419 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Descendre à des détails si peu dignes de moi), v.420 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Rassemblons en un point de précision sûre v.421 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
L'état de ma fortune et présente et future. v.422 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
De tes gages déjà le paiement est certain. v.423 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ce soir une partie, et l'autre après-demain. v.424 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Je réussis. J'épouse une femme savante. v.425 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vois le bel avenir qui de là se présente ! v.426 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vois naître tour à tour, de nos feux triomphants, v.427 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Des pièces de théâtre et de rares enfants ! v.428 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Les aiglons généreux et dignes de leurs races, v.429 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
À peine encore éclos, voleront sur nos traces. v.430 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Ayons-en trois. Léguons le comique au premier, v.431 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Le tragique au second, le lyrique au dernier. v.432 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Par eux seuls, en tous lieux, la scène est occupée. v.433 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Qu'à l'envi cependant, donnant dans l'épopée, v.434 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et mon épouse et moi, nous ne lâchions par an, v.435 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Moi, qu'un demi-poème ; elle, que son roman : v.436 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Vers nous, de tous côtés, nous attirons la foule. v.437 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Voilà dans la maison l'or et l'argent qui roule ; v.438 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Et notre esprit qui met, grâce à notre union, v.439 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Le théâtre et la presse à contribution. v.440 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
En bonne opinion, vous êtes un rare homme ; v.441 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Et, sur cet oreiller, vous dormez d'un bon somme ; v.442 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Mais un coup de sifflet peut vous réveiller. v.443 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
Pars. v.443 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
L'embarras où je suis mérite un peu d'égards. v.444 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Une pièce affichée, une autre dans la tête ; v.445 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Une où je joue ; une autre à lire toute prête : v.446 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Voilà de quoi, sans doute, avoir l'esprit tendu. v.447 (Acte 1, scène 6, DAMIS)
Dites un héritage et bien du temps perdu. v.448 (Acte 1, scène 6, MONDOR)
L'heureux tempérament ! Ma joie en est extrême. v.449 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Gai, vif, aimant à rire ; enfin, toujours le même. v.450 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
C'est que je vous revois. Oui, mon cher Baliveau, v.451 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Embrassons-nous encore, et que, tout de nouveau, v.452 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
De l'ancienne amitié ce témoignage éclate. v.453 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
La séparation n'est pas de fraîche date ; v.454 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Convenez-en : pendant l'intervalle écoulé, v.455 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
La parque, à la sourdine, a diablement filé. v.456 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
En auriez-vous l'humeur moins gaillarde et moins vive ? v.457 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Pour moi, je suis de tout ; joueur, amant, convive ; v.458 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Fréquentant, festoyant les bons faiseurs de vers. v.459 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
J'en fais même comme eux. v.460 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Comme eux ? v.460 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Oui. v.460 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Quel travers ! v.460 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Pas tout à fait comme eux, car je les fais sans peine. v.461 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Aussi me traitent-ils de poète à la douzaine ; v.462 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Mais, en dépit d'eux tous, ma muse, en tapinois, v.463 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Se fait, dans Le Mercure , applaudir tous les mois. v.464 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Comment ? v.465 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
J'y prends le nom d'une basse-bretonne. v.465 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Sous ce voile étranger, je ris, je plais, j'étonne ; v.466 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Et le masque femelle agaçant le lecteur, v.467 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
De tel qui m'a raillé fait mon adorateur. v.468 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Il est devenu fou ! v.469 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Lisez-vous Le Mercure ? v.469 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Jamais. v.470 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Tant pis, morbleu ! Tant pis ! Bonne lecture ! v.470 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Lisez celui du mois ; vous y verrez encor, v.471 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Comme aux dépens d'un fou, je m'y donne l'essor. v.472 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je ne sais pas qui c'est ; mais le benêt s'abuse, v.473 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Jusque-là qu'il me nomme une dixième muse, v.474 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Et qu'il me veut, pour femme, avoir absolument. v.475 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Moi j'ai, par un sonnet, riposté galamment. v.476 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je goûte à ce commerce un plaisir incroyable ! v.477 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Et vous ne trouvez pas l'aventure impayable ? v.478 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Ma foi, je n'aime point que vous ayez donné v.479 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Dans un goût pour lequel vous étiez si peu né. v.480 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Vous, poète ! Eh ! Bon Dieu, depuis quand ? Vous ! v.481 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Moi-même. v.481 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je ne saurais vous dire au juste le quantième. v.482 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Dans ma tête, un beau jour, ce talent se trouva ; v.483 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Et j'avais cinquante ans quand cela m'arriva. v.484 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Enfin je veux, chez moi, que tout chante et tout rie. v.485 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
L'âge avance et le goût avec l'âge varie. v.486 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je ne saurais fixer le temps ni les désirs ; v.487 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Mais je fixe du moins chez moi tous les plaisirs. v.488 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Aujourd'hui nous jouons une pièce excellente ; v.489 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
J'en suis l'auteur. Elle a pour titre : L'indolente . v.490 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Ridicule jamais ne fut si bien daubé ; v.491 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Et vous êtes, pour rire, on ne peut mieux tombé. v.492 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Ne comptez pas sur moi. J'ai quelque affaire en tête, v.493 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Qui ne ferait chez vous de moi qu'un trouble-fête. v.494 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Et quelle affaire encore ? v.495 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Un diable de neveu v.495 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Me fait, par ses écarts, mourir à petit feu. v.496 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
C'est un garçon d'esprit, d'assez belle apparence, v.497 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
De qui j'avais conçu la plus haute espérance ; v.498 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
J'en fis l'unique objet d'un soin tout paternel ; v.499 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Mais rien ne rectifie un mauvais naturel. v.500 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Pour achever son droit (n'est-ce pas une honte ? ), v.501 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Il est depuis cinq ans, à Paris, de bon compte. v.502 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
J'arrive, je le trouve encore au premier pas, v.503 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Endetté, vagabond, sans ce qu'on ne sait pas. v.504 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Ne pourrais-je obtenir, pour peu qu'on me seconde, v.505 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Un ordre qui le mette en lieu qui m'en réponde ? v.506 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Ne connaissant personne et vous sachant ici, v.507 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Je venais... v.508 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Vous aurez cet ordre. v.508 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Grand merci. v.508 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Mais plaisir pour plaisir. v.509 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Pour vous que puis-je faire ? v.509 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Dans la pièce du jour prendre un rôle de père. v.510 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Un rôle ! à moi ? v.511 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Sans doute, à vous. v.511 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
C'est tout de bon ? v.511 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Oui. N'êtes-vous pas bien de l'âge d'un barbon ? v.512 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Soit. Mais... v.513 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Vous en avez les dehors. v.513 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je l'avoue. v.513 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Assez l'humeur. v.514 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Que trop. v.514 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Et tant soit peu la moue. v.514 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Avec raison. v.515 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Et puis le rôle n'est pas fort. v.515 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Quel qu'il soit, j'y répugne. v.516 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Il faut faire un effort. v.516 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Eh fi ! Que dirait-on ? v.517 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Que voulez-vous qu'on dise ? v.517 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Un capitoul ! v.518 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Eh bien ? v.518 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
La gravité ! v.518 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Sottise ! v.518 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Ma noblesse, d'ailleurs ! v.519 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Vous n'êtes pas connu. v.519 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
D'accord. v.520 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Tenez, tenez. v.520 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Quoi ! Je serais venu ? ... v.520 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Pour recevoir ensemble et rendre un bon office. v.521 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je vois bien qu'il faudra qu'à la fin j'obéisse. v.522 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Mon coquin paiera donc... v.523 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Oui, oui, j'en suis garant ; v.523 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Demain on vous le coffre au faubourg saint-Laurent. v.524 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Il faudra commencer par savoir où le prendre. v.525 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Dans son lit. v.526 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
C'est bien dit, s'il lui plaît de s'y rendre ; v.526 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Mais son hôte ne sait ce qu'il est devenu. v.527 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
On saura bien l'avoir, après l'ordre obtenu. v.528 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Adieu, car il est temps de vous mettre à l'étude. v.529 (Acte 2, scène 1, FRANCALEU)
Je vais donc m'enfoncer dans cette solitude ; v.530 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Et là, gesticulant et braillant tout le saoul, v.531 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Faire un apprentissage, en vérité, bien fou. v.532 (Acte 2, scène 1, BALIVEAU)
Moi, je fais l'oncle ; et toi, Lisette, es-tu contente ? v.533 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Tu voulais un beau rôle, et tu fais l'indolente. v.534 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Reste à s'en bien tirer. Ma fille est sous tes yeux. v.535 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Tâche à la copier. Tu ne peux faire mieux ; v.536 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Le modèle est parfait. v.537 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
N'en soyez pas en peine. v.537 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Je veux lui ressembler au point qu'on s'y méprenne. v.538 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
J'ai d'abord un habit en tout pareil au sien ; v.539 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
J'ai sa taille ; j'aurai son geste et son maintien. v.540 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Enfin je veux si bien représenter l'idole, v.541 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Qu'elle se reconnaisse à la fadeur du rôle : v.542 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Et, comme en un miroir, s'y voyant traits pour traits, v.543 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Que l'insipidité l'en dégoûte à jamais. v.544 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Car, Monsieur, excusez ; mais vous et votre femme, v.545 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Vous avez fait un corps où je veux mettre une âme. v.546 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
L'indolence, en effet, laisse tout ignorer ; v.547 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Et combien l'ignorance en fait-elle égarer ? v.548 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Le danger vole autour de la simple colombe ; v.549 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Et, sans lumière, enfin, le moyen qu'on ne tombe ! v.550 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Tu feras donc fort bien de la morigéner. v.551 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Qu'elle sache connaître, applaudir, condamner. v.552 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Qu'à son gré d'elle-même elle dispose ensuite. v.553 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Le penchant satisfait répond de la conduite. v.554 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
C'est contre le torrent du siècle intéressé ; v.555 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Mais, me regardât-on comme un père insensé, v.556 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Je veux qu'à tous égards ma fille soit contente ; v.557 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Que l'époux qu'elle aura soit selon son attente ; v.558 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Qu'elle n'écoute qu'elle et que son propre coeur, v.559 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Sur un choix qui fera sa perte ou son bonheur ; v.560 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Qu'elle s'explique enfin là-dessus sans finesse. v.561 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Ce lieu rassemble exprès une belle jeunesse, v.562 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Vingt honnêtes partis, dont le meilleur, je crois, v.563 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Ne refusera pas de s'allier à moi. v.564 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Ma fille est riche et belle. En un mot, je la donne v.565 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Au premier qui lui plaît ; je n'excepte personne. v.566 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Pas même le poète ? v.567 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Au contraire, c'est lui v.567 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Que je préférerais à tout autre aujourd'hui. v.568 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Je ne le crois pas riche. v.569 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Eh bien ! J'en ai de reste. v.569 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
J'aurai fait un heureux : c'est passe-temps céleste. v.570 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Favorisant ainsi l'honnête homme indigent, v.571 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Le mérite une fois aura valu l'argent. v.572 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
Je vois, dans ce choix libre, un contre-temps à craindre, v.573 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Qui rendrait votre fille extrêmement à plaindre. v.574 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Et quel ? v.575 (Acte 2, scène 2, FRANCALEU)
C'est que son choix pourrait tomber très bien v.575 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Sur tel qui, sur une autre, aurait fixé le sien ; v.576 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Et pour lors il serait moins aisé qu'on ne pense v.577 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
De ramener son coeur à de l'indifférence. v.578 (Acte 2, scène 2, LISETTE)
Tu parles juste. Aussi j'ai pris soin de savoir v.579 (Acte 2, scène 3, FRANCALEU)
L'histoire de tous ceux qu'ici j'ai voulu voir. v.580 (Acte 2, scène 3, FRANCALEU)
Et celle du jeune homme à qui l'on donne un rôle, v.581 (Acte 2, scène 3, LISETTE)
La savez-vous ? v.582 (Acte 2, scène 3, LISETTE)
On dit, à propos, que le drôle... v.582 (Acte 2, scène 3, FRANCALEU)
Je vous en avertis, il est fort amoureux. v.583 (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Pour ne pas nous jeter dans un cas dangereux, v.584 (Acte 2, scène 3, LISETTE)
Très positivement songez donc à l'exclure. v.585 (Acte 2, scène 3, LISETTE)
J'y cours tout de ce pas ; tu peux en être sûre ; v.586 (Acte 2, scène 3, FRANCALEU)
Et vais, à la douceur joignant l'autorité, v.587 (Acte 2, scène 3, FRANCALEU)
Laisser un libre choix, ce jeune homme excepté. v.588 (Acte 2, scène 3, FRANCALEU)
Je ne t'interromps point. v.589 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Bien malgré vous, je gage. v.589 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Non ; j'écoute, j'admire et je me tais. Courage ! v.590 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Vous vous trouverez bien de n'avoir point parlé. v.591 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
En effet, me voilà joliment installé. v.592 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Installé ? Tout des mieux ! J'en réponds. v.593 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Quelle audace ! v.593 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Quoi ! Tu peux, sans rougir, me regarder en face ? v.594 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Pourquoi donc, s'il vous plaît, baisserais-je les yeux ? v.595 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Après l'exclusion qu'on me donne en ces lieux ? v.596 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Eh ! C'est le coup de maître. v.597 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Il est bon là ! v.597 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Sans doute. v.597 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Ne décidons jamais où nous ne voyons goutte. v.598 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
De grâce, fais-moi voir... v.599 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Oh ! Qui va rondement v.599 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Ne daigne pas entrer en éclaircissement. v.600 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Je n'en demande plus. Ma perte était jurée. v.601 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Je trouve en mon chemin Monsieur De L'Empyrée. v.602 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Il aime, il a su plaire ; oui, je le tiens de lui. v.603 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
J'ignorais seulement quel était son appui ; v.604 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Mais, sans voir ta maîtresse, il osait tout écrire, v.605 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Tandis qu'en la voyant, moi, je n'osais rien dire ; v.606 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Et ta bouche infidèle, ouverte en sa faveur, v.607 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Des vers que j'empruntais le déclarait l'auteur. v.608 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Vous croyez que je sers le poète ? v.609 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Oui, perfide. v.609 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Vous ne croyez donc pas que l'intérêt me guide ? v.610 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Pauvre cervelle ! Ainsi je l'ai donc bien servi, v.611 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Quand j'ai formé le plan que vous avez suivi ? v.612 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Quand je vous établis dans les lieux où vous êtes ? v.613 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Quand je songe à tenir les routes toutes prêtes, v.614 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Pour vous conduire au but où pas un ne parvient ? v.615 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Et quand enfin... allez ! Je ne sais qui me tient... v.616 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Mais cette exclusion, que veux-tu que j'en pense ? v.617 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Tout ce qu'il vous plaira. Je hais la défiance. v.618 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Encore ? à quoi d'heureux peut-elle préparer ? v.619 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
À vous tirer du pair, à vous faire adorer. v.620 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Tel est le coeur humain, surtout celui des femmes : v.621 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Un ascendant mutin fait naître dans nos âmes, v.622 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Pour ce qu'on nous permet, un dégoût triomphant, v.623 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Et le goût le plus vif pour ce qu'on nous défend. v.624 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Mais si cet ascendant se taisait dans Lucile ? v.625 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Oh ! Que non ! L'indolence est toujours indocile. v.626 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Et telle qu'est la sienne, à ce que j'en puis voir, v.627 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
La contrariété seule peut l'émouvoir. v.628 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Ce n'est pas même assez des défenses du père, v.629 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Si je ne les seconde en duègne sévère. v.630 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Eh bien ! Les yeux fermés, je m'abandonne à toi. v.631 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Défense encor d'oser lui parler avant moi. v.632 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Oh ! C'est aussi trop loin pousser la patience. v.633 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Dans un quart_d_heure au plus, je vous livre audience. v.634 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Dans un quart_d_heure ? v.635 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Au plus. Promenez-vous là-bas, v.635 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Tenez ; dans un moment j'y conduirai ses pas. v.636 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
La voici. Partez donc. Laissez-nous. v.637 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Quel supplice ! v.637 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Désirez-vous ou non qu'on vous rende service ? v.638 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
L'éviter ! v.639 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Ou tout perdre. v.639 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
Ah ! Que c'est à regret ! v.639 (Acte 2, scène 4, DORANTE)
Voilà, mademoiselle, un cavalier bien fait. v.640 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
J'y prends peu garde. v.641 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Aimable autant qu'on le peut être. v.641 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Tu le dis, je le crois. v.642 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Vous semblez le connaître. v.642 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Je l'ai vu quelquefois au parloir. v.643 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Sans plaisir ? v.643 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Ni chagrin. v.644 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Si j'avais, comme vous, à choisir, v.644 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Celui-là, je l'avoue, aurait la préférence. v.645 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
La multitude augmente en moi l'indifférence. v.646 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Je hais de ces galants le concours importun ; v.647 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Et tu ne verras pas que j'en regarde aucun. v.648 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Quoi ! Sans yeux pour eux tous ? On vous fera dédire. v.649 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Si j'en ai, ce sera pour un seul. v.650 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
C'est-à-dire v.650 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Qu'en faveur de ce seul, votre coeur se résout, v.651 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Et que le choix en est déjà fait ? v.652 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Point du tout. v.652 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Je ne le veux choisir ni ne le connais même. v.653 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Mon père le désigne ; il défend que je l'aime ; v.654 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
J'obéirai. Je sais le devoir d'un enfant. v.655 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Nous n'oserions aimer, lorsqu'on nous le défend. v.656 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Oh ! Non. v.657 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Mais devait-on, sachant mon caractère, v.657 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
M'embarrasser l'esprit d'une défense austère ? v.658 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
En effet. v.659 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Exiger par delà ma froideur, v.659 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Et de l'obéissance où m'eût suffi l'humeur ? v.660 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Cela pique. v.661 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Voyons ce conquérant terrible, v.661 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Pour qui l'on craint si fort que je ne sois sensible. v.662 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
La curiosité me fera succomber, v.663 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Et sur lui seul, enfin, mes regards vont tomber. v.664 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
On vous l'aura donc bien désigné ? Lequel est-ce ? v.665 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
C'est celui qui jouera l'amoureux dans la pièce. v.666 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
C'est celui qui jouera... v.667 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Quel air d'austérité ! v.667 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Mademoiselle, point de curiosité. v.668 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
C'est bien innocemment que j'ai pris la licence v.669 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
De vous insinuer la désobéissance. v.670 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Qu'est-ce à dire ? v.671 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Oubliez ce que je vous ai dit. v.671 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Quoi ? v.672 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Vous venez de voir celui dont il s'agit. v.672 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Ma préférence était un fort mauvais précepte. v.673 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Que me dis-tu ? C'est là celui que l'on excepte ? v.674 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Lui-même. Rendez grâce à l'inattention v.675 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Qui ferma votre coeur à la séduction. v.676 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Vous gagnez tout au monde à ne le pas connaître. v.677 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Le devoir eût eu peine à se rendre le maître ; v.678 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Et, sûre de l'aveu d'un père complaisant, v.679 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Vous n'eussiez pas remis le choix jusqu'à présent. v.680 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Mille choses de lui maintenant me reviennent, v.681 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Qui véritablement engagent et préviennent. v.682 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Ce que, depuis un mois, de lui vous avez lu, v.683 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Témoigne assez combien son esprit vous eût plu. v.684 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Quoi ! Ces vers que je lis, que je relis sans cesse... v.685 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Sont les siens. v.686 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Quel esprit ! Quelle délicatesse ! v.686 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
De plaisirs et de jeux quel mélange amusant ! v.687 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Que, sous des traits si doux, l'amour est séduisant ! v.688 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
L'auteur veut plaire et plaît sans doute à quelque belle v.689 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
À qui l'on doit le feu dont sa plume étincelle. v.690 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
C'est ce qu'apparemment votre père en conclut v.691 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Et la raison qui fait que son ordre l'exclut. v.692 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Il craint que vous n'aimiez la conquête d'une autre... v.693 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
D'une autre ! Mais j'y songe : et s'il était la vôtre ? v.694 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Vous riez ! Et moi, non. C'est au plus sérieux. v.695 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Les vers étaient pour vous. J'ouvre à présent les yeux. v.696 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Oui, je vous reconnais traits pour traits dans l'image v.697 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
De celle à qui s'adresse un si galant hommage. v.698 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Je remarque en effet... prenons par ce chemin. v.699 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Monsieur De L'Empyrée approche, un livre en main. v.700 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
On m'a, pour le choisir, presque tyrannisée ; v.701 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Et mon âme jamais n'y fut moins disposée. v.702 (Acte 2, scène 5, LUCILE)
Bon ! Ce préliminaire est, je crois, suffisant v.703 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Et Dorante, s'il veut, peut traiter à présent. v.704 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
Lisette, ai-je un rival ici ? Qu'il disparaisse. v.705 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
S'il me plaît. v.706 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Plaise ou non ; tu n'es plus ta maîtresse. v.706 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
Comment ? v.707 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Tu m'appartiens. v.707 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
Et de quel droit encor ? v.707 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Lucile est à Damis ; donc, Lisette à Mondor. v.708 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
Lucile est à ton maître ? Ah ! Tout beau ! J'en appelle. v.709 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
Il ne lui manque plus que l'aveu de la belle. v.710 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
Celui du père est sûr, à tout ce que j'entends. v.711 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
La belle avance ! v.712 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Écoute ! v.712 (Acte 2, scène 6, MONDOR)
Oh ! Je n'ai pas le temps. v.712 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
Oui, divine inconnue ! Oui, céleste bretonne ! v.713 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Possédez seule un coeur que je vous abandonne. v.714 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Sans la fatalité de ce jour où mon front v.715 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Ceint le premier laurier, ou rougit d'un affront, v.716 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Je désertais ces lieux, et volais où vous êtes. v.717 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
Je ne m'étonne plus si nous payons nos dettes. v.718 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Entre vingt prétendants on vous le donne beau ; v.719 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et vous avez pour vous, monsieur, l'air du bureau. v.720 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Si, comme je le crois, ma pièce est applaudie, v.721 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Vous êtes la puissance à qui je la dédie. v.722 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Vous eûtes un esprit que la France admira ; v.723 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
J'en eus un qui vous plut. L'univers le saura. v.724 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Ouf ! v.725 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Qui te savait là ? Dis. v.725 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Maugrebleu du geste ! v.725 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Tu m'écoutais ? Eh bien ! Raille, blâme, conteste. v.726 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Dis encor que mon art ne sert qu'à m'éblouir. v.727 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Tu vois ! Je suis heureux ! v.728 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Plus que sage. v.728 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
À t'ouïr, v.728 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Je ne me repaissais que de vaines chimères. v.729 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Votre bonheur, tout franc, ne se devinait guères. v.730 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Par un sot comme toi. v.731 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Mon_Dieu, pas tant d'orgueil ! v.731 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Vous ne pouviez manquer d'être vu de bon oeil. v.732 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Vous trouvez un esprit de la trempe du vôtre ; v.733 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Mais vous n'eussiez jamais réussi près d'une autre. v.734 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
De pas une autre aussi je ne me soucierais. v.735 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Celle-ci seule a tout ce que je désirais. v.736 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
De ma muse elle seule épuisant les caresses, v.737 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Me fait prendre congé de toutes mes maîtresses. v.738 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Il faudrait en avoir, pour en prendre congé. v.739 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Je ne te parle aussi que de celles que j'ai. v.740 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Vous n'en eûtes jamais. J'ai de bons yeux, peut-être ! v.741 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Un valet veut tout voir, voit tout, et sait son maître, v.742 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Comme à l'observatoire un savant sait les cieux ; v.743 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et vous-même, monsieur, ne vous savez pas mieux. v.744 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Pas tant d'orgueil, toi-même, ami ! Va, tu t'abuses. v.745 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
En fait d'amour, le coeur d'un favori des muses v.746 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Est un astre, vers qui l'entendement humain v.747 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Dresserait d'ici-bas son télescope en vain. v.748 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Sa sphère est au-dessus de toute intelligence. v.749 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
L'illusion nous frappe autant que l'existence ; v.750 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et, par le sentiment, suffisamment heureux, v.751 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
De l'amour seulement nous sommes amoureux. v.752 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Ainsi le fantastique a droit sur notre hommage : v.753 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et nos feux, pour objet, ne veulent qu'une image. v.754 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Monsieur, à ma portée ajustez-vous un peu ; v.755 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et, de grâce, en français mettez-moi cet hébreu. v.756 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Volontiers. Imagine une jeune merveille ; v.757 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Élégance, fraîcheur, et beauté sans pareille ; v.758 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Taille de nymphe... v.759 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Après. Je vois cela d'ici. v.759 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
C'est de mes premiers feux l'objet en raccourci. v.760 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
T'accommoderais-tu d'une femme ainsi faite ? v.761 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
La peste ! v.762 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Aussi ma flamme a-t-elle été parfaite. v.762 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Mais je n'ai jamais vu cet objet plein d'appas. v.763 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Parbleu ! Je le crois bien, puisqu'il n'existait pas. v.764 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et vous l'aimiez ! v.765 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Très fort. v.765 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
D'honneur ? v.765 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
À la folie ! v.765 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Une maîtresse en l'air, et qui n'eut jamais vie ! v.766 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Oui, je l'aimais, avec autant de volupté v.767 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Que le vulgaire en trouve à la réalité. v.768 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
La réalité même est moins satisfaisante. v.769 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Sous une même forme elle se représente : v.770 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Mais une iris en l'air en prend mille en un jour. v.771 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
La mienne était bergère et nymphe tour à tour. v.772 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Brune ou blonde, coquette ou prude, fille ou veuve ; v.773 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et, comme tu crois bien, fidèle à toute épreuve. v.774 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Monsieur, parlez tout bas. v.775 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et par quelles raisons ? v.775 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
C'est qu'on pourrait vous mettre aux petites-maisons. v.776 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Cet amour, il est vrai, me parut un peu vide ; v.777 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et je ne pus tenir à l'appât du solide. v.778 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Je répudiai donc la chimérique Iris. v.779 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
D'une beauté palpable enfin je fus épris. v.780 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
J'ai chanté celle-ci sous le nom d'Uranie. v.781 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Ah ! Que j'ai bien pour elle exercé mon génie, v.782 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et que de tendres vers consacrent ce beau nom ! v.783 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et je n'ai pas plus vu l'une que l'autre ? v.784 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Non. v.784 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
La fierté, la naissance et le rang de la dame v.785 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Renfermaient dans mon coeur le secret de ma flamme. v.786 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Comment aurais-tu fait pour t'en être aperçu ? v.787 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Elle-même elle était aimée à son insu. v.788 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Mais vraiment un amour de si légère espèce v.789 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Pourrait prendre son vol bien par delà l'altesse. v.790 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
N'en doute pas, et même y goûter des douceurs. v.791 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
L'amour impunément badine au fond des coeurs. v.792 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
À ce que nous sentons, que fait ce que nous sommes ? v.793 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
L'astre du jour se lève ; il luit pour tous les hommes, v.794 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et le plaisir commun que répand sa clarté, v.795 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Représente l'effet que produit la beauté. v.796 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
J'entends. Tout vous est bon ; rien ne vous importune, v.797 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Pourvu que votre esprit soit en bonne fortune. v.798 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
À ce compte, un jaloux ne vous craindra jamais ; v.799 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et vos rivaux, monsieur, peuvent dormir en paix. v.800 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et deux ! à l'autre. v.801 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Hélas ! En ce moment encore, v.801 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Je revois son image ; et mon esprit l'adore. v.802 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Pour la dernière fois, tu me fais soupirer, v.803 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Divinité chérie ! Il faut nous séparer. v.804 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Plus de commerce ! Adieu. Nous rompons. v.805 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Quel dommage ! v.805 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
L'union était belle. Et que répond l'image ? v.806 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
De mon coeur attendri pour jamais elle sort, v.807 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et fait place à l'objet dont nous parlions d'abord. v.808 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
D'un poste mal acquis l'équité la dépose, v.809 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et rien, avec raison, fait place à quelque chose. v.810 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Que celle-ci, Mondor, a de grâce et d'esprit ! v.811 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
C'est qu'elle aime les vers ; et cela vous suffit. v.812 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
C'est que... c'est qu'elle en fait des mieux tournés du monde. v.813 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Pour moi, ce qui m'en plaît, c'est la source féconde v.814 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Où nous allons puiser désormais les ducats. v.815 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Les ducats ? v.815 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
C'est de quoi vous faites peu de cas. v.816 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
L'un de nous deux a tort ; mais qu'à cela ne tienne. v.817 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Aura tort qui voudra, pourvu que l'argent vienne. v.818 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Enfin tu conçois donc qu'on en saura gagner ? v.819 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Le bonhomme du moins ne veut pas l'épargner. v.820 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Le bonhomme ? v.821 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Oui, monsieur ; si vous êtes son gendre, v.821 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Monsieur De Francaleu dit à qui veut l'entendre, v.822 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Qu'il rendra là-dessus votre bonheur complet. v.823 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Extravagues-tu ? v.824 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Non ; foi d'honnête valet. v.824 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Et qui diable te parle, en cette circonstance, v.825 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
De Monsieur Francaleu, ni de son alliance ? v.826 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Bon ! Ne voilà-t-il pas encore un quiproquo ! v.827 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
De qui parlez-vous donc, monsieur ? v.828 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
D'une sapho, v.828 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
D'un prodige, qui doit, aidé de mes lumières, v.829 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Effacer, quelque jour, l'illustre Deshoulières ; v.830 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
D'une fille à laquelle est uni mon destin. v.831 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Où diantre est cette fille ? v.832 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
À Quimper-Corentin. v.832 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
À Quimp... v.833 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Oh ! Ce n'est pas un bonheur en idée, v.833 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Celui-ci ! L'espérance est saine et bien fondée. v.834 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
La bretonne adorable a pris goût à mes vers. v.835 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Douze fois l'an, sa plume en instruit l'univers. v.836 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Elle a, douze fois l'an, réponse de la nôtre ; v.837 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et nous nous encensons tous les mois l'un et l'autre. v.838 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Où vous êtes-vous vus ? v.839 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Nulle_part. À quoi bon ? v.839 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et vous l'épouseriez ! v.840 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Sans doute. Pourquoi non ? v.840 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et si c'était un monstre ? v.841 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Oh ! Tais-toi ! Tu m'excèdes. v.841 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Les personnes d'esprit sont-elles jamais laides ? v.842 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Oui ; mais répondra-t-elle à votre folle ardeur ? v.843 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Je suis assez instruit par notre ambassadeur. v.844 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et quel est l'intrigant d'une telle aventure ? v.845 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Le messager des dieux. Lui-même. le mercure . v.846 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Oh ! Oh ! Bel entrepôt, vraiment, pour coqueter ! v.847 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Tiens, lis dans celui-ci que tu viens d'apporter. v.848 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Sonnet de Mademoiselle Mériadec De Kersic, de Quimper en Bretagne, à Monsieur Cinq Étoiles... (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Ton esprit aisément perce à travers ces voiles ; v.849 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et voit bien que c'est moi qui suis les cinq étoiles. v.850 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Oui ! Qu'à jamais pour moi, belle Mériadec, v.851 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Pégase soit rétif, et l'Hippocrène à sec, v.852 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Si ma lyre, de myrte et de palmes ornée, v.853 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Ne consacre les noeuds d'un si rare hyménée ! v.854 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Je respecte, monsieur, un si noble transport. v.855 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Qui vous chicanerait franchement aurait tort. v.856 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Mais prenez un conseil. Votre esprit s'exténue v.857 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
À se forger les traits d'une femme inconnue. v.858 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Peignez-vous celle-ci sous quelque objet présent. v.859 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Lucile a, par exemple, un visage amusant... v.860 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
J'entends. v.861 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Suivez, lorgnez, obsédez sa personne. v.861 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Croyez voir et voyez en elle la bretonne... v.862 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
C'est bien dit. Cette idée, échauffant mes esprits, v.863 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
N'en portera que plus de feu dans mes écrits. v.864 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Le bon sens du maraud quelquefois m'épouvante. v.865 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Molière, avec raison, consultait sa servante. v.866 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
On se peint, dans l'objet présent et plein d'appas, v.867 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
L'objet qu'on idolâtre et que l'on ne voit pas. v.868 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Aussi bien, transporté du bonheur de ma flamme, v.869 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Déjà, dans mon cerveau, roule un épithalame, v.870 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Que, devant qu'il soit peu, je prétends mettre au net, v.871 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et donner au mercure , en paiement du sonnet. v.872 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Muse, évertuons-nous ! Ayons les yeux, sans cesse, v.873 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Sur l'astre qui fait naître en ces lieux la tendresse ! v.874 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Cherche, en le contemplant, matière à tes crayons ; v.875 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Et que ton feu divin s'allume à ses rayons ! v.876 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Que cette solitude est paisible et touchante ! v.877 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
J'y veux relire encor le sonnet qui m'enchante. v.878 (Acte 2, scène 8, DAMIS)
Quelle tête ! Il faut bien le prendre comme il est. v.879 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Voyons ce qui naîtra de ce jeu qui lui plaît. v.880 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
L'assiduité peut, Lucile étant jolie, v.881 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
Lui faire de Quimper abjurer la folie. v.882 (Acte 2, scène 8, MONDOR)
À cet aveu si tendre, à de tels sentiments v.883 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Que je viens d'appuyer du plus saint des serments ; v.884 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
À tout ce que j'ai craint, madame ; à ce que j'ose ; v.885 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
À vos charmes enfin plus qu'à toute autre chose, v.886 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Reconnaissez que j'aime ; et réparez l'erreur v.887 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
D'un père qui m'exclut du don de votre coeur. v.888 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Je ne veux pour tout droit que sa volonté même. v.889 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Père équitable et tendre, il veut que l'on vous aime. v.890 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Dès que c'est à ce prix que l'on met votre foi, v.891 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Qui jamais vous pourra mériter mieux que moi ? v.892 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Mais enfin là-dessus, qu'importe qu'on l'éclaire, v.893 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
S'il ne vous en est pas pour cela moins contraire ; v.894 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Et si, dès qu'il saura de qui vous êtes fils, v.895 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Nul espoir, près de moi, ne vous est plus permis ? v.896 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
J'obtiendrai son aveu ; rien ne m'est plus facile. v.897 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Mais, parmi tant d'amants, adorable Lucile, v.898 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
N'auriez-vous pas déjà nommé votre vainqueur ? v.899 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
L'auteur seul de ces vers a su toucher mon coeur ; v.900 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Je l'avoue, et pour lui me voilà déclarée. v.901 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
On nous écoute ! v.902 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Eh ! C'est Monsieur De L'Empyrée ! v.902 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Lisons-les-lui, ces vers, il en sera charmé. v.903 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Est-ce lui, juste ciel ! Ou moi qu'elle a nommé ? v.904 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Venez, monsieur, venez, pour qu'en votre présence, v.905 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Nous discutions un fait de votre compétence ; v.906 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Il s'agit d'une idylle où j'ai quelque intérêt ; v.907 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Et vous nous en direz votre avis, s'il vous plaît. v.908 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Madame, on fait grand tort à messieurs les poètes, v.909 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Quand on les interrompt dans leurs doctes retraites. v.910 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Laissons donc celui-ci rêver en liberté ; v.911 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Et détournons nos pas de cet autre côté. v.912 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Le plus grand tort, monsieur, que l'on puisse nous faire, v.913 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
C'est de priver nos yeux de ce qui peut leur plaire. v.914 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Peut-on penser si bien, étant seul en ces lieux, v.915 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Qu'étant avec madame, on ne pense encor mieux ? v.916 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Madame, je vous prête une oreille attentive. v.917 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Rien ne me plaira tant. Lisez ; et s'il m'arrive v.918 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Quelque distraction dont je ne réponds pas, v.919 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Vous ne l'imputerez qu'à vos divins appas. v.920 (Acte 2, scène 9, DAMIS)
Votre façon d'écrire élégante et fleurie v.921 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Vous accoutume au ton de la galanterie. v.922 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Allons, messieurs, passons sous ce feuillage épais, v.923 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Où, loin des importuns, nous puissions lire en paix. v.924 (Acte 2, scène 9, LUCILE)
Est-ce un coup du hasard ou de leur perfidie ? v.925 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Voyons, il faut, de près, que je les étudie, v.926 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Et que je sorte enfin de la perplexité, v.927 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
La plus grande où peut-être on ait jamais été. v.928 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
Quelqu'un regrette bien les secrets confiés v.929 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
À ces tablettes-ci que je trouve à mes pieds. v.930 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Épithalame. ah ! Ah ! J'en reconnais le maître. v.931 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
J'y pourrais bien aussi développer un traître... v.932 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Lisons. v.933 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
Suis-je une fourbe ? Ai-je trahi vos feux ? v.933 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Le seul qu'on veut exclure, est-il si malheureux ? v.934 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Dès que je vous ai vu près d'aborder Lucile, v.935 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je me suis éclipsée en confidente habile, v.936 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Et je vous ai laissé le champ libre à l'instant. v.937 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Eh bien ! Quelle nouvelle ? En êtes-vous content ? v.938 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Ah ! Qu'elle est ravissante ! Et que ce tête-à-tête v.939 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Achève de lui bien assurer sa conquête ! v.940 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Je l'aimais, l'adorais, l'idolâtrais ; mais rien v.941 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
N'exprime mon état, depuis cet entretien. v.942 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Jusqu'au son de sa voix, tout me pénètre en elle. v.943 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Son défaut me la rend plus piquante et plus belle ; v.944 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Oui, ce qu'en elle on nomme indolence et froideur, v.945 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Redouble de mes feux la tendresse et l'ardeur. v.946 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
La dédaigneuse enfin s'est-elle humanisée ? v.947 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je l'avais, ce me semble, assez bien disposée. v.948 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Tu me vois dans un trouble... v.949 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Eh ! Vivez en repos. v.949 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Ses grâces m'ont charmé, mais non pas ses propos. v.950 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
A-t-elle, avec rigueur, fermé l'oreille aux vôtres ? v.951 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Non. Mais j'aurais voulu qu'elle en eût tenu d'autres. v.952 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Quoi ? Qu'elle eût dit : monsieur, je suis folle de vous. v.953 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je voudrais que déjà vous fussiez mon époux. v.954 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Mais oui ; c'est avoir l'âme assurément bien dure, v.955 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
De ne pas abréger ainsi la procédure. v.956 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Ayant fait de ma flamme un libre et tendre aveu, v.957 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Et promis d'agréer à Monsieur Francaleu, v.958 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Comme je témoignais la plus ardente envie v.959 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
D'entendre mon arrêt ou de mort ou de vie, v.960 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Elle m'a répondu (dirai-je avec douceur ? ) : v.961 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
L'auteur seul de ces vers a su toucher mon coeur. v.962 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
À ces mots, de sa poche elle a tiré l'idylle, v.963 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Dont le succès me rend de moins en moins tranquille. v.964 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
C'est qu'elle a cru parler à l'auteur. v.965 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je ne sais. v.965 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Mais elle a mis mon âme à de rudes essais. v.966 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Elle a vu mon rival d'un oeil de complaisance. v.967 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Elle a lu, malgré moi, l'idylle en sa présence. v.968 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
C'était me démasquer. Sous cape, il en riait, v.969 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Peut-être en homme à qui l'on me sacrifiait ! v.970 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Le serais-je en effet ? Serait-ce lui qu'on aime ? v.971 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Me joueraient-ils tous deux ? Me jouerais-tu toi-même ? v.972 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Les honnêtes soupçons ! Rendez grâce, entre nous, v.973 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Au cas particulier que je fais des jaloux. v.974 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Sans les égards qu'on doit à leur tendre caprice, v.975 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Mon honneur offensé se ferait bien justice. v.976 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
L'auteur seul de ces vers a su toucher son coeur, v.977 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Dit-elle ! Encore un coup, je n'en suis point l'auteur. v.978 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Supposé qu'on la trompe, et qu'elle me le croie ; v.979 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Où donc est encor là le grand sujet de joie ? v.980 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Je jouis d'une erreur ; et j'aurais souhaité v.981 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Une source plus pure à ma félicité ! v.982 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Un mérite étranger est cause que l'on m'aime ; v.983 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Et je me sens jaloux d'un autre, dans moi-même ! v.984 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Que la délicatesse est folle en ses excès ! v.985 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Eh ! Monsieur, y faut-il regarder de si près ? v.986 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Qu'importe du bonheur la source fausse ou vraie ? v.987 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Tout ce que j'entrevois, de plus en plus m'effraie. v.988 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Le bonheur du poète était encor douteux ; v.989 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Mais il est mon rival, et mon rival heureux. v.990 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
De Lucile, sans cesse, il contemple les charmes. v.991 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Il se voit, vingt rivaux, sans en prendre d'alarmes. v.992 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
À l'estime du père il a le plus de part. v.993 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Seule, avec son valet, je te trouve à l'écart. v.994 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Que te veut-il ? Pourquoi s'enfuit-il à ma vue ? v.995 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Quels étaient vos complots ? D'où vient paraître émue ? v.996 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Réponds. v.997 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Tout bellement ! Vous prenez trop de soin ; v.997 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Et c'est aussi pousser l'interrogat trop loin. v.998 (Acte 3, scène 2, LISETTE)
Je t'épierai si bien aujourd'hui... prends-y garde. v.999 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Quelque part que tu sois, crois que je te regarde. v.1000 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Cependant, allons voir, en les feuilletant bien, v.1001 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
Si ces tablettes-ci ne m'instruiront de rien. v.1002 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
M'épier ! Doucement ! Ce serait une chaîne. v.1003 (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Quoiqu'on soit sans reproche, on ne veut rien qui gêne. v.1004 (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Ah ! C'est peu d'être injuste ; il ose être importun ! v.1005 (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Aux trousses du fâcheux je vais en lâcher un, v.1006 (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Qui, s'attachant à lui, saura bien m'en défaire. v.1007 (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Le voici justement. v.1008 (Acte 3, scène 3, LISETTE)
Qu'as-tu donc tant à faire v.1008 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Avec ce cavalier qui ne semble chez moi v.1009 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
S'être impatronisé, que pour être avec toi ? v.1010 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
De tous nos entretiens vous seul êtes la cause. v.1011 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Voyons un peu le tour qu'elle donne à la chose. v.1012 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Tout simple. Le jeune homme entend vanter à tous v.1013 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Certaine tragédie en six actes, de vous, v.1014 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Que l'on dit fort plaisante, et qu'il brûle d'entendre, v.1015 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Sans qu'il sache par qui, ni trop comment s'y prendre. v.1016 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Et n'a-t-il pas l'ami qui me l'a présenté ? v.1017 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Monsieur De L'Empyrée ? Il aura plaisanté, v.1018 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
De caustique et de fat joué les mauvais rôles, v.1019 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Et parlé de vos vers, en pliant les épaules. v.1020 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
J'en croirais quelque chose, à son rire moqueur. v.1021 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Le serpent de l'envie a sifflé dans son coeur. v.1022 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Oh ! Bien, bien, double joie, en ce cas, pour le nôtre ! v.1023 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Je mortifierai l'un, et satisferai l'autre ; v.1024 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
L'autre aussi bien m'a plu, comme il plaira partout. v.1025 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Il a tout à fait l'air d'un homme de bon goût ; v.1026 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Et d'ailleurs il me prend dans mon enthousiasme. v.1027 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Je suis en train de rire, et veux, malgré mon asthme, v.1028 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Lui lire tous mes vers, sans en excepter un. v.1029 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Vous me déferez là d'un terrible importun. v.1030 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Va donc me le chercher. v.1031 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Faites-en votre affaire. v.1031 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Je me vais occuper d'un soin plus nécessaire. v.1032 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Il faut que je m'habille. v.1033 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Et pourquoi donc si tôt ? v.1033 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Voulant représenter Lucile comme il faut, v.1034 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
J'ôte dès à présent mes habits de soubrette, v.1035 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
Pour être, sous les siens, plus libre et moins distraite. v.1036 (Acte 3, scène 4, LISETTE)
C'est fort bien avisé. Va, je me charge, moi... v.1037 (Acte 3, scène 4, FRANCALEU)
Ah ! C'est vous ! Comment va la mémoire ? v.1038 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Ma foi ! v.1038 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Quelques raisonnements que votre goût m'oppose, v.1039 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Je hais bien la démarche où mon neveu m'expose : v.1040 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Pour m'y résoudre, il faut, à cet original, v.1041 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Vouloir étrangement et de bien et de mal. v.1042 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Enfin mon rôle est su : voyons, que faut-il faire ? v.1043 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Et moi, de mon côté, je songe à votre affaire. v.1044 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Cependant soyez gai. Débutez seulement, v.1045 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Et vous serez bientôt de notre sentiment. v.1046 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
De vos talents à peine aurons-nous les prémices, v.1047 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Que nous voulons vous voir un pilier de coulisses ; v.1048 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Et, quoi que vous disiez, vers un plaisir si doux, v.1049 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
De la force du charme, entraîné comme nous. v.1050 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
J'ai vu ce charme, en France, opérer des miracles ; v.1051 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Nos palais devenir des salles de spectacles ; v.1052 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Et nos marquis, chaussant à l'envi l'escarpin, v.1053 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Représenter Hector, Sganarelle et Crispin. v.1054 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Je ne le cache pas. Malgré ma répugnance, v.1055 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Une chose me fait quelque plaisir d'avance. v.1056 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
C'est le parfait rapport qui, par un cas plaisant, v.1057 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Se trouve entre mon rôle et mon état présent. v.1058 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Je représente un père austère et sans faiblesse, v.1059 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Qui d'un fils libertin gourmande la jeunesse... v.1060 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Le vieillard, à mon gré, parle comme un Caton, v.1061 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Et je me réjouis de lui donner le ton. v.1062 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Celui qui fait le fils s'y prend le mieux du monde, v.1063 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Car nous ne jouons bien qu'autant qu'on nous seconde. v.1064 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Tout dépend de l'acteur mis vis-à-vis de nous. v.1065 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Si celui-ci venait répéter avec nous ? v.1066 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Je voudrais que ce fût déjà fait. v.1067 (Acte 3, scène 5, BALIVEAU)
Holà ! Hé ! v.1067 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Que l'on aille chercher Monsieur De L'Empyrée. v.1068 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Tenez, voilà par où le jeune homme entrera. v.1069 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Vous pouvez commencer sitôt qu'il paraîtra. v.1070 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Faites comme l'on fait aux choses imprévues. v.1071 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Soyez comme quelqu'un qui tomberait des nues ; v.1072 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Car c'est l'esprit du rôle, et vous vous souvenez v.1073 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Que vous vous trouvez, vous et ce fils, nez à nez, v.1074 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
L'instant précis qu'il sort, ou d'une académie, v.1075 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Ou de quelque autre lieu que vous voulez qu'il fuie ; v.1076 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Et qu'à cette rencontre, un silence fâcheux v.1077 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Exprime une surprise égale entre vous deux. v.1078 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
C'est un coup de théâtre admirable, et j'espère... v.1079 (Acte 3, scène 5, FRANCALEU)
Monsieur, voilà celui qui fera votre père. v.1080 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Il sait son rôle ; allons, concertez-vous un peu, v.1081 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Et tout en vous voyant, commencez votre jeu. v.1082 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Comment diable ! à merveille ! à miracle ! Courage ! v.1083 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Personne ne jouera mieux que vous, du visage. v.1084 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Vous avez joué, vous, la surprise assez bien ; v.1085 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Mais le rire vous prend, et cela ne vaut rien. v.1086 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Il faut être interdit, confus, couvert de honte. v.1087 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Je sens qu'ainsi que lui votre aspect me démonte. v.1088 (Acte 3, scène 6, BALIVEAU)
C'est que lorsqu'on répète un tiers est importun. v.1089 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
Adieu donc ; aussi bien je fais languir quelqu'un. v.1090 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Monsieur l'homme accompli, qui du moins croyez l'être, v.1091 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Prenez, prenez leçon, car voilà votre maître. v.1092 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Bravo ! Bravo ! Bravo ! v.1093 (Acte 3, scène 6, FRANCALEU)
Le sot événement ! v.1093 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Je ne puis revenir de mon étonnement. v.1094 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Après un tel prodige, on en croira mille autres. v.1095 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Quoi ! Mon oncle, c'est vous ? Et vous êtes des nôtres ! v.1096 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Heureux le lieu, l'instant, l'emploi qui nous rejoint ! v.1097 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Raisonnons d'autre chose et ne plaisantons point. v.1098 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Le hasard a voulu... v.1099 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Voici qui paraît drôle. v.1099 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Est-ce vous qui parlez, ou si c'est votre rôle ? v.1100 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
C'est moi-même qui parle, et qui parle à Damis. v.1101 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Voilà donc ce que fait mon neveu dans Paris ? v.1102 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Qu'a produit un séjour de si longue durée ? v.1103 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Que veut dire ce nom : Monsieur De L'Empyrée ? v.1104 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Sied-il, dans ton état, d'aller ainsi vêtu ? v.1105 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Dans quelle compagnie, en quelle école es-tu ? v.1106 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Dans la vôtre, mon oncle. Un peu de patience. v.1107 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Imitez-moi. Voyez si je romps le silence v.1108 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Sur mille questions, qu'en vous trouvant ici, v.1109 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Peut-être suis-je en droit d'oser vous faire aussi. v.1110 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mais c'est que notre rôle est notre unique affaire, v.1111 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et que de nos débats le public n'a que faire. v.1112 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Coquin ! Tu te prévaux du contre-temps maudit... v.1113 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Monsieur, ce geste-là vous devient interdit. v.1114 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Nous sommes, vous et moi, membres de comédie. v.1115 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Notre corps n'admet point la méthode hardie v.1116 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
De s'arroger ainsi la pleine autorité ; v.1117 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et l'on ne connaît point chez nous de primauté. v.1118 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
C'est à moi de plier, après mon incartade. v.1119 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Répétons donc en paix. Voyons, mon camarade. v.1120 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Je suis un fils... v.1121 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
J'ai ri. Me voilà désarmé. v.1121 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Et vous, un père... v.1122 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Eh ! Oui, bourreau, tu m'as nommé. v.1122 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Je n'ai que trop pour toi des entrailles de père, v.1123 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Et ce fut le seul bien que te laissa mon frère. v.1124 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Quel usage en fais-tu ? Qu'ont servi tous mes soins ? v.1125 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À me mettre en état de les implorer moins. v.1126 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mon oncle, vous avez cultivé mon enfance. v.1127 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Je ne mets point de borne à ma reconnaissance, v.1128 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et c'est pour le prouver que je veux désormais v.1129 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Commencer par tâcher d'en mettre à vos bienfaits ; v.1130 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Me suffire à moi-même en volant à la gloire, v.1131 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et chercher la fortune au temple de mémoire. v.1132 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Où la vas-tu chercher ? Ce temple prétendu v.1133 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
(Pour parler ton jargon) n'est qu'un pays perdu, v.1134 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Où la nécessité, de travaux consumée, v.1135 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Au sein du sot orgueil se repaît de fumée. v.1136 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Eh ! Malheureux ! Crois-moi, fuis ce terroir ingrat. v.1137 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Prends un parti solide et fais choix d'un état v.1138 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Qu'ainsi que le talent, le bon sens autorise ; v.1139 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Qui te distingue et non qui te singularise ; v.1140 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Où le génie heureux brille avec dignité, v.1141 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Tel qu'enfin le barreau l'offre à ta vanité. v.1142 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Le barreau ! v.1143 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Protégeant la veuve et la pupille, v.1143 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
C'est là qu'à l'honorable on peut joindre l'utile ; v.1144 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Sur la gloire et le gain établir sa maison, v.1145 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Et ne devoir qu'à soi sa fortune et son nom. v.1146 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Ce mélange de gloire et de gain m'importune. v.1147 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
On doit tout à l'honneur et rien à la fortune. v.1148 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Le nourrisson du Pinde, ainsi que le guerrier, v.1149 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
À tout l'or du Pérou, préfère un beau laurier. v.1150 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
L'avocat se peut-il égaler au poète ? v.1151 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
De ce dernier la gloire est durable et complète ; v.1152 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Il vit longtemps après que l'autre a disparu. v.1153 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Scarron même l'emporte aujourd'hui sur Patru. v.1154 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Vous parlez du barreau de la Grèce et de Rome, v.1155 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Lieux propres autrefois à produire un grand homme. v.1156 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
L'antre de la chicane et sa barbare voix v.1157 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
N'y défiguraient pas l'éloquence et les lois. v.1158 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Que des traces du monstres on purge la tribune, v.1159 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
J'y monte, et mes talents, voués à la fortune, v.1160 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Jusqu'à la prose encor voudront bien déroger. v.1161 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mais l'abus ne pouvant si tôt se corriger, v.1162 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Qu'on me laisse, à mon gré, n'aspirant qu'à la gloire, v.1163 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Des titres du Parnasse anoblir ma mémoire, v.1164 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et primer dans un art plus au-dessus du droit, v.1165 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Plus grave, plus sensé, plus noble qu'on ne croit. v.1166 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
La fraude impunément, dans le siècle où nous sommes, v.1167 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Foule aux pieds l'équité, si précieuse aux hommes : v.1168 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Est-il, pour un esprit solide et généreux, v.1169 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Une cause plus belle à plaider devant eux ? v.1170 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Que la fortune donc me soit mère ou marâtre, v.1171 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
C'en est fait : pour barreau, je choisis le théâtre ; v.1172 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Pour client, la vertu ; pour lois, la vérité ; v.1173 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et pour juges, mon siècle et la postérité. v.1174 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Eh bien ! Porte plus haut ton espoir et tes vues. v.1175 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À ces beaux sentiments les dignités sont dues. v.1176 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
La moitié de mon bien remise en ton pouvoir, v.1177 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Parmi nos sénateurs, s'offre à te faire asseoir. v.1178 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Ton esprit généreux, si la vertu t'est chère, v.1179 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Si tu prends à sa cause un intérêt sincère, v.1180 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Ne préférera pas, la croyant en danger, v.1181 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
L'effort de la défendre au droit de la juger. v.1182 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Non, mais d'un si beau droit l'abus est trop facile. v.1183 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
L'esprit est généreux et le coeur est fragile. v.1184 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Qu'un juge incorruptible est un homme étonnant ! v.1185 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Du guerrier le mérite est sans doute éminent ; v.1186 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mais presque tout consiste au mépris de la vie, v.1187 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et de servir son roi la glorieuse envie, v.1188 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
L'espérance, l'exemple, un je ne sais quel prix, v.1189 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
L'horreur du mépris même inspire ce mépris. v.1190 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mais avoir à braver le sourire ou les larmes v.1191 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
D'une solliciteuse aimable et sous les armes ! v.1192 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Tout sensible, tout homme enfin que vous soyez, v.1193 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Sans oser être ému, la voir presque à vos pieds ! v.1194 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Jusqu'à la cruauté pousser le stoïcisme ! v.1195 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Je ne me sens point fait pour un tel héroïsme. v.1196 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
De tous nos magistrats la vertu nous confond, v.1197 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et je ne conçois pas comment ces messieurs font. v.1198 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
La mienne donc se borne au mépris des richesses ; v.1199 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
À chanter des héros de toutes les espèces ; v.1200 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
À sauver, s'il se peut, par mes travaux constants, v.1201 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et leurs noms et le mien des injures du temps. v.1202 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Infortuné ! Je touche à mon cinquième lustre v.1203 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Sans avoir publié rien qui me rende illustre ! v.1204 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
On m'ignore, et je rampe encore à l'âge heureux v.1205 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Où Corneille et Racine étaient déjà fameux ! v.1206 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Quelle étrange manie ! Et dis-moi, misérable ! v.1207 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À de si grands esprits te crois-tu comparable ? v.1208 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Et ne sais-tu pas bien qu'au métier que tu fais v.1209 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Il faut ou les atteindre ou ramper à jamais ? v.1210 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Eh bien ! Voyons le rang que le destin m'apprête ; v.1211 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Il ne couronne point ceux que la crainte arrête. v.1212 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Ces maîtres même avaient les leurs en débutant, v.1213 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et tout le monde alors put leur en dire autant. v.1214 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mais les beautés de l'art ne sont pas infinies. v.1215 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Tu m'avoueras du moins que ces rares génies, v.1216 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Outre le don qui fut leur principal appui, v.1217 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Moissonnaient à leur aise où l'on glane aujourd'hui. v.1218 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Ils ont dit, il est vrai, presque tout ce qu'on pense. v.1219 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Leurs écrits sont des vols qu'ils nous ont faits d'avance ; v.1220 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Mais le remède est simple : il faut faire comme eux ; v.1221 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Ils nous ont dérobés, dérobons nos neveux ; v.1222 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et tarissant la source où puise un beau délire, v.1223 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
À tous nos successeurs ne laissons rien à dire. v.1224 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Un démon triomphant m'élève à cet emploi. v.1225 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Malheur aux écrivains qui viendront après moi ! v.1226 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Va, malheur à toi-même, ingrat ! Cours à ta perte ! v.1227 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À qui veut s'égarer, la carrière est ouverte. v.1228 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Indigne du bonheur qui t'était préparé, v.1229 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Rentre dans le néant dont je t'avais tiré. v.1230 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Mais ne crois pas que, prêt à remplir ma vengeance, v.1231 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Ton châtiment se borne à la seule indigence. v.1232 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Cette soif de briller, où se fixent tes voeux, v.1233 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
S'éteindra, mais trop tard, dans des dégoûts affreux. v.1234 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Va subir du public les jugements fantasques, v.1235 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
D'une cabale aveugle essuyer les bourrasques, v.1236 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Chercher en vain quelqu'un d'humeur à t'admirer, v.1237 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Et trouver tout le monde actif à censurer ! v.1238 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Va, des auteurs sans nom, grossir la foule obscure, v.1239 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Égayer la satire, et servir de pâture v.1240 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À je ne sais quel tas de brouillons affamés v.1241 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Dont les écrits mordants sur les quais sont semés ! v.1242 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Déjà dans les cafés tes projets se répandent. v.1243 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Le parodiste oisif et les forains t'attendent. v.1244 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Va, après t'être vu, sur leur scène, avili, v.1245 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
De l'opprobre, avec eux, retomber dans l'oubli ! v.1246 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Que peut contre le roc une vague animée ? v.1247 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Hercule a-t-il péri sous l'effort du pygmée ? v.1248 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
L'Olympe voit en paix fumer le mont Etna. v.1249 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Zoïle contre Homère en vain se déchaîna ; v.1250 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et la palme du Cid, malgré la même audace, v.1251 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Croît et s'élève encore au sommet du Parnasse. v.1252 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Jamais l'extravagance alla-t-elle plus loin ? v.1253 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Eh bien ! Tu braveras la honte et le besoin. v.1254 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Je veux que ton esprit n'en soit que plus rebelle, v.1255 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Et qu'aux siècles futurs ta sottise en appelle ; v.1256 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Que, de ton vivant même, on admire tes vers ; v.1257 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Tremble, et vois sous tes pas mille abîmes ouverts ! v.1258 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
L'impudence d'autrui va devenir ton crime. v.1259 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
On mettra sur ton compte un libelle anonyme. v.1260 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Poursuivi, condamné, proscrit sur ces rumeurs, v.1261 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À qui veux-tu qu'un homme en appelle ? v.1262 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À ses moeurs. v.1263 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
À ses moeurs ? Et le monde, en ces sortes d'orages, v.1263 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Est-il instruit des moeurs, ainsi que des outrages ? v.1264 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Oui. De mes moeurs bientôt j'instruirai tout Paris. v.1265 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et comment, s'il vous plaît ? v.1266 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Comment ? Par mes écrits. v.1266 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Je veux que la vertu plus que l'esprit y brille. v.1267 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
La mère en prescrira la lecture à sa fille ; v.1268 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et j'ai, grâce à vos soins, le coeur fait de façon v.1269 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
À monter aisément ma lyre sur ce ton. v.1270 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Sur la scène aujourd'hui, mon coup d'essai l'annonce. v.1271 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Je suis un malheureux, mon oncle me renonce ; v.1272 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Je me tais ; mais l'erreur est sujette au retour ; v.1273 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
J'espère triompher avant la fin du jour, v.1274 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et peut-être la chance alors tournera-t-elle. v.1275 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Quoi ! Vous seriez l'auteur de la pièce nouvelle v.1276 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Que ce soir, aux français, l'on doit représenter ? v.1277 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Soyez donc le premier à m'en féliciter. v.1278 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Puisque vous le voulez, je vous en félicite. v.1279 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
J'en augure une heureuse et pleine réussite. v.1280 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Cependant, gardez-vous de dire à Francaleu v.1281 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Que de son bon ami vous êtes le neveu. v.1282 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Tout comme il vous plaira, mais je vois avec peine v.1283 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Que vous ne vouliez pas que je vous appartienne. v.1284 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
J'ai de bonnes raisons pour en agir ainsi. v.1285 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
J'obéirai, monsieur. v.1286 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
J'y compte. v.1286 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Mais aussi, v.1286 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Daignant de même entrer dans l'esprit qui m'anime, v.1287 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Laissez-moi quelque temps jouir de l'anonyme, v.1288 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Pour goûter du succès les plaisirs plus entiers v.1289 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Et m'entendre louer sans rougir. v.1290 (Acte 3, scène 7, DAMIS)
Volontiers. v.1290 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
À demain, scélérat ! Si jamais tu rimailles, v.1291 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Ce ne sera, morbleu, qu'entre quatre murailles ! v.1292 (Acte 3, scène 7, BALIVEAU)
Il ne veut m'avouer qu'après l'événement. v.1293 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Nous nous sommes ici rencontrés plaisamment. v.1294 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
La scène est théâtrale, unique, inopinée. v.1295 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Je voudrais, pour beaucoup, l'avoir imaginée. v.1296 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Mon succès serait sûr. Du moins profitons-en, v.1297 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Et songeons à la coudre à quelque nouveau plan. v.1298 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
J'en ai plusieurs. Voyons. Où sont donc mes tablettes ? v.1299 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
La perte, pour le coup, serait des plus complètes. v.1300 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Tout à l'heure, à la main, je les avais encor. v.1301 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Ah ! Je suis ruiné ! J'ai perdu mon trésor ! v.1302 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Nombre de canevas, deux pièces commencées ; v.1303 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Caractères, portraits, maximes et pensées, v.1304 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Dont la plus triviale, en vers alexandrins, v.1305 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Au bout d'une tirade, eût fait battre des mains ! v.1306 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Que j'ai regret, surtout, à mon épithalame ! v.1307 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Hélas ! Ma muse, au gré de l'espoir qui m'enflamme, v.1308 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Dans un premier transport venait de l'ébaucher. v.1309 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Deux fois du même enfant pourra-t-elle accoucher ? v.1310 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Ah ! Monsieur ! Secourez les muses attristées ! v.1311 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Mes tablettes, là-bas, dans le bois sont restées. v.1312 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Suivez-moi ! Cherchons-les ! Aidons-nous ! v.1313 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Les voilà. v.1313 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Je ne puis exprimer le plaisir... v.1314 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Brisons là. v.1314 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Vous me rendez l'espoir, le repos et la vie. v.1315 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Mon dessein n'est pas tel, car je vous signifie v.1316 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Qu'il faut, en ce logis, ne plus vous remontrer, v.1317 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Et vous faire une affaire ou n'y jamais rentrer. v.1318 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
L'étrange alternative ! Un ami la propose ! v.1319 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Ne puis-je, avant d'opter, en demander la cause ? v.1320 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Eh fi ! L'air ingénu sied mal à votre front, v.1321 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Et ce doute affecté n'est qu'un nouvel affront. v.1322 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
C'est la pure franchise. En vérité, j'ignore... v.1323 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Quoi, monsieur ? Que Lucile est celle que j'adore ? v.1324 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Non. Quand j'ai vu tantôt mes vers entre ses mains... v.1325 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Vous m'avez insulté, c'est de quoi je me plains. v.1326 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
En quoi donc ? v.1327 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Oui, c'est vous qui les lui faisiez lire. v.1327 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Moi ! v.1328 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Vous. Plus je souffrais, plus je vous voyais rire... v.1328 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
De ce qu'innocemment, la belle, malgré vous, v.1329 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Révélait un secret dont vous étiez jaloux. v.1330 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Non. Mais de la noirceur de cette âme cruelle, v.1331 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Et du plaisir malin de jouir avec elle v.1332 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
De la confusion d'un rival malheureux v.1333 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Que vous avez joué de concert tous les deux. v.1334 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
C'est à quoi votre esprit, depuis un mois, s'occupe ; v.1335 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Mais je ne serai pas jusqu'au bout votre dupe. v.1336 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Je veux, de mon côté, mettre aussi les railleurs, v.1337 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Et votre épithalame ira servir ailleurs. v.1338 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Ah ! Ce mot échappé me fait enfin comprendre... v.1339 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Songez vite au parti que vous avez à prendre. v.1340 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Dorante ! v.1341 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Vous voulez temporiser en vain. v.1341 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Renoncez à Lucile, ou l'épée à la main ! v.1342 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Opposons quelque flegme aux vapeurs de la bile : v.1343 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
La valeur n'est valeur qu'autant qu'elle est tranquille, v.1344 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Et je vois... v.1345 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Oh ! Je vois qu'un versificateur v.1345 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
Entend l'art de rimer mieux que le point d'honneur. v.1346 (Acte 3, scène 9, DORANTE)
C'en est trop. à vous-même, un mot eût pu vous rendre, v.1347 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Je ne le dirais plus, voulussiez-vous l'entendre. v.1348 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
C'est moi qui maintenant vous demande raison. v.1349 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Cependant on pourrait nous voir de la maison. v.1350 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
La place, pour nous battre, ici près est meilleure. v.1351 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Marchons ! v.1352 (Acte 3, scène 9, DAMIS)
Eh ! Venez donc, monsieur ! Depuis une heure, v.1352 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Je vous cherche partout, pour vous lire mes vers. v.1353 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
À moi, monsieur ? v.1354 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
À vous. v.1354 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Autre esprit à l'envers ! v.1354 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Vous désirez, dit-on, ce petit sacrifice. v.1355 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Et qui m'a, près de vous, rendu ce bon office ? v.1356 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
C'est Lisette. v.1357 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
C'est vous qu'elle veut servir. v.1357 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Lui, v.1357 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Il voudrait qu'on fût sourd aux ouvrages d'autrui. v.1358 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Loin de l'en détourner, c'est moi qui l'y convie. v.1359 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Je lis dans votre coeur, et je vois votre envie. v.1360 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Vous dites bien : l'envie ! Oui, c'est un envieux, v.1361 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Qui voudrait, sur lui seul, attirer tous les yeux. v.1362 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Mon ami, par bonheur, est là pour me défendre. v.1363 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Tantôt je l'exhortais encore à vous entendre. v.1364 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Vous osez m'attester ? ... v.1365 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Je songe à votre amour. v.1365 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Songez, si vous voulez, à faire votre cour. v.1366 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
On me voudrait pourtant assurer du contraire. v.1367 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Lisez : et qu'il admire ; il ne saurait mieux faire. v.1368 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Tu crois m'échapper. Mais... v.1369 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
D'autant plus que monsieur v.1369 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
A besoin maintenant d'un peu de belle humeur. v.1370 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Ah ! Quelque humeur qu'il ait, il faudra bien qu'il rie ; v.1371 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Et pour cela d'abord, je lis ma tragédie. v.1372 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Rien ne pouvait pour lui venir plus à propos. v.1373 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Pourvu que les fâcheux nous laissent en repos. v.1374 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Dès que vous le pourrez, songez à disparaître. v.1375 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Je vous attends. v.1376 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Et vous, vous n'en voulez pas être ? v.1376 (Acte 3, scène 10, FRANCALEU)
Je ne vous quitte point. v.1377 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Monsieur, excusez-moi, v.1377 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
J'aime ; et c'est un état où l'on n'est guère à soi. v.1378 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Vous savez qu'un amant ne peut rester en place. v.1379 (Acte 3, scène 10, DAMIS)
Par la même raison... v.1380 (Acte 3, scène 10, DORANTE)
Laissez, laissez, de grâce ! v.1380 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Il en veut à ma fille ; et je serais charmé v.1381 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Qu'il parvînt à lui plaire, et qu'il en fût aimé. v.1382 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Oh ! Parbleu, qu'il vous aime, et vous et vos v.1383 (Acte 3, scène 11, DORANTE)
Ouvrages ! v.1384 (Acte 3, scène 11, DORANTE)
Comme si nous avions besoin de ses suffrages ! v.1384 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Le mien mérite peu que vous vous y teniez. v.1385 (Acte 3, scène 11, DORANTE)
Je serai trop heureux que vous me le donniez. v.1386 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Prodiguer à moi seul le fruit de tant de veilles ! v.1387 (Acte 3, scène 11, DORANTE)
Moins l'assemblée est grande, et plus elle a d'oreilles. v.1388 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Si vous vouliez, pour lui, différer d'un moment ? v.1389 (Acte 3, scène 11, DORANTE)
Non ; qui satisfait tôt, satisfait doublement. v.1390 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Et c'est le moins qu'on doive à votre politesse, v.1391 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
D'avoir bien voulu prendre un rôle dans la pièce. v.1392 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
La mort de Bucéphale... v.1393 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Où diable est-il ? Comment ! v.1393 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
On me fuit ! Oh ! Parbleu, ce sera vainement. v.1394 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Je cours après mon homme ; et s'il faut qu'il m'échappe, v.1395 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Je me cramponne après le premier que j'attrape ; v.1396 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
Et, bénévole ou non, dût-il ronfler debout, v.1397 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
L'auditeur entendra ma pièce jusqu'au bout. v.1398 (Acte 3, scène 11, FRANCALEU)
À quoi bon, dans le parc, ainsi tourner sans cesse, v.1399 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Pirouetter, courir, voltiger ? v.1400 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Mondor ! v.1400 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Qu'est-ce ? v.1400 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Tu ne voyais pas ? v.1401 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Quoi ? v.1401 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Qu'on nous épiait. v.1401 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Quand ? v.1401 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Le voilà bien sot ! v.1402 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Qui ? v.1402 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Le trait certes est piquant. v.1402 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Quel ? v.1403 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Quel ? Qu'est-ce ? Quoi ? Quand ? Qui ? L'amant de Lucile, v.1403 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Que son mauvais démon ne peut laisser tranquille, v.1404 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Dorante. v.1405 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Eh bien ! Dorante ? v.1405 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Il nous a vus de loin, v.1405 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Ainsi que tu croyais m'aborder sans témoin. v.1406 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Sous ce nouvel habit, du bout de l'avenue, v.1407 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Qu'il ait cru voir Lucile, ou qu'il m'ait reconnue v.1408 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Près de toi, l'un vaut l'autre ; et surtout son destin v.1409 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Semblant te mettre exprès une lettre à la main. v.1410 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Nous entrons dans le parc : il nous guette, il pétille ; v.1411 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Il se glisse, et nous suit le long de la charmille. v.1412 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Moi qui, du coin de l'oeil, observe tous ses tours, v.1413 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Je me laisse entrevoir, et disparais toujours : v.1414 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Dieu sait si le cerveau de plus en plus lui tinte ! v.1415 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Tant qu'enfin je le plante au fond du labyrinthe, v.1416 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Où le pauvre jaloux, pour longtemps en défaut, v.1417 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Peste et jure, je crois, maintenant, comme il faut. v.1418 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Je ferais encor pis, si je pouvais pis faire. v.1419 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
De ces coeurs défiants l'espèce atrabilaire v.1420 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Ressemble, je le vois, aux chevaux ombrageux ; v.1421 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Il faut les aguerrir, pour venir à bout d'eux. v.1422 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Oh parbleu ! Ce n'est pas le faible de mon maître ! v.1423 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Au contraire, il se livre aux gens, sans les connaître ; v.1424 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Et présume assez bien de soi-même et d'autrui, v.1425 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Pour se croire adoré, sans que l'on songe à lui. v.1426 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Du reste, sait-il bien se tirer d'une affaire ? v.1427 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Ceux qui l'ont séparé d'avec son adversaire, v.1428 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Disent qu'il s'y prenait en brave cavalier ; v.1429 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Et, pour un bel esprit, qu'il est franc du collier. v.1430 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Il n'est sorte de gloire, à laquelle il ne coure. v.1431 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Le bel esprit, en nous, n'exclut pas la bravoure. v.1432 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
D'ailleurs, ne dit-on pas : telles gens, tel patron ; v.1433 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Et, dès que je le sers, peut-il être un poltron ? v.1434 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Voilà donc cet amour dont j'étais ignorante, v.1435 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Et que j'ai cru toujours un rêve de Dorante ? v.1436 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Mon maître ne dit mot ; mais, à la vérité, v.1437 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Ce combat-là tient bien de la rivalité. v.1438 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
En ce cas, mon adresse a tout fait. v.1439 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Ton adresse ? v.1439 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Oui. J'ai, de sa conquête, honoré ta maîtresse. v.1440 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Celle qu'il recherchait ne me convenant pas, v.1441 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
De Lucile, à propos, j'ai vanté les appas, v.1442 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Lui conseillant d'avoir souvent les yeux sur elle, v.1443 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Et de mettre un peu l'une et l'autre en parallèle. v.1444 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Il paraît qu'il n'a pas négligé mes avis. v.1445 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Il se repentirait de les avoir suivis. v.1446 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Envers et contre tous, je protège Dorante. v.1447 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Gageons que, malgré toi, mon maître le supplante. v.1448 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Car étant né poète au suprême degré, v.1449 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Lucile va d'abord le trouver à son gré. v.1450 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Monsieur de Francaleu déjà l'aime et l'estime ; v.1451 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Du père de Dorante, il n'est pas moins l'intime : v.1452 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Et je porte un billet à ce père adressé, v.1453 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Qu'après s'être battu, sur l'heure, il a tracé. v.1454 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Sachant des deux vieillards la mésintelligence, v.1455 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Il mande à celui-ci, selon toute apparence, v.1456 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
De rappeler un fils qui fait ici l'amour, v.1457 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Et dont l'entêtement croîtrait de jour en jour. v.1458 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Il saura, là-dessus, le rendre impitoyable. v.1459 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
S'il aime enfin Lucile, ainsi qu'il est croyable, v.1460 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Prends de mes almanachs, et tiens pour assuré v.1461 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Que le bonheur de l'autre est fort aventuré. v.1462 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Mais cet autre, avec qui je suis de connivence, v.1463 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
A pris, depuis un mois, terriblement l'avance. v.1464 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
J'ai vu pâlir Lucile, au récit du combat. v.1465 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
D'une tendre frayeur, le coeur encor lui bat. v.1466 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Lucile s'est émue, et c'est pour lui, te dis-je. v.1467 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Il a visiblement tout l'honneur du prodige. v.1468 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Depuis, ils se sont même entretenus longtemps, v.1469 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Et s'étaient séparés, l'un de l'autre contents, v.1470 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Lorsque, dans cet esprit soupçonneux à la rage, v.1471 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Ma présence équivoque a ramené l'orage ; v.1472 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Mais le calme ne tient qu'à l'éclaircissement v.1473 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Qui coulera ton maître à fond dans le moment. v.1474 (Acte 4, scène 1, LISETTE)
Je réponds de la barque, en dépit de Neptune. v.1475 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Songe donc qu'elle porte un poète et sa fortune ! v.1476 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Telle gloire le peut couronner aujourd'hui, v.1477 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Qui mettrait père et fille à genoux devant lui. v.1478 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
De ce coup décisif l'instant fatal approche. v.1479 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
L'amour m'arrache un temps que l'honneur me reproche. v.1480 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Adieu. Que devant nous, tout s'abaisse en ce jour ; v.1481 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Et que tous nos rivaux tremblent à mon retour ! v.1482 (Acte 4, scène 1, MONDOR)
Telle gloire le peut couronner... j'ai beau dire, v.1483 (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Dorante pourrait bien avoir ici du pire. v.1484 (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Faisons la guerre à l'oeil ; et mettons-nous au fait v.1485 (Acte 4, scène 2, LISETTE)
De ce coup qui doit faire un si terrible effet. v.1486 (Acte 4, scène 2, LISETTE)
Lucile, redoublez de fierté pour Dorante, v.1487 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Vous n'êtes pas encore assez indifférente. v.1488 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Vous souffrez qu'il vous parle ; et je défends cela v.1489 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Tout net ! Entendez-vous, ma fille ! v.1490 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Oui, mon père. v.1490 (Acte 4, scène 3, LISETTE)
Ah ! v.1490 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
C'est toi, Lisette ? v.1491 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Eh bien ! C'est moi, je tiens parole. v.1491 (Acte 4, scène 3, LISETTE)
Lui ressemblé-je assez ? Jouerai-je bien son rôle ? v.1492 (Acte 4, scène 3, LISETTE)
L'oeil du père s'y trompe ; et je conclus d'ici v.1493 (Acte 4, scène 3, LISETTE)
Que bien d'autres, tantôt, s'y tromperont aussi. v.1494 (Acte 4, scène 3, LISETTE)
Admirez, en effet, comme elle lui ressemble ! v.1495 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Quand commencera-t-on ? v.1496 (Acte 4, scène 3, LISETTE)
Tout à l'heure ; on s'assemble. v.1496 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Cependant, va chercher ta maîtresse, et l'instruis v.1497 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Des dispositions où tu vois que je suis. v.1498 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Si j'eus une raison, maintenant j'en ai trente v.1499 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
Qui doivent à jamais disgracier Dorante. v.1500 (Acte 4, scène 3, FRANCALEU)
La coquine le sert indubitablement, v.1501 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et m'en a, sur son compte, imposé doublement. v.1502 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Sur quoi donc, s'il vous plaît, vous a-t-il fait querelle ? v.1503 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Sur un malentendu : pour une bagatelle. v.1504 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Ce procédé l'exclut du rang de vos amis ? v.1505 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Quelque ressentiment pourrait m'être permis ; v.1506 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Mais je suis sans rancune ; et ce qui se prépare v.1507 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Va me venger assez de cet esprit bizarre. v.1508 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Ce que j'apprends encor lui fait bien moins d'honneur. v.1509 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Quoi donc ? v.1510 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Qu'il est le fils d'un maudit chicaneur, v.1510 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Qui, n'écoutant prière, avis, ni remontrance, v.1511 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Depuis dix ou douze ans, me plaide à toute outrance. v.1512 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Des sottises d'un père, un fils n'est pas garant : v.1513 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Mais le tort que me fait ce plaideur est si grand, v.1514 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Que je puis, à bon droit, haïr jusqu'à sa race. v.1515 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Ce procès me ruine en sotte paperasse ; v.1516 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et sans le temps, les pas, et les soins qu'il y faut, v.1517 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
J'aurais été poète onze ou douze ans plus tôt. v.1518 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Sont-ce là, dites-moi, des pertes réparables ? v.1519 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Le dommage est vraiment des plus considérables. v.1520 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Il faut que le public intervienne au procès, v.1521 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et conclue, avec vous, à de gros intérêts. v.1522 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et Dorante n'a-t-il contre lui que son père ? v.1523 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Pardonnez-moi, monsieur, il a son caractère. v.1524 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Je lui croyais du goût, de l'esprit, du bon sens ; v.1525 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Ce n'est qu'un étourdi. Cela tourne à tous vents. v.1526 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Cervelle évaporée, esprit jeune et frivole v.1527 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Que vous croyez tenir au moment qu'il s'envole ; v.1528 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Qui me choque, en un mot, et qui me choque au point v.1529 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Que chez moi, sans ma pièce, il ne resterait point. v.1530 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Mais il le faut avoir, si je veux qu'on la joue ; v.1531 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et voilà trop de fois que mon spectacle échoue. v.1532 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
À propos, ce bonhomme avec qui vous jouez, v.1533 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Plaît-il ? Que vous en semble ? Excellent ! Avouez. v.1534 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Admirable ! v.1535 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
A-t-il l'air d'un père qui querelle ! v.1535 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Hein ! Comme sa surprise a paru naturelle ! v.1536 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Attendez à juger de ce qu'il peut valoir, v.1537 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Que vous en ayez vu ce que je viens d'en voir. v.1538 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Il est original en ces sortes de rôle. v.1539 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Pour un mois, avec nous, il faut que je l'enrôle. v.1540 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
De l'humeur dont il est, j'admire seulement v.1541 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Qu'il daigne se prêter à nous pour un moment. v.1542 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
C'est que je l'ai flatté du succès d'une affaire. v.1543 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Tirons-en donc parti, tandis qu'à nous complaire v.1544 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et qu'à nous ménager il a quelque intérêt. v.1545 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
La troupe ne saurait faire un meilleur acquêt. v.1546 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Si vous le souhaitez, c'est une affaire faite. v.1547 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Personne plus que moi, monsieur, ne le souhaite. v.1548 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et personne, monsieur, n'y peut mieux réussir. v.1549 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Que moi ? v.1550 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Que vous. v.1550 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Par où ? Daignez m'en éclaircir. v.1550 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Vous pouvez, à la cour, lui rendre un bon office. v.1551 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Plût au ciel ! Il n'est rien que pour lui je ne fisse. v.1552 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Vous êtes bien venu des ministres ? v.1553 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Un fat v.1553 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Avouerait que la cour fait de lui quelque état ; v.1554 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et, passant du mensonge à la sottise extrême, v.1555 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
En le faisant accroire, il le croirait lui-même. v.1556 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Mais je n'aime à tromper ni les autres ni moi. v.1557 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Un poète, à la cour, est de bien mince aloi. v.1558 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Des superfluités il est la plus futile. v.1559 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
On court au nécessaire ; on y songe à l'utile : v.1560 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Ou si, vers l'agréable, on penche quelquefois, v.1561 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Nous sommes éclipsés par le moindre minois ; v.1562 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et là, comme autre part, les sens entraînant l'homme, v.1563 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Minerve est éconduite, et Vénus a la pomme. v.1564 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Ainsi, je n'oserais vous promettre pour lui, v.1565 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Sur un crédit si frêle, un bien solide appui. v.1566 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Ma parole, en ce cas, sera donc mal gardée ; v.1567 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Car je comptais sur vous quand je l'ai hasardée. v.1568 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et de quoi s'agit-il encor ? Voyons un peu. v.1569 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Il veut faire enfermer un fripon de neveu, v.1570 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Un libertin qui s'est attiré sa disgrâce, v.1571 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
En ne faisant rien moins que ce qu'on veut qu'il fasse. v.1572 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Oh ! Je le servirai, si ce n'est que cela ; v.1573 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et mon peu de crédit ira bien jusque-là. v.1574 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Non, non, laissez ! Parbleu ! J'admire ma sottise ! v.1575 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Quoi donc ? v.1576 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
J'en vais charger quelqu'un dont je m'avise. v.1576 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Ah ! Gardez-vous-en bien, s'il vous plaît ! v.1577 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Et pourquoi ? v.1577 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Quand je vous dis qu'on peut s'en reposer sur moi ! v.1578 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
C'est qu'avec celui-ci l'affaire ira plus vite. v.1579 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Je serais très fâché qu'il en eût le mérite. v.1580 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Songez donc que ce soir il aura mon billet, v.1581 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et que j'aurai demain la lettre de cachet. v.1582 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Mon_Dieu ! Laissez-moi faire ! Ayez cette indulgence. v.1583 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Mais vous ne ferez pas la même diligence ? v.1584 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Plus grande encore. v.1585 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Oh non ! v.1585 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Que direz-vous pourtant, v.1585 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Si votre homme ce soir, ce soir même, est content ? v.1586 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Ce soir ! Ah ! Sur ce pied, je n'ai plus rien à dire ; v.1587 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Mais comment ce temps-là pourra-t-il vous suffire ? v.1588 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Je ne vous promets rien par delà mon pouvoir. v.1589 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Vous promettez pourtant beaucoup. v.1590 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Vous allez voir. v.1590 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Mais, monsieur, on dirait à cette ardeur extrême, v.1591 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Qu'à ce pauvre neveu vous en voulez vous-même. v.1592 (Acte 4, scène 4, DAMIS)
Sans doute, et j'ai raison. L'oncle me fait pitié, v.1593 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Et tout mauvais sujet mérite inimitié. v.1594 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Tenez, j'ai toujours eu l'amour de l'ordre en tête. v.1595 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Vous menez, par exemple, un train de vie honnête, v.1596 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Vous ; cela fait plaisir, mais n'étonnera pas ; v.1597 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Car vous me fréquentez et vous suivez mes pas. v.1598 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Des travers du jeune homme un fou sera la cause. v.1599 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Aussi l'ordre du roi, pour le bien de la chose, v.1600 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Devrait faire enfermer, avec le libertin, v.1601 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Tel chez qui l'on saura qu'il est soir et matin. v.1602 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Vous riez, mais je parle en père de famille. v.1603 (Acte 4, scène 4, FRANCALEU)
Que viens-tu m'annoncer ? v.1604 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Que je me déshabille. v.1604 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Quoi ! La pièce... v.1605 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Est au croc une seconde fois. v.1605 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Faute d'acteurs ? v.1606 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Tantôt, il n'en manquait que trois ; v.1606 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Mais, ma foi, maintenant c'est bien une autre histoire. v.1607 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Quoi donc ? v.1608 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Vous n'avez plus d'acteurs ni d'auditoire. v.1608 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Que dis-tu ? v.1609 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Tout défile et vole vers Paris. v.1609 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Désertion totale ! v.1610 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Oui, pour avoir appris v.1610 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Que ce soir on y joue une pièce nouvelle v.1611 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Dont le titre les pique et les met en cervelle. v.1612 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Ah ! J'en suis ! v.1613 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
L'heure presse et tous ont décampé, v.1613 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Comptant se retrouver ici pour le soupé. v.1614 (Acte 4, scène 5, LISETTE)
Quelle rage ! à quoi bon cette brusque sortie ? v.1615 (Acte 4, scène 5, DAMIS)
Comme s'ils n'eussent pu remettre la partie. v.1616 (Acte 4, scène 5, DAMIS)
Non. Le sort d'une pièce est-il en notre main, v.1617 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Nous en voyons mourir du soir au lendemain. v.1618 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Celle-ci peut n'avoir qu'une heure ou deux à vivre. v.1619 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Si nous la voulons voir, songeons donc à les suivre. v.1620 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Venez. v.1621 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
J'augure mieux de la pièce que vous. v.1621 (Acte 4, scène 5, DAMIS)
D'ailleurs ce qui se vient de conclure entre nous, v.1622 (Acte 4, scène 5, DAMIS)
De soins très sérieux remplira ma soirée. v.1623 (Acte 4, scène 5, DAMIS)
Adieu donc. Demeurez, Monsieur De L'Empyrée. v.1624 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Votre refus fait place à Monsieur Baliveau, v.1625 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Qui, dans l'art du théâtre étant encor nouveau, v.1626 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Ne sera pas fâché qu'on le mène à l'école. v.1627 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Qui plus est, son neveu l'occupe et le désole, v.1628 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Et la pièce nouvelle est un amusement v.1629 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Qui pourra le lui faire oublier un moment. v.1630 (Acte 4, scène 5, FRANCALEU)
Oui-da, c'est bien s'y prendre. v.1631 (Acte 4, scène 5, DAMIS)
Un peu de hardiesse ! v.1631 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Cet homme-ci, je crois, est l'auteur de la pièce. v.1632 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Faisons qu'il se trahisse. Il en est un moyen. v.1633 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Vous risquez, en tardant, de ne trouver plus rien. v.1634 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Monsieur raisonnait juste, et votre attente est vaine, v.1635 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Car la pièce est mauvaise et sa chute est certaine. v.1636 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Certaine ? v.1637 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Oui, cet arrêt dût-il vous chagriner. v.1637 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Mademoiselle a donc le don de deviner ? v.1638 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Non, mais c'est ce que mande un connaisseur en titre v.1639 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Dont le goût n'a jamais erré sur ce chapitre. v.1640 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Et ce grand connaisseur dont le goût est si fin... v.1641 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Ne croit pas que la pièce aille jusqu'à la fin. v.1642 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Je voudrais bien savoir sur quelle conjecture ? v.1643 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Sur ce qu'hier, chez lui, l'auteur en fit lecture. v.1644 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Chez lui ! L'auteur ! Hier ! v.1645 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Oui. Qu'a donc ce discours ? ... v.1645 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Je ne suis pas sorti d'ici depuis huit jours ! v.1646 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Je le tiens. v.1647 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
C'est Alcippe ! Oh ! C'est lui, je le gage. v.1647 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Nouvelliste effronté, suffisant personnage, v.1648 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Qui raisonne au hasard de nous et de nos vers, v.1649 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Et pour ou contre nous prévient tout l'univers. v.1650 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Cela sait ses foyers, sa ville, ses provinces, v.1651 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Ses intrigues de cour, son cabinet des princes ; v.1652 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Pèse ou règle à son gré les plus grands intérêts, v.1653 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Et croit ses visions d'immuables arrêts. v.1654 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Présent, passé, futur, tout est de sa portée. v.1655 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Le livre des destins s'emplit sous sa dictée. v.1656 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Rien ne doit arriver que ce qu'il a prédit : v.1657 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Et l'événement seul toujours le contredit. v.1658 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Et n'a-t-il pas poussé l'impertinence extrême v.1659 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Jusqu'à nommer l'auteur ? v.1660 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Non, monsieur ; c'est vous-même v.1660 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Qui venez de tout dire et de vous déceler. v.1661 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Alcippe, en tout ceci, n'a rien à démêler. v.1662 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Moi seule je mentais ; et je m'en remercie, v.1663 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Vu le plaisir que j'ai de me voir éclaircie. v.1664 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Lisette ! v.1665 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Hé bien ? v.1665 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
De grâce ! ... étourdi que je suis ! v.1665 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Que voulez-vous de moi ? v.1666 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Du secret. v.1666 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Je ne puis. v.1666 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Quelques jours seulement ! v.1667 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Cela n'est pas possible. v.1667 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Hé ! Ne me faites pas ce déplaisir sensible ! v.1668 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Laissez-moi recevoir un encens qui soit pur, v.1669 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
En cas de réussite, ainsi que j'en suis sûr. v.1670 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
J'imagine un marché dont l'espèce est plaisante. v.1671 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
D'un secret tout entier la charge est trop pesante. v.1672 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Partageons celui-ci par la belle moitié. v.1673 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Tenez, si vous tombez, je parle sans pitié. v.1674 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Si vous réussissez, je consens de me taire. v.1675 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Voilà, pour vous servir, tout ce que je puis faire. v.1676 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Et je n'en veux pas plus ; car je réussirai. v.1677 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Oh bien, en ce cas-là, monsieur, je me tairai. v.1678 (Acte 4, scène 6, LISETTE)
Avec cette promesse où mon espoir se fonde, v.1679 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Je vous laisse, et m'en vais le plus content du monde. v.1680 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Le jaloux nous surprend ; le voilà furieux ; v.1681 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Car je passe, à coup sûr, pour Lucile à ses yeux. v.1682 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Avec cette promesse où mon espoir se fonde, v.1683 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Je vous laisse, et m'en vais le plus content du monde. v.1684 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Madame, on n'aura pas de peine à concevoir v.1685 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Quelle était la promesse, et quel est cet espoir. v.1686 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Mais ce que l'on aurait de la peine à comprendre, v.1687 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
C'est que cette promesse et si douce et si tendre, v.1688 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Reçue à la même heure, et presque au même lieu, v.1689 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Mot à mot dans ma bouche ait mis le même adieu. v.1690 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Il faut vous en faire un de plus longue durée, v.1691 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et dont vous vous teniez un peu moins honorée. v.1692 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Adieu, madame ; adieu ! Ne vous flattez jamais v.1693 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Que je vous aie aimée autant que je vous hais ! v.1694 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Donnons-nous à notre aise ici la comédie, v.1695 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Car il va revenir. v.1696 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Monstre de perfidie ! v.1696 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Pouvoir ainsi passer, d'abord et sans égard, v.1697 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Des mains de la nature à ce comble de l'art ! v.1698 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
M'avoir peint ce rival comme le moins à craindre ! v.1699 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
M'avoir persuadé, presqu'au point de le plaindre ! v.1700 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Qu'avez-vous prétendu par cette trahison ? v.1701 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Pourquoi, d'un vain espoir y mêlant le poison, v.1702 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Me venir étaler d'obligeantes alarmes ? v.1703 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Me dire, en paraissant prête à verser des larmes : v.1704 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
"Dorante ! Ou je fléchis mon père, ou de mes jours, v.1705 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
À l'asile où j'étais, je consacre le cours ! " v.1706 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Quels étaient vos desseins ? Répondez-moi, cruelle ! v.1707 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ne les dois-je imputer qu'à l'orgueil d'une belle, v.1708 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Qui, jalouse des droits d'un éclat peu commun, v.1709 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Veut gagner tous les coeurs, et ne pas en perdre un ? v.1710 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ce reproche fût-il le seul que j'eusse à faire ! v.1711 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Mais, hélas ! Malgré moi, la vérité m'éclaire. v.1712 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ce rival, dès longtemps, est le rival aimé. v.1713 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
C'est pour lui que j'ai vu votre front alarmé ; v.1714 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et quand vous me disiez que j'en étais la cause, v.1715 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Quand vous me promettiez bien plus que l'amour n'ose, v.1716 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
C'est que de votre amant vous protégiez les jours, v.1717 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et vouliez ralentir la vengeance où je cours. v.1718 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Oui, j'y vole ; on ne l'a tantôt que différée, v.1719 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et ma rage, à vos yeux, l'aurait déjà tirée ; v.1720 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
J'attaquais devant vous le traître en arrivant, v.1721 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Si je n'eusse voulu jouir auparavant v.1722 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
De la confusion qui vous ferme la bouche ! v.1723 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Que ma plainte à présent vous révolte ou vous touche ; v.1724 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Repentez-vous, ou non, de m'avoir outragé ; v.1725 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Vous ne me verrez plus que mort, ou que vengé ! v.1726 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Dorante ! v.1727 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Je m'arrête au cri de l'infidèle ! v.1727 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Elle tremble, il est vrai : mais pour qui tremble-t-elle ? v.1728 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
N'importe : je l'adore ; écoutons-la. Parlez. v.1729 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Je veux encor, je veux tout ce que vous voulez. v.1730 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Rejetons le passé sur l'inexpérience : v.1731 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Et redemandez-moi toute ma confiance. v.1732 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Un regard, un seul mot n'a qu'à vous échapper. v.1733 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Mon coeur vous aidera lui-même à me tromper. v.1734 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ah ! Lucile ! Ai-je pu si tôt perdre le vôtre ? v.1735 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Vous me haïssez ! v.1736 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Non. v.1736 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Vous en aimez un autre ! v.1736 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Eh non ! v.1737 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Vous m'aimez donc ? v.1737 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Oui. v.1737 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
M'y fierai-je ? v.1737 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Hélas ! v.1737 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
Eh bien, je n'en veux plus douter ! Ne sais-je pas v.1738 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Que l'infidélité, surtout dans la jeunesse, v.1739 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Souvent est moins un crime, au fond, qu'une faiblesse, v.1740 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Qui peut servir ensuite à vous en détourner, v.1741 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Lorsque la nôtre va jusqu'à vous pardonner. v.1742 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Je vous pardonne donc, et même vous excuse. v.1743 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Lisette est contre moi ; Lisette vous abuse ; v.1744 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Ce sont ici des coups qu'elle seule a conduits ; v.1745 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
C'est elle qui me met dans l'état où je suis. v.1746 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Il est vrai. v.1747 (Acte 4, scène 7, LISETTE)
C'est assez ! Mon âme satisfaite... v.1747 (Acte 4, scène 7, DORANTE)
Veillé-je ou non ? Dorante aux genoux de Lisette ! v.1748 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Lui-même ! Et qui me fait fort joliment sa cour. v.1749 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
On vous prend sur le fait, Monsieur, à votre tour ; v.1750 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Songez à bien jouer le rôle que je quitte ; v.1751 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Car vous nous voyez deux que votre faute irrite. v.1752 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Enfin concevez-vous combien vous vous trompiez ? v.1753 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Je croyais en effet, madame, être à vos pieds. v.1754 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Son habit m'a fait faire une lourde bévue. v.1755 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Madame, vous plaît-il que je vous restitue v.1756 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Les fleurettes qu'avant d'embrasser mes genoux, v.1757 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Monsieur me débitait, croyant parler à vous ? v.1758 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
N'en déplaise à l'amour si doux dans ses peintures, v.1759 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Je vous restituerais un beau torrent d'injures. v.1760 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Eh ! Quel autre, à ma place, eût pu se contenir ? v.1761 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Je vous devais cela, monsieur, pour vous punir. v.1762 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Eh quoi ! Dorante, après mille et mille assurances, v.1763 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Qui, tout à l'heure encor, passaient vos espérances, v.1764 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Le reproche et l'injure aigrissaient vos discours, v.1765 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et sur le ton plaintif on vous trouve toujours ? v.1766 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Avant que sur ce ton vous le preniez vous-même, v.1767 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Vous qui savez, madame, à quel point je vous aime, v.1768 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Souffrez qu'on vous instruise ; après quoi décidez v.1769 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Si mes soupçons jaloux n'étaient pas bien fondés. v.1770 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Je surprends mon rival... v.1771 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Oui, j'ai tort de me plaindre ! v.1771 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
En effet, ma faiblesse autorise à tout craindre ; v.1772 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et l'aveu que j'ai fait, trop naïf et trop prompt, v.1773 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
De votre défiance a mérité l'affront. v.1774 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Mais vous trouverez bon qu'en me faisant justice, v.1775 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Cette justice même aussi nous désunisse ; v.1776 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et rompe, entre nous deux, un noeud mal assorti, v.1777 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Dont jamais on ne s'est assez tôt repenti. v.1778 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Entendons-nous, de grâce ! Encore un coup, madame, v.1779 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Bien loin, qu'en tout ceci, je mérite aucun blâme, v.1780 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Croyez, si j'eusse pu ne me pas alarmer, v.1781 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Que je ne serais pas digne de vous aimer. v.1782 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Devais-je voir en paix... v.1783 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Depuis quand, je vous prie, v.1783 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
N'est-on digne d'aimer, qu'autant qu'on se défie ? v.1784 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Ainsi l'amour jamais doit n'être satisfait ? v.1785 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et le plus soupçonneux est donc le plus parfait ? v.1786 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Vos vers m'en avaient fait toute une autre peinture. v.1787 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Juste sujet, pour moi, de crainte et de rupture ! v.1788 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
J'aime trop mon repos, pour le perdre à ce prix ; v.1789 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et ne jugerai plus des gens par leurs écrits. v.1790 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Mais ayez la bonté... v.1791 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Ma bonté m'a trahie ! v.1791 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Vous feriez, je le vois, le malheur de ma vie. v.1792 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Je ne recueillerais de mes soins les plus doux, v.1793 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Que l'éclat scandaleux des fureurs d'un jaloux. v.1794 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Que n'ai-je conservé, prévoyante et soumise, v.1795 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
L'insensibilité que je m'étais promise ! v.1796 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Lisette, je t'ai crue ; et toi seule, tu m'as... v.1797 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
N'avez-vous point de honte ? v.1798 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Eh ! Ne m'accable pas ! v.1798 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Tu sais mon innocence. Apaisez vos alarmes, v.1799 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Lucile ! Retenez ces précieuses larmes ! v.1800 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
C'est mon injuste amour qui les a fait couler ; v.1801 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
C'est lui qui, toutefois, pour moi doit vous parler. v.1802 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
L'amour est défiant, quand l'amour est extrême. v.1803 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
S'il se faut quelquefois défier quand on aime, v.1804 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
C'est de tout ce qui peut, dans le coeur alarmé, v.1805 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Soulever des soupçons contre l'objet aimé. v.1806 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Je tiens, vous le savez, cette sage maxime, v.1807 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
De ces vers qui vous ont mérité mon estime ; v.1808 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
De votre propre idylle, ouvrage séducteur, v.1809 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Où votre esprit se montre, et non pas votre coeur. v.1810 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Ni l'un ni l'autre. Il faut qu'enfin je le confesse, v.1811 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Madame, et que je cède au remords qui me presse. v.1812 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Du moins, vous concevrez, après un tel aveu, v.1813 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Pourquoi tout mon bonheur me rassurait si peu. v.1814 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
C'est que je n'en jouis qu'à titre illégitime ; v.1815 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
C'est que tous ces écrits, source de votre estime, v.1816 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Vous venaient par mes soins, mais ne sont pas de moi. v.1817 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Ils ne sont pas de vous ! v.1818 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Non. v.1818 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Le sot homme ! v.1818 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Quoi ? ... v.1818 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Laissant lire, il est vrai, dans le fond de mon âme, v.1819 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
J'inspirais le poète, en lui peignant ma flamme. v.1820 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Que son art, à mon gré, s'y prenait faiblement ! v.1821 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Et que le bel esprit est loin du sentiment ! v.1822 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Mais cet art vous amuse ; il a fallu vous plaire, v.1823 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Laisser dire des riens, sentir mieux, et se taire. v.1824 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
N'est-ce donc qu'à l'esprit que votre coeur est dû ? v.1825 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Et ma sincérité m'aurait-elle perdu ? v.1826 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Votre sincérité mérite qu'on vous aime, v.1827 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Dorante ; aussi pour vous suis-je toujours la même. v.1828 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Tel est enfin l'effet de ces vers que j'ai lus : v.1829 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
J'étais indifférente, et je ne le suis plus ; v.1830 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et je sens que, sans vous, je le serais encore. v.1831 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Vous ne vous plaindrez plus d'un coeur qui vous adore, v.1832 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Où vous établissez la paix et le bonheur, v.1833 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Et qui commence enfin d'en goûter la douceur. v.1834 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Trêve de beaux discours ! Il est temps que j'y pense. v.1835 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
De par monsieur, expresse et nouvelle défense v.1836 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
De souffrir que jamais vous osiez nous parler. v.1837 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Il aura su mon nom ! v.1838 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Ah ! Tu me fais trembler ! v.1838 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Et même ici quelqu'un peut-être nous épie. v.1839 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Séparez-vous : rentrez, madame, je vous prie. v.1840 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Nous allons concerter un projet important. v.1841 (Acte 4, scène 8, LISETTE)
Rassurez-moi d'un mot encore, en me quittant ; v.1842 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
Ou déjà mon espoir est tout prêt à s'éteindre. v.1843 (Acte 4, scène 8, DORANTE)
De vos rivaux du moins vous n'avez rien à craindre. v.1844 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Mon père pourra bien, en ce commun danger, v.1845 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Désapprouver mon choix, mais jamais le changer. v.1846 (Acte 4, scène 8, LUCILE)
Quelqu'un m'a desservi près de lui, je parie. v.1847 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Eh ! Ne vous en prenez qu'à votre étourderie, v.1848 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Et qu'au brusque mépris dont vous avez heurté v.1849 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
La rage qu'il avait, tantôt, d'être écouté. v.1850 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Oui, j'ai tort, je l'avoue, à présent il peut lire : v.1851 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Je l'écoute ; ou plutôt, sans cela, je l'admire, v.1852 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Et m'offre, en trouvant beau tout ce qui lui plaira, v.1853 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
De me couper la gorge avec qui le niera. v.1854 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Ce n'est pas maintenant votre plus grande affaire. v.1855 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Songez à profiter d'un avis salutaire. v.1856 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Pourriez-vous nous trouver de ces perturbateurs v.1857 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Du repos du parterre et des pauvres auteurs, v.1858 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Contre les nouveautés signalant leurs prouesses, v.1859 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Et se faisant un jeu de la chute des pièces ? v.1860 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Que diable en veux-tu faire ? Oui ; pour un, j'en sais trois. v.1861 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Courez les ameuter, pour aller aux Français, v.1862 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Sur ce qui se jouera, faire éclater l'orage. v.1863 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
La pièce est de l'auteur qui vous fait tant d'ombrage. v.1864 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Le père de Lucile y vient d'aller... v.1865 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Tu veux... v.1866 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Ah ! J'en serais d'avis : faites le scrupuleux. v.1866 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Damis ne l'est pas tant, lui ; car, à votre père, v.1867 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Il a de votre amour écrit tout le mystère. v.1868 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Ce n'aura pas été pour vous servir, je crois. v.1869 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Et vous le voudriez ménager ? Et sur quoi ? v.1870 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Les plaisants intérêts pour balancer les vôtres ! v.1871 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Une pièce tombée, il en renaît mille autres. v.1872 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Mais Lucile perdue, où sera votre espoir ? v.1873 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Monsieur de Francaleu, vous dis-je, va la voir. v.1874 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Il n'a déjà que trop ce bel auteur en tête. v.1875 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
S'il le voit triompher, c'est fait ; rien ne l'arrête : v.1876 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Il lui donne sa fille, et croirait aujourd'hui v.1877 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
S'allier à la gloire, en s'alliant à lui. v.1878 (Acte 4, scène 9, LISETTE)
Ah ! Tu me fais frémir, et des transes pareilles v.1879 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Me livrent en aveugle à ce que tu conseilles ! v.1880 (Acte 4, scène 9, DORANTE)
Ah ! Ah ! Monsieur l'auteur, avec votre air humain, v.1881 (Acte 4, scène 10, LISETTE)
Vous endormez les gens ; vous écrivez sous main ; v.1882 (Acte 4, scène 10, LISETTE)
Vous avez du manège ; et votre esprit superbe v.1883 (Acte 4, scène 10, LISETTE)
Croit déjà, sous le pied, nous avoir coupé l'herbe ! v.1884 (Acte 4, scène 10, LISETTE)
Un bon coup de sifflet va vous être lâché ; v.1885 (Acte 4, scène 10, LISETTE)
Et vous savez alors quel est notre marché. v.1886 (Acte 4, scène 10, LISETTE)
Je ne me connais plus, aux transports qui m'agitent. v.1887 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
En tous lieux, sans dessein, mes pas se précipitent. v.1888 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Le noir pressentiment, le repentir, l'effroi, v.1889 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Les présages fâcheux volent autour de moi. v.1890 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Je ne suis plus le même, enfin, depuis deux heures. v.1891 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Ma pièce, auparavant, me semblait des meilleures : v.1892 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Maintenant je n'y vois que d'horribles défauts, v.1893 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Du faible, du clinquant, de l'obscur et du faux. v.1894 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
De là, plus d'une image annonçant l'infamie : v.1895 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
La critique éveillée, une loge endormie, v.1896 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Le reste, de fatigue et d'ennui harassé, v.1897 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Le souffleur étourdi, l'acteur embarrassé, v.1898 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Le théâtre distrait, le parterre en balance, v.1899 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Tantôt bruyant, tantôt dans un profond silence ; v.1900 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Mille autres visions, qui toutes, dans mon coeur, v.1901 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Font naître également le trouble et la terreur. v.1902 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Voici l'heure fatale, où l'arrêt se prononce ! v.1903 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Je sèche. Je me meurs. Quel métier ! J'y renonce. v.1904 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Quelque flatteur que soit l'honneur que je poursuis, v.1905 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Est-ce un équivalent à l'angoisse où je suis ? v.1906 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Il n'est force, courage, ardeur qui n'y succombe. v.1907 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Car, enfin, c'en est fait ; je péris, si je tombe. v.1908 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Où me cacher ? Où fuir ? Et par où désarmer v.1909 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
L'honnête oncle qui vient pour me faire enfermer ? v.1910 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Quelle égide opposer aux traits de la satire ? v.1911 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Comment paraître aux yeux de celle à qui j'aspire ? v.1912 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
De quel front, à quel titre, oserais-je m'offrir, v.1913 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Moi, misérable auteur qu'on viendrait de flétrir ? v.1914 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Mais mon incertitude est mon plus grand supplice. v.1915 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Je supporterai tout, pourvu qu'elle finisse. v.1916 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Chaque instant qui s'écoule, empoisonnant son cours, v.1917 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Abrège, au moins d'un an, le nombre de mes jours. v.1918 (Acte 5, scène 1, DAMIS)
Eh bien ! Une autre fois, malgré mes conjectures, v.1919 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Vous fierez-vous encore à vos heureux augures, v.1920 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Monsieur ? J'avais donc tort tantôt de vous prêcher v.1921 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Que, lorsqu'on veut tout voir, il faut se dépêcher ? v.1922 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Voilà pourtant, voilà la nouveauté... flambée ! v.1923 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Et mon sort décidé ! Je respire. v.1924 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Tombée ? v.1924 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Tout à plat ! v.1925 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Tout à plat ! v.1925 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Oh ! Tout à plat. v.1925 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Tant pis. v.1925 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
C'est qu'ils auront joué comme des étourdis. v.1926 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Sifflée et resifflée ! v.1927 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Et le méritait-elle ? v.1927 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Il ne faut pas douter que l'auteur n'en appelle. v.1928 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Le plus impertinent n'a jamais dit : j'ai tort. v.1929 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Celui-ci pourrait bien n'en pas tomber d'accord, v.1930 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Sans être, pour cela, taxé de suffisance v.1931 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Car jamais le public n'eut moins de complaisance. v.1932 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Comment veut-il juger d'une pièce, en effet, v.1933 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Au tintamarre affreux qu'au parterre on a fait ? v.1934 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Ah ! Nous avons bien vu des fureurs de cabale ; v.1935 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Mais jamais il n'en fut ni n'en sera d'égale. v.1936 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
La pièce était vendue aux sifflets aguerris v.1937 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
De tous les étourneaux des cafés de Paris. v.1938 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Il en est venu fondre un essaim des nuées ! v.1939 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Cependant à travers les brocards, les huées, v.1940 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Le carillon des toux, des nez, des paix là ! Paix ! v.1941 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
J'ai trouvé... v.1942 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Ma foi, moi, j'ai trouvé tout mauvais. v.1942 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
On en peut mieux juger, puisque l'on s'en escrime. v.1943 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Morbleu ! Je le maintiens : j'ai trouvé... telle rime... v.1944 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Oui, telle rime digne elle seule, à mon gré, v.1945 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
De relever l'auteur que l'on a dénigré. v.1946 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Tout ce que peut de mieux l'auteur, avec sa rime, v.1947 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Ce sera, s'il m'en croit, de garder l'anonyme ; v.1948 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Et de n'exercer plus un talent suborneur, v.1949 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
Dont les productions lui font si peu d'honneur. v.1950 (Acte 5, scène 2, BALIVEAU)
C'est, s'il eût réussi, qu'il pourrait vous en croire, v.1951 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Et demeurer oisif, au sein de la victoire, v.1952 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
De peur qu'une démarche à de nouveaux lauriers v.1953 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Ne portât quelque atteinte à l'éclat des premiers ; v.1954 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Mais contre ses rivaux et leur noire malice, v.1955 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Le parti qui lui reste, est de rentrer en lice, v.1956 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Sans que jamais il songe à la désemparer, v.1957 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Qu'il ne les force même à venir l'admirer. v.1958 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Le nocher, dans son art, s'instruit pendant l'orage. v.1959 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Il n'y devient expert qu'après plus d'un naufrage. v.1960 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Notre sort est pareil, dans le métier des vers : v.1961 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
Et, pour y triompher, il y faut des revers. v.1962 (Acte 5, scène 2, DAMIS)
C'est parler en héros, en grand homme, en poète ! v.1963 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Vous êtes stupéfait ? Moi non. Je le répète. v.1964 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Vivent les grands esprits, pour former les grands coeurs ! v.1965 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Mais cela n'appartient qu'à nous autres auteurs. v.1966 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
N'est-ce pas, mon confrère ? v.1967 (Acte 5, scène 2, FRANCALEU)
Eh bien ? v.1967 (Acte 5, scène 3, DAMIS)
Je vous annonce... v.1967 (Acte 5, scène 3, MONDOR)
Je sais, je sais. Ma lettre ? v.1968 (Acte 5, scène 3, DAMIS)
En voilà la réponse. v.1968 (Acte 5, scène 3, MONDOR)
Laisse-nous, je te suis. Messieurs, permettez-moi v.1969 (Acte 5, scène 3, DAMIS)
D'aller décacheter à l'écart ; après quoi, v.1970 (Acte 5, scène 3, DAMIS)
Je compte vous rejoindre : et, laissant vers et prose, v.1971 (Acte 5, scène 3, DAMIS)
Nous nous entretiendrons, s'il vous plaît, d'autre chose. v.1972 (Acte 5, scène 3, DAMIS)
Oui, changeons de propos, et laissons tout cela. v.1973 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Si vous saviez combien j'aime ce garçon-là... v.1974 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
C'est qu'à ce que je vois, sa marotte est la vôtre. v.1975 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
C'est que cela jamais n'a rien dit comme un autre. v.1976 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Belle prérogative ! v.1977 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Une lice ! Un nocher ! v.1977 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Comme nous n'allons droit, qu'à force de broncher ! v.1978 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Plaît-il ? Vous l'entendiez ? v.1979 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Moi ? Non ; j'avais en tête v.1979 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
La lettre de cachet, qui, dites-vous, est prête. v.1980 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Ce jeune homme n'est pas du commun des humains. v.1981 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Peste ! Les grands seigneurs se l'arrachent des mains. v.1982 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
J'enrage ! Revenons, de grâce, à la promesse v.1983 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Dont vous m'avez, tantôt, flatté pendant la pièce. v.1984 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Vous parlez d'une pièce ? Ah ! S'il en fait jamais, v.1985 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Ce sera de l'exquis ; c'est moi qui le promets ; v.1986 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Et je défierai bien la cabale d'y mordre. v.1987 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Parlez ! Aurai-je enfin, n'aurai-je pas mon ordre ? v.1988 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Eh ! Tranquillisez-vous ! Soyez sûr de l'avoir. v.1989 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Oui, vous serez content, ce soir même, ce soir ! v.1990 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
C'est le terme qu'il prend. Votre affaire est certaine. v.1991 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Et, tenez, son retour va vous tirer de peine ; v.1992 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Car je gagerais bien que, tout en badinant, v.1993 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
L'ordre est dans le paquet qu'il ouvre maintenant. v.1994 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Qu'il ouvre maintenant ? Qui ? v.1995 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Celui qui nous quitte. v.1995 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Plaît-il ? v.1996 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Êtes-vous sourd ? Cet homme de mérite. v.1996 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Monsieur de L'Empyrée ? v.1997 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Et qui donc ? v.1997 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Quoi ! C'est lui, v.1997 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Dont le zèle, pour moi, sollicite aujourd'hui ? v.1998 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Lui-même. Il a trouvé que vous jouiez en maître ; v.1999 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Et votre admirateur, autant que l'on doit l'être, v.2000 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Il veut vous enrôler pour un mois, parmi nous. v.2001 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Moi, le voyant d'humeur à tout faire pour vous, v.2002 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
J'ai dû le mettre au fait de ce qui vous intrigue, v.2003 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Et des égarements de votre enfant prodigue. v.2004 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Il a, sur cette affaire, obligeamment pris feu, v.2005 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Comme si c'eût été la sienne propre. v.2006 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Adieu. v.2007 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Comment donc ? v.2007 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Vous avez opéré des prodiges ! v.2007 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Monsieur le capitoul, vous avez des vertiges. v.2008 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Eh ! C'est vous qui, plutôt que mon neveu, cent fois v.2009 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Mériteriez... je suis le moins sensé des trois. v.2010 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Serviteur ! v.2011 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Mais encore, entre amis, l'on s'explique. v.2011 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Ne pourrait-on savoir quelle mouche vous pique ? v.2012 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Quoi ! Lorsque nous tenons... Non, nous ne tenons rien, v.2013 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Puisqu'il faut vous le dire ; et cet homme de bien, v.2014 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Au mérite de qui vous êtes si sensible, v.2015 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Est le pendard à qui j'en veux. v.2016 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Est-il possible ? v.2016 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Le voilà ! Maintenant soyez émerveillé v.2017 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Du jeu de la surprise où j'ai tantôt brillé. v.2018 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Si j'eusse vu le diable, elle eût été moins grande. v.2019 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Je vous en offre autant. à présent, je demande v.2020 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Où vous prenez le mal que vous m'en avez dit. v.2021 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Un garçon studieux, de probité, d'esprit, v.2022 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Beau feu, judiciaire, en qui tout se rassemble ; v.2023 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Un phénix, un trésor... v.2024 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Un fou qui vous ressemble ! v.2024 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Allez, vous méritez cette apostrophe-là. v.2025 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
De bonne foi, sied-il, à l'âge où vous voilà, v.2026 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Fait pour morigéner la jeunesse étourdie, v.2027 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Que, par vous-même, au mal elle soit enhardie, v.2028 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Et que l'écervelé qui me brave aujourd'hui, v.2029 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Au lieu d'un adversaire, en vous trouve un appui ? v.2030 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Il versifiera donc ! Le beau genre de vie ! v.2031 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Ne se rendre fameux qu'à force de folie ! v.2032 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Être, pour ainsi dire, un homme hors des rangs, v.2033 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Et le jouet titré des petits et des grands ! v.2034 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Examinez les gens du métier qu'il embrasse. v.2035 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
La paresse ou l'orgueil en ont produit la race. v.2036 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Devant quelques oisifs, elle peut triompher ; v.2037 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Mais, en bonne police, on devrait l'étouffer. v.2038 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Oui ! Comment souffre-t-on leurs licences extrêmes ? v.2039 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Que font-ils pour l'état, pour les leurs, pour eux-mêmes ? v.2040 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
De la société véritables frelons, v.2041 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Chacun les y méprise, ou craint leurs aiguillons. v.2042 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Damis eût figuré dans un poste honorable ; v.2043 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Mais ce ne sera plus qu'un gueux, qu'un misérable, v.2044 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
À la perte duquel, en homme infatué, v.2045 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Vous aurez eu l'honneur d'avoir contribué. v.2046 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Félicitez-vous bien ! L'oeuvre est très méritoire ! v.2047 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Oncle indigne à jamais d'avoir part à la gloire v.2048 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
D'un neveu qui déjà vous a trop honoré ! v.2049 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Savez-vous ce que c'est que tout ce long narré ? v.2050 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Préjugé populaire, esprit de bourgeoisie, v.2051 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
De tout temps gendarmé contre la poésie. v.2052 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Mais apprenez de moi qu'un ouvrage d'éclat v.2053 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Anoblit bien autant que le capitoulat. v.2054 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Apprenez... v.2055 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Apprenez de moi qu'on ne voit guère v.2055 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Les honneurs, en ce siècle, accueillir la misère : v.2056 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Et que la pauvreté, par qui tout s'avilit, v.2057 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Faite pour dégrader, rarement anoblit. v.2058 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Forgez-vous des plaisirs de toutes les espèces. v.2059 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
On fait comme on l'entend, quand on a vos richesses ; v.2060 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Mais lui, que voulez-vous qu'il devienne à la fin ? v.2061 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Son partage assuré, c'est la soif et la faim. v.2062 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Et d'un oeil satisfait, on veut que je le voie ? v.2063 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Soit ! à vos visions, je l'abandonne en proie. v.2064 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Il peut se reposer de ses nobles destins v.2065 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Sur ceux qui, dites-vous, se l'arrachent des mains. v.2066 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Qu'il périsse ! Il est libre. Adieu ! v.2067 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Je vous arrête, v.2067 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
En véritable ami dont la réplique est prête ; v.2068 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Et vais vous faire voir, avec précision, v.2069 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Que nous ne sommes pas des gens à vision. v.2070 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Si j'admire en Damis un don qui vous irrite, v.2071 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Votre chagrin me touche, autant que son mérite ; v.2072 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Afin donc que son sort ne vous alarme plus, v.2073 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Je lui donne ma fille, avec cent mille écus. v.2074 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Avec cent mille écus ? v.2075 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Eh bien ! Est-il à plaindre ? v.2075 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Car elle a de l'esprit, est belle, faite à peindre... v.2076 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Holà ! Quelqu'un ! ... vous-même en jugerez ainsi. v.2077 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Que l'on cherche Lucile, et qu'elle vienne ici. v.2078 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Aussi bien elle hésite, et rien ne se décide. v.2079 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Qu'est-ce ? Vous mollissez ? Votre front se déride ? v.2080 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Vous paraissez ému ! v.2081 (Acte 5, scène 4, FRANCALEU)
Je le suis en effet. v.2081 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Vous êtes un ami bien rare et bien parfait ! v.2082 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Un procédé si noble est-il imaginable ! v.2083 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Ne me trouvez donc pas, au fond, si condamnable. v.2084 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Nous perçons l'avenir ainsi que nous pouvons, v.2085 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Et sur le train des moeurs du siècle où nous vivons. v.2086 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Quand, à faire des vers, un jeune esprit s'adonne, v.2087 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Même en l'applaudissant, je vois qu'on l'abandonne. v.2088 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Damis, de ce côté, se porte avec chaleur, v.2089 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Et je ne lui pouvais pardonner son malheur ; v.2090 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Mais, dès que d'un tel choix votre bonté l'honore... v.2091 (Acte 5, scène 4, BALIVEAU)
Venez, venez, Monsieur ! Une autre fois encore v.2092 (Acte 5, scène 5, FRANCALEU)
Vous serez à la cour notre solliciteur. v.2093 (Acte 5, scène 5, FRANCALEU)
Vous vous flattiez, ce soir, de contenter monsieur. v.2094 (Acte 5, scène 5, FRANCALEU)
M'avez-vous trahi ? v.2095 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Non. Qu'entre nous tout s'oublie, v.2095 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Damis. Voici quelqu'un qui nous réconcilie, v.2096 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Qui signale à tel point son amitié pour nous, v.2097 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Qu'il s'acquiert à jamais les droits que j'eus sur vous. v.2098 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Monsieur vous fait l'honneur de vous choisir pour gendre. v.2099 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Ainsi que moi, la chose a lieu de vous surprendre ; v.2100 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Car, de quelques talents dont vous fussiez pourvu, v.2101 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Nous n'osions espérer ce bonheur imprévu. v.2102 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Mais la joie aurait dû, suspendant sa puissance, v.2103 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Avoir déjà fait place à la reconnaissance. v.2104 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Tombez donc aux genoux de votre bienfaiteur. v.2105 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Mon oncle... v.2106 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Eh bien ? v.2106 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Je suis... v.2106 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Quoi ? v.2106 (Acte 5, scène 5, FRANCALEU)
L'humble adorateur v.2106 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Des grâces, de l'esprit, des vertus de Lucile ; v.2107 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Mais de tant de bontés l'excès m'est inutile. v.2108 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Rien ne doit l'emporter sur la foi des serments ; v.2109 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Et j'ai pris, en un mot, d'autres engagements. v.2110 (Acte 5, scène 5, DAMIS)
Ah ! v.2111 (Acte 5, scène 5, FRANCALEU)
Le voilà cet homme au-dessus du vulgaire, v.2111 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Dont vous vantiez l'esprit et la judiciaire, v.2112 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Qui, tout à l'heure, était un phénix, un trésor ! v.2113 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Eh bien ! De ces beaux noms le nommez-vous encor ? v.2114 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Va ! Maudit soit l'instant où mon malheureux frère v.2115 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
M'embarrassa d'un monstre en devenant ton père ! v.2116 (Acte 5, scène 5, BALIVEAU)
Monsieur, la poésie a ses licences ; mais v.2117 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Celle-ci passe un peu les bornes que j'y mets ; v.2118 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Et votre oncle, entre nous, n'a pas tort de se plaindre. v.2119 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Les inclinations ne sauraient se contraindre. v.2120 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Je suis fâché de voir mon oncle mécontent ; v.2121 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Mais vous-même, à ma place, en auriez fait autant. v.2122 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Car je vous ai surpris, louant celle que j'aime, v.2123 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
À la louer en homme épris plus que moi-même, v.2124 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Et dont le sentiment sur le mien renchérit. v.2125 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Comment ! La connaîtrais-je ? v.2126 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Oui ; du moins son esprit. v.2126 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Grâce à l'heureux talent dont l'orna la nature, v.2127 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Il est connu partout où se lit le mercure . v.2128 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
C'est là que, sous les yeux de nos lecteurs jaloux, v.2129 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
L'amour, entre elle et moi, forma des noeuds si doux. v.2130 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Quoi ! Ce serait ? ... quoi ! C'est... la muse originale, v.2131 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Qui de ses impromptus tous les mois nous régale ! v.2132 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Je ne m'en cache plus. v.2133 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Ce bel esprit sans pair... v.2133 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Eh ! Oui. v.2134 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Mériadec... De Kersic... de Quimper... v.2134 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
En Bretagne. Elle-même ! Il faut être équitable. v.2135 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Avouez maintenant, rien est-il plus sortable ? v.2136 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Embrassez-moi ! v.2137 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
De quoi riez-vous donc si haut ? v.2137 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Du pauvre oncle qui s'est effarouché trop tôt ; v.2138 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Mais nous l'apaiserons ; rien n'est gâté. v.2139 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Sans doute. v.2139 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Il sortira d'erreur, pour peu qu'il nous écoute. v.2140 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Oh ! C'est vous qui, pour peu que vous nous écoutiez, v.2141 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Laisserez, s'il vous plaît, l'erreur où vous étiez. v.2142 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Quelle erreur ? Qu'insinue un pareil verbiage ? v.2143 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Que vous comptez en vain faire ce mariage. v.2144 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Ah ! Vous aurez beau dire ! v.2145 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Et vous, beau protester ! v.2145 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Je l'ai mis dans ma tête. v.2146 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Il faudra l'en ôter. v.2146 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Parbleu non ! v.2147 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Parbleu si ! Parions. v.2147 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Bagatelle ! v.2147 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
La personne pourrait, par exemple, être telle... v.2148 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Telle qu'il vous plaira ! Suffit qu'elle ait un nom. v.2149 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Mais, laissez dire un mot ; et vous verrez que non ! v.2150 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Rien ! Rien ! v.2151 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Sans la chercher si loin... v.2151 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
J'irais à Rome. v.2151 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Quoi faire ? v.2152 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
L'épouser. Je l'ai promis. v.2152 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Quel homme ! v.2152 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Et, tout en vous quittant, j'y vais tout disposer. v.2153 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Oh ! Disposez-vous donc, monsieur, à m'épouser ! v.2154 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
À m'épouser, vous dis-je ! Oui, moi ! Moi ! C'est moi-même, v.2155 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Qui suis le bel objet de votre amour extrême. v.2156 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Vous ne plaisantez point ? v.2157 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Non ; mais, en vérité, v.2157 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
J'ai bien, à vos dépens, jusqu'ici plaisanté, v.2158 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Quand, sous le masque heureux qui vous donnait le change, v.2159 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Je vous faisais chanter des vers à ma louange. v.2160 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Voilà de vos arrêts, messieurs les gens de goût ! v.2161 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
L'ouvrage est peu de chose, et le seul nom fait tout. v.2162 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Oh çà ! Laissons donc là ce burlesque hyménée. v.2163 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Je vous remets la foi que vous m'aviez donnée. v.2164 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Ne songeons désormais qu'à vous dédommager v.2165 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
De la faute où ce jeu vient de vous engager. v.2166 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Je vous fais perdre un oncle, et je dois vous le rendre. v.2167 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Pour cela, je persiste à vous nommer mon gendre. v.2168 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Ma fille, en cas pareil, me vaudra bien, je crois, v.2169 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Et n'est pas un parti moins sortable que moi. v.2170 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Tenez, lui pourriez-vous refuser quelque estime ? v.2171 (Acte 5, scène 6, FRANCALEU)
Ah ! Lisette la suit ! Malheur à l'anonyme ! v.2172 (Acte 5, scène 6, DAMIS)
Mignonne, venez çà ! Vous voyez devant vous v.2173 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Celui dont j'ai fait choix pour être votre époux. v.2174 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Ses talents... v.2175 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Ses talents ! C'est où je vous arrête... v.2175 (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Qu'on se taise ! v.2176 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Apprenez... v.2176 (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Ne me romps pas la tête. v.2176 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Coquine ! Tu crois donc que je sois à sentir v.2177 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Que tout le jour ici tu n'as fait que mentir ? v.2178 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Faites qu'elle nous laisse un moment ; et pour cause. v.2179 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Va-t-en. v.2180 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Qu'auparavant je vous dise une chose. v.2180 (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Je ne veux rien entendre. v.2181 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
Et moi, je veux parler. v.2181 (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Tenez, voilà l'auteur que l'on vient de siffler. v.2182 (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Maintenant elle peut rester. v.2183 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
L'impertinente ! v.2183 (Acte 5, scène 7, FRANCALEU)
A dit vrai. v.2184 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Tenez bon ; je vais chercher Dorante. v.2184 (Acte 5, scène 7, LISETTE)
Elle a dit vrai ? v.2185 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Très vrai. v.2185 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
La nouvelle, en ce cas, v.2185 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
M'étonne bien un peu, mais ne me change pas. v.2186 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Non, je n'en rabats rien de ma première estime : v.2187 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Loin de là ; votre chute est si peu légitime, v.2188 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Fait voir tant de rivaux déchaînés contre vous, v.2189 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Qu'elle prouve combien vous les surpassez tous. v.2190 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Et ma fille n'est pas non plus si malhabile... v.2191 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Mon père... v.2192 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Permettez, belle et jeune Lucile... v.2192 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Permettez-moi, monsieur, vous-même, de parler. v.2193 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Mon père, il n'est plus temps de rien dissimuler. v.2194 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
D'un père, je le sais, l'autorité suprême v.2195 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Indique ce qu'il faut qu'on haïsse ou qu'on aime ; v.2196 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Mais de ce droit jamais vous ne fûtes jaloux. v.2197 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Aujourd'hui même encor, vous vouliez, disiez-vous, v.2198 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Que, par mon propre choix, je me rendisse heureuse ; v.2199 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Vous vous en étiez fait une loi généreuse : v.2200 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Et c'est ainsi qu'un père est toujours adoré, v.2201 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Et que moins il est craint, plus il est révéré. v.2202 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Vous m'avez ordonné surtout d'être sincère, v.2203 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Et d'oser là-dessus m'expliquer sans mystère. v.2204 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Mon devoir le veut donc, ainsi que mon repos. v.2205 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Au fait ! v.2206 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
J'augure mal de cet avant-propos. v.2206 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Parmi les jeunes gens que ce lieu-ci rassemble... v.2207 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Ah ! Fort bien ! v.2208 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Rassurez votre fille qui tremble, v.2208 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Et qui n'ose qu'à peine embrasser vos genoux. v.2209 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Vous penchiez pour quelqu'un ? J'en suis fâché pour vous. v.2210 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Pourquoi tardiez-vous tant à me le venir dire ? v.2211 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
C'est que celui vers qui ce doux penchant m'attire v.2212 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Est le seul justement que vous aviez exclu. v.2213 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Quoi ! Quand j'ai mes raisons... v.2214 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Vous ne les avez plus. v.2214 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Son coeur, à mon égard, était selon le vôtre. v.2215 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Vous craigniez qu'il ne fût dans les liens d'une autre : v.2216 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Et jamais un soupçon ne fut si mal fondé. v.2217 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Il m'adore, et de moi, près de vous, secondé... v.2218 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Ah ! Je lis mon arrêt sur votre front sévère ! v.2219 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Eh bien ! J'ai mérité toute votre colère : v.2220 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Je n'ai pas, contre moi, fait d'assez grands efforts ; v.2221 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Mais est-ce donc avoir mérité mille morts ? v.2222 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Car enfin, c'est à quoi je serais condamnée, v.2223 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
S'il fallait à tout autre unir ma destinée. v.2224 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Non, vous n'userez pas de tout votre pouvoir, v.2225 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Mon père ! Accordons mieux mon coeur et mon devoir. v.2226 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Arrachez-moi du monde à qui j'étais rendue ! v.2227 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Hélas ! Il n'a brillé qu'un instant à ma vue. v.2228 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Je fermerai les yeux sur ce qu'il a d'attraits. v.2229 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
Puisse le ciel m'y rendre insensible à jamais ! v.2230 (Acte 5, scène 8, LUCILE)
La sotte chose en nous, que l'amour paternelle ! v.2231 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Ne suis-je pas déjà prêt à pleurer comme elle ? v.2232 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Eh ! Laissez-vous aller à ce doux mouvement, v.2233 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Monsieur ! Ayez pitié d'elle et de son amant. v.2234 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Je ne vous rejoignais, après ma lettre lue, v.2235 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Que pour servir Dorante à qui Lucile est due. v.2236 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Laissez là ma fortune, et ne songez qu'à lui. v.2237 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Votre ennemi mortel ! Qui voulait aujourd'hui... v.2238 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Souffrez que ma vengeance à cela se termine. v.2239 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Mais c'est le fils d'un homme ardent à ma ruine... v.2240 (Acte 5, scène 8, FRANCALEU)
Non. Voilà qui met fin à vos inimitiés. v.2241 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Écoutez-moi, monsieur ; ou je meurs à vos pieds, v.2242 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Après avoir percé le coeur de ce perfide ! v.2243 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Il est temps que je rompe un silence timide. v.2244 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
J'adore votre fille. Arbitre de mon sort, v.2245 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Vous tenez en vos mains et ma vie et ma mort. v.2246 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Prononcez, et souffrez cependant que j'espère. v.2247 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Un malheureux procès vous brouille avec mon père. v.2248 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Mais vous fûtes amis : il m'aime tendrement ; v.2249 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Le procès finirait par son désistement. v.2250 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Je cours donc me jeter à ses pieds comme aux vôtres, v.2251 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Faire, à vos intérêts, immoler tous les nôtres, v.2252 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Vous réunir tous deux, tous deux vous émouvoir, v.2253 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Ou me laisser aller à tout mon désespoir ! v.2254 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
D'une ou d'autre façon, tu n'auras pas la gloire, v.2255 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Traître, de couronner la méchanceté noire v.2256 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Qui croit avoir ici disposé tout pour toi, v.2257 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Et qui t'a fait écrire, à Paris, contre moi. v.2258 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Enfin l'on s'entendra malgré votre colère. v.2259 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
J'ai véritablement écrit à votre père, v.2260 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Dorante ; mais je crois avoir fait ce qu'il faut. v.2261 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Monsieur tient la réponse, et peut lire tout haut. v.2262 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
"Aux traits dont vous peignez la charmante Lucile, v.2263 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Je ne suis pas surpris de l'amour de mon fils. v.2264 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Par son médiateur, il est des mieux servis ; v.2265 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Et vous plaidez sa cause en orateur habile. v.2266 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
La rigueur, il est vrai, serait très inutile ; v.2267 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Et je défère à vos avis. v.2268 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Reste à lui faire avoir cette beauté qu'il aime. v.2269 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Il n'aura que trop mon aveu ; v.2270 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Celui de Monsieur Francaleu v.2271 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Puisse-t-il s'obtenir de même ! v.2272 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Parlez, pressez, priez ! Je désire à l'excès v.2273 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Que sa fille, aujourd'hui, termine nos procès, v.2274 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Maîtresse, amis, parents, puisque tout est pour vous, v.2275 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Aimez donc bien Lucile, et soyez son époux. v.2276 (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
"Et que le don d'un fils qu'un tel ami protège, entre votre hôte et moi, renouvelle à jamais la vieille amitié de collège. (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Métrophile." (Acte 5, scène 9, FRANCALEU)
Ah ! Monsieur ! Ô mon père ! v.2277 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Enfin je vous possède. v.2277 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Sans en moins estimer l'ami qui vous la cède ? v.2278 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Cher Damis ! Vous devez en effet m'en vouloir, v.2279 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Et vous voyez un homme... v.2280 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Heureux. v.2280 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Au désespoir ! v.2280 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Je suis un monstre ! v.2281 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Non ; mais, en termes honnêtes, v.2281 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Amoureux et français, voilà ce que vous êtes. v.2282 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Un furieux ! Qui, plein d'un ridicule effroi, v.2283 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Tandis qu'il agissait si noblement pour moi, v.2284 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Impitoyablement ai fait siffler sa pièce. v.2285 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Quoi ?... mais je m'en prends moins à vous qu'à la traîtresse v.2286 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Qui vous a confié que j'en étais l'auteur. v.2287 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Je suis bien consolé : j'ai fait votre bonheur. v.2288 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
J'ai demain, pour ma part, cent places retenues ; v.2289 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Et veux, après-demain, vous faire aller aux nues. v.2290 (Acte 5, scène 9, DORANTE)
Non ! J'appelle, en auteur soumis, mais peu craintif, v.2291 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Du parterre en tumulte, au parterre attentif. v.2292 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Qu'un si frivole soin ne trouble pas la fête. v.2293 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Ne songez qu'aux plaisirs que l'hymen vous apprête. v.2294 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Vous à qui cependant je consacre mes jours, v.2295 (Acte 5, scène 9, DAMIS)
Muses, tenez-moi lieu de fortune et d'amours ! v.2296 (Acte 5, scène 9, DAMIS)

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L'ÉCOLE DES PÈRES (1728)

Ah ! Que me dites-vous ? Quoi ! La belle Angélique... v.1 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Oui, mon frère ; d'Argante elle est la fille unique. v.2 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
De ce négociant si riche, disait-on ? v.3 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Oui, de ce cher ami que j'avais à Toulon. v.4 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Il meurt pauvre ? v.5 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Obéré. v.5 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Sa chute, je l'avoue... v.5 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
De la fortune ainsi tourne, ici bas, la roue. v.6 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Depuis un an entier, la perte d'un vaisseau v.7 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
A causé sa ruine, et l'a mis au tombeau. v.8 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Voilà, de ses malheurs, la première nouvelle. v.9 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Il aurait dû compter sur un ami fidèle ; v.10 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et sans s'abandonner à son mortel ennui, v.11 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
M'écrire, et s'assurer que j'étais tout à lui. v.12 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Sa disgrâce, après tout, n'était pas sans remède. v.13 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Ce que j'ai lui restait. Sa fille lui succède ; v.14 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Sa fille héritera de ce que je lui dois ; v.15 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et vous n'ignorez pas ce qu'il a fait pour moi. v.16 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Vous m'avez dit cent fois qu'Argante, en Italie, v.17 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Au péril de ses jours, défendit votre vie ; v.18 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Puis, vous associant à sa prospérité, v.19 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Vous mit dans l'opulence où vous avez été. v.20 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Angélique est au point où vous trouva son père. v.21 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Mais pour elle, entre nous, que voulez-vous qu'opère v.22 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Ce tendre empressement que vous lui faites voir ? v.23 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Je songe à son bonheur ; et je la veux pourvoir. v.24 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
De semblables projets ne sont pas des vétilles. v.25 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
La pourvoir ! Et comment ? v.26 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Comme on pourvoit les filles ; v.26 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
En la mariant. v.27 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Oui, je vous entends fort bien ; v.27 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Mais à qui, s'il vous plaît ? Angélique n'a rien. v.28 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Vos fils vous ont rendu presque aussi pauvre qu'elle. v.29 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Aurais-je pénétré le but d'un si beau zèle ? v.30 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Vous la voulez pourvoir, peut-être, en l'épousant ? v.31 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Mon frère, une main vide est un mauvais présent. v.32 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Touché de sa beauté, d'abord, malgré mon âge, v.33 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Je formais, je l'avoue, un projet si peu sage ; v.34 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et laissais naître en moi, sous ombre de pitié, v.35 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Des sentiments plus vifs que ceux de l'amitié. v.36 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
De-là vient qu'à mes fils, qui lui rendent visite, v.37 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
J'ai caché, quelque temps, mes pas et ma conduite, v.38 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et que, de ce qu'elle est, loin d'avoir nuls soupçons, v.39 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Ils ignorent encor que nous nous connaissons. v.40 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Mais je me suis bientôt reproché ma faiblesse. v.41 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
La jeunesse est pour être unie à la jeunesse : v.42 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et l'offre de ma main tiendrait plus, en effet, v.43 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
De l'abus du malheur, que du prix d'un bienfait. v.44 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Votre âge ici nuirait moins que cette indigence, v.45 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Où vous a, pour vos fils, réduit votre indulgence. v.46 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Avec un bon esprit, tout homme bien renté, v.47 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
L'emporte en agréments sur un jeune éventé. v.48 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Mais ne la pouvant rendre heureuse par vous-même, v.49 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
À qui donc la donner dans sa misère extrême ? v.50 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
À celui de mes fils qu'elle aimera le plus. v.51 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Fort bien. Avez-vous pris leurs avis là-dessus ? v.52 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
L'honneur intéressé n'a point d'avis à prendre ; v.53 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Et supposé qu'aux leurs il me fallut descendre, v.54 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Je les sais trop bien nés et trop reconnaissants, v.55 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Pour ne pas ressentir tout ce que je ressens. v.56 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Quelle prévention ! v.57 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Eh ! Oui, oui ; je radote. v.57 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Vous jugez trop bien d'eux ; voilà votre marotte. v.58 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Votre marotte, à vous, est d'en juger très mal. v.59 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Leur respect, leur amour est pour moi sans égal. v.60 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Pourquoi vouloir contre eux que mon courroux s'émeuve ? v.61 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Eh ! Vous n'avez pas mis cet amour à l'épreuve. v.62 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Chaque jour je l'éprouve, et jusqu'à cet instant, v.63 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Je n'ai point à m'en plaindre, et j'en suis très content. v.64 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Parce que, chaque jour, de vos folles largesses, v.65 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Jusqu'ici vous avez acheté leurs caresses ; v.66 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Mais le mal est... v.67 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Mon_Dieu ! Voici de vos discours ! v.67 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Épargnez-vous le soin de parler à des sourds. v.68 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Le mal, si c'en est un, est un mal nécessaire. v.69 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Aura-t-on donc toujours ce reproche à me faire ? v.70 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
De tout ce que j'avais, j'ai fait part à mes fils : v.71 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Oui, mon frère ; et je fis fort bien, quand je le fis. v.72 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Le poids de la richesse, à notre âge, importune. v.73 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
À peu de passions, suffit peu de fortune. v.74 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
De l'or et de l'argent, sources de tous plaisirs, v.75 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
La jouissance est due à l'âge des désirs. v.76 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Devais-je, à votre avis, thésaurisant sans cesse, v.77 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Imiter ces vieillards, tyrans de la jeunesse, v.78 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Qui, la faisant languir, sans être plus heureux, v.79 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
La privent des plaisirs qui sont perdus pour eux ? v.80 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et que devient souvent le bien d'un père avare ? v.81 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
L'héritier est frustré, l'usurier s'en empare, v.82 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Cette peste publique ayant, à notre insu, v.83 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Dévoré l'héritage, avant qu'il fût échu ; v.84 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Ou, si le fils échappe à ce désordre extrême, v.85 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Le père est détesté. Je veux, moi, qu'un fils m'aime ; v.86 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Et ne soit pas réduit, pour voir changer son sort, v.87 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Au déplorable point de désirer ma mort. v.88 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Je m'en remets sur eux du soin de vous confondre. v.89 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Si j'en suis obéi, qu'aurez-vous à répondre ? v.90 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Rien. Mais j'en doute fort. v.91 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Moi, j'en doute si peu, v.91 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Et suis, avec raison, si sûr de leur aveu, v.92 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Que, sans leur en parler, je suis prêt à conclure. v.93 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Je viens d'envoyer même exprès chez la future, v.94 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Lui demander une heure où je puisse la voir ; v.95 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Mon offre et son choix faits, ils feront leur devoir. v.96 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Avant que de rien dire à la belle Angélique, v.97 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Je déploierais d'abord, près d'eux, ma rhétorique ; v.98 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Et ne hasardant rien... v.99 (Acte 1, scène 1, CHRISALDE)
Peste soit de Pasquin ! v.99 (Acte 1, scène 1, GÉRONTE)
Depuis une heure aussi que j'attends ce coquin... v.100 (Acte 1, scène 1, G?RONTE)
Eh ! Viens donc. Qu'il te faut de temps pour peu de chose ! v.101 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
De l'un de vos trois fils la cuisine en est cause. v.102 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
En passant, comme un basque, auprès de sa maison, v.103 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
De cent ragoûts exquis la douce exhalaison v.104 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
M'est, par un soupirail, venu rompre en visière ; v.105 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Mon âme en a passé dans mon nez, toute entière ; v.106 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Et piquant l'appétit dont le ciel m'a doué, v.107 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Sur la place, un instant, l'odorat m'a cloué. v.108 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Excusez, s'il vous plaît, ma friandise émue v.109 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Des charmes d'une odeur, chez vous, si peu connue. v.110 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Si vous vous offensez d'un plaisir si léger, v.111 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Notre pain sec ici va bien vous en venger. v.112 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Pour un méchant valet, ma cuisine est trop bonne. v.113 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
Dis seulement quelle heure Angélique me donne. v.114 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
Vous n'avez qu'à l'attendre, et qu'à rester ici : v.115 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Elle me suit, monsieur ; et déjà la voici. v.116 (Acte 1, scène 2, PASQUIN)
Madame, à vos malheurs, qu'enfin je remédie ; v.117 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Et que j'assure ainsi le repos de ma vie. v.118 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Votre père, qui fit pour moi plus que pour vous, v.119 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Pour sa fille aujourd'hui me demande un époux. v.120 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Tout ici, grâce à lui, prospère à ma famille. v.121 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Partagez ma fortune, en devenant ma fille. v.122 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Mes fils sont à leur aise ; en offrant l'un des trois, v.123 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
D'un assez riche époux, je vous offre le choix. v.124 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Je vous offre un sanglant affront. v.125 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Ils vous ont vue ; v.125 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Vous leur avez parlé, sans en être connue. v.126 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Vous pouvez dire ici votre goût librement. v.127 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Lequel vous plaît le mieux ? Parlez-moi franchement. v.128 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
De celui pour lequel votre coeur s'intéresse, v.129 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Je vous promets la foi, l'estime et la tendresse. v.130 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Et moi, je vous promets, Monsieur, un pied de nez. v.131 (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
Maraud ! v.132 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Sachons pour qui vous vous déterminez. v.132 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Je vous ai vu rougir. v.133 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Ma honte vous abuse. v.133 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
De vos bontés, monsieur, vous me voyez confuse : v.134 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
C'est la seule raison qui m'aurait fait rougir : v.135 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Mais du reste, à son gré, votre choix peut agir. v.136 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Nommez qui vous plaira : cet époux respectable, v.137 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
À mon coeur pénétré, ne peut qu'être agréable, v.138 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Dès qu'en lui je verrai, joignant mon sort au sien, v.139 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Le choix d'un père en qui je retrouve le mien. v.140 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Mais peut-être un des trois l'emporte sur ses frères ; v.141 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Est-ce le capitaine ? Est-ce l'homme d'affaires ? v.142 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Serait-ce l'auditeur ? v.143 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Ils sont tous trois vos fils ; v.143 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Cela fait tout pour eux. Prononcez ; j'obéis. v.144 (Acte 1, scène 3, ANGELIQUE)
Ainsi ni vous ni moi ne réglerons la chose : v.145 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Et je vois bien qu'il faut que le ciel en dispose. v.146 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
J'étudierai leurs coeurs, et vous promets sur tout, v.147 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Celui qui, pour l'hymen, aura le plus de goût. v.148 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Je vais leur en parler. v.149 (Acte 1, scène 3, G?RONTE)
Mon frère ! v.149 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Quoi ! Mon frère ? v.149 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
De grâce, donnez-vous le plaisir du mystère. v.150 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
De la fille d'Argante en exposant le droit, v.151 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Laissez-leur ignorer que c'est madame. v.152 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Soit. v.152 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Qu'ils ne sachent, qu'après l'affaire bien conclue, v.153 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Que la fille d'Argante est celle qu'ils ont vue. v.154 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
très volontiers. v.155 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
L'époux d'un objet si charmant v.155 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
N'en sera que surpris plus agréablement. v.156 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
C'est bien dit. v.157 (Acte 1, scène 3, GÉRONTE)
Les vilains ne voudront jamais d'elle. v.157 (Acte 1, scène 3, PASQUIN)
Comme tu vois, l'injure en sera moins cruelle ; v.158 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Et du moins ce qu'ici je conseille à dessein, v.159 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Diminuera l'affront d'un refus trop certain. v.160 (Acte 1, scène 3, CHRISALDE)
Je vois une pitié dans ses yeux, qui m'alarme. v.161 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
D'un vain espoir, ami, tu peux rompre le charme. v.162 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Je n'ai vu ces messieurs que très légèrement, v.163 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Et l'on ne connaît pas son monde en un moment. v.164 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Je serais, dans le fond, quoi que je dise au père, v.165 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Bien aise de savoir un peu leur caractère. v.166 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Dissipe les soupçons qui me viennent saisir : v.167 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
L'un vaut-il mieux que l'autre, et fallait-il choisir ? v.168 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Non, madame ; le choix entre eux est inutile. v.169 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Tous les trois sont égaux : le financier habile v.170 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Est un vrai financier, un arabe, en un mot : v.171 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Le capitaine un fat ; et l'auditeur un sot. v.172 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Tous trois enfin, soit dit sans offenser mon maître, v.173 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Les trois plus francs vauriens que vous puissiez connaître. v.174 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Ah ! Ciel ! Et j'ai promis... v.175 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Ne vous alarmez pas, v.175 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Madame ; le pauvre homme en sera pour ses pas ; v.176 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
J'en réponds. Si pas un se rend à ses prières, v.177 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Je veux mourir ici sous les coups d'étrivières. v.178 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Les bourreaux, pour un sou, se les feraient donner. v.179 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Il aura beau jurer, pester, crier, prôner, v.180 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Dire que tout leur bien lui vient de votre père ; v.181 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Qu'il entend, comme à lui, que vous leur soyez chère ; v.182 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Supplier celui-ci ; menacer celui-là : v.183 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Elle est pauvre ? oui, mes fils. eh bien, épousez-la. v.184 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Vous n'avez pas, Madame, autre réponse à craindre. v.185 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Je le plains. v.186 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Et moi, non. C'est bien fait. Faut-il plaindre v.186 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Ces pères, vrais fléaux de la société, v.187 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Tout pétris des fadeurs de la paternité ; v.188 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Qui, de leurs yeux bénins, couvrent leur sotte race ; v.189 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Prétendent, qu'ainsi qu'eux, chacun s'en embarrasse : v.190 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Regardent de travers, et traitent de fâcheux, v.191 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Quiconque ose ne pas s'y complaire autant qu'eux ? v.192 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Tels sont de celui-ci les malheureux vertiges. v.193 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Il s'imagine avoir engendré trois prodiges. v.194 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Mon financier ! La peste ! Un habile garçon ! v.195 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Pour mon pauvre auditeur, hélas ! Il est si bon ! v.196 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Et Valère ! Tudieu ! Mon fils le capitaine ! v.197 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Je vous le garantis, à trente ans un Turenne ! v.198 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Il les révère enfin, tant il en est charmé. v.199 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Et dieu sait cependant comme ils vous l'ont plumé ! v.200 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Mes drôles doucement, de caresse en caresse, v.201 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
L'ont, de ce qu'il avait, dépouillé pièce à pièce ; v.202 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Si bien que, tout en gros, ce qui reste est formé v.203 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
D'un petit bien champêtre à mon père affermé : v.204 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Et je vois le moment où quelqu'un d'eux le prie v.205 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
De se défaire encor de cette métairie. v.206 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Dont il se déférait ? v.207 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Sur le champ. Des ingrats v.207 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
L'indigne avidité ne le rebute pas. v.208 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Et malheur à qui veut lui dessiller la vue ! v.209 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Le moindre mot contre eux l'assassine, le tue. v.210 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Doux, traitable d'ailleurs, et d'un esprit fort bon, v.211 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Sur cet article seul il n'entend point raison. v.212 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
C'est un père. v.213 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Ma foi c'est... c'est un imbécile : v.213 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
L'un est plus sûr que l'autre. En un mot comme en mille, v.214 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Nous souffrons : sans cela je m'en soucierais peu : v.215 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Que m'importe à moi ? Mais, à peine un pot au feu. v.216 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Boire de belle eau claire, et manger du pain d'orge, v.217 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Tandis que chez les fils le superflu regorge ; v.218 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Jeûne éternel ici, vingt repas là pour un ; v.219 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Quand on est saoul chez eux, chez nous tout est à jeun. v.220 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
N'est-ce pas une chose indigne, horrible, infâme, v.221 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Qui mérite ?... Eh ! Morbleu ! Raisonnez donc, Madame. v.222 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Je conviens qu'en ceci tes cris sont de saison ; v.223 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Que rien ne fut jamais plus contre la raison : v.224 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Mais je tiens, quelque tort que l'on donne à Géronte, v.225 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Que ce n'est pas sur lui qu'en doit tomber la honte ; v.226 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Et que tous gens de bien doivent être saisis v.227 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
De pitié pour le père, et d'horreur pour les fils. v.228 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Faut-il, si des bienfaits l'ingratitude abuse, v.229 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Qu'à de tels bienfaiteurs l'estime se refuse ? v.230 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Un amour si sacré l'est même en ses excès ; v.231 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Et n'est que plus touchant pour être sans succès. v.232 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Plus ce père est trahi, plus son sort m'intéresse. v.233 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Je sens même, oui, je sens qu'envers lui ma tendresse v.234 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Me charge des devoirs que l'on ne lui rend pas. v.235 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Voilà, voilà les coeurs qu'il lui fallait, hélas ! v.236 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Bon comme il est ; et vous, si douce et si gentille, v.237 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Vous avez bien mal fait de n'être pas sa fille ; v.238 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Comme eux, de n'aller pas chercher un père ailleurs. v.239 (Acte 1, scène 4, PASQUIN)
Ton coeur, je le vois bien, est aussi des meilleurs. v.240 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Le ciel dut à Géronte un sujet si fidèle. v.241 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Oh ! Je veux des valets être le vrai modèle. v.242 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Non, ces fripons qu'on voit, sur la scène, à Paris, v.243 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Toujours prêts à tromper les pères pour les fils... v.244 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Laissez-moi fréquenter un peu votre Nérine ; v.245 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Que je vous la façonne, et que je l'endoctrine. v.246 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Qu'a-t-elle à démêler avec notre auditeur ? v.247 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Tout à l'heure, ils parlaient ensemble avec chaleur. v.248 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
Je crois... mais la voici. v.249 (Acte 1, scène 4, ANGELIQUE)
D'où vient cette caresse ? v.249 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Es-tu folle, Nérine ? v.250 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Ah ! Ma chère maîtresse ! v.250 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Mille remerciements ! Que ne vous dois-je pas ? v.251 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Mille remerciements ! De quoi ? v.252 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
De vos appas. v.252 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
De mes appas ? v.253 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Eh ! Oui. v.253 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Si j'en ai, je l'ignore ; v.253 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Mais que t'en revient-il ? v.254 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Qu'on m'aime, qu'on m'adore ; v.254 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Et que trois cavaliers, l'un de l'autre jaloux, v.255 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Me viennent, tour à tour, d'embrasser les genoux. v.256 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Le tout pour vos beaux yeux. v.257 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Fort bien, bonne nouvelle ! v.257 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Nos trois originaux en ont pour vous dans l'aile. v.258 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
De les bien ballotter vous tenez un moyen ; v.259 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
J'en ferais mon profit. v.260 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
J'en ai bien fait le mien ; v.260 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Et c'est de ce profit que je vous remercie. v.261 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Mais quel est-il enfin ? Voici quelque folie. v.262 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Nenni, nenni. Tenez, madame ; examinez v.263 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Ces trois beaux diamants dont j'ai les doigts ornés. v.264 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Ma foi, vive Paris ! En province une fille v.265 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Longtemps se flatte en vain, quoiqu'elle soit gentille ; v.266 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Pour s'enrichir ici, belle ou non, comme on voit, v.267 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Il suffit d'en servir quelqu'une qui le soit. v.268 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Ceci me déplaît fort ; et vous deviez, Nérine... v.269 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Oh ! J'ai bien reculé, repoussé, fait la mine ; v.270 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Rougi, baissé les yeux, fait... ce que nous faisons, v.271 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Lorsque nous voulons bien ce que nous refusons. v.272 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Oh ! Mais, des diamants ! v.273 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Ces messieurs me les tendent ; v.273 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Je me fâche : on m'apaise ; et je crois qu'ils se rendent ; v.274 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Point du tout : cent propos encor plus engageants. v.275 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Il se faut bien enfin débarrasser des gens. v.276 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Je tombe de mon haut, tant le cas est bizarre ! v.277 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Je sais bien qu'en amour on cesse d'être avare ; v.278 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
D'accord : mais je les eusse exceptés toutefois : v.279 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Et mon oeil, à ces dons, les méconnaît tous trois. v.280 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Ne vous étonnez pas d'un si grand sacrifice ; v.281 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Leur générosité vient de leur avarice. v.282 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Peut-être, sans cela, j'aurais tout rebuté. v.283 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Mais comment croyez-vous qu'ils avaient débuté ? v.284 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Par exalter madame, ou leurs feux ? Bagatelle. v.285 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Au solide. Son nom ? Qu'aura-t-elle ? Qu'a-t-elle ! v.286 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Que répondre, madame, à ce début galant ? v.287 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Saisie aussi pour vous d'un dépit violent, v.288 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
J'ai payé d'impudence ; et, vous faisant comtesse, v.289 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
J'ai, d'un front provençal, vanté votre noblesse ; v.290 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Nommé tous vos aïeux, barons ou chevaliers ; v.291 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Et fait monter la souche à quinze ou vingt quartiers, v.292 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Item, je vous ai faite une grande héritière. v.293 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
À cette qualité, qui passe la première, v.294 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
J'ai vu, pleins d'une ardeur qu'ils ne pouvaient couvrir, v.295 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
De l'avide trio les six grands yeux s'ouvrir, v.296 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Comme on verrait des loups, quand la faim les fourvoie, v.297 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Les gosiers affamés s'ouvrir sur une proie. v.298 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Ils se sont séparés. De là, sans s'être vus, v.299 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Tous trois, l'un après l'autre, à moi sont revenus ; v.300 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Ont très éloquemment brigué mon assistance ; v.301 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
M'ont offert (à regret) ces bijoux d'importance : v.302 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
D'un procédé si noble enfin le coeur épris, v.303 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
J'ai, d'un air ingénu, promis tout, et tout pris. v.304 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Et tout pris ! Que ce mot finit bien la tirade ! v.305 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Oui ; mais il faut tout rendre. v.306 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Est-il vrai, camarade ? v.306 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
Non : partageons plutôt. v.307 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Écoutez tous les deux, v.307 (Acte 1, scène 5, NÉRINE)
De quel style et comment je vais parler pour eux. v.308 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
C'est en vous exhortant, comme sage et prudente, v.309 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
À les traiter, madame, en comtesse opulente, v.310 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
À qui de plats bourgeois oseraient en compter : v.311 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Si vous en aimez un, à vous bien surmonter. v.312 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Point de quartier pour gens d'un pareil caractère ! v.313 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Oui, dussiez-vous tomber cent fois dans la misère, v.314 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Plus affreuse cent fois, se montrât-elle à vous, v.315 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Embrassez-la plutôt cent fois qu'un tel époux. v.316 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Vengez, à la faveur du faux nom qui les tente, v.317 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Le mépris qu'ils feraient de la fille d'Argante ; v.318 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Et payez en un mot leurs tendres sentiments, v.319 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
Comme vous me voyez payer leurs diamants. v.320 (Acte 1, scène 5, N?RINE)
C'est parler comme un livre, ou le diable m'emporte ! v.321 (Acte 1, scène 5, PASQUIN)
Je n'avais pas besoin d'un avis de la sorte. v.322 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Leur père vainement s'en ferait écouter ; v.323 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Mon amitié pour lui me les fait détester. v.324 (Acte 1, scène 5, ANGELIQUE)
Pour nous venger, un jour, toutes tant que nous sommes, v.325 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Puisse la soif de l'or étrangler tous les hommes ! v.326 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
On se moque partout des filles sans vertus ; v.327 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
N'avons-nous que cela, l'on s'en moque encor plus. v.328 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Adieu. v.329 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Nérine ? v.329 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Eh bien ? v.329 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
J'ai deux mots à te dire. v.329 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Parle. v.330 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Qu'elle a de grâce ! v.330 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Après ? v.330 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Oui, je l'admire. v.330 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Si tu concevais !... v.331 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Quoi ? v.331 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Ce qu'en si peu d'instants... v.331 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Tout le progrès... v.332 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Poursuis. v.332 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Je te jure... v.332 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
J'attends. v.332 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Eh bien ? Quoi ? Parle. Après ? Poursuis. J'attends. Devine. v.333 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Tu m'aimes ? v.334 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
T'y voilà. v.334 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Je n'en fais point la fine : v.334 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Je t'aime aussi. v.335 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Quoi ! Tu... v.335 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Point d'incrédulité. v.335 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Cet aveu coûte trop, pour être répété. v.336 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Ma foi ! J'ai bien aimé des filles en ma vie ; v.337 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Mais pas une, à mes yeux, n'a paru si jolie. v.338 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
J'ai bien eu des amants ; mille d'entre eux m'ont plu ; v.339 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Mais je ne m'en remets pas un qui t'ait valu. v.340 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Je le crois. Entre ceux qui cherchaient à te plaire, v.341 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Tu ne pouvais choisir qu'un valet ordinaire, v.342 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Un valet né pour l'être : et, sans faire le fat, v.343 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Je suis bien au-dessus de ceux de mon état. v.344 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
J'ai, par libertinage, endossé la mandille : v.345 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Mais je n'en suis pas moins un enfant de famille, v.346 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
D'un riche procureur l'héritier et l'aîné ; v.347 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Et l'on se sent toujours, tiens, de ce qu'on est né. v.348 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Fils d'un père opulent, honnête homme peut-être, v.349 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
S'abaisser à servir ! Vivre aux gages d'un maître ! v.350 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Quelle honte ! v.351 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Oh que non ! J'ai consulté le cas : v.351 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Pour être un peu laquais, on ne déroge pas. v.352 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Bien loin même qu'en rien, notre ordre qui te blesse, v.353 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Tout roturier qu'il est, déroge à la noblesse, v.354 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Il a servi de grade à mille honnêtes gens, v.355 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Pour y pouvoir atteindre à beaux deniers comptant. v.356 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
D'ailleurs, mes chaînes sont honnêtes et légères ; v.357 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Mon maître a des égards, et nous vivons en frères. v.358 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
S'il est même entre nous un peu d'autorité, v.359 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Je puis dire, à bon droit, qu'elle est de mon côté. v.360 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Ah ! Que ne suis-je entré plutôt à son service ! v.361 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Il n'eût pas de ses fils entretenu le vice ; v.362 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Ni, s'abîmant pour eux, dupe de sa douceur, v.363 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
De leur ingratitude essuyé la noirceur. v.364 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Contre leur flatterie il aurait tenu roide ; v.365 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Et la cuisine ici ne serait pas si froide. v.366 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Mais baste ! Le passé, comme on dit, est passé. v.367 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
L'avenir nous menace, et c'est le plus pressé. v.368 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Aussi mon père et moi nous allons... patience ! v.369 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Je ne dis mot : suffit ! J'y mettrai ma science. v.370 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Mes gaillards sont en pied ; mais qu'ils se tiennent bien ; v.371 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Car on va les sangler, qu'il n'y manquera rien. v.372 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Signalons donc contre eux chacun notre malice. v.373 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Je jouerai leur amour. v.374 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Et moi, leur avarice. v.374 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Je les rends amoureux tous trois, comme trois fous. v.375 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Et je raccroche, moi, tout ce qu'ils ont à nous. v.376 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Vivent les gens d'esprit ! v.377 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Bien armés d'impudence. v.377 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Eh ! Comment vas-tu faire ? v.378 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Oh ! Point de confidence. v.378 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Le sage, en ses projets, sait mieux se comporter : v.379 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Un dessein qu'on évente est tout près d'avorter. v.380 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Pour opposer sentence ici contre sentence : v.381 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Quand nous questionnons, qui se tait nous offense. v.382 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Je me moque du sage, et je veux tout savoir. v.383 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Tout savoir ? Et la chose est-elle en ton pouvoir ? v.384 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Pourquoi non ? v.385 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Par exemple, il faut savoir se taire ; v.385 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Le sauras-tu ? v.386 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
très bien. v.386 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Ton sexe, d'ordinaire, v.386 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Sur une lettre close est un mauvais cachet. v.387 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Eh ! Mon ami ! Le tien est cent fois moins discret. v.388 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Car je sais tel secret que, pas pour un empire, v.389 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
De force ni de gré, l'on ne nous ferait dire ; v.390 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Et que par des serments, vainement retenu, v.391 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Un homme court souvent dire au premier venu. v.392 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Voici donc mon dessein. Je veux sans qu'on soupçonne... v.393 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Tu ne le diras donc sûrement à personne ? v.394 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
À personne. v.395 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Pas même à ta maîtresse ? v.395 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Non. v.395 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Je vais... mais jure-moi... v.396 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Voilà trop de façon. v.396 (Acte 1, scène 6, NÉRINE)
Ou parle, ou plus d'amie. Opte. Le temps me presse. v.397 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Tu ne veux pas ? Adieu. Je rejoins ma maîtresse. v.398 (Acte 1, scène 6, N?RINE)
Suivons-la ; je me rends. Viens. Tu vas savoir tout. v.399 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Qu'un bec un peu mignon met de sagesse à bout ! v.400 (Acte 1, scène 6, PASQUIN)
Je n'ai rien avancé, que bientôt je ne fasse. v.401 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Où j'ose, à la soubrette, un peu mentir en face, v.402 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
C'est quand, de pauvre enfant d'un simple laboureur, v.403 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
La vanité m'érige en fils de procureur. v.404 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Mais cela n'est pourtant pas trop bien, quand j'y pense, v.405 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
De méconnaître ainsi l'auteur de sa naissance. v.406 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Le méconnaître ! Non : pourquoi donc, s'il vous plaît ? v.407 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Je le fais seulement plus gros seigneur qu'il n'est. v.408 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
La peccadille est mince ; et je me la pardonne. v.409 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Fureur d'en imposer, ridicule où l'on donne v.410 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Dans l'état de marquis, ainsi que dans le mien. v.411 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Et puis j'aime à mentir ; cela me fait du bien. v.412 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Mon père, par malheur, va paraître ; et je tremble v.413 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Que lui, Nérine et moi, nous nous trouvions ensemble. v.414 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Mais j'aperçois mon maître. à la mine qu'il fait, v.415 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
De ses pas, à coup sûr, il est peu satisfait. v.416 (Acte 2, scène 1, PASQUIN)
Qu'est-ce donc ? Vous avez l'air tout mélancolique. v.417 (Acte 2, scène 2, CHRISALDE)
Pas un, je le vois bien, n'a voulu d'Angélique. v.418 (Acte 2, scène 2, CHRISALDE)
Vous avez répondu trop tôt de leurs aveux. v.419 (Acte 2, scène 2, CHRISALDE)
Qui répond paye ; il n'a qu'à l'épouser pour eux. v.420 (Acte 2, scène 2, PASQUIN)
Pasquin, cherche mes fils. Vas ; Damis et Valère, v.421 (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
Sont, je crois, près d'ici, chez Éraste leur frère. v.422 (Acte 2, scène 2, G?RONTE)
Cours, frappe, entre, et leur dis que, sans perdre de temps, v.423 (Acte 2, scène 2, G?RONTE)
Ils viennent tout-à-l'heure ; et que je les attends. v.424 (Acte 2, scène 2, G?RONTE)
J'attends, moi, que bientôt ce feu se ralentisse. v.425 (Acte 2, scène 2, PASQUIN)
De vos fils, en tout cas, je vous ferai justice ; v.426 (Acte 2, scène 2, PASQUIN)
Oui, moi-même ! Voyons si vous vous soutiendrez : v.427 (Acte 2, scène 2, PASQUIN)
Mais je serai le maître ; ou vous le deviendrez. v.428 (Acte 2, scène 2, PASQUIN)
Fais ce que l'on te dit ; sors. v.429 (Acte 2, scène 2, GÉRONTE)
Vous avez beau faire ; v.429 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
On devine aisément ce que vous voulez taire. v.430 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Mais je ne vous plains point. Vous étiez averti. v.431 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Je n'ai trouvé personne, et tout était sorti. v.432 (Acte 2, scène 3, GÉRONTE)
Comme on voit toutefois, je dis ce qu'il m'en semble. v.433 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Chez Éraste, à dîner, je crois qu'ils sont ensemble. v.434 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Du moins, de leurs valets son logis était plein ; v.435 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Et j'ai vu repasser les débris d'un festin. v.436 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Entrer contre leur ordre, eût été malhonnête ; v.437 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Et votre compagnie aurait troublé la fête ? v.438 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Oui, mon frère ; à notre âge, on ne fait chez autrui, v.439 (Acte 2, scène 3, GÉRONTE)
Que traîner après soi la tristesse et l'ennui ; v.440 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Et, puisque vous voulez qu'on parle avec courage, v.441 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Votre présence ici m'en est un témoignage. v.442 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Je vous amuserais, si j'approuvais vos fils : v.443 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Ah ! Qu'à cela ne tienne, et soyons bons amis. v.444 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Je crois tout ce que d'eux vous voulez que je croie. v.445 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Ordonner, ou souffrir du moins qu'on vous renvoie, v.446 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Cela s'appelle (oui-da) des fils très obligeants. v.447 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Ce pourrait être aussi la faute de leurs gens. v.448 (Acte 2, scène 3, GÉRONTE)
L'étrange entêtement en faveur de ces traîtres ! v.449 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
L'impudence des gens vient de celle des maîtres ; v.450 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Du maître, quel qu'il soit, peu, beaucoup, ou zéro, v.451 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Le valet fut toujours et le singe et l'écho ; v.452 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Vos fils, par vous comblés des biens de la fortune, v.453 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
En trouvent aujourd'hui l'origine importune ; v.454 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Et, n'espérant plus rien de vous quand vous venez, v.455 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Vous font effrontément fermer la porte au nez. v.456 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
C'est bien fait. Je m'attends que demain, l'un ou l'autre v.457 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Vous dira de sortir, et de passer la vôtre. v.458 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
J'enrage, quand je vois que l'on s'aveugle ainsi ; v.459 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Et je perds patience ! v.460 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Oh ! Je la perds aussi... v.460 (Acte 2, scène 3, GÉRONTE)
Brisons-là. Finissons un débat inutile, v.461 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Qui ne ferait qu'en vain nous échauffer la bile. v.462 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Et songez seulement à quoi votre bon coeur v.463 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Vient de vous engager de parole et d'honneur. v.464 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Avec vos fils enfin soyez ferme et sévère : v.465 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Joignez la voix du maître à la bonté du père ; v.466 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Non que, de quelque ton que vous vous y preniez, v.467 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
On vous soit plus soumis, ni que vous y gagniez : v.468 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Mais qu'au moins une fois on apprenne à vous craindre : v.469 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
S'ils manquent au respect, sachez les y contraindre ; v.470 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Et faites voir qu'un droit par la nature écrit, v.471 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Pour être négligé, jamais ne se prescrit. v.472 (Acte 2, scène 3, CHRISALDE)
Eh ! Pourquoi ? Tout ceci finira sans dispute. v.473 (Acte 2, scène 3, GÉRONTE)
Je connais bien mes fils, vous dis-je. On leur impute v.474 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
De plus bas sentiments, plus de tort qu'ils n'en ont ; v.475 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Et l'on se les est faits plus mauvais qu'ils ne sont. v.476 (Acte 2, scène 3, G?RONTE)
Viendront-ils ? v.477 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Oui, Monsieur ; et la nappe levée, v.477 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Ces messieurs voudront bien faire cette corvée. v.478 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Chez monsieur l'auditeur, entrant tout essoufflé, v.479 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
J'ai paru devant eux, et je leur ai parlé : v.480 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
"Votre père, Messieurs, vous mande en diligence." v.481 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Un d'eux m'a répondu, d'un air de nonchalance, v.482 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Aussi froid que le mien paraissait échauffé : v.483 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
"Il suffit ; nous irons. Eh ! Quelqu'un. Le café." v.484 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Le café s'allait faire ; et c'est à vous d'attendre : v.485 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Car, avant le café , l'on ne peut vous entendre. v.486 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Et l'on vous les a peints plus mauvais qu'ils ne sont ! v.487 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Patience ! Bientôt tous ces bruits finiront. v.488 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Pasquin cherche à vous plaire, et charge un peu les rôles. v.489 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
Point. Je vous chante au juste et l'air et les paroles. v.490 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Pasquin vous est fidèle : et vous nous saurez gré v.491 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
D'un projet que, pour vous, en tête on s'est fourré. v.492 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Un projet ? v.493 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Oui, monsieur. Là, parlons sans finesse. v.493 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Ne voudriez-vous pas retenir vos richesses ? v.494 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Non ; si je les avais, j'en ferais, sans regret, v.495 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Le même usage encor que j'en ai déjà fait. v.496 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
Avec ton père et toi, content dans ma chaumière, v.497 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
J'ai plus qu'il ne m'en faut, pour vivre à ma manière. v.498 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
Ainsi, point de projet. v.499 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
Monsieur, cela suffit. v.499 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Tout ira bien. v.500 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Prenez qu'on ne vous ait rien dit. v.500 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Et l'hymen achevé, pour vous laisser tranquille, v.501 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Mon frère, sans retour, j'abandonne la ville ; v.502 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
Car je vois bien qu'ici nous nous incommodons. v.503 (Acte 2, scène 4, G?RONTE)
Allons planter nos choux, et garder les dindons. v.504 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Partons. v.505 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Pasquin répugne à suivre là son maître ? v.505 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Mes talents sont peu faits pour un séjour champêtre, v.506 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Mais, n'importe : on le veut ; m'y voilà résigné. v.507 (Acte 2, scène 4, PASQUIN)
Vous sortez ? v.508 (Acte 2, scène 4, GÉRONTE)
Oui, je sors ; et je sors indigné. v.508 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Vous ne méritez pas que l'on vous contrarie ; v.509 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Encor moins qu'on vous serve. Adieu donc. De ma vie, v.510 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Chez vous, si je fais bien, je ne remets le pied. v.511 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Ce n'est pas être un homme ; et cela fait pitié ! v.512 (Acte 2, scène 4, CHRISALDE)
Pitié, soit ! Eh ! Mon_Dieu ! Quand j'écoute mon frère, v.513 (Acte 2, scène 5, GÉRONTE)
Il est beau raisonneur : mais a-t-il été père ? v.514 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Peut-être ai-je trop fait ; et, pour faire encor pis, v.515 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Tel qui m'ose blâmer, n'a besoin que d'un fils. v.516 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Pour les vôtres aussi, c'est folie, à votre âge, v.517 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
D'aller vous confiner au fond d'un ermitage. v.518 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Quel parti prenez-vous, pour un homme d'esprit ? v.519 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Le diable était plus vieux que vous quand il le prit. v.520 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Pour trois enfants gâtés, votre tendre manie, v.521 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Tout jeune, vous sevra des douceurs de la vie ; v.522 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Et veuf à vingt-cinq ans, rare et fidèle époux, v.523 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Votre femme, en mourant, vous enterra chez vous. v.524 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Ressuscitez ! Vivez ! Je veux, tel que vous êtes, v.525 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Vous voir, à vos muguets, enlever des conquêtes. v.526 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Qu'est-ce, de notre temps, qu'un jeune homme en effet ? v.527 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Une frêle poupée, un fat, un freluquet v.528 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Un débile Adonis, un valétudinaire, v.529 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Avant trente ans, déjà presque sexagénaire. v.530 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Vous en débusquerez ! v.531 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Ah ! Tu ne conçois pas v.531 (Acte 2, scène 5, GÉRONTE)
Ce que pour moi, Pasquin, la campagne a d'appas. v.532 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Ce fut de mes travaux, longtemps, l'objet unique : v.533 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Elle est de la vertu le séjour pacifique ; v.534 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Les beautés que la terre y découvre à nos yeux, v.535 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
En éloignent l'esprit, et l'approchent des cieux. v.536 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
J'y pense avec transport. v.537 (Acte 2, scène 5, G?RONTE)
Et moi, non ; ma pensée v.537 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Ne vole pas plus haut que le rez-de-chaussée. v.538 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Nous cheminons toujours terre-à-terre, elle et moi. v.539 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Oh ! Le sot vis-à-vis que le vis-à-vis soi, v.540 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Monsieur ! S'il faut pourtant... mais que nous veut mon père ? v.541 (Acte 2, scène 5, PASQUIN)
Qui t'amène, Grégoire ? Et qu'est-ce qui t'altère ? v.542 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
Hai là ! Vous m'en voyez encor tout ahuri ! v.543 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Ce n'est pas note faute ; et j'en son bian marri. v.544 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Tu m'alarmes ! Quoi donc ? v.545 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
J'onz-eu tretous biau faire ; v.545 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Temps pardu ! Je n'ons fait tretous que de l'iau claire. v.546 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Qu'est-il arrivé ? v.547 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
Ça va vous mettre en chaleur ; v.547 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Escusé, si je sis messagé de malheur. v.548 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Il me fait craindre pis qu'il n'a peut-être à dire. v.549 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
Ah ! Craigné hardiman ; et bouté tout au pire. v.550 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Parle donc, si tu veux ; je me fâche : entends-tu ? v.551 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
Ce qu'ous allé savoir, vous fâchera bian pu. v.552 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Finiras-tu ? Bourreau ! Ma patience est lasse. v.553 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
J'avions eune maison : gnien'a pu que la place. v.554 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Le feu viant d'y passé. v.555 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Le feu ! v.555 (Acte 2, scène 6, PASQUIN)
Quoi ! Ma maison ?... v.555 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
N'est pu qu'eun gros monciau de cendre et de charbon ! v.556 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Meubles, chevaux, bestiaux, l'écurie et l'étable, v.557 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Et la grange, et la paille et le blé, tout au diable ! v.558 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Ah ! Monsieur ! v.559 (Acte 2, scène 6, PASQUIN)
Le revers est des plus violents. v.559 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
Nous voilà, pour le coup, dans de jolis draps blancs. v.560 (Acte 2, scène 6, PASQUIN)
Ne nous accusez pas, vous dis-je de l'esclandre. v.561 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Ce n'est qu'au feu du ciel, monsieu, qu'i faut s'en prendre v.562 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Ste nuit, que je dormion, par le mitan du toit, v.563 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Patatrâs ! Su la grange, al est chu tout fin droit. v.564 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Je m'évaille en sursaut ; et vois, de ma couchette... v.565 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Tatigué ! ça flambloit tout comme une allumette ! v.566 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Tantia que moi, ma femme, v.567 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Et ta soeur Isabiau, v.567 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
J'onz-eu bian de la peine à sauvé note piau ; v.568 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Que je n'ons, pour abri, pu qu'eun pan de muraille, v.569 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Et que nous vla tretous, dieu marci, su la paille ! v.570 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Vous pleurez, mes enfants ? v.571 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
On pleurerait à moins. v.571 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Allez, le ciel saura pourvoir à nos besoins. v.572 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
Mafi, pour à présent, à ce qu'il viant de faire, v.573 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
J'en demande pardon, mais il n'y pourvoit guère. v.574 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
C'est se trop alarmer. v.575 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
N'avons-je pas grand tort ? v.575 (Acte 2, scène 6, GREGOIRE)
Nous n'avons pas, Monsieur, comme vous l'esprit fort. v.576 (Acte 2, scène 6, PASQUIN)
Le dirai-je ? Loin d'être à la douleur en proie, v.577 (Acte 2, scène 6, GÉRONTE)
En faveur de mes fils, j'en ressens quelque joie. v.578 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
Leur honneur attaqué m'est plus cher que mon bien ; v.579 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
Et le ciel a permis que je n'eusse plus rien, v.580 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
Pour qu'ils puissent confondre enfin la médisance. v.581 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
On n'eût été témoin que de leur complaisance ; v.582 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
Et l'on va l'être encor de leur amour pour moi. v.583 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
Ceci rendra le monde et bien sot et bien coi. v.584 (Acte 2, scène 6, G?RONTE)
Vous arrivez, Madame, à temps pour être instruite v.585 (Acte 2, scène 7, GÉRONTE)
D'un malheur qui m'annonce un bonheur et sa suite. v.586 (Acte 2, scène 7, G?RONTE)
Entrons. Rien ne pouvait déjà m'être plus doux, v.587 (Acte 2, scène 7, G?RONTE)
Qu'un moment d'entretien, en secret, avec vous. v.588 (Acte 2, scène 7, G?RONTE)
Heim ! Jeannot, qu'en dis-tu ? Sais-je baillé dé colle ? v.589 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Comme je m'y sis pris tout d'abord par bricole, v.590 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Afin qu'i gobît mieux par après le marlan ! v.591 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Fort bien ! Contre les fils suivons donc notre plan. v.592 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Ceci ne fait encor que préparer la trame v.593 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Qui va développer leur caractère infâme ; v.594 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Songeons bien désormais tous deux à nous unir, v.595 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Pour apprêter le coup qui doit les en punir. v.596 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Morgué ! J'aime à te voir dans le parti dé père ! v.597 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Bon signe ! Écrâson donc cé race de vipère ! v.598 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Note maître a déjà baillé dans mon panniau. v.599 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Moi, je les dois leurrer du retour d'un vaisseau, v.600 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Dire qu'il vous a mis seul dans la confidence ; v.601 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Et pourquoi là-dessus il garde le silence. v.602 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Vous, souvenez-vous en ; dès que j'aurai jeté v.603 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Une si belle amorce à leur avidité, v.604 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Ils vous amadoueront de leur patelinage : v.605 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Tirez-vous bien alors de votre personnage ! v.606 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Sachez me seconder... v.607 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
T'as pu d'esprit que moi ; v.607 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Mais je sis eun compère aussi mâdré que toi : v.608 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Vas ! Vas ! Tu ne sçais pas encore à qui tu parle. v.609 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
J'onz été, comme d'aûte, eun dénicheux de marle. v.610 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Et pis, dé fils ingrats ! Tians ; ça seul me rendroit v.611 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Pu malin qu'eun vieux singe, et me dégourdiroit. v.612 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Croirois-tu bian jusqu'où va leuz impartinance ? v.613 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
C'est peu, dépis qu'i sont des monsieux d'importance, v.614 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
D'avoir changé de train, de moeurs, de noms, de tout ; v.615 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Je vois qu'i voudriont changé de père itout. v.616 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Leux père leux faiz honte. Oui, Jeannot, quand j'y rève. v.617 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Avis au sieur Pasquin. v.618 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
Jarnicoton ! J'endêve. v.618 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Et justement, voici Nérine ! v.619 (Acte 2, scène 8, PASQUIN)
I le paîront ! v.619 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
Et je varrons biau jeu, si la corde ne rompt. v.620 (Acte 2, scène 8, GREGOIRE)
C'est-moi, mon cher Pasquin. v.621 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Je te vois bien, ma fille. v.621 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Bonjour. v.622 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Ceci va mal pour l'enfant de famille. v.622 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Chasse-moi ce manant, que je te parle. v.623 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Attends. v.623 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Tout à l'heure. v.624 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
J'enrage ! v.624 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Heim ! Quoi ? v.624 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Quel contretemps ! v.624 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Tu crains lé contretan ? Gnien aura pas, te dis-je. v.625 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Si vous... v.626 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Tant de redite, à la parfin m'afflige. v.626 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Tais-toi ! Tu n'es qu'eun sot. v.627 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Il est bien familier ! v.627 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Avec gens de ma robe on est peu régulier. v.628 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Tout ira bian, mon fils. v.629 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Mon fils ! C'est-là ton père ? v.629 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Je te dis bien, ma fille : ai-je épousé ta mère ? v.630 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Si vous vouliez un peu vous éloigner d'ici ? v.631 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Moi ! Nenni. Pourquoi, donc ? Je reste où me voici. v.632 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
De grâce ! v.633 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
La raison ? v.633 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Je vous en prie. v.633 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
À cause ? v.633 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Ah, ah, monsieu-l'gaîllard ! Vla donc le pot-au-rose ? v.634 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Est-ce pour être seul aveuc ste dondon-là ? v.635 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Sa présence, après tout, ne fait rien à cela. v.636 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Madame est céans ? v.637 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
Oui. v.637 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
J'apporte, pour nouvelle, v.637 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
De nos trois amoureux trois billets doux pour elle. v.638 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
Vas ! Tiens ! Entre ! à revoir ! v.639 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Ton projet va-t-il bien ? v.639 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Ne t'embarrasse pas ! v.640 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Je te réponds du mien. v.640 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Je n'en suis pas en peine. v.641 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Et je vais, pour bien faire... v.641 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Tu me diras cela tantôt ; fais ton affaire. v.642 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Atans ! Que je reluque encore eun tantinet v.643 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Sa meine apétissante, et son ar dadouillet ! v.644 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Allons donc ! Finissez ! Livrez-moi le passage ! v.645 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Eun ptit coup de grouin, pour le droit de péage. v.646 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Tenez, ce gros lourdaud ! ça, vous m'importunez ! v.647 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Passerai-je ! ... Pasquin, donne-lui sur le nez. v.648 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
Me baillé sus le nez ! Pargué, je li conseille ! v.649 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Le voilà, comme un sot, sans yeux et sans oreille. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
Tu me vois cajoler ; et n'es pas plus jaloux ? v.651 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
Eh bien ! Laissez passer, bon-homme, et payez-vous. v.652 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
Je n'en sortirai pas toujours à si bon compte ; v.653 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Et ne m'en puis tirer tôt ou tard qu'à ma honte. v.654 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Le plus court, ce serait de la désabuser. v.655 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Mais aussi de quoi diable ai-je été m'aviser ! ... v.656 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Les voici ! v.657 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Bon ! Songez qu'il est de conséquence v.657 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Que nous leur paraissions en mésintelligence, v.658 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Pour établir d'abord leur confiance en moi. v.659 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Je ferai le fâché ; fais donc le honteux, toi : v.660 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Je n'aurai pas de peine à paraître en colère. v.661 (Acte 2, scène 9, GREGOIRE)
Traitez-moi, devant eux, de membre de galère ! v.662 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Figurez-vous, pour être ainsi que je le veux, v.663 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Que je suis un maraud, qui ne vaux pas mieux qu'eux. v.664 (Acte 2, scène 9, PASQUIN)
Gare, aveuc tes propos, qu'eun jour je ne t'étrille v.665 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
Et je ne te repasse en enfant de famille, blître ! v.666 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
Bonjour, Grégoire. v.667 (Acte 2, scène 10, VALERE)
Hom ! v.667 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
Comment t'en va ? v.667 (Acte 2, scène 10, ÉRASTE)
Bian. v.667 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
Tu grondes ? Qu'as-tu donc ? v.668 (Acte 2, scène 10, DAMIS)
Un fils qui ne vaut rian. v.668 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
Lé père de ce temps sont diantrement à plaindre ; v.669 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
Et je ne sis pas seul ici qui devroit geindre. v.670 (Acte 2, scène 10, GREGOIRE)
S'ils ne sont pas à plaindre, ils se plaignent toujours, v.671 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Du moins ; et, jour et nuit, voilà de leurs discours. v.672 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Qui dit père, en effet, dit un homme qui gronde. v.673 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
On est bien malheureux d'être fils en ce monde ! v.674 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Il faut, vous soutînt-on que trois et trois font sept, v.675 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
N'en pas disconvenir, et garder le tacet. v.676 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Oui. Qu'un démêlé naisse entre un fils et son père, v.677 (Acte 2, scène 11, VALERE)
Le père suit sa fougue, et le fils se modère : v.678 (Acte 2, scène 11, VALERE)
Leur droit n'est toutefois que le droit du plus fort. v.679 (Acte 2, scène 11, VALERE)
Je gage avec Pasquin, que le sien avait tort. v.680 (Acte 2, scène 11, ÉRASTE)
Le plus grand tort du monde ! Et je vous en fais juge. v.681 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Car, enfin, croiriez-vous d'où vient tout ce grabuge ? v.682 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Du refus que je fais de lâcher quelque argent v.683 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Qu'il vient me demander à titre d'indigent. v.684 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Au bon père quêteur j'ai fort bien fait la nique. v.685 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Parbleu ! Comme j'ai dit : suis-je donc fils unique ? v.686 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Mais ton frère et ta soeur parlent tout comme toi. v.687 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Tant pis pour vous ! Chacun n'en a pas trop pour soi. v.688 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Vraiment, les temps sont durs. v.689 (Acte 2, scène 11, ÉRASTE)
Lui, de prendre la mouche, v.689 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Et d'avoir aussitôt le reproche à la bouche ! v.690 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Les voilà ! Mais qu'y faire ? v.691 (Acte 2, scène 11, ÉRASTE)
Hélas ! Ronger son frein ! v.691 (Acte 2, scène 11, VALERE)
Et baiser la férule, en présentant la main. v.692 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Et tout cela, notez, souvent pure grimace v.693 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
D'un avare qui craint de toucher à la masse ; v.694 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Et qui fait l'importun, pour qu'on ne le soit pas. v.695 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
De vous à moi, mon père est, je crois, dans le cas ; v.696 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Du moins je le suppose ; et je pense qu'il raille. v.697 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Sans quoi... car après tout, on n'est pas sans entrailles. v.698 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Il est certains devoirs... v.699 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Oh ! Oui, qui sont sacrés. v.699 (Acte 2, scène 11, VALERE)
Les pères, après tout... v.700 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Doivent être honorés. v.700 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Dis-moi ; ne sais-tu pas ce que nous veut le nôtre ? v.701 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Non ; le mien dès longtemps me brouille avec le vôtre. v.702 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Je leur suis devenu très suspect, et je vois v.703 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Que, depuis quelques jours, on se cache de moi ; v.704 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
De moi, portier, valet, cocher et secrétaire ! v.705 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Et puis on veut encor que je sache me taire ! v.706 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Ma foi non ! Je l'avoue à vos yeux, franc et net : v.707 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
À maître défiant, serviteur indiscret. v.708 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Un secret déposé ; secret inviolable. v.709 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Un secret dérobé, j'irais le dire au diable ! v.710 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Que j'en surprenne ici, bons à vous confier, v.711 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Je me fais un régal de les sacrifier. v.712 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Par exemple, crois-tu qu'ainsi qu'il le proteste, v.713 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Sa maison de campagne est tout ce qui lui reste ? v.714 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Et que, pour tout vaillant, notre père en effet, v.715 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
N'eût que le peu de biens dont nous l'avons défait ? v.716 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
C'est de quoi, bien à fond, je ne puis vous instruire ; v.717 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Mais, depuis peu, j'en doute ; et, puisqu'il faut tout dire, v.718 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Je ne sais quel micmac, entre mon père et lui, v.719 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Se brasse à la sourdine, et se trame aujourd'hui. v.720 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Que serait-ce ? v.721 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Tantôt, de derrière une treille, v.721 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Comme ils parlaient tout bas, je leur prêtais l'oreille ; v.722 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Je crois... qu'il s'agissait de... vaisseaux revenus. v.723 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
De vaisseaux revenus ! v.724 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Oui. v.724 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Ne m'en dis pas plus ! v.724 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Mon père a mis sur mer jadis de grosses sommes. v.725 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
Oui. v.726 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Quand je te le dis. v.726 (Acte 2, scène 11, DAMIS)
C'est assez ; nous y sommes. v.726 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Je ne m'étonne plus s'il cherche à vous parler : v.727 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
De nouveaux dons, sans doute, il veut vous régaler ! v.728 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Car (si faut-il lui rendre encor cette justice) v.729 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Il n'est rien dont pour vous il ne se dénantisse. v.730 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Le gain qu'il aura fait, vous l'aurez. Sur ce point, v.731 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
S'il arrivait pourtant qu'il ne vous parlât point, v.732 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Je rejoins, de ce pas, mon bon-homme de père, v.733 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Dont j'aurai peu de peine à calmer la colère ; v.734 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Il n'est ni bien discret, ni des plus raffinés ; v.735 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
Et je lui saurai bien tirer les vers du nez. v.736 (Acte 2, scène 11, PASQUIN)
En gens reconnaissants, nous acceptons tes offres. v.737 (Acte 2, scène 11, VALERE)
Mes frères, c'est de l'or qui tombe dans nos coffres ! v.738 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
Mon père, pour cela, nous mande assurément. v.739 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Il est pourtant bon père, à parler franchement. v.740 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Lui ! Le plus digne père et le meilleur du monde ! v.741 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Ma vénération pour ce père est profonde ! v.742 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Je savais que j'avais à me plaindre de vous. v.743 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Pourquoi ne pas l'avoir à dîner avec nous ? v.744 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Bon ! Cela pense-t-il ? Voilà de plaisants contes. v.745 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Il est bon auditeur de la chambre des comptes : v.746 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Il ne sait qu'une chose ; il ne sait que dîner. v.747 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Je n'ai pas plus que vous le don de deviner. v.748 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
À combien le profit peut-il monter encore ? v.749 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Cela peut aller loin. v.750 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Déjà je le dévore. v.750 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
La peste ! Quel plaisir, s'il doublait mes ducats ! v.751 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Je ferais un beau coup ! v.752 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Et moi, bien du fracas ! v.752 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Eh ! Mon_Dieu ! L'embarras n'est pas d'en faire usage. v.753 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
En fussions-nous déjà seulement au partage ! v.754 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Il sera bientôt fait. v.755 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Prenons que le magot v.755 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Soit de cent mille écus. v.756 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Oui-dà ! Chacun son lot. v.756 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
Voyons. Cent mille à trois ? v.757 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Le calcul est facile. v.757 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
D'abord, comme l'aîné, j'en prends cinquante mille. v.758 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Et moi je prends le reste. v.759 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Et moi donc ? Et ma part ! v.759 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
Rafle de tout ! Mais ! Mais ! Le partage est gaillard ! v.760 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Le bien de mon père est le mien comme le vôtre. v.761 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Je veux avoir mon tiers. v.762 (Acte 2, scène 12, ?RASTE)
Moi, la moitié. v.762 (Acte 2, scène 12, DAMIS)
Moi, l'autre. v.762 (Acte 2, scène 12, VALERE)
Nous allons voir. Entrons, entrons. v.763 (Acte 2, scène 12, ÉRASTE)
Nérine ici ! v.763 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Par quel hasard ? v.764 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Madame y vient ; j'y viens aussi. v.764 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Madame_la_Comtesse ? Eh ! Que vient-elle y faire ? v.765 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Recommander, je crois, à monsieur votre père, v.766 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
La fille d'un ami qu'il avait à Toulon. v.767 (Acte 2, scène 13, N?RINE)
D'Argante ? v.768 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Oui. v.768 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
N'a-t-il pas laissé de gros biens ? v.768 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Non. v.768 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Il est mort pauvre, et laisse une fille bien née, v.769 (Acte 2, scène 13, N?RINE)
Qui n'a d'autres défauts, que d'être infortunée. v.770 (Acte 2, scène 13, N?RINE)
Belle ? v.771 (Acte 2, scène 13, VALERE)
À ravir. v.771 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Tant mieux ! v.771 (Acte 2, scène 13, VALERE)
Coquette ? v.771 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Non. v.771 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Tant pis ! v.771 (Acte 2, scène 13, ÉRASTE)
Allons, dans le jardin, amuser le tapis, v.772 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Attendant que la dame ait fini sa visite. v.773 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
D'où vient donc qu'à me suivre et l'un et l'autre hésite ? v.774 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Adieu, ma chère enfant. v.775 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
Mon billet ? v.775 (Acte 2, scène 13, DAMIS)
On l'a lu. v.775 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Ma déclaration ? v.776 (Acte 2, scène 13, VALERE)
Plaît. v.776 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Ma lettre ? v.776 (Acte 2, scène 13, ÉRASTE)
Elle a plu. v.776 (Acte 2, scène 13, NÉRINE)
Guette bien le moment où, plantant-là mes frères, v.777 (Acte 2, scène 13, ÉRASTE)
Je m'esquive, et reviens pour te parler d'affaires. v.778 (Acte 2, scène 13, ?RASTE)
Chacun d'eux, comme lui, brûle de s'aboucher, v.779 (Acte 2, scène 14, NÉRINE)
Et ne s'éloigne exprès, que pour me rapprocher. v.780 (Acte 2, scène 14, N?RINE)
Qu'ils y viennent ! Tenez, les plaisantes espèces ! v.781 (Acte 2, scène 14, N?RINE)
Il vous en faut, messieurs, des aimables comtesses. v.782 (Acte 2, scène 14, N?RINE)
Il me fallait, à moi, des dupes comme vous : v.783 (Acte 2, scène 14, N?RINE)
Et vous la danserez, avec vos billets doux ! v.784 (Acte 2, scène 14, N?RINE)
Dis-moi donc tes raisons. v.785 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Tu n'en vaux pas la peine. v.785 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Quoi ! Le matin sensible, et le soir inhumaine ? v.786 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Oui ; quand ce que je vois de clair et de certain, v.787 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Me détrompe le soir des erreurs du matin. v.788 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Quelle est donc cette erreur dont tu t'es détrompée ? v.789 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
L'amour, dont je t'ai cru, pour moi, l'âme occupée. v.790 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Mais je t'aime, te dis-je. v.791 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Eh ! Oui ; fiez-vous-y ! v.791 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Je ne t'aime pas ? v.792 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Non ! Vous en avez... Eh ! Fi ! v.792 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Tu fais l'enfant. J'ai dit tout sur cette matière ; v.793 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Je t'ai, de mes secrets, fait confidence entière : v.794 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Pour prouver que je t'aime, et me faire chérir, v.795 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Que devais-je donc faire encor ? v.796 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Me haïr. v.796 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Pour prouver que je t'aime ? v.797 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Oui. Voit-on, sans colère, v.797 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
La personne qu'on aime, inconstante et légère ? v.798 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
J'affecte, devant toi, de trouver à mon goût, v.799 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Ce rustre qui m'en conte, et qui me suit partout, v.800 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Sans que, par aucun trait, ta jalousie éclate ! v.801 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Et tu m'aimes ? v.802 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Eh ! Bien, veux-tu que je te batte ? v.802 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Je veux qu'on se mutine, et qu'avec son rival, v.803 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Un amant se querelle, ou vive un peu plus mal. v.804 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Mais j'ai l'esprit bien fait ; et cet esprit... v.805 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Radote. v.805 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Ma pleine confiance en toi... v.806 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
N'est qu'une sotte. v.806 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Mais je ne te crois pas coquette. v.807 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Et pourquoi non ? v.807 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Tu médirais de toi vainement sur ce ton ; v.808 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Et ce bon paysan d'ailleurs, outre son âge, v.809 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
N'est pas d'une tournure à donner de l'ombrage. v.810 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Compte enfin sur mon coeur, comme moi sur le tien ; v.811 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Et, sur nos trois rivaux, ramenons l'entretien. v.812 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Se louent-ils de tes soins et de leurs tentatives ? v.813 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Ah ! très fort. v.814 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Qu'as-tu fait de leurs tendres missives ? v.814 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Un usage qui va les rendre bien camus. v.815 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Ne pourrions-nous parler en style plus diffus ? v.816 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Madame, avec mépris, les ayant rejetées, v.817 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
À ses adorateurs je les ai rapportées ; v.818 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Non la sienne à chacun ; chaque amant engeôlé v.819 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Tient celle du rival qu'il se croit immolé. v.820 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Chaque frère, en secret, triomphe de son frère. v.821 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Damis a dans ses mains le billet de Valère ; v.822 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Valère tient celui d'Éraste ; et j'ai remis v.823 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
À cet Éraste enfin, le billet de Damis. v.824 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Le meilleur de ceci, c'est que chacun me prie v.825 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
De laisser croire au fat que je lui sacrifie, v.826 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Qu'Angélique a la lettre, et qu'il en est aimé. v.827 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
De mon manège ainsi, chacun d'eux est charmé. v.828 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Le financier, sous cape, insulte au capitaine ; v.829 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Le capitaine aussi, se contenant à peine, v.830 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Du crédule auditeur se moque en tapinois : v.831 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Le dernier, du premier ; et moi, de tous les trois. v.832 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Et bien remerciée encor de tes prouesses ? v.833 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Comblée, avec raison, de dons et de caresses. v.834 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
Je ne croyais personne aussi fourbe que moi ; v.835 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Mais je baisse humblement pavillon devant toi. v.836 (Acte 3, scène 1, PASQUIN)
Je leur envie encor l'état où je les laisse : v.837 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
C'est une douce erreur que je prétends qui cesse : v.838 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Et dont je ne dois pas long temps les amuser. v.839 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Je vais donc me hâter de les désabuser ; v.840 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Amorcer mes galants d'un billet circulaire ; v.841 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Donner à tous les trois, d'une main de faussaire, v.842 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Rendez-vous, à même heure, et dans un même lieu ; v.843 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Et là, leur faire voir leurs béjaunes. Adieu. v.844 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
Ils ont là, par ma foi, deux agents très fidèles. v.845 (Acte 3, scène 2, PASQUIN)
Du vaisseau revenu les flatteuses nouvelles v.846 (Acte 3, scène 2, PASQUIN)
Ne leur préparent pas un moindre pied de nez. v.847 (Acte 3, scène 2, PASQUIN)
Au partage, d'avance, à coup sûr, acharnés, v.848 (Acte 3, scène 2, PASQUIN)
De châteaux en Espagne, ensemble ils s'entretiennent. v.849 (Acte 3, scène 2, PASQUIN)
Mes fils sont au jardin : Pasquin, dis-leur qu'ils viennent. v.850 (Acte 3, scène 3, GÉRONTE)
Et vous, dont l'intérêt m'occupe de ce soin, v.851 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
De ma félicité daignez être témoin, v.852 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Angélique. à mon sort, plus qu'au vôtre, attentive, v.853 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Vous venez de montrer la pitié la plus vive ; v.854 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Je vais d'un père aimé sentir tout le bonheur ; v.855 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Partagez-en, de grâce, avec moi, la douceur. v.856 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Ainsi je vous oppose en vain la répugnance v.857 (Acte 3, scène 3, ANGELIQUE)
Que j'ai d'embarrasser ici de ma présence. v.858 (Acte 3, scène 3, ANGELIQUE)
Oui ; j'exige ce prix de mes soins empressés. v.859 (Acte 3, scène 3, GÉRONTE)
Mes fils et votre coeur y sont intéressés. v.860 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Et pour vous et pour eux, soyez-y donc présente. v.861 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Vous craignez, je le vois, qu'on ne les violente ; v.862 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Qu'en se donnant à vous, leur propre volonté v.863 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
N'agisse moins sur eux, que mon autorité. v.864 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Vous voulez un époux qui soit charmé de l'être. v.865 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Leurs coeurs, à découvert, devant vous, vont paraître. v.866 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Vous allez, avec moi, les voir et les ouïr v.867 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Se disputer, entre eux, le plaisir d'obéir. v.868 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Votre présence au reste, en ce que je projette, v.869 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
N'aura rien d'étonnant, ni rien qui vous commette. v.870 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Pour la fille d'Argante ils ne vous prennent pas. v.871 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Grâce à Nérine enfin, vous êtes dans le cas v.872 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
D'une dame sensible aux malheurs de sa vie, v.873 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
Qui sollicite ici, pour elle, en bonne amie ; v.874 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
En un mot... v.875 (Acte 3, scène 3, G?RONTE)
En un mot, vous le voulez ainsi ? v.875 (Acte 3, scène 3, ANGELIQUE)
J'y consens ; mais je crains... v.876 (Acte 3, scène 3, ANGELIQUE)
Taisons-nous. Les voici. v.876 (Acte 3, scène 3, GÉRONTE)
Que je sois le premier qui saute au cou d'un père ! v.877 (Acte 3, scène 4, VALERE)
Comment vous portez-vous ? v.878 (Acte 3, scène 4, VALERE)
Fort bien. Bonjour, Valère. v.878 (Acte 3, scène 4, GÉRONTE)
Bonjour, Damis. v.879 (Acte 3, scène 4, G?RONTE)
Bonjour. Des sièges. Plaçons-nous. v.879 (Acte 3, scène 4, G?RONTE)
Je veux m'entretenir un moment avec vous. v.880 (Acte 3, scène 4, G?RONTE)
Madame nous fait donc aussi l'honneur d'en être ? v.881 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Je viens de l'en presser. v.882 (Acte 3, scène 4, GÉRONTE)
J'incommode peut-être ? v.882 (Acte 3, scène 4, ANGELIQUE)
Au contraire, un aspect si fort selon mes voeux, v.883 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
De ce qu'on veut nous dire est un présage heureux. v.884 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
La réponse est polie. v.885 (Acte 3, scène 4, ANGELIQUE)
Encore plus sincère. v.885 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
Je pense, mot-à-mot, tout ce que dit mon frère. v.886 (Acte 3, scène 4, ÉRASTE)
De si beaux yeux partout sont les très bien venus. v.887 (Acte 3, scène 4, ?RASTE)
Silence. v.888 (Acte 3, scène 4, VALERE)
D'où vient donc chez vous qu'on n'entre plus ? v.888 (Acte 3, scène 4, GÉRONTE)
Chez lui, ce jour encore où vous étiez ensemble, v.889 (Acte 3, scène 4, G?RONTE)
J'allais pour vous parler de ce qui nous rassemble. v.890 (Acte 3, scène 4, G?RONTE)
Grison ! Picard ! v.891 (Acte 3, scène 4, VALERE)
Mon père est venu pour nous voir ? v.891 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Sans qu'on l'ait fait entrer ? v.892 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
J'en suis au désespoir ! v.892 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Coquins ! à peu ne tient... v.893 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Mais, c'est vous qui... v.893 (Acte 3, scène 5, PREMIER-LAQUAIS)
Tu souffles ! v.893 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Je veux morigéner quelqu'un de ces maroufles. v.894 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Devant un père, ah ! Ah ! v.895 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Quand vous voyez cela, v.895 (Acte 3, scène 5, VALERE)
De coups de canne aussi rouez-moi ces gueux-là. v.896 (Acte 3, scène 5, VALERE)
C'est que ce ne sont pas ici des bagatelles. v.897 (Acte 3, scène 5, VALERE)
L'injure qu'on nous fait serait des plus cruelles : v.898 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Nous ! Mon père ! Nous rendre invisibles pour vous ! v.899 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Nous ! Donner à la porte un pareil ordre ! v.900 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Nous ! v.901 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE DAMIS VALÈRE)
Non ; je ne vous fais point d'injustice si haute ; v.901 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Et sur vos gens toujours j'en ai jeté la faute. v.902 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Ah ! Vous me soulagez ! Et vous m'ôtez un poids... v.903 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Que je vous baise encore et mille et mille fois ! v.904 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Monsieur est caressant. v.905 (Acte 3, scène 5, ANGELIQUE)
Autant que l'on peut l'être. v.905 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Mais, comme vous voyez, tout poudre et tout salpêtre. v.906 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Voilà comme, à son âge, autrefois j'étais fait ; v.907 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Gai, vif, impétueux, et c'est tout mon portrait. v.908 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Damis est plus posé : c'est la mère en personne ; v.909 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Pour lui... v.910 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Dites que j'ai l'âme tendre et moutonne. v.910 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
C'est trop de vos discours interrompre le fil ; v.911 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Que voulez-vous de nous ? v.912 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Oui ; de quoi s'agit-il ? v.912 (Acte 3, scène 5, VALERE)
De vous faire un présent que vous n'attendez guère... v.913 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Vous ferez donc les parts ; car autrement, mon père, v.914 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Je vous en avertis ; mes frères, sans pitié, v.915 (Acte 3, scène 5, ?RASTE)
De ce présent chacun prendront une moitié ; v.916 (Acte 3, scène 5, ?RASTE)
Et moi, zeste ! Entre nous que l'équité prononce. v.917 (Acte 3, scène 5, ?RASTE)
L'un de vous aura seul le présent que j'annonce : v.918 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Au plus sensé des trois il appartiendra tout. v.919 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Il m'appartiendra donc ? v.920 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Écoutez jusqu'au bout. v.920 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Mes enfants, l'honnête homme à la reconnaissance, v.921 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Sur toute autre vertu, donne la préférence : v.922 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Un bienfait le captive ; et des vices du coeur, v.923 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Il voit l'ingratitude avec le plus d'horreur. v.924 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
L'honnête homme a raison ; et c'est comme il faut être. v.925 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Je n'aime un bienfait, moi, que pour le reconnaître. v.926 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Des ingrats ! Ah ! Fi donc ! Personne ne les hait... v.927 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Plus que moi. v.928 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Doucement. Après moi, s'il vous plaît. v.928 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Se peut-il seulement qu'il en soit dans le monde ? v.929 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Hélas ! Messieurs, que trop ! v.930 (Acte 3, scène 5, ANGELIQUE)
Que le ciel les confonde ! v.930 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Et vous protège tous ! Je vous crois si peu tels, v.931 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Et suis si fort en paix sur vos bons naturels, v.932 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Que ce qu'à l'instant même on est venu m'apprendre v.933 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
De ma maison des champs, qui d'hier est en cendre, v.934 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
N'a pas du moindre trouble agité mes esprits. v.935 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Vous n'avez donc plus rien, mon père ? J'ai mes fils. v.936 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
Vous n'en avez que trop, n'en déplaise à mes frères. v.937 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Un de moins en effet, vous n'y perdriez guère. v.938 (Acte 3, scène 5, VALERE)
Non vraiment ; mais pourvu que ce ne fût pas moi. v.939 (Acte 3, scène 5, ÉRASTE)
Quel étrange propos ! Mon pauvre enfant, tais-toi ! v.940 (Acte 3, scène 5, GÉRONTE)
Tu n'es et ne seras jamais (dont bien me fâche...) v.941 (Acte 3, scène 5, G?RONTE)
Madame ! Un homme en botte, et qui fait sans relâche, v.942 (Acte 3, scène 6, NÉRINE)
Claquer et reclaquer son fouet de postillon, v.943 (Acte 3, scène 6, N?RINE)
Pour vous exprès, dit-il, arrive de Toulon. v.944 (Acte 3, scène 6, N?RINE)
Je prends congé, messieurs. v.945 (Acte 3, scène 6, ANGELIQUE)
Il faut vous reconduire. v.945 (Acte 3, scène 6, ANGELIQUE)
Ah ! Je le défends bien. v.946 (Acte 3, scène 6, ANGELIQUE)
J'ai deux mots à vous dire, v.946 (Acte 3, scène 6, GÉRONTE)
Qui l'intéressent plus qu'un si léger devoir. v.947 (Acte 3, scène 6, G?RONTE)
Restez. v.948 (Acte 3, scène 6, G?RONTE)
Et commençons, mes fils, par nous rasseoir. v.948 (Acte 3, scène 8, GÉRONTE)
Ce que je vous disais de la reconnaissance, v.949 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Ne concernait que moi, qui suis dans l'impuissance v.950 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
De payer des bienfaits que jadis j'ai reçus ; v.951 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
À des fils vertueux j'ai recours là-dessus. v.952 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Je ne vous ferai point de leçon fatigante, v.953 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Sur ce que nous devons au généreux Argante ; v.954 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Je tiens de lui la vie et les heureux moyens v.955 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Qui m'ont fait acquérir pour vous d'assez grands biens. v.956 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Nous en avons reçu mille autres bons offices, v.957 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Sans les avoir jamais payés d'aucun service : v.958 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
La fortune, longtemps constante en sa faveur, v.959 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
A refusé toujours ce plaisir à mon coeur. v.960 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Elle ne s'est que trop tout-à-coup démentie, v.961 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Lui ravissant ensemble et les biens et la vie, v.962 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Et le plaisir touchant, la rare volupté v.963 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
De trouver un ami dans son adversité ; v.964 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Volupté que je goûte au sein de ma famille. v.965 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Je lui survis : je sais qu'il en reste une fille, v.966 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Digne des sentiments que j'eus toujours pour lui ; v.967 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Charmante, vertueuse, et pourtant sans appui. v.968 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Dans mon coeur attendri, son père vit encore. v.969 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Pour elle, par ma voix, cet ami vous implore : v.970 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Je lui devais mes biens, et vous me les devez ; v.971 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Vous lui devez le père enfin que vous avez. v.972 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Que l'un de vous m'acquitte, en s'acquittant lui-même ; v.973 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Rendons sa fille heureuse ; elle est digne qu'on l'aime ; v.974 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Je vous l'offre : voilà de quoi vous signaler ; v.975 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Et c'est-là le présent dont je voulais parler. v.976 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Honneur à mes aînés. Répondez. v.977 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Mon silence v.977 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Témoigne que j'approuve ; et non que je balance. v.978 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Oui, la fille d'Argante a droit sur l'un de nous ; v.979 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Et, pour une inconnue opposer des dégoûts, v.980 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Ce serait s'excuser sur un frivole obstacle ; v.981 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Il la faut épouser. v.982 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
C'est parler à miracle ; v.982 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Si l'auditeur dit non, l'auditeur est un sot. v.983 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Cadet, crois-moi, prends-la ; c'est-là ton vrai ballot. v.984 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Un garçon comme toi ne sent rien, n'a point d'âme ; v.985 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Et ne sait seulement ce que c'est qu'une femme. v.986 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Laide, ou belle, connue ou non ; tout n'y fait rien ; v.987 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Et si peu qu'elle vaille, elle te vaudra bien. v.988 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Épouse. Ouais ! Le voilà muet comme une souche ! v.989 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Ah ! Par plaisir un peu, fais la petite bouche ! v.990 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Allons, allons, épouse ! v.991 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Autre sot démêlé ! v.991 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Qu'il épouse lui-même ; il a si bien parlé ! v.992 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Mais voyez avec moi leurs procédés infâmes ! v.993 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Ils prenaient les écus, et me laissent les femmes. v.994 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Oh bien ! Tel que je suis, tant sot qu'il vous plaira, v.995 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
J'aime. v.996 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Le fat ! Il aime ! Il a rêvé cela. v.996 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Allons, épouse, épouse ! v.997 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Oui, deux yeux adorables v.997 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Sont devenus mes dieux, et mes dieux favorables ; v.998 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Raillez, désapprouvez ce penchant amoureux : v.999 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Je veux languir, brûler, vivre, mourir pour eux, v.1000 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Et n'être plus nommé que le berger fidèle. v.1001 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Joli pastor fido ! La bonté paternelle v.1002 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Voudra bien excuser ce gentil Céladon : v.1003 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Son imbécillité lui mérite un pardon. v.1004 (Acte 3, scène 8, VALERE)
C'est bien dit : laissons-là sa flamme extravagante : v.1005 (Acte 3, scène 8, GÉRONTE)
Suffit qu'un de vous reste à la fille d'Argante ; v.1006 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Aussi bien, entre nous, cette main n'était pas v.1007 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Une main dont peut-être elle aurait fait grand cas. v.1008 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Vous, si vous m'en croyez, vous offrirez la vôtre, v.1009 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Damis ; j'avais sur vous l'oeil plus que sur tout autre ; v.1010 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
La fille étant sans biens, pour un hymen heureux, v.1011 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Votre état est l'état le plus avantageux. v.1012 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Ne vous avisez pas de faire ici la buse ; v.1013 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Ni d'oser emprunter sa ridicule excuse. v.1014 (Acte 3, scène 8, VALERE)
On le croit, lui qui lit jour et nuit les romans : v.1015 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Mais barème n'est pas un livre à sentiments. v.1016 (Acte 3, scène 8, VALERE)
La raison seule ici doit être la maîtresse. v.1017 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Je m'excuserais mal, avec cette faiblesse. v.1018 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Sur ce prétexte Éraste a grand tort d'hésiter : v.1019 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Et je le blâme trop pour vouloir l'imiter ; v.1020 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Aussi... v.1021 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Voici votre oncle ; et je fuis sa présence. v.1021 (Acte 3, scène 8, GÉRONTE)
Je ne veux pas qu'il soit de notre conférence ; v.1022 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Dites-lui que, s'il veut, il vienne une autre fois ; v.1023 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Puis, dans mon cabinet, suivez-moi tous les trois. v.1024 (Acte 3, scène 8, G?RONTE)
Il m'évite ! Avouez que vous n'attendiez guère v.1025 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
La proposition qu'il avait à vous faire. v.1026 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Ma foi non, mon oncle. v.1027 (Acte 3, scène 8, ERASTE_DAMIS_VALERE)
Or, dites-moi librement ; v.1027 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Tout vain respect à part, et sans déguisement : v.1028 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Comment la trouvez-vous ? v.1029 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Folle. v.1029 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Absurde. v.1029 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Erronée. v.1029 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Et la séance, en paix, s'est-elle terminée ? v.1030 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Oui, grâce à vous. v.1031 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Comment ? v.1031 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Selon son bon plaisir, v.1031 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Entre Valère et moi mon père allait choisir ; v.1032 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Lorsque, fort à propos, vous l'avez mis en fuite. v.1033 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Vous devriez déjà, mon frère, être à sa suite. v.1034 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Ah ! Vous m'en envieriez l'honneur. v.1035 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Nenni, parbleu ! v.1035 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Moi, j'ai tiré gaiement mon épingle du jeu, v.1036 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Et laissé démêler aux autres la fusée. v.1037 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Notre âme, devant vous, à nu s'est exposée, v.1038 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Mon oncle ; à notre tour, sachons votre secret, v.1039 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Et ce que vous pensez du présent qu'on nous fait. v.1040 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Je l'ai dit à mon frère ; et c'est ce qui l'irrite, v.1041 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Et, comme un importun, ce qui fait qu'il m'évite. v.1042 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Avez-vous vu jamais rien d'égal à cela ? v.1043 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Et son pouvoir sur nous s'étend-il jusques là ? v.1044 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Eh quoi ! Parce qu'un homme aima jadis mon père, v.1045 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Il faudra se charger de sa lignée entière ! v.1046 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Lui, ses hoirs, ayant-cause, avoir tout sur les bras ! v.1047 (Acte 3, scène 8, VALERE)
En épouser la race, ou passer pour ingrats ! v.1048 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Et s'il était resté trente filles d'Argante, v.1049 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Il les eût fallu donc épouser toutes trente ! v.1050 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Il en reste une : à peine on vient la proposer, v.1051 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Qu'on veut que tous les trois nous courions l'épouser ! v.1052 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Dispose-t-on des coeurs qui peuvent être à d'autres ? v.1053 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Non, certes ! Et sur-tout, de coeurs tels que les vôtres ; v.1054 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
De coeurs à sentiments nobles et délicats, v.1055 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Qui du parfait amour font uniquement cas. v.1056 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
C'était là ma raison ; j'aime. Et quand j'aime, oh ! J'aime... v.1057 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Dame ! Au possible ! Au mieux ! Au parfait ! Au suprême ! v.1058 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Qui ne se rendrait pas à ces tendres raisons, v.1059 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Si dignes d'une loge aux petites-maisons ? v.1060 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Il prétend raffiner sur l'art d'aimer d'Ovide. v.1061 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Damis opposera quelque raison solide. v.1062 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Vous me rendez justice : et je gagerais bien v.1063 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Que votre avis aura d'abord été le mien. v.1064 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Voyons. v.1065 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Qui ne sait pas qu'un homme de finance v.1065 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Doit s'appuyer toujours d'une noble alliance, v.1066 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Dont le crédit puissant, dans les temps de revers, v.1067 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Offre à l'impunité des asiles ouverts ? v.1068 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
De loin, contre l'orage, un nautonier s'apprête : v.1069 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Avec le vent en poupe, il songe à la tempête : v.1070 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Ainsi doit faire et fait l'habile financier. v.1071 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Ainsi fais-je. v.1072 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Fort bien. Et vous, mon officier ? v.1072 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Oui-da ! J'ai, tout au plus, dix mille écus de rente, v.1073 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Et j'irais épouser une fille indigente ! v.1074 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Avec un bien qu'au jeu je puis perdre en un coup, v.1075 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Et l'unique talent d'en dépenser beaucoup : v.1076 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Et cela justement quand j'ai fait la conquête v.1077 (Acte 3, scène 8, VALERE)
D'un excellent parti qui se jette à ma tête ; v.1078 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Que dis-je ? Au moment même où, par un coup soudain, v.1079 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Mon père est à l'aumône et va manquer de pain. v.1080 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Ne lui suffit-il pas de sa propre misère, v.1081 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Sans qu'il y joigne encor celle d'une étrangère ? v.1082 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Qu'il amasse de quoi rebâtir sa maison. v.1083 (Acte 3, scène 8, VALERE)
C'est son moindre souci. v.1084 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Peut-être a-t-il raison. v.1084 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Pourquoi la rebâtir ? En effet, quel usage v.1085 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Veut on, las comme il est des tracas d'un ménage, v.1086 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Qu'il fasse de ce fonds qui n'est plus qu'onéreux ? v.1087 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Qu'il nous en accommode ; et, philosophe heureux, v.1088 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Moyennant peu de chose, il aura pour asile, v.1089 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Une communauté respectable et tranquille, v.1090 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Où des soins d'ici bas son esprit exempté, v.1091 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
S'occupera du ciel, en toute liberté. v.1092 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Mais, oui. v.1093 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
très bien. v.1093 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Sans doute. v.1093 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Et pour son Angélique, v.1093 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Qui fait votre embarras et son affaire unique, v.1094 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Je m'en charge. Après tout, riche, vieux et garçon... v.1095 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Que diable va-t-il dire ? v.1096 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Ouf ! J'en ai le frisson. v.1096 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
L'épouseriez-vous ? v.1097 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Moi, l'épouser ! Quelle idée ! v.1097 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Je n'ai pas du malin l'âme assez possédée, v.1098 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Pour faire un si grand tort à mes chers héritiers. v.1099 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Je ne la veux qu'aider. v.1100 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Passe ! v.1100 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Ah ! très volontiers. v.1100 (Acte 3, scène 8, VALERE)
À vous permis. v.1101 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Allez, messieurs, laissez-moi faire ! v.1101 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
De nos arrangements j'instruirai votre père. v.1102 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Et tournerez la chose au moins du bon côté. v.1103 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
Je prétends bien vraiment qu'il en soit enchanté. v.1104 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Ma foi je prêcherais d'exemple à votre place ; v.1105 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Et, chargeant mes neveux d'un bien qui m'embarrasse, v.1106 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
En sage, qui du monde aurait su triompher, v.1107 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
Avec mon frère, en paix, j'irais philosopher. v.1108 (Acte 3, scène 8, ?RASTE)
C'est la première fois, secouant son génie, v.1109 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Qu'il a passablement raisonné dans sa vie. v.1110 (Acte 3, scène 8, VALERE)
Le tout pour votre bien, mon oncle. v.1111 (Acte 3, scène 8, ÉRASTE)
Grand merci. v.1111 (Acte 3, scène 8, CHRISALDE)
Pères infatués d'enfants tels que ceux-ci ! v.1112 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Voilà donc ces objets de votre complaisance, v.1113 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Dont, avec tant de soins, vous élevez l'enfance, v.1114 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Et que de vos vieux ans vous croyez les soutiens ! v.1115 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Leur façon de penser se mesure à vos biens. v.1116 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Respectueux, rampants, tant qu'un espoir les flatte ; v.1117 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Mais du père épuisé la plainte à peine éclate, v.1118 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
À peine implore-t-il, que tout le méconnaît ; v.1119 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Et le monstre succède au fils qui disparaît. v.1120 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Je prépare à mon frère une horrible surprise ; v.1121 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Mais aussi de ses gens secondant l'entreprise, v.1122 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Je prétends tout-à-l'heure... v.1123 (Acte 3, scène 9, CHRISALDE)
Ah ! Pasquin, te voilà ? v.1123 (Acte 3, scène 10, CHRISALDE)
Viens-t-en prendre chez moi, dès que j'aurai fait-là, v.1124 (Acte 3, scène 10, CHRISALDE)
Le sac de louis-d'or, dont tu sais le mystère ; v.1125 (Acte 3, scène 10, CHRISALDE)
Et que, pour aujourd'hui, je confie à ton père. v.1126 (Acte 3, scène 10, CHRISALDE)
Entends-tu ? v.1127 (Acte 3, scène 10, CHRISALDE)
Tout va donc comme on l'avait prévu ? v.1127 (Acte 3, scène 10, PASQUIN)
Ils ont fait mille fois pis que je n'aurais cru. v.1128 (Acte 3, scène 10, CHRISALDE)
C'est pour mon pauvre maître un furieux déboire. v.1129 (Acte 3, scène 10, PASQUIN)
Mais c'est un entêté qui ne voulait rien croire. v.1130 (Acte 3, scène 10, PASQUIN)
Au point que nous voulions nous l'avons fait venir : v.1131 (Acte 3, scène 10, PASQUIN)
Il voit quels sont ses fils : songeons à les punir. v.1132 (Acte 3, scène 10, PASQUIN)
Pasquin, st ! St ! v.1133 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Entrez, entrez, sans vous contraindre. v.1133 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Mon père... v.1134 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Est occupé. Vous n'avez rien à craindre. v.1134 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Sais-tu les beaux propos que l'on nous a tenus ? v.1135 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Oui. Ce ne sont pas là nos vaisseaux revenus. v.1136 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Dès l'instant où mon père a parlé d'incendie, v.1137 (Acte 3, scène 11, VALERE)
La contenance était déjà bien étourdie, v.1138 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Et chacun d'être ici se mordait bien les doigts. v.1139 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Nous avons, sans mentir, été bien sots tous trois. v.1140 (Acte 3, scène 11, ÉRASTE)
Oui, sans mentir. v.1141 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Sous cape, à rire tu t'occupes ! v.1141 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
D'où vient donc ? v.1142 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Par ma foi, vous êtes pris pour dupes ! v.1142 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Votre père enfermé depuis cet entretien, v.1143 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
À gorge déployée, en rit avec le mien. v.1144 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Il rit ? v.1145 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Bon ! Son oreille encor s'est abusée. v.1145 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Il rit. v.1146 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Quoi ! Ruiné, perdu ! v.1146 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Billevesée ! v.1146 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
L'incendie est un conte : envoyez sur les lieux ; v.1147 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Ou plutôt, allez-y ; vous en croirez vos yeux. v.1148 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Avant une heure ou deux nous en aurons nouvelle. v.1149 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Notre père, en ce cas, nous l'aurait baillé belle ! v.1150 (Acte 3, scène 11, ÉRASTE)
Ah ! Je vous en réponds. v.1151 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Grégoire aura jasé. v.1151 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Quoi donc ? Qu'avais-je dit ? Il est si peu rusé ! v.1152 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Et la simplicité livrée à la colère, v.1153 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Sait si mal d'un secret renfermer le mystère ! v.1154 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Du malheur dont encore il ne m'avait rien dit, v.1155 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
En menteur mal-adroit, il m'a fait le récit ; v.1156 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Du besoin qui le presse, accusant cette perte ; v.1157 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Dédaignant toutefois quelque pistole offerte ; v.1158 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Entamant cent discours qu'il ne finissait pas ; v.1159 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Se désolant tout haut, se consolant tout bas ; v.1160 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Son coeur qui ne sent point ce qu'il veut que l'on croie, v.1161 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Pétillait dans ses yeux d'une visible joie ; v.1162 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
De mon maître et de lui la belle humeur enfin, v.1163 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Tout prouve notre erreur et leur esprit malin : v.1164 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Bien plus, d'un tas d'écus qu'à huis-clos on manie, v.1165 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Mon oreille a surpris l'indiscrète harmonie. v.1166 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Mon jugement est sûr, le vôtre l'est aussi ; v.1167 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
L'incendie est un conte, et l'argent roule ici. v.1168 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Que prétend donc mon père, et qu'a-t-il voulu dire ? v.1169 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Ah ! Je vois où tendait le jeu qui le fait rire. v.1170 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Quant à moi j'en pénètre aisément le motif. v.1171 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
C'est que, sur votre compte, on l'a rendu craintif. v.1172 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Dans son crédule esprit sans cesse on vous décrie. v.1173 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
On traite votre amour pour lui de momerie. v.1174 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Hélas ! Le monde est plein de si méchantes gens ! v.1175 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Votre père a conçu des soupçons outrageants ; v.1176 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
La fortune lui fait de nouveaux avantages ; v.1177 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Il vous les destinait ; mais avant les partages, v.1178 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Il a, sur vos bons coeurs, voulu vous éprouver ; v.1179 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Et c'était un panneau qu'il fallait esquiver. v.1180 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Morbleu ! Qu'avons-nous fait ? v.1181 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Un pas de clerc terrible. v.1181 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Moi, j'y vais simplement. v.1182 (Acte 3, scène 11, VALERE)
L'imposture est horrible. v.1182 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
C'est vous, messieurs, avec vos esprits d'intérêt ; v.1183 (Acte 3, scène 11, ÉRASTE)
Que n'épouser aussi d'abord ? v.1184 (Acte 3, scène 11, ?RASTE)
Tais-toi, benêt ? v.1184 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Mon père a, dans le fond, quelque lieu de se plaindre. v.1185 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Et notre oncle à présent nous achève de peindre. v.1186 (Acte 3, scène 11, ÉRASTE)
Avec un peu d'esprit on fait ce que l'on veut. v.1187 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Je saurai m'en tirer, messieurs. Sauve qui peut ! v.1188 (Acte 3, scène 11, DAMIS)
Il n'est rien, pour ma part, que je n'y sacrifie. v.1189 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Toi, redouble tes soins : rode, examine, épie. v.1190 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Assure-nous du fait ; et tu t'en sentiras. v.1191 (Acte 3, scène 11, VALERE)
Pasquin sait qu'il n'a point affaire à des ingrats. v.1192 (Acte 3, scène 11, ÉRASTE)
Ni vous à quelque sot. J'ai là de la cervelle ; v.1193 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Et, devant qu'il soit peu, vous en aurez nouvelle. v.1194 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Le joli petit piège où nous tombions sans lui ! v.1195 (Acte 3, scène 11, ÉRASTE)
Ils en auront nouvelle : et quand ? Dès aujourd'hui. v.1196 (Acte 3, scène 11, PASQUIN)
Les monstres ! Se peut-il... v.1197 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Tous trois vous abandonnent. v.1197 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Et vous êtes le seul en cela qu'ils étonnent ! v.1198 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Eh ! Je ne m'en doutais que trop dès le moment v.1199 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Où j'ai paru vous fuir si précipitamment. v.1200 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Sur mon état présent leur silence funeste v.1201 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Ne m'avait que trop fait pressentir tout le reste. v.1202 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Triomphez de la honte, insultez au malheur v.1203 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
D'un insensé que rien n'avait tiré d'erreur. v.1204 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Il faudrait de vos fils avoir la barbarie. v.1205 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Je viens, dans ce malheur qui nous réconcilie, v.1206 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
En reproches contre eux avec vous m'exhaler ; v.1207 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Vous plaindre ; et, s'il se peut encor, vous consoler. v.1208 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Reste d'un cher ami, déplorable Angélique, v.1209 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Si des ingrats du moins j'étais victime unique ! v.1210 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Mais le comble des maux où je me vois plonger, v.1211 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
C'est que votre jeunesse ait à les partager ! v.1212 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Reposez-vous sur moi : je me dois, en bon frère, v.1213 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Ressentir des bontés qu'avait pour vous son père. v.1214 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Pour l'amour de moi donc, daignez la secourir ! v.1215 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Ne prenez soin que d'elle, et me laissez périr. v.1216 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Vivat ! Ardé, monsieu, point de mirancolie ! v.1217 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Al est temps de vous dire... v.1218 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Oh ! Non ; tians, c'est folie ! v.1218 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
ça me fend trop le coeur ! Et je veux me hâter... v.1219 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
De quoi faire ? En parlant trop tôt, de tout gâter ? v.1220 (Acte 3, scène 12, PASQUIN)
Je connais mieux que vous monsieur et ses faiblesses ; v.1221 (Acte 3, scène 12, PASQUIN)
Et ne connais pas moins ses fils et leurs souplesses ; v.1222 (Acte 3, scène 12, PASQUIN)
Il ne pourra près d'eux nous garder le secret ; v.1223 (Acte 3, scène 12, PASQUIN)
Ils se rapatrieront ; et nous n'aurons rien fait. v.1224 (Acte 3, scène 12, PASQUIN)
Que méditez-vous donc ? v.1225 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Tout ira comme eun charme ; v.1225 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Mais ne lanterné pa ; haïssé-lé don farme ! v.1226 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Ne fezon pa le gniais ! Dame itou, comme on di, v.1227 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Je nous serion baillé bian du mal à crédi. v.1228 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Ne ririais vous pas bian si cé varmine ingrate, v.1229 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Euz et tout leux frusquin retombion sous vo patte ? v.1230 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Bon ! Ce sont ses chers fils ! v.1231 (Acte 3, scène 12, PASQUIN)
Il ne leur est plus dû, v.1231 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Ce nom, que pour jamais les ingrats ont perdu. v.1232 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Sans pitié ! Sans pudeur... v.1233 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Hon ! La maudite graine ! v.1233 (Acte 3, scène 12, GREGOIRE)
Si je les haïrai ! C'est peu que de ma haine ; v.1234 (Acte 3, scène 12, GÉRONTE)
Mon indignation les condamne à l'oubli ! v.1235 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Hélas ! Je n'en puis plus ! Et mon coeur affaibli... v.1236 (Acte 3, scène 12, G?RONTE)
Allons prendre un peu l'air, mon frère, et bon courage ! v.1237 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
C'est désormais sur eux que se tourne l'orage : v.1238 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Par leur endroit sensible ils seront châtiés ; v.1239 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Et les lâches bientôt tomberont à vos pieds. v.1240 (Acte 3, scène 12, CHRISALDE)
Si bian qu'anfin tantia, tous trois par ta menée, v.1241 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Ici vont arrivé, la gueule enfarinée ; v.1242 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Faire, en s'y rencontran, bian du brouillamini ; v.1243 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Et prande un rat, pensan trouvé la pie au ni. v.1244 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Fezan frime de rian, et comme à la passade, v.1245 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Je prétan bian itou leux baillé la cassade. v.1246 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Tout mon étonneman, c'est quémant il ozon, v.1247 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Après ce qu'iz ont fait, rantré dans la maison. v.1248 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
N'ai-je pas, tout exprès, écrit avec adresse, v.1249 (Acte 4, scène 1, NÉRINE)
Dans les billets remis au nom de ma maîtresse : v.1250 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
"Pour être en paix et loin du bruit, v.1251 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
Sur-tout pour ne pas être abordé par un frère, v.1252 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
Retrouvez-vous chez votre père, v.1253 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
Qui ne doit rentrer qu'à minuit. " v.1254 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
J'amènerai madame, en toute bienséance : v.1255 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
Et je les garantis chapitrés d'importance. v.1256 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
Que de ruse dessou cé petiz-éscosion, v.1257 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
La malice du diable ! Et pis je nous y fion ! v.1258 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Et même je voudrais, du meilleu de mon âme, v.1259 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Un peu de s-t-esprit là dans le corps de ma femme. v.1260 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Ça ne laisserait pas de m'amusé... mais, non ! v.1261 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
De si fine femelle en save un peu trop lon : v.1262 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Ça vous goâille en derrière ; en devant ça flagorne ; v.1263 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
La femme a la culotte ; et le mari dé corne. v.1264 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Je n'en veux point ! v.1265 (Acte 4, scène 1, GREGOIRE)
Grégoire est homme de bon sens : v.1265 (Acte 4, scène 1, NÉRINE)
Extravagant par fois, mais non pas pour longtemps. v.1266 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
Nérine, écoute, écoute. v.1267 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Et quoi ? v.1267 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
Que je te conte v.1267 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Un trait... mais un beau trait du frère de Géronte. v.1268 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Eh bien ? v.1269 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
Ah ! Vous voilà ? Quatre mots en secret. v.1269 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Suivez-moi. v.1270 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Mais avant, dis li don ce biau trait ! v.1270 (Acte 4, scène 2, GREGOIRE)
Ceci presse un peu plus. v.1271 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Mais ! C'est comme un vartige ! v.1271 (Acte 4, scène 2, GREGOIRE)
C'est ce qu'il vous plaira : sortons vite, vous v.1272 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Dis-je. v.1273 (Acte 4, scène 2, PASQUIN)
Allons donc ! v.1273 (Acte 4, scène 2, GREGOIRE)
Ce manant est, selon mon avis, v.1273 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
Le riche procureur dont Pasquin se dit fils. v.1274 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
Sa présence à mes yeux l'embarrasse et l'étonne : v.1275 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
À plus d'un autre signe encor je le soupçonne. v.1276 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
Qu'il se soit avisé d'être fat à ce point ; v.1277 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
Tout mon ami qu'il est, je ne l'épargne point ; v.1278 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
Et... mais voici qu'on vient au rendez-vous... v.1279 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
J'arrive ; v.1279 (Acte 4, scène 4, ÉRASTE)
Et tu me vois brûlant de l'ardeur la plus vive. v.1280 (Acte 4, scène 4, ?RASTE)
Avertis la comtesse ; et pressons l'entretien. v.1281 (Acte 4, scène 4, ?RASTE)
Je vais vous l'amener, monsieur ; tenez-vous bien. v.1282 (Acte 4, scène 4, NÉRINE)
Attendant le moment le plus doux de ma vie, v.1283 (Acte 4, scène 5, ÉRASTE)
Tendre amour ! En ces lieux soupire une élégie. v.1284 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
« Charmante Amaryllis dont l'éclat sans pareil v.1285 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
Me paraît comparable à l'éclat du soleil ! v.1286 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
L'heureux Myrthil t'attend sur l'herbette et la mousse. v.1287 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
Doux moment ! Moment doux ! Que ta douceur est douce ! v.1288 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
Moment délicieux, s'il en fut jamais un ! v.1289 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
Hâte-toi... » Maugrebleu du maudit importun ! v.1290 (Acte 4, scène 5, ?RASTE)
Je vous rencontre ici ! Je le vois bien, mon frère, v.1291 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Le récit de Pasquin se confirme et s'avère ; v.1292 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Vous venez ménager un raccommodement ? v.1293 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Non ; je cherchais Grégoire. v.1294 (Acte 4, scène 6, ÉRASTE)
Et moi pareillement. v.1294 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Mais le coquin nous fuit, et n'est point abordable. v.1295 (Acte 4, scène 6, ÉRASTE)
Oh ! Je le saurai bien avoir moi ! v.1296 (Acte 4, scène 6, DAMIS)
Comment diable ! v.1296 (Acte 4, scène 7, VALERE)
Tous trois ? v.1297 (Acte 4, scène 7, VALERE)
Autre fâcheux ! v.1297 (Acte 4, scène 7, ÉRASTE DAMIS)
Et que faites-vous là ? v.1297 (Acte 4, scène 7, VALERE)
Nous voulons voir Grégoire. v.1298 (Acte 4, scène 7, DAMIS)
Eh ! Tenez, le voilà. v.1298 (Acte 4, scène 7, VALERE)
Grégoire, un mot ! Viens ça ! Viens donc ! Viens ! Qu'on te voie ! v.1299 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Admirez-moi sa face ! Elle inspire la joie. v.1300 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Tu ne nous aimes point ? v.1301 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Ni je ne m'en sens prêt. v.1301 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
C'est cet air de franchise en lui surtout qui plaît. v.1302 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Touche là ! v.1303 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Palsangué ! Vlà dé jan bian honnête ! v.1303 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Qui diantre ! On ne me fit de mé jour tant de fête ! v.1304 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Pourquoi donc ? Su quelle harbe ont-i tretou marché ? v.1305 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Tantôt, en nous quittant, tu paraissais fâché, v.1306 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Et nous voulons bien vivre avec l'ami Grégoire. v.1307 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Pour cimenter la paix il aura de quoi boire. v.1308 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Tiens. v.1309 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
J'ai sur moi, je crois, une pistole ou deux : v.1309 (Acte 4, scène 8, VALERE)
C'est toujours autant ; prends, prends ; ne Sois pas honteux. v.1310 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Veux-tu du tabac ? v.1311 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Ouais ! Tout ça n'est pas sans cause ! v.1311 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Morgué ! Dite-moi vrai : vous savé queuque chose ? v.1312 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Que saurions-nous ? C'est toi qui nous fais concevoir v.1313 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Qu'il est donc quelque chose à nous faire savoir. v.1314 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Nannin ! Ce que j'en dis c'est à la boullevue. v.1315 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Ta franchise t'a fait commettre une bévue. v.1316 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Avoue. On nous trompait ? v.1317 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Qui ? v.1317 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Dis-nous, dis-nous ? v.1317 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Quoi ? v.1317 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Ce que tu sais. v.1318 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Que sais-je ? v.1318 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Oh ! Rien. v.1318 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Non, par ma foi ! v.1318 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Tu sais... v.1319 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Je sais... je sais... v.1319 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Parle et sois véritable. v.1319 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Je sai que lés enfans ne valon pas le diable. v.1320 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Nous blâmons la façon dont le tien t'a traité. v.1321 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Oui da ! Vou trouvé ça... v.1322 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
très mal ! v.1322 (Acte 4, scène 8, ERASTE_DAMIS_VALERE)
En vérité ? v.1322 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Ton doute nous fait tort : d'un refus malhonnête, v.1323 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
C'était à qui de nous lui laverait la tête. v.1324 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Oui, certes ; il a reçu de nous sur son devoir v.1325 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Des leçons de morale... Ah ! Peste ! Il fallait v.1326 (Acte 4, scène 8, ?RASTE)
Voir ! v.1327 (Acte 4, scène 8, ?RASTE)
Il faut avoir le coeur bien dur et bien de pierre ! v.1327 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Un père ! Et qu'avons-nous de plus cher sur la terre ? v.1328 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Je regarde Pasquin comme un enfant maudit. v.1329 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Il périra ! v.1330 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Sans faute : et vous avez bian dit. v.1330 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Mais stanpandant, messieurs, (je vous propose excuse) v.1331 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
De ne pas mieu valoir tout chacun vous accuse. v.1332 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Oh ! Franchement mon père est aussi trop cruel, v.1333 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Et pousse un peu trop loin le pouvoir paternel. v.1334 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Il veut que l'on épouse une fille inconnue, v.1335 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
De province, sans biens, sans nom. J'ai quelque vue v.1336 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Et quelque ambition. v.1337 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Moi, je suis amoureux ! v.1337 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Toute ma peur à moi, c'est de devenir gueux. v.1338 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Je veux de la noblesse appuyer ma roture. v.1339 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Je veux m'amie. v.1340 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Et moi, de quoi faire figure. v.1340 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Comme tu vois, chacun de nous a sa raison : v.1341 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Mon père a quelque tort. N'en conviens-tu pas ? v.1342 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Non. v.1342 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Quoi ! Tu nous soutiendras, tant fils puissions-nous être, v.1343 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Qu'un père de nos mains peut disposer en maître ; v.1344 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Et pour quelques bienfaits dont lui seul a joui, v.1345 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Il faut qu'aveuglément l'un de nous s'immole ? Oui. v.1346 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Exempe. J'étais sec et n'avais pa la maille. v.1347 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Je trouve par hasard eun ami qui m'an baille. v.1348 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Aveuc ça je m'engraisse, et j'ai cheu moi du grain, v.1349 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Eun gros beu, eun cheval, eun âne, et tout le train. v.1350 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Au bout d'eun tams st'ami meurt ; et, pour tout potage, v.1351 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Ne laisse à son enfan qu'un petit héritage ; v.1352 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Et st'enfan-là n'a pa, où séz affaire en sont, v.1353 (Acte 4, scène 8, VALERE)
De quoi faire valoir ni labouré son fond ; v.1354 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Et je n'auré pas droit moi, sans qu'on me chicanne, v.1355 (Acte 4, scène 8, VALERE)
De li baillé mon beu, mon cheval ou mon âne ? v.1356 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Si fait, mordienne ! v.1357 (Acte 4, scène 8, VALERE)
Où tend ce que vous nous contez ? v.1357 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Vos animaux, Grégoire, ont-ils des volontés ? v.1358 (Acte 4, scène 8, ?RASTE)
Dé volonté ! Pardi, pardi, belle défaite ! v.1359 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Pour nous, et non pour vous lé volonté sont faite : v.1360 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
J'ons la nôte ; i suffi ; conformé-vous dessu : v.1361 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Si mé beux raisonnion, i n'en aurion pa pu. v.1362 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Et vo pauve soeurs donc, pisqu'i fau qu'on vous bourre, v.1363 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Quand, pou l'amour de vous, au couven on lé fourre, v.1364 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Et qu'alle vourion bian tiré d'autre côté ; v.1365 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Leuz allé-vous prêchan d'avoir dé volonté ? v.1366 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Mais, baste ! Laisson-ça : venon à vote pére ; v.1367 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Pandan que vous piafé, le vlà dans la misére, v.1368 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Sans que pas eun de vous li tande eun varre d'au. v.1369 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Mon fils vous scandalise ; et vous trouvé ça biau ! v.1370 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Et vous et li, téné, c'est la même turlure. v.1371 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Non ne méritons pas encor que l'on murmure. v.1372 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Aujourd'hui l'on a tort ; demain l'on aurait droit ; v.1373 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Mais les choses peut-être iront mieux qu'on ne croit. v.1374 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Faite bian lé vilain ! Mais baillé vous de garde v.1375 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Que lé pére n'y gagne au fond pu qu'i n'i parde. v.1376 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Lé pu futé dé fois sont ceux-là qui son pris. v.1377 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Nous ne concevons rien à ce que tu nous dis. v.1378 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Moi, je m'entan ; suffi. Qu'eun de vous lantipone, v.1379 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Je nous en passeron ; la providance est bonne. v.1380 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
Tous mes biens sont à lui. v.1381 (Acte 4, scène 8, DAMIS)
Qu'il prenne tout mon fait. v.1381 (Acte 4, scène 8, ÉRASTE)
Dis-lui... v.1382 (Acte 4, scène 8, VALERE)
C'est votre affaire. Adieu. Vote valet. v.1382 (Acte 4, scène 8, GREGOIRE)
C'est dévoiler assez les secrets de mon père, v.1383 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Et nous en faire à fond pénétrer le mystère. v.1384 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Allez chacun chez vous maintenant aviser v.1385 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Et courir aux moyens qui pourront l'apaiser. v.1386 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Allons. v.1387 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Sortez. v.1387 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Passez. v.1387 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Après vous. v.1387 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Le troisième. v.1387 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Quoi ! Personne ne branle ? Eh bien ! v.1388 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Eh bien ! Vous-même. v.1388 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Que n'êtes-vous dehors ? v.1389 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Je demeure. v.1389 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Pourquoi ? v.1389 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Je veux près de Pasquin m'instruire encore. v.1390 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et moi. v.1390 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Et moi. v.1391 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Je vous rendrai mot-à-mot les nouvelles. v.1391 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Je saurai pour le moins les rendre aussi fidèles. v.1392 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Aih ! Hors d'ici tous deux ! Votre présence y nuit. v.1393 (Acte 4, scène 9, VALERE)
J'y reste encore une heure. v.1394 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Et moi jusqu'à minuit. v.1394 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Mon très cher frère, et vous, ô pécore importune ! v.1395 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Je l'avoue : il y va d'une bonne fortune. v.1396 (Acte 4, scène 9, VALERE)
J'ai rendez-vous ici. v.1397 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Je vous en livre autant. v.1397 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
La comtesse en ce lieu va se rendre à l'instant ; v.1398 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Et, puisqu'il faut parler, et que les moments pressent, v.1399 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Elle est l'astre adorable à qui mes voeux s'adressent. v.1400 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Mais tu l'aimes donc bien ? v.1401 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et me crois même aimé. v.1401 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Sérieusement ? v.1402 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Oui. v.1402 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Parbleu ! J'en suis charmé. v.1402 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Oh ! Bien, cesse pourtant d'aller sur mes brisées ; v.1403 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et prends une autre fois un peu mieux tes visées. v.1404 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Tout ce qui t'a flatté n'était qu'un jeu malin. v.1405 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Tiens, lis : reconnais-tu ce billet de ta main ? v.1406 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Nérine m'en a fait tantôt le sacrifice. v.1407 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Vois ta honte et ma gloire : et tôt, qu'on déguerpisse ! v.1408 (Acte 4, scène 9, VALERE)
La scélérate ! v.1409 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Adieu. Fais place à ton vainqueur. v.1409 (Acte 4, scène 9, VALERE)
J'ignorais son amour. Vous êtes né moqueur ; v.1410 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Et vous avez beau jeu. Mais, pour venger sa flamme, v.1411 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
En vous plaignant pourtant du meilleur de mon âme, v.1412 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
(Car il ne faut jamais railler les malheureux) v.1413 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Voilà votre billet ; retirez-vous tous deux. v.1414 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Mon billet ! v.1415 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Oui ; qu'il serve à vous faire connaître v.1415 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Qui du champ de bataille est ici le vrai maître. v.1416 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Au favori, Nérine immolait deux rivaux. v.1417 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Si je suis malheureux, j'ai du moins des égaux. v.1418 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Berne moi ! Je n'ai pas le petit mot à dire. v.1419 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Un aveu si pénible a de quoi vous suffire. v.1420 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Allons, Éraste ! Un peu de générosité ! v.1421 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Et vous, Damis, allons ; un peu de fermeté ! v.1422 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Le revers sur lequel votre fierté se fonde, v.1423 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
N'en est qu'à ses deux tiers, et n'a pas fait sa ronde ; v.1424 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Votre billet y manque ; heureux que cette main v.1425 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Mette, en vous le rendant, notre aventure à fin. v.1426 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Elle est ma foi complète ; et ceci me console. v.1427 (Acte 4, scène 9, VALERE)
C'est donc vous, l'homme heureux, à qui l'on nous immole ? v.1428 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Je vous dois les égards que vous aviez pour nous ; v.1429 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et je me garde bien de me moquer de vous. v.1430 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et sur quoi venez-vous ? v.1431 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Sur cette fausse lettre. v.1431 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et moi sur celle-là qu'on vient de me remettre. v.1432 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Nérine est une fille à pendre. v.1433 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Plaidons-la. v.1433 (Acte 4, scène 9, ÉRASTE)
Crime de fausseté ; le vol, outre cela : v.1434 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Autre grief encor, qui plus encor me choque. v.1435 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
J'en suis pour un bijou que la chienne m'escroque. v.1436 (Acte 4, scène 9, ?RASTE)
Motus. quelqu'un peut-être est dans le même cas ; v.1437 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Et fait en homme sage, en ne s'en vantant pas. v.1438 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Ma pénétration va plus loin que la vôtre. v.1439 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Souvent un artifice en enveloppe un autre. v.1440 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Elle nous repaissait de chimères ici : v.1441 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Si le bien de la dame en était une aussi ? v.1442 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Non : ses biens sont réels, et c'est un fait notoire ; v.1443 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
J'ai pour garant notre oncle, et nous l'en devons croire ; v.1444 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Lui-même il me l'a dit, sans savoir nos desseins ; v.1445 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Il a cent mille écus pour elle entre les mains. v.1446 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
On vient ; c'est elle-même. v.1447 (Acte 4, scène 9, DAMIS)
Affrontons les alarmes. v.1447 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Il faut de la bravoure en amour comme aux armes. v.1448 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Pourquoi nous séparer et fuir à son abord ? v.1449 (Acte 4, scène 9, VALERE)
Parlons, déclarons-nous, et sachons notre sort. v.1450 (Acte 4, scène 9, VALERE)
De nous trouver ici vous êtes étonnée, v.1451 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Madame ; et ce qui s'est passé l'après-dînée... v.1452 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Votre père, messieurs, n'est donc pas au logis ? v.1453 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Non, madame. v.1454 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Je n'ai rien à dire à ses fils. v.1454 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Mais ses fils voudraient bien vous dire quelque chose, v.1455 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
Madame ; demeurez, s'il vous plaît, et pour cause. v.1456 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Mes frères vous diront... ce que vous ignorez... v.1457 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Et vous allez savoir... ce que vous apprendrez. v.1458 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Contez, contez-lui ça. v.1459 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Nous trompons votre attente, v.1459 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Madame, en répugnant à la main d'une absente, v.1460 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
En qui le seul appui qui l'honore en ces lieux, v.1461 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Devait être un mérite assez rare à nos yeux. v.1462 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
À ce mérite un père ayant joint sa puissance, v.1463 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
On aurait dû s'attendre à plus d'obéissance. v.1464 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Mais des engagements qu'en secret nous formons, v.1465 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Des obstacles trop grands y nuisaient. v.1466 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Nous aimons. v.1467 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Nous n'osions l'avouer. v.1467 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
J'ai seul eu cette audace. v.1467 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
Sur de telles raisons un père est tout de glace. v.1468 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
L'âge où l'on n'aime plus lui fait, sur le retour, v.1469 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
De vaine illusion traiter en nous l'amour. v.1470 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Mais vous, en qui, madame, un beau feu peut éclore, v.1471 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Vous, sur qui cet amour a tous ses droits encore, v.1472 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Aimez, ressentez-en le charme séducteur : v.1473 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Nous aurons notre excuse au fond de votre coeur. v.1474 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Ne vous alarmez plus des volontés d'un père v.1475 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Qui vous trace un devoir en effet trop austère. v.1476 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Non qu'il n'eût été beau, peut-être même heureux, v.1477 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
De se plier au gré d'un coeur si généreux. v.1478 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Une âme, je dis même une âme assez commune, v.1479 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
De l'orpheline offerte eût chéri l'infortune ; v.1480 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
On la peignait aimable, et pensant assez bien v.1481 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Pour faire le bonheur de qui ferait le sien. v.1482 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Que n'aurait pas en elle opéré la puissance v.1483 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
D'un chaste amour fondé sur la reconnaissance ? v.1484 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Pleine de sentiments si tendres et si doux, v.1485 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Que n'eût-elle pas fait pour plaire à son époux ? v.1486 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Plaisir, honneur, devoir, pitié de sa jeunesse, v.1487 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Gloire de relever ce que le sort abaisse, v.1488 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Les prières d'un père, et les bienfaits du sien, v.1489 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Tout cela vous parlait pour elle, et n'a pu rien. v.1490 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Si je voulais encor, je vous pourrais plus dire ; v.1491 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Sans m'éloigner du but où votre coeur aspire, v.1492 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
D'un mot, si jusques-là je daignais m'abaisser, v.1493 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
D'un seul mot je pourrais vous bien embarrasser. v.1494 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Mais, encore une fois, messieurs, soyez tranquilles. v.1495 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et sachez, pour trancher des propos inutiles, v.1496 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Que cette infortunée à qui, dans son malheur, v.1497 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Un ami s'intéresse avec tant de chaleur, v.1498 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
De tout ce qui se passe apprenant la nouvelle, v.1499 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Désavouerait les soins qu'on prend ici pour elle ; v.1500 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Craindrait que l'un de vous ne s'en laissât toucher, v.1501 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et serait la première à se le reprocher. v.1502 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Madame, je le vois, l'amour qu'on vous oppose, v.1503 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Et qui pour nous est tout, est pour vous peu de chose ; v.1504 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Peut-être si l'objet vous en était connu, v.1505 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Auriez-vous contre nous l'esprit moins prévenu. v.1506 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Pour moi, plus je le vois, moins je me désapprouve ; v.1507 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Mon coeur à son aspect de plus en plus l'éprouve... v.1508 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Le mien aussi, madame ; et je sens qu'en effet... v.1509 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
Que de jargon perdu pour dire un mot ! Au fait. v.1510 (Acte 4, scène 10, VALERE)
De riens et de fadeurs, Madame, on vous amuse. v.1511 (Acte 4, scène 10, VALERE)
C'est vous que nous aimons, et voilà notre excuse. v.1512 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Vous m'aimez ! v.1513 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Tendrement ! Si celle qui vous suit v.1513 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
Était honnête fille, elle vous l'aurait dit. v.1514 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Peut-être cet aveu, madame, est téméraire : v.1515 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Mais nous ne le faisons que pour vous moins déplaire ; v.1516 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Et que pour nous purger d'un reproche odieux v.1517 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Qui nous peint comme autant de monstres à vos yeux. v.1518 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Une pareille excuse est-elle illégitime ? v.1519 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Serait-elle pour nous encore un nouveau crime ? v.1520 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Et pas un de nous trois ne se peut-il flatter v.1521 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Que du malheur commun vous voudrez l'excepter ? v.1522 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Nous nous en remettons à l'arrêt redoutable v.1523 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Que va nous prononcer votre bouche équitable : v.1524 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Daignez baisser les yeux sur quelqu'un d'entre nous, v.1525 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Et qu'il lui soit permis d'oser prétendre à vous. v.1526 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Si j'avais su toucher des coeurs si peu sensibles, v.1527 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Je n'en trouverais plus désormais d'invincibles ; v.1528 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Vous signaleriez trop le peu que j'ai d'appas ; v.1529 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et le signaleriez en ne l'honorant pas. v.1530 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Quiconque aime en effet doit poser pour maxime, v.1531 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Qu'il n'honore qu'autant qu'il est digne d'estime. v.1532 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Examinez-vous bien ; et voyez quel honneur v.1533 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Peut revenir jamais du don de votre coeur. v.1534 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Quelles âmes ce jour avez-vous fait paraître ? v.1535 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et pour qui venez-vous de vous faire connaître ? v.1536 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Vous m'aimez, dites-vous. Osez-vous un moment, v.1537 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Colorer vos refus d'un pareil sentiment ? v.1538 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Osez-vous espérer que ce propos m'abuse, v.1539 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et qu'un si fade encens me flatte et vous excuse ? v.1540 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Angélique indigente excita vos refus : v.1541 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et l'opulence en moi vous tente, et rien de plus. v.1542 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Ne vit-on pas toujours unis d'un noeud perfide, v.1543 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
La noire ingratitude et l'intérêt sordide ? v.1544 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
L'une vient d'éclater, l'autre éclate à son tour : v.1545 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et je juge par-là du prix de votre amour. v.1546 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Très mal jugé, madame ! v.1547 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Ah ! Sentence cruelle ! v.1547 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
J'y suis le plus lésé, madame ; et j'en appelle. v.1548 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Qui ? Moi ! De l'intérêt ! Parce que ? Quoi ! Voyons. v.1549 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Mais, oui : quel procédé veut-on que nous ayons ? v.1550 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Je ne dirai qu'un mot, madame. Je vous aime ; v.1551 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Cela sans intérêt, purement pour vous-même. v.1552 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Vous aimez Angélique : eh bien ! Ajustons-nous. v.1553 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Vous vous efforcerez pour elle, et nous pour vous : v.1554 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Voyez de nous d'abord celui qui peut vous plaire, v.1555 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Et qu'il soit votre époux... v.1556 (Acte 4, scène 10, VALERE)
C'est une affaire à faire ? v.1556 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
Après quoi, pour sa dot, boursillant en commun, v.1557 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Elle aura par de-là de quoi s'en trouver un. v.1558 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Ah ! Madame, arrêtez. Des offres de mes frères, v.1559 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Retranchons ce qui peut les rendre téméraires : v.1560 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Votre chère Angélique aura part à nos biens ; v.1561 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Pour elle à votre gré choisissez dans les miens : v.1562 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Je ne demande pas le moindre sacrifice ; v.1563 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Traitez-moi seulement avec plus de justice ; v.1564 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Et sachez distinguer ce coeur où vous régnez, v.1565 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
De ces indignes coeurs qu'ici vous nous peignez ! v.1566 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Eh quoi ! Pour ne pouvoir aimer une inconnue, v.1567 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Que de vos yeux vainqueurs le charme a prévenue, v.1568 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Comme un lâche, animé du plus vil intérêt, v.1569 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Dois-je être foudroyé d'un si cruel arrêt ? v.1570 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Accusez mon amour, condamnez son audace ; v.1571 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
C'est aux soumissions à mériter sa grâce ; v.1572 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Mais que de vos soupçons vous ne m'exceptiez pas ; v.1573 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Me supposer à moi des sentiments si bas ; v.1574 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Voir les voeux les plus purs traités de mercenaires ; v.1575 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Madame, mille morts me seraient moins amères. v.1576 (Acte 4, scène 10, DAMIS)
Il pourrait bien sur nous l'emporter aujourd'hui : v.1577 (Acte 4, scène 10, ÉRASTE)
Nous n'avons pas le bec affilé comme lui. v.1578 (Acte 4, scène 10, ?RASTE)
Madame... v.1579 (Acte 4, scène 10, VALERE)
Vos discours, quoi que vous puissiez dire, v.1579 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Après ce que j'ai vu, ne me sauraient séduire. v.1580 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Si pourtant mon estime a de quoi vous toucher, v.1581 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Il vous reste un moyen de vous en rapprocher. v.1582 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Laissons-là cette fille à qui je m'intéresse ; v.1583 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Un soin plus important vous regarde et vous presse. v.1584 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Angélique n'a plus de ressources qu'en moi. v.1585 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
De vos biens la pitié réclame un autre emploi. v.1586 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
La dernière infortune accable votre père ; v.1587 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
J'ai vu sa gratitude, et sa vertu m'est chère ; v.1588 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Imitez-la ; courez l'aider en des besoins v.1589 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Qu'il n'éprouverait pas s'il vous eût aimés moins. v.1590 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Tremblez, laissant l'honneur de ce devoir à d'autres, v.1591 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Qu'un secours étranger ne prévienne les vôtres ; v.1592 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Et n'espérez jamais de commerce entre nous, v.1593 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Qu'autant que ce jour même on se louera de vous. v.1594 (Acte 4, scène 10, ANGELIQUE)
Messieurs, excusez-moi, si j'entre sans mystère. v.1595 (Acte 4, scène 11, NÉRINE)
Madame attend sans doute ici monsieur leur père ; v.1596 (Acte 4, scène 11, N?RINE)
Il est à la maison, où je l'ai fait asseoir, v.1597 (Acte 4, scène 11, N?RINE)
Fatigué, faible, triste, et comme au désespoir. v.1598 (Acte 4, scène 11, N?RINE)
Vous serez obéie ; et mon coeur se résigne... v.1599 (Acte 4, scène 11, DAMIS)
Je ne vous parle plus que vous n'en soyez digne. v.1600 (Acte 4, scène 11, ANGELIQUE)
Nérine ! Un petit mot. v.1601 (Acte 4, scène 12, VALERE)
Oh ! Madame a raison. v.1601 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Soyez honnêtes gens, ou point de liaison. v.1602 (Acte 4, scène 12, N?RINE)
Tu veux moraliser ? La singerie est bonne. v.1603 (Acte 4, scène 12, DAMIS)
Oui, j'aime la morale. v.1604 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Est-ce elle qui t'ordonne v.1604 (Acte 4, scène 12, VALERE)
De te faire payer des gens pour les trahir ? v.1605 (Acte 4, scène 12, VALERE)
J'aime à la débiter, et non pas à l'ouïr. v.1606 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Oh ! Je te tiens. Voyons, que pourrais-tu nous dire ? v.1607 (Acte 4, scène 12, VALERE)
Mille choses pour une. v.1608 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Entre autres ? v.1608 (Acte 4, scène 12, VALERE)
Quel martyre ! v.1608 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Mais vous m'estropiez ! v.1609 (Acte 4, scène 12, N?RINE)
Tu n'échapperas pas. v.1609 (Acte 4, scène 12, VALERE)
Nous imaginons peu ce que tu nous diras. v.1610 (Acte 4, scène 12, VALERE)
Quoi que je pusse dire, on ne me croirait guère. v.1611 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
C'est que tu mentirais. v.1612 (Acte 4, scène 12, DAMIS)
Non, je serais sincère. v.1612 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Voyons, parle : on t'écoute. v.1613 (Acte 4, scène 12, ÉRASTE)
Eh bien donc, je vous dis v.1613 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Que, si je l'avais pu, j'aurais fait cent fois pis. v.1614 (Acte 4, scène 12, N?RINE)
Fort bien. v.1615 (Acte 4, scène 12, ERASTE_DAMIS_VALERE)
Que je suis fourbe, et tant soit peu friponne. v.1615 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Sur ce point, contre toi, tu n'as déjà personne. v.1616 (Acte 4, scène 12, DAMIS)
Mais que vous êtes, vous, des tigres, des pervers, v.1617 (Acte 4, scène 12, NÉRINE)
Des arabes, des juifs, des turcs, des ladres verds, v.1618 (Acte 4, scène 12, N?RINE)
Des cancres... En un mot, s'il faut que je le dise, v.1619 (Acte 4, scène 12, N?RINE)
Des gens... Fuyons ! J'allais lâcher une sottise. v.1620 (Acte 4, scène 12, N?RINE)
La belle retenue ! Elle a trop de bonté. v.1621 (Acte 4, scène 13, DAMIS)
L'impudente ! v.1622 (Acte 4, scène 13, VALERE)
La masque ! v.1622 (Acte 4, scène 13, ÉRASTE)
Elle m'a démonté. v.1622 (Acte 4, scène 13, DAMIS)
Mais vous, que sentez-vous encor pour la comtesse ? v.1623 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Plus d'amour que jamais. v.1624 (Acte 4, scène 13, DAMIS)
J'ai la même faiblesse. v.1624 (Acte 4, scène 13, ÉRASTE)
Elle est de qualité ; cela flatte mon goût. v.1625 (Acte 4, scène 13, ?RASTE)
Une belle bourgeoise est belle, et puis c'est tout. v.1626 (Acte 4, scène 13, ?RASTE)
Mais, dans la qualité, que d'appas j'imagine ! v.1627 (Acte 4, scène 13, ?RASTE)
Qu'une femme bien noble a je crois la peau fine ! v.1628 (Acte 4, scène 13, ?RASTE)
Je m'y figure un tout si doux, si délicat, v.1629 (Acte 4, scène 13, ?RASTE)
Si... tenez, le vrai beau n'est pas du tiers-état. v.1630 (Acte 4, scène 13, ?RASTE)
Oh ! Bien, renoncez-y tous deux ; car je l'adore : v.1631 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Sa colère à mes yeux l'embellissait encore. v.1632 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Je vois bien à quel prix on sera son époux : v.1633 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Mon père apparemment la trompe ainsi que nous ; v.1634 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Elle a l'esprit frappé de sa ruine entière ; v.1635 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Quand on sera plus riche, elle sera moins fière. v.1636 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Elle a raison ; l'utile, en ce siècle fatal, v.1637 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Marche avant l'agréable... v.1638 (Acte 4, scène 13, VALERE)
Eh bien ! Notre féal ? v.1638 (Acte 4, scène 14, VALERE)
Nous triomphons ! Je suis au fait de nos affaires ; v.1639 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Et vous en fais dans peu les témoins oculaires. v.1640 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Mon père, de caissier s'est fait donner l'emploi. v.1641 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Par vingt commissions il se défait de moi. v.1642 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Pour compter son argent cherchant un sûr asile, v.1643 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Et, voulant au logis rester seul et tranquille, v.1644 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Il m'en fait déposer les clefs en m'en allant. v.1645 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Mais ce passage échappe à son oeil vigilant. v.1646 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Sortez par ce degré ; vous en savez l'issue : v.1647 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Par une fausse-porte il descend dans la rue ; v.1648 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
J'irai l'ouvrir : sortez ; et, rentrant par mes soins... v.1649 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Jeannot ! v.1650 (Acte 4, scène 14, GREGOIRE)
Mon père ! v.1650 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Acoute ! v.1650 (Acte 4, scène 14, GREGOIRE)
On y va ! v.1650 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Je vous joins. v.1650 (Acte 4, scène 14, PASQUIN)
Voici l'instant critique, et le coup de partie, v.1651 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Mon père ; il faut jouer ici la comédie. v.1652 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
M'an si-je don déjà si mal acquitté ? v.1653 (Acte 4, scène 15, GREGOIRE)
Non. v.1653 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Je suis content de vous. Asseyez-vous là : bon. v.1654 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Dès que j'aurai toussé, ne tournez plus la tête. v.1655 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Mais tu me pranra don toujou pour eune bête ? v.1656 (Acte 4, scène 15, GREGOIRE)
Rangeons autour de vous tous ces sacs à présent. v.1657 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Je troqueron st'or-là contre du pu pesan. v.1658 (Acte 4, scène 15, GREGOIRE)
Voici le sac de l'oncle où gît notre fortune. v.1659 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Faites-le bien sonner. v.1660 (Acte 4, scène 15, PASQUIN)
Va-t'en ! Tu m'importune. v.1660 (Acte 4, scène 15, GREGOIRE)
Seuleman ver la nasse ameune le poisson ; v.1661 (Acte 4, scène 15, GREGOIRE)
Et laisse-moi le soin d'ajancé l'hameçon. v.1662 (Acte 4, scène 15, GREGOIRE)
ça, baillon nou lés ar d'un quaissier d'importance. v.1663 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Vlà don tou le métié de cé jan de finance ? v.1664 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
En remuan le pouce, i devenon pu gras v.1665 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Que le puz honnête homme en se rompan lé bras. v.1666 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Et ça vous est pu fiar que si c'était grand chose. v.1667 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Voyé monsieu Damis, comme i vous en impose. v.1668 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Stanpandan qu'est-ce au fond ? Rian ! De quoi sarvont-i ? v.1669 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Je vandon note peine ; eun marchan, dés habi ; v.1670 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
L'artisan sa besogne ; un valet son sarvice : v.1671 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Eun gendarme sa vie ; eun robin la justice. v.1672 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Euz en ne vendan rian, sans rian faire, avon tou. v.1673 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Maugrébieu de la race, et de la race itou ! v.1674 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Chut ! Oui ; c'est le signal : j'entan toussé mon drôle. v.1675 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
çà ! Bridon la bécasse ! Et quémançon mon rôle, v.1676 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Par faire, en mon chapiau, sonnaillé cé louis. v.1677 (Acte 4, scène 16, GREGOIRE)
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neux et dix. v.1678 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Jarnigoi ! Que d'arjan ! Et onze , et douze, et treize . v.1679 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Qu'i fait bon magnié ça ! quatorze, quinze, seize. v.1680 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Dix-sept, dix-huit, dix-neuf et vingt. Pezon stilà. v.1681 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
I me paroît légé. Mon trébuchét ? Le vlà. v.1682 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
S'i savion que j'on cian l'arjan à pleine hotte ; v.1683 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Comme diantre i vienrion nous accolé la botte ! v.1684 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Lé canaille ! Et leux père encore en a piquié ! v.1685 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Et dit, s'i s'avision de li faire amiquié, v.1686 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Qu'i ne seroit pas homme à teni son courage ! v.1687 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Tout ça serait pour zeux ! Par la morgué, j'enrage ! v.1688 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Hom ! Qu'aveuc mon arjan je serais fier et sec ! v.1689 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Et que je saurais bian leuz en torché le bec ! v.1690 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
I zon le coeur de far ; moi, je l'aurais de bronze. v.1691 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze. v.1692 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Gnia pu personne. Vlà mon parsonnage fait. v.1693 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
ça n'a pas été mal, et j'en varron l'effet. v.1694 (Acte 4, scène 17, GREGOIRE)
Mais pourquoi donc cette âme à la douleur en proie, v.1695 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
Quand je ne vois pour vous que des sujets de joie ? v.1696 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Au comble du bonheur vous vous désespérez ? v.1697 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
En un mot, tout vous rit, madame ; et vous pleurez ! v.1698 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Qui m'interrogerait sur ce qui vous afflige, v.1699 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Ne saurait que penser de ce nouveau prodige. v.1700 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
« Un courrier nous apprend le retour d'un vaisseau, v.1701 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Qui lui rend des trésors que l'on croyait sous l'eau. v.1702 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
On vient de lui compter cent mille écus sur table : v.1703 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Et, depuis ce moment, elle est inconsolable. » v.1704 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Madame, à ce discours, vous tomberez d'accord, v.1705 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Qu'on me rirait au nez ; et qu'on n'aurait pas tort. v.1706 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Je suis riche, il est vrai ; c'est un grand avantage. v.1707 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
De l'un à l'autre état je sens l'heureux passage : v.1708 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
J'ai connu l'indigence ; et qui s'en vit presser, v.1709 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
D'un oeil indifférent ne la voit pas cesser. v.1710 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Mais quels que soient enfin ces biens qui te séduisent, v.1711 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Je n'en souffre pas moins du faux bruit qu'ils détruisent. v.1712 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Ce coup irréparable a fait mes vrais malheurs ; v.1713 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Et l'espace d'un an n'a pas tari mes pleurs. v.1714 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Ce faux bruit enleva mon père à sa famille. v.1715 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Il mourut, en pleurant sur le sort de sa fille. v.1716 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Rien n'égala pour moi son amour paternel ; v.1717 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Et mon seul intérêt porta le coup mortel. v.1718 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Aujourd'hui cependant je me trouve enrichie v.1719 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Du retour de ces biens qui m'ont coûté sa vie : v.1720 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
J'en vais jouir sans lui, Nérine ! Est-ce un bonheur v.1721 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Si pur que je le puisse apprendre sans douleur ? v.1722 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
L'excellent naturel ! Où sont, pour vous entendre, v.1723 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
Tant d'honnêtes enfants, si peu faits pour attendre, v.1724 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Qui hâtent dans leurs coeurs d'un vieux père opulent, v.1725 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
L'héritage tardif, et le trépas trop lent ? v.1726 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Bel exemple, sur-tout pour les fils de Géronte ! v.1727 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Mais de la fermeté sied bien, au bout du compte. v.1728 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
La raison fixe un terme à des regrets si vains. v.1729 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
L'esprit, le temps, l'argent sont trois grands médecins. v.1730 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
L'argent seul ! Est-il mal, excepté l'avarice, v.1731 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Qu'un si doux élixir n'endorme ou ne guérisse ? v.1732 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Est-il ennui qui perce à travers un gros bien ? v.1733 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Ce n'est pas tout encor ; ne comptez-vous pour rien v.1734 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Le dépit des messieurs qui vous ont méprisée ? v.1735 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Ils vous trouvent charmante, et vous ont refusée. v.1736 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Avec une fortune égale à vos appas, v.1737 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
De leur confusion ne jouirez-vous pas ? v.1738 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Qu'Angélique à présent, démasquant la comtesse, v.1739 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Se venge ouvertement du refus qui la blesse, v.1740 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Les plaisante, s'en moque... v.1741 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
Ils sont assez punis. v.1741 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Non, je ne joindrai point la bravade au mépris. v.1742 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Maîtresse de ces biens échappés du naufrage, v.1743 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
D'un plaisir plus sensé je me forme l'image ; v.1744 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Allons-en faire part au père infortuné, v.1745 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
À cet homme d'honneur qu'ils ont abandonné. v.1746 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Avec quelle bonté, digne ami de mon père, v.1747 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Nérine, il a d'abord accueilli ma misère ! v.1748 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Avec quelle tendresse et quelle bonne foi, v.1749 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
À ses indignes fils il a parlé pour moi ! v.1750 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Et que n'a pas tenté sa pitié généreuse ? v.1751 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Mon infortune cesse, et la sienne est affreuse. v.1752 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Quel plaisir de lui faire, en l'état où je suis, v.1753 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Rencontrer une amie où lui manquaient des fils ! v.1754 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Voilà, dans ma douleur, tout ce qui me console. v.1755 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Je brûlais de l'aider ; je le puis, et j'y vole. v.1756 (Acte 5, scène 1, ANGELIQUE)
Allez, Madame, allez confondre des ingrats. v.1757 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
Hélas ! Ils rougiront, mais ne changeront pas. v.1758 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
À Pasquin cependant j'apprête une autre crise. v.1759 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
Le faquin tout-à-l'heure expiera sa sottise. v.1760 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
Il n'est donc pas content d'un père villageois ; v.1761 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
Et monsieur en veut un dans le petit bourgeois ! v.1762 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
Nous lui confronterons le bon homme Grégoire. v.1763 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
Qu'il vienne ! Le voici. J'attends l'autre. v.1764 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
Victoire ! v.1764 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
À ton honneur enfin t'en voilà donc sorti ? v.1765 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
De trois cents mille francs et plus, je suis nanti. v.1766 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Savent-ils le retour du vaisseau d'Angélique ? v.1767 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Oui. J'ai fait venir même, en menteur méthodique, v.1768 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Tout l'or, qu'ici leurs yeux ont cru voir en monceau, v.1769 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
D'une part que leur père avait dans ce vaisseau. v.1770 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
À peine leur en ai-je annoncé les nouvelles, v.1771 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Qu'ils ont volé chez eux, pleins du plus beau des zèles ; v.1772 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
C'est à qui fera mieux. Mais, chez nous revenus, v.1773 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Comme ils nous recevaient nous les avons reçus. v.1774 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
On n'entrait point. Chacun, pour prévenir son frère, v.1775 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
De l'oncle a mendié, sous main, le ministère ; v.1776 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Le cher oncle est chargé par ses dignes neveux, v.1777 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
En faisant leurs présents, de bien plaider pour eux. v.1778 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Il ne manquera pas d'être, dans cette affaire, v.1779 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Aussi bon avocat que bon dépositaire. v.1780 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Et la cause et l'argent sont en très bonne main. v.1781 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
On tient mes garnements ; et je te venge enfin, v.1782 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Pauvre père aveuglé si longtemps sur leur compte ! v.1783 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Puissent-ils en crever de dépit et de honte ! v.1784 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
J'aime à te voir des moeurs. v.1785 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Des moeurs ? Oui, oui, j'en ai ! v.1785 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
C'est qu'on se sent toujours de ce que l'on est né : v.1786 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Tu me le disais bien. v.1787 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
Eh ! Laissons la naissance. v.1787 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Comme tu vois, sur eux elle a peu de puissance. v.1788 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
C'est que j'ai de l'honneur ; et voilà le grand point. v.1789 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Ce grand point est plus sûr quand à l'autre il est joint. v.1790 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Tel est ton sentiment ; mais ce n'est plus le nôtre. v.1791 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Quoi qu'il en soit, en toi j'aime à voir l'un et l'autre. v.1792 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Quoi qu'il en soit, veux-tu de moi tel que je suis ? v.1793 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Oui ; mais je ne fais point de faux pas, si je puis. v.1794 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Qu'appelles-tu, faux pas ? Qui te parle d'en faire ? v.1795 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Tout-à-l'heure veux-tu venir chez le notaire ? v.1796 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Tu m'entends mal aussi : ma crainte est que v.1797 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Aujourd'hui mon époux, ne le soit plus demain. v.1798 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Sur quoi peux-tu fonder ce que tu t'imagines ? v.1799 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Sur l'inégalité de nos deux origines. v.1800 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Consultons-en Grégoire. v.1801 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
Oh ! Non, non ; laissez-moi. v.1801 (Acte 5, scène 3, PASQUIN)
Demeure ici. Je veux lui parler devant toi. v.1802 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
Mais drès que tu me vois, tu fui comme la foudre. v.1803 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Demeurons, puisqu'il faut tôt ou tard s'y résoudre. v.1804 (Acte 5, scène 4, PASQUIN)
Par ce que t'és féru de ste grosse gâgui ? v.1805 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Gnia pa gran mal à ça ; sis-je eun je ne sai qui ? v.1806 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Est-ce que tu me pran pour eun fagot d'épeine ? v.1807 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Loin de t'en vouloir mal, je veux que tu la prenne. v.1808 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Votre avis serait-il, s'il était assez fou... v.1809 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
Mon avi, s'i te pran, c'est de le prande itou. v.1810 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
J'accepte le marché ; mais c'est pourvu qu'il tienne. v.1811 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
ça tiant pu qu'on ne veut ; va, n'en sois pas en peine. v.1812 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Si je redevenais fille dans quelque temps ? v.1813 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
Fille ? v.1814 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Oui ; je ne suis rien, je n'ai rien, et je prends v.1814 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
L'héritier et l'aîné d'un procureur très riche ! v.1815 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
Si la chicane un jour de son lit me déniche ? v.1816 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
Qui ? Li ! Note Jeannot mourra comme il est né, v.1817 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
D'eun bon gros paysan l'héritier et l'aîné. v.1818 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Il est à moi. v.1819 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Quel conte ! v.1819 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
Oui, si vous plaît, Madame. v.1819 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Il est fils d'un brave homme et d'eune honnête femme. v.1820 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Li, fils d'eun procureux ! Fi don ! En a-t-il l'air ? v.1821 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Trouvé-vous qu'i ressemble à l'ouvrage d'eun clair ? v.1822 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Toi, défan don ta cause. v.1823 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Il aurait trop de peine v.1823 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
À plaider contre vous. v.1824 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
Ouf ! La fâcheuse scène ! v.1824 (Acte 5, scène 4, PASQUIN)
Conte moi ! Queman don, li-même aurait dit ça ! v.1825 (Acte 5, scène 4, GREGOIRE)
Vas, Jeannot ! Ce n'est pas ce qui nous brouillera. v.1826 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
J'en veux d'autant plus même être de tes amies, v.1827 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
Que je n'ai plus de peur que tu te mésallies. v.1828 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
Adieu. v.1829 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
Fi, le vilain, qui me renie ! Encor v.1829 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Si c'étoit pour un comte, ou queuque autre milor ! v.1830 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Mais pour se dire issu d'où ? De qui ? D'eune race v.1831 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Don tout le reluisan ne vau pa note crasse. v.1832 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Ma foi non ! Maintenant je pense, en vérité, v.1833 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Que ce que j'en ai dit c'est par humilité. v.1834 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Va te caché, aveuc ta sotte suffisance ! v.1835 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Vla don pourquoi mon drôle évitoit ma présence ! v.1836 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Tu rougis du saro don ton père est couvar ! v.1837 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Eh ! Va, va, mon saro vau bian ton habit var. v.1838 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Et pis, devan lé jans, je fon le bon apôte ! v.1839 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Tené, le brave enfan, qui veu parlé dez-aûte ! v.1840 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Eh ! Je vous ai bien dit que je ne valais rien. v.1841 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Oui, je suis un maraud, un misérable, un chien, v.1842 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Digne... je ne sais pas de quoi ! De cent nazardes. v.1843 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Je serai contre moi désormais sur mes gardes. v.1844 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
J'étais garçon d'honneur, si jamais il en fut ; v.1845 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Mais près de nous le diable est toujours à l'affût. v.1846 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Si vous saviez combien, maudissant ma sottise, v.1847 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
J'ai fait de mauvais sang depuis qu'elle est commise ! v.1848 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Le mal que je m'en veux... v.1849 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Parles-tu tou de bon ? v.1849 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Oui ; c'est du fond du coeur. v.1850 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Note maîte a raison. v.1850 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Je ne son que dé sot ! Lé pandar ont biau faire, v.1851 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Et n'ête pa no fils ; je son toujou leux père. v.1852 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Oh bian ! J'oubliré tou : mais c'est aveuc le tams, v.1853 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Et ça, quand tu m'aura dévalizé no jans. v.1854 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Fai nous, su ce qu'izon, faire au plutôt main-basse. v.1855 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Ta paix est faite alors ; sinon... v.1856 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Je tiens ma grâce ! v.1856 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Le frère de Géronte est, depuis un instant, v.1857 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Gardien d'un dépôt dont vous serez content. v.1858 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
L'avide financier, d'une main de forfante, v.1859 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Lâche, en de bons contrats, trois mille écus de rente. v.1860 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Tiron toujou. Après. v.1861 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
On a de l'auditeur, v.1861 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Quarante mille écus en billets au porteur. v.1862 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
N'a-t-on du capitaine ancor que dé paroles ? v.1863 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Un coffret plein de neuf ou dix mille pistoles. v.1864 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
En est-ce assez ? v.1865 (Acte 5, scène 5, PASQUIN)
Après cet acte de vartu, v.1865 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Vian ! Je t'ambrasserois, quand tu m'aurois battu. v.1866 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Et de sa faute, au fond, qui veut on qui soit cause ? v.1867 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
C'est le mauvais exempe, et ce n'est autre chose. v.1868 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Eh ! Messieux de la ville, aveuc vos moeurs du tams, v.1869 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Que vous nous gâté bian tous nos pauves enfans ! v.1870 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Je vous lés envoyon bons, simpes, sans malice, v.1871 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Vous nous lé déniaisé ; mais c'est aveuc dé vice. v.1872 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Oh ! Bian, bian, guieumarci, j'avon quasiman tou ; v.1873 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Et, de note côté, je tenon le bon bou. v.1874 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
De conte-bleu, Géronte a traité l'entreprise, v.1875 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Allon li montré... non ; retardons la surprise. v.1876 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Vian ! De la réussite i ne faut nous targué v.1877 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
Qu'à la barbe de ceux que je voulons nargué. v.1878 (Acte 5, scène 5, GREGOIRE)
De mes offres en vain vous voulez vous défendre. v.1879 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Je ne vous quitte point. v.1880 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Je ne veux rien entendre. v.1880 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Songez de quels malheurs vos jours sont menacés. v.1881 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Ma maison de campagne existe, et c'est assez. v.1882 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Ce bien me suffisait ; il me suffit encore. v.1883 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Et j'y cours enfermer l'ennui qui me dévore. v.1884 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Ce bien peut vous manquer par des coups imprévus. v.1885 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Vous comptiez sur vos fils, et vous n'y comptez plus. v.1886 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Non, Madame ; et c'est-là ma perte irréparable. v.1887 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Garantissez-vous donc d'un sort plus déplorable ; v.1888 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Prévenez un état dont j'ai longtemps gémi, v.1889 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Où je vous ai trouvé si véritable ami. v.1890 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Vous seul aurez-vous eu de la reconnaissance ? v.1891 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Le ciel a-t-il remis ces biens en ma puissance, v.1892 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Pour me voir emporter le reproche au tombeau, v.1893 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
D'avoir eu, sans le suivre, un exemple si beau ? v.1894 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
L'amitié de mon père était plus engageante. v.1895 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Qu'il revive en sa fille ! v.1896 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Ô trop heureux Argante ! v.1896 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Oui ! Tu revis en elle, et tu m'en vois jaloux. v.1897 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Généreuse Angélique ! Adieu, séparons-nous. v.1898 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Quel horrible surcroît serait-ce à ma misère, v.1899 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Que je vous dusse encore autant qu'à votre père ; v.1900 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Moi, qui rougis déjà de vous voir aujourd'hui v.1901 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Ne tenir rien de moi, quand je tiens tout de lui ! v.1902 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Le ciel a fait pour vous ce que je voulais faire. v.1903 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Votre prospérité me tient lieu de salaire. v.1904 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
N'honorez plus ces lieux d'un aspect si charmant : v.1905 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Fuyez-nous pour jamais ! Quelquefois seulement v.1906 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Souvenez-vous de moi, dans le cours d'une vie v.1907 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Dont la félicité fit ma plus chère envie ; v.1908 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
J'aurais fait aujourd'hui moi-même ce bonheur ; v.1909 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Mais j'étais sans fortune, et mes fils sans honneur. v.1910 (Acte 5, scène 6, G?RONTE)
Je ne vous parle plus que devant ces barbares. v.1911 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Par une offre si juste, et des refus si rares, v.1912 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Inspirons, ou du moins faisons-leur concevoir, v.1913 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Vous, le mépris des biens ; moi, l'amour du devoir. v.1914 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Réduisons aux remords l'avarice inhumaine ! v.1915 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
J'attends qu'ici bientôt l'intérêt les ramène. v.1916 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
De votre faux malheur ils sont désabusés : v.1917 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Et, dans l'espoir des biens qu'on vous a supposés, v.1918 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Il n'est procédé noble à présent qui leur coûte. v.1919 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Oseraient-ils paraître ? v.1920 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Oui : se flattant sans doute v.1920 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Que vous ne les croyez encore instruits de rien. v.1921 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Et moi, je ne veux plus avec eux d'entretien. v.1922 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Les voilà. v.1923 (Acte 5, scène 6, ANGELIQUE)
Je les fuis. v.1923 (Acte 5, scène 6, GÉRONTE)
Écoutez-nous, mon frère, v.1923 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Ces messieurs se plaignant d'une injuste colère, v.1924 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
M'engagent à venir intercéder pour eux. v.1925 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Que reprochez-vous donc à ces fils généreux ? v.1926 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Ils n'ont rien, disent-ils, qu'ils ne vous sacrifient : v.1927 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Pour moi, je l'avouerai, leurs bons coeurs m'édifient ; v.1928 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Et c'est pour qui vous aime un spectacle bien doux, v.1929 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
De les voir à l'envi se dépouiller pour vous. v.1930 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Ai-je donc mérité cette rigueur outrée v.1931 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Qui m'a de la maison fait refuser l'entrée ? v.1932 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Il est des médisants qui vous font soupçonner v.1933 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Que j'étais un infâme à vous abandonner ? v.1934 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Nommez-les moi, nommez ! v.1935 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Voilà Grégoire ; approche ! v.1935 (Acte 5, scène 7, ÉRASTE)
Tantôt, pour me purger d'un injuste reproche, v.1936 (Acte 5, scène 7, ?RASTE)
N'ai-je pas sur le champ fait offre de mes biens ! v.1937 (Acte 5, scène 7, ?RASTE)
Qui de nous, le premier, a présenté les siens ? v.1938 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Ouf ! Ma piau n'en peu mais. v.1939 (Acte 5, scène 7, GREGOIRE)
Dédis-moi, si tu l'oses ! v.1939 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Parle ! v.1940 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Oh ! Pour ça, monsieu, i-zon bin fai lé choses. v.1940 (Acte 5, scène 7, GREGOIRE)
Je n'atteste personne en ce juste conflit : v.1941 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Mon père me connaît ; et cela me suffit. v.1942 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Je devais, il est vrai, d'abord et sans réplique, v.1943 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
M'offrir à votre gré pour époux d'Angélique. v.1944 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Mais, mon père, excusez ; j'aimais : et dans un coeur, v.1945 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
De la raison l'amour est aisément vainqueur. v.1946 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Cette raison bientôt est rentrée en mon âme ; v.1947 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Et j'en dois le retour à vos bontés, Madame. v.1948 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Oui ; j'ai sur vos leçons mûrement réfléchi. v.1949 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Et de mes premiers fers par vous-même affranchi, v.1950 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Je viens... v.1951 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Tout beau ! C'est moi qui le premier m'explique, v.1951 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Et qui veux, s'il vous plaît, épouser Angélique. v.1952 (Acte 5, scène 7, VALERE)
Oui ! Tantôt, malgré moi, vous m'en faisiez l'époux ! v.1953 (Acte 5, scène 7, ÉRASTE)
Et c'est moi qui veux l'être à présent malgré vous. v.1954 (Acte 5, scène 7, ?RASTE)
Vous me la destiniez ; c'est à moi qu'elle est due. v.1955 (Acte 5, scène 7, DAMIS)
Mandez-lui qu'elle vienne ; et je l'épouse à vue. v.1956 (Acte 5, scène 7, VALERE)
J'aimais ailleurs aussi ; mais cela n'y fait rien. v.1957 (Acte 5, scène 7, ÉRASTE)
Vous savez donc, messieurs, qu'Angélique a du bien ? v.1958 (Acte 5, scène 7, NÉRINE)
Enfants dénaturés, que tout le monde abhorre, v.1959 (Acte 5, scène 7, GÉRONTE)
Qu'ainsi que le refus, ce retour déshonore ! v.1960 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Lâches ! Qu'attendez-vous d'Angélique et de moi ? v.1961 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Vous voulez, à l'envi, lui donner votre foi ! v.1962 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Armez donc votre front d'une audace nouvelle. v.1963 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Savez-vous devant qui vous parlez ? Devant elle. v.1964 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Voilà cette Angélique offerte à votre choix, v.1965 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Et que vous offensez pour la seconde fois. v.1966 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Flattez-vous maintenant d'un espoir légitime ; v.1967 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Cherchez mon entremise, et briguez son estime. v.1968 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Lorsque, dans ses malheurs, un père vous l'offrait, v.1969 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Il fallait disputer alors à qui l'aurait ! v.1970 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
D'appas et de vertus un si rare assemblage, v.1971 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Serait de l'un de vous à présent le partage ; v.1972 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Mais votre âme n'a pu jusques-là s'élever, v.1973 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Quand pour vous, contre moi j'ai pu me soulever : v.1974 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Car enfin, je l'aimais : elle y pouvait répondre : v.1975 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
(Pardonnez un aveu qui sert à les confondre.) v.1976 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Oui, cruels ! En secret pour elle je brûlais v.1977 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
D'un véritable amour que je vous immolais. v.1978 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Vos refus m'ont fait perdre un si grand sacrifice : v.1979 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Qu'à jamais vos refus fassent votre supplice ! v.1980 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
La nature sur elle a répandu ses dons ; v.1981 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Et la fortune y joint les siens. Nous la perdons. v.1982 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Triomphez du dépit qui s'élève en leur âme ; v.1983 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Vous êtes bien vengée. Adieu, partez, madame ! v.1984 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Allez, loin des ingrats, vous choisir un époux, v.1985 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Moins méprisable qu'eux, et plus digne de vous. v.1986 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Non, non : je dois, monsieur, vous prendre pour modèle. v.1987 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
À l'exemple d'une âme et si grande et si belle, v.1988 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Je leur pardonne, et veux fixer ici mon choix. v.1989 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Ah ! Que prétendez-vous ? Détestez-les tous trois ! v.1990 (Acte 5, scène 7, GÉRONTE)
Point d'égard pour mon sang ! Je ne suis plus leur père. v.1991 (Acte 5, scène 7, G?RONTE)
Vous le redeviendrez quand je serai leur mère. v.1992 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Je voulais partager mes biens entre nous deux : v.1993 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Je vous les livre tous, et moi-même avec eux. v.1994 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Et vous-même ! Ah ! Madame ! ô bonté magnanime ! v.1995 (Acte 5, scène 7, GÉRONTE)
De mon père, en ceci, le pur esprit m'anime. v.1996 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Pleine de sa mémoire, il me semble aujourd'hui, v.1997 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Qu'en m'unissant à vous, je me rejoins à lui. v.1998 (Acte 5, scène 7, ANGELIQUE)
Voilà pour mes neveux un trait bien exemplaire. v.1999 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Vous plairait-il, Madame, attendant le notaire, v.2000 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Aller vous reposer dans cet appartement ? v.2001 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Nous vous suivons, mon frère et moi, dans le moment. v.2002 (Acte 5, scène 7, CHRISALDE)
Assurez sur les biens que l'on vous restitue, v.2003 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Son douaire, et la dot qu'elle se constitue. v.2004 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Et vous, une autre fois, soyez plus connaisseurs v.2005 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Au choix que vous ferez de vos intercesseurs. v.2006 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Pensez-vous qu'aveuglé sur votre caractère, v.2007 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Tout le monde ait pour vous les yeux de votre père ? v.2008 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Vos lâchetés sans doute espèrent l'adoucir ; v.2009 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Mais, près de moi, jamais n'y croyez réussir. v.2010 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Tous mes biens, après moi, devaient être les vôtres. v.2011 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
N'y prétendez plus rien, ni les uns ni les autres ; v.2012 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
À l'aimable Angélique ils sont abandonnés. v.2013 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Et vous allez encore être plus étonnés. v.2014 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Ce vaisseau revenu, ce courrier, ces richesses, v.2015 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
N'étaient, je vous l'apprends, que d'honnêtes finesses, v.2016 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Pour lui faire accepter les dons que je lui fais ; v.2017 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Elle a cent mille écus déjà de mes bienfaits. v.2018 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Sa façon d'en user la rend digne du reste. v.2019 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Vous avez trop suivi votre penchant funeste. v.2020 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Angélique et mon frère ont des vertus sans prix. v.2021 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Ils sont récompensés, et vous êtes punis. v.2022 (Acte 5, scène 8, CHRISALDE)
Vla le sac aveuc quoi j'avon fait no recrue, v.2023 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
Et le biau filet d'or où j'avon pri lé grue. v.2024 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
Léz aute sacs, messieu, qu'ou reluquiais de loin, v.2025 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
En lieu d'or et d'arjan, n'étion plein que de foin. v.2026 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
I vous ressemblion : fausse et belle apparance. v.2027 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
Vote père dans vous boutoit son espérance ; v.2028 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
Il a vu dans le fond que vous ne valiais rian. v.2029 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
Vous revla sous sa coupe : adieu ; porté vous bian. v.2030 (Acte 5, scène 8, GREGOIRE)
Malheureux ! Je vous plains, tout ingrats que vous êtes, v.2031 (Acte 5, scène 8, GÉRONTE)
Je n'ai point rassemblé tant de coups sur vos têtes. v.2032 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
Accusez-en des coeurs indignés contre vous, v.2033 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
Et touchés du malheur où vous me laissiez tous. v.2034 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
Allez ! Je veux encor disposer en bon père, v.2035 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
De ce que vous avez déposé chez mon frère ; v.2036 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
Ce que je vous enlève en cet heureux moment, v.2037 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
Suffit, et par delà, pour votre châtiment. v.2038 (Acte 5, scène 8, G?RONTE)
Comme dans le péché leur âme est endurcie ! v.2039 (Acte 5, scène 8, NÉRINE)
Voyez si seulement un d'eux me remercie. v.2040 (Acte 5, scène 8, N?RINE)
Scélérat ! Que penser de tout ce que je vois ? v.2041 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
Qu'on vous jouait. v.2042 (Acte 5, scène 8, PASQUIN)
Et qui ! v.2042 (Acte 5, scène 8, VALERE)
L'oncle, Nérine... v.2042 (Acte 5, scène 8, PASQUIN)
Et moi. v.2042 (Acte 5, scène 8, PASQUIN)
Vous en serez payés selon votre mérite. v.2043 (Acte 5, scène 8, VALERE)
Morbleu ! N'avancez pas, ou je vous déshérite ! v.2044 (Acte 5, scène 8, PASQUIN)
Peut-on plus outrager, et de plus de façons ? v.2045 (Acte 5, scène 8, DAMIS)
En effet, nous voilà de fort jolis garçons ! v.2046 (Acte 5, scène 8, ÉRASTE)

VASTA, REINE DE BORDÉLIE (1772)

Oui, vous avez foutu ; votre mine effrontée v.1 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Avait pour un moment occupé ma pensée ; v.2 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Je croyais qu'à votre âge on était vigoureux, v.3 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Et que sans déconner on allait jusqu'à deux ; v.4 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Mais puisqu'au premier coup, votre pine molasse v.5 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Malgré mes coups de cul abandonne la place, v.6 (Acte 1, scène 1, VASTA)
C'en est fait, désormais vous ne me foutrez plus ; v.7 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Frappart réparera tant de moments perdus. v.8 (Acte 1, scène 1, VASTA)
De ce propos mon âme est offensée, v.9 (Acte 1, scène 1, VIT-MOLET)
Car si par un hasard vous vous vîtes ratée, v.10 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
Prenez-vous-en aux Dieux, qui vous firent un con v.11 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
Plus d'une fois trop large et deux fois trop profond : v.12 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
Le vent, qui s'engouffrait dans ce vaste édifice, v.13 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
Me faisait débander au bord de la matrice ; v.14 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
Je me crus englouti ; mon esprit s'égara ; v.15 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
La peur saisit mes sens, et mon vit se glaça. v.16 (Acte 1, scène 1, VIT MOLET)
Vous foutez-vous de moi ? quelle mauvaise excuse v.17 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Osez-vous me donner ? Est-ce ainsi qu'on m'abuse ? v.18 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Lorsque l'on bande bien, rien ne doit arrêter ; v.19 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Mais sur un bande-à-l'aise on ne peut pas compter : v.20 (Acte 1, scène 1, VASTA)
D'ailleurs vous êtes bougre, et, si j'en crois ma haine, v.21 (Acte 1, scène 1, VASTA)
À foutre un con, Seigneur, vous avez de la peine ; v.22 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Choisissez à l'instant ou du cul ou du con. v.23 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Réparez votre honte, et vengez mon affront : v.24 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Conille est à ce prix. v.25 (Acte 1, scène 1, VASTA)
Ah ! sacredieu, princesse, v.25 (Acte 1, scène 2, VIT-MOLET)
Vous osez à ses yeux me taxer de mollesse ; v.26 (Acte 1, scène 2, VIT MOLET)
Tu l'entends, Couille-au-cul, c'est assez m'insulter, v.27 (Acte 1, scène 2, VIT MOLET)
Punissons la perfide, et courons nous venger. v.28 (Acte 1, scène 2, VIT MOLET)
Arrêtez, Vit-molet, qu'elle injuste colère ! v.29 (Acte 1, scène 2, CONILLE)
Quoi ! Ce n'est pas assez d'avoir raté ma mère ? v.30 (Acte 1, scène 2, CONILLE)
Déployant à ses yeux votre indigne fureur, v.31 (Acte 1, scène 2, CONILLE)
Sans respect pour ce lieu, pour moi, pour ma pudeur, v.32 (Acte 1, scène 2, CONILLE)
Vous voulez nous quitter. Ah ! Ne passez pas outre. v.33 (Acte 1, scène 2, CONILLE)
Eh cruel ! arrêtez. v.34 (Acte 1, scène 2, CONILLE)
Allez vous faire foutre. v.34 (Acte 1, scène 2, VIT-MOLET)
L'avez-vous entendu ? Ni mes cris, ni mes pleurs v.35 (Acte 1, scène 3, CONILLE)
Ne peuvent l'attendrir. Ô comble de malheurs ! v.36 (Acte 1, scène 3, CONILLE)
Il est perdu pour moi ! v.37 (Acte 1, scène 3, CONILLE)
Foutez-vous-en, ma fille, v.37 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Assez d'autres héros prétendent à Conille. v.38 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Le prince Fout-six-coups doit paraître en ces lieux. v.39 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Rentrez dans le palais. v.40 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Vous, suivez la princesse. v.40 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Et toi, mon cher Frappart, viens foutre ta maîtresse ; v.41 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Passons dans mon boudoir. v.42 (Acte 1, scène 3, VASTA)
Ah ! Madame, arrêtez ; v.42 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
De fouteurs, de foutus, ces murs sont entourés ; v.43 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
L'air retentit des cris de toutes leurs cohortes, v.44 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
Le prince Fout-six-coups, campé devant nos portes, v.45 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
Pour paraître en ces lieux avec un digne éclat, v.46 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
À tous les cons, Madame, a livré le combat, v.47 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
Les Carmes, les Ribauds, qui forment son armée, v.48 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
Ont tous le vit bandant, et la cotte troussée ; v.49 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
Ils ont foutu la garde, et ces audacieux v.50 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
Disent qu'ils veulent foutre et la terre et les cieux. v.51 (Acte 1, scène 4, UN SOLDAT)
J'en accepte l'augure, et je vole à leur tête ; v.52 (Acte 1, scène 4, VASTA)
J'affronterai moi seule une telle tempête : v.53 (Acte 1, scène 4, VASTA)
Et si je tombe, ami, sous de pareils guerriers, v.54 (Acte 1, scène 4, VASTA)
À leur gloire je compte égaler mes lauriers. v.55 (Acte 1, scène 4, VASTA)
Approchez, Fout-six-coups ; votre rare courage v.56 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Mérite qu'on lui rende un éclatant hommage. v.57 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Cet air audacieux, cette noble vigueur, v.58 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Tout fait paraître en vous un excellent fouteur : v.59 (Acte 1, scène 5, VASTA)
J'espère l'éprouver, et vous donner Conille ; v.60 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Vit-molet, dès ce jour, doit oublier ma fille ; v.61 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Votre nom seul, seigneur, doit le faire trembler : v.62 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Un bougre tel que lui peut-il vous résister ? v.63 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Vasta, daignez m'entendre : avant que l'hyménée v.64 (Acte 1, scène 5, FOUT-SIX-COUPS)
À votre fille, ici, joigne ma destinée, v.65 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
J'ai cru sur tous les cons, sur vous ; sur mon amour, v.66 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Devoir, en vrai fouteur, m'expliquer sans détour. v.67 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Le con n'a plus d'appas après le mariage, v.68 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Et de changer souvent devrait être l'usage ; v.69 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Ne parlons que de foutre ; et que, dans ce palais, v.70 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
L'on célèbre du con la gloire et les attraits ; v.71 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Que le foutre à bouillons ruisselle dans les rues, v.72 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Et que le foutre en l'air s'élève jusqu'aux nues. v.73 (Acte 1, scène 5, FOUT SIX COUPS)
Oui, Priape lui-même a parlé par ta voix ; v.74 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Partout où tu parais tu dois dicter des lois. v.75 (Acte 1, scène 5, VASTA)
J'en veux donner l'exemple au reste de la terre, v.76 (Acte 1, scène 5, VASTA)
En courant à tes coups me livrer la première : v.77 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Allez, Tetasse, allez annoncer mes désirs, v.78 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Et courons sur mon lit nous livrer aux plaisirs. v.79 (Acte 1, scène 5, VASTA)
Ne crois pas m'échapper, quoique vieille, bougresse ; v.80 (Acte 1, scène 6, VIT-EN-L'AIR)
Je te fous à l'instant soit en con ou en fesse : v.81 (Acte 1, scène 6, VIT EN L'AIR)
Vit-en-l'air n'est pas fait pour garder le manteau ; v.82 (Acte 1, scène 6, VIT EN L'AIR)
Un tel rôle n'est bon que pour un maquereau. v.83 (Acte 1, scène 6, VIT EN L'AIR)
Quoi, malgré ma vieillesse, et ma large conasse, v.84 (Acte 1, scène 6, TETASSE)
Vous oseriez, Seigneur, me foutre sur la place ! v.85 (Acte 1, scène 6, TETASSE)
Que le ciel vous le rende, et comble vos souhaits ; v.86 (Acte 1, scène 6, TETASSE)
Je ne m'attendais pas à de pareils bienfaits. v.87 (Acte 1, scène 6, TETASSE)
Arrêtez, insolent. v.88 (Acte 1, scène 7, VIT-MOLET)
Que le diable l'emporte ! v.88 (Acte 1, scène 7, TETASSE)
Eh ! De quel droit, Seigneur, nous troubler de la sorte ? v.89 (Acte 1, scène 8, VIT-EN-L'AIR)
Pourquoi nous interrompre en des moments si doux, v.90 (Acte 1, scène 8, VIT EN L'AIR)
Et pourquoi de ses bras m'arracher ? v.91 (Acte 1, scène 8, VIT EN L'AIR)
Taisez-vous. v.91 (Acte 1, scène 8, VIT-MOLET)
D'un rival odieux Je vous crois le complice ; v.92 (Acte 1, scène 8, VIT MOLET)
Foutez le camp tous deux, ou craignez ma Justice ; v.93 (Acte 1, scène 8, VIT MOLET)
Que demain le soleil, éclairant ces climats, v.94 (Acte 1, scène 8, VIT MOLET)
Aux murs de Bordélie ne te retrouve pas. v.95 (Acte 1, scène 8, VIT MOLET)
Je ne crains point, Seigneur, cet ordre téméraire ; v.96 (Acte 1, scène 8, VIT-EN-L'AIR)
Du prince Fout-six-coups confident ordinaire, v.97 (Acte 1, scène 8, VIT EN L'AIR)
Nul danger ne m'étonne, et je brave vos coups. v.98 (Acte 1, scène 8, VIT EN L'AIR)
Songez à m'obéir, je le veux. v.99 (Acte 1, scène 8, VIT-MOLET)
Je m'en fous. v.99 (Acte 1, scène 8, VIT-EN-L'AIR)
Quoi ! Je me vois réduite à pleurer mon amant ; v.100 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Vit-molet va périr ! Et ce fatal instant v.101 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
De Fout-six-coups, peut-être, annonce la victoire ; v.102 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Pourrai-je, Vit-molet, survivre à ta mémoire ? v.103 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Conille pourra-t-elle oublier des plaisirs v.104 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Que toi seul faisais naître en comblant mes désirs ; v.105 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Que de fois je t'ai vu, prévenant ma tendresse, v.106 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Me plonger tout-à-coup dans la plus douce ivresse ! v.107 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Ton doigt vif et léger, excitant mon bonheur, v.108 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Remplaçait bien souvent ton manque de vigueur : v.109 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
À mon illusion je succombais sans peine ; v.110 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Non, rien ne pourra rompre une si douce chaîne ; v.111 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Du coeur qui te chérit rien ne peut t'arracher : v.112 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Si tu ne sais pas foutre, au moins tu sais branler. v.113 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
On vient : de mes transports cachons la violence. v.114 (Acte 2, scène 1, CONILLE)
Ah ! Je décharge encore, et mon impatience v.115 (Acte 2, scène 2, VASTA)
A peine à se calmer dans des moments si doux. v.116 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Que l'on t'a bien nommé ! Viens, mon cher Fout-six-coups, v.117 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Viens apaiser mes sens, satisfais ma tendresse. v.118 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Je tombe dans tes bras. Que vois-je ? La princesse; v.119 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Que cherchez-vous, ma fille, et pourquoi vous troubler ? v.120 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Que m'annoncent ces pleurs, et qui peut les causer ? v.121 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Ah ! Maman, savez-vous... non, je n'ose le dire, . v.122 (Acte 2, scène 2, CONILLE)
Fout-six-coups, Vit-molet... Quel aveugle délire ? v.123 (Acte 2, scène 2, CONILLE)
Tous deux en ce moment... un récit aussi long v.124 (Acte 2, scène 2, CONILLE)
Retarde le secours... v.125 (Acte 2, scène 2, CONILLE)
Et, foutre, parlez donc. v.125 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Maman, ils sont aux mains, n'en ayons aucun doute, v.126 (Acte 2, scène 2, CONILLE)
Vit-mulet va périr. v.127 (Acte 2, scène 2, CONILLE)
Et que l'aze le foute. v.127 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Dieu garde Fout-six-coups, tout le reste n'est rien, v.128 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Périsse ton fouteur, si l'on sauve le mien. v.129 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Et vous, Frappart, volez, conservez ce que j'aime ; v.130 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Songez que s'il périt, je m'en prends à vous-même ; v.131 (Acte 2, scène 2, VASTA)
S'il faut que Fout-six-coups soit jamais abattu, v.132 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Les couilles je vous coupe au rasibus du cul. v.133 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Et toi, qui pour un lâche a montré de la crainte, v.134 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Calme ces vains transports, et cesse toute plainte : v.135 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Pourrais-tu regretter un foutu Vit-molet, v.136 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Sans force, sans vigueur, et bandant sans effet ? v.137 (Acte 2, scène 2, VASTA)
De ses flasques couillons que pourrais-tu prétendre ? v.138 (Acte 2, scène 2, VASTA)
S'il se lasse à bander, tu te lasses d'attendre. v.139 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Le Grand-Prêtre paraît, il faut le consulter ; v.140 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Puisse la voix du ciel à mes voeux s'accorder . ! v.141 (Acte 2, scène 2, VASTA)
Ministre des autels élevés à Priape, v.142 (Acte 2, scène 3, VASTA)
Ô toi que je révère, et dont l'aspect me flatte ! v.143 (Acte 2, scène 3, VASTA)
Vois la fille et la mère, embrassant tes genoux ; v.144 (Acte 2, scène 3, VASTA)
T'implorer pour les jours de mon cher Fout-six coups ; v.145 (Acte 2, scène 3, VASTA)
Rends-moi mon prince, hélas ! v.146 (Acte 2, scène 3, VASTA)
Ne troublez point vos âmes, v.146 (Acte 2, scène 3, LE GRAND-PRÊTRE)
Foutez, et taisez-vous, c'est le devoir des femmes : v.147 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Je jure par les cons de l'univers entier, v.148 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Par Priape, sous qui tout doit céder, plier, v.149 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Qu'aujourd'hui Fout-six-coups, élevé sur le trône, v.150 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Recevra de vos mains le sceptre et la couronne. v.151 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Dussé-je être châtré, j'en ai fait le serment, v.152 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
J'en atteste le ciel, mon vit en est garant ; v.153 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Priape néanmoins demande un sacrifice, v.154 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Implorons de ce dieu la suprême justice, v.155 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Et que sur ses autels, cent bardaches tous nus, v.156 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Par cent bougres choisis à l'instant soient foutus : v.157 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Voila ce qu'il exige, obéissez, princesse ; v.158 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Venez, que votre main, leur découvrant la fesse, v.159 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Aide dans ce moment le ministre des dieux ; v.160 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Pour vous y préparer, branlez-vous toutes deux. v.161 (Acte 2, scène 3, LE GRAND PR?TRE)
Qui ? Moi ! Pour Fout-six-coups que mon âme déteste ? v.162 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
J'implorerais un dieu dont le pouvoir funeste v.163 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Peut accabler l'amant que mon coeur a choisi ! v.164 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Ah ! Périsse plutôt ce barbare ennemi, v.165 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Qu'il soit à mes regards écrasé par la foudre ; v.166 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Puissé-je voir son vit et ses couillons en poudre, v.167 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Voir ce lâche fouteur à son dernier soupir, v.168 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Me foutre pour sa peine, et mourir de plaisir ! v.169 (Acte 2, scène 4, CONILLE)
Que vois-je ? Couille-au-cul ! Ah ! Rassurez mon âme, v.170 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Qu'est devenu le prince ? v.171 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Il est foutu, Madame, v.171 (Acte 2, scène 5, COUILLE-AU-CUL)
Cet amant malheureux, en quittant ce séjour, v.172 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Maudissait tristement le pouvoir de l'amour; v.173 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Étendu sur son lit, trois garces affligées v.174 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Le branlaient lentement autour de lui rangées ; v.175 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Et ce superbe vit, qu'on voyait autrefois v.176 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Plein d'une ardeur si noble obéir à sa voix, v.177 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Mol, flasque maintenant, et la tête baissée, v.178 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Semblait se conformer à sa triste pensée : v.179 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Un effroyable bruit, et des cris pleins d'horreur, v.180 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Portent dans tous les sens le trouble et le terreur, v.181 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
La porte, qu'à la garde on avait confiée, v.182 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Par mille coups de cul dans l'instant enfoncée, v.183 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
S'ébranle avec fracas, et vomit à nos yeux v.184 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Parmi des flots de peuple une bougre furieux ; v.185 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Son vit large et carré, dont l'audace est extrême, v.186 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Veut foutre l'univers et Priape lui-même : v.187 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Rien ne peut retenir ce fouteur indompté ; v.188 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Le cul qui l'aperçoit recule épouvanté. v.189 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Vit-molet, qui le voit, fait trois pas en arrière ; v.190 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
C'est Fout-six-coups, dit-il, en tournant le derrière. v.191 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Fuyons de mon rival la barbare fureur ; v.192 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Abandonnons ce lieu à cet usurpateur. v.193 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
À peine a-t-il parlé, que Fout-six-coups l'arrête : v.194 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Lâche, c'est vainement retarder ma conquête, v.195 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Dit-il ; et, d'une main que Priape conduit, v.196 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Il l'abat à ses pieds, et, de deux coups de vit, v.197 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Sans écouter ses cris, ni son triste murmure, v.198 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Il lui fait dans le cul une large blessure. v.199 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Pour moi, qui n'ai pu voir ce spectacle éclatant v.200 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Sans paraître, Madame, interdit et tremblant, v.201 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
J'ai couru, j'ai volé, dans ce moment terrible : v.202 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Puissent, les dieux, punir cet attentat horrible ! v.203 (Acte 2, scène 5, COUILLE AU CUL)
Que d'horreurs ! Je succombe, et, mon coeur abattu, v.204 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
De rage et de douleur, déchiré, combattu, v.205 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Regrette cet amant, qui m'avait su séduire. v.206 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Il a pu se laisser enculer sans rien dire ! v.207 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Oublions à jamais un si lâche mortel, v.208 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Et, de ce pas, courons. v.209 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Où ? princesse. v.209 (Acte 2, scène 5, COUILLE-AU-CUL)
Au bordel. v.209 (Acte 2, scène 5, CONILLE)
Rendons grâces, amis, au dieu qui nous protège, v.210 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Vit-molet est foutu, ce lâche sacrilège, v.211 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Du culte de Priape indigne observateur, v.212 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Dans Fout-six-coups enfin reconnaît un vainqueur : v.213 (Acte 3, scène 1, VASTA)
En tombant sous ses coups il lui cède ma fille ; v.214 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Il renonce à jamais à la main de Conille ; v.215 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Célébrons du vainqueur le glorieux retour, v.216 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Et qu'au plaisir de foutre on consacre ce jour. v.217 (Acte 3, scène 1, VASTA)
De mon ordre suprême instruisez la princesse, v.218 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Je veux qu'à Fout-six-coups, montrant de la tendresse, v.219 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Son coeur de Vit-molet perde tout souvenir, v.220 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Et prépare son con pour un nouveau plaisir : v.221 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Obéissez, Tetasse ; et nous, volons au temple : v.222 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Quand il s'agit de foutre, il faut donner l'exemple. v.223 (Acte 3, scène 1, VASTA)
Madame, à vos genoux, le prince que je sers v.224 (Acte 3, scène 2, VIT-EN-L'AIR)
Amenait Vit-molet accablé de ses fers. v.225 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
L'air, qui retentissait du bruit de sa victoire, v.226 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Ne lui faisait plus voir d'ennemis de sa gloire : v.227 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Quand ce traître, animé par de nouveaux transports, v.228 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
A saisi Fout-six-coups par le milieu du corps, v.229 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Et, lui prenant alors les couilles par derrière, v.230 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Aux yeux de tout le monde il l'a foutu par terre : v.231 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Fout-six-coups se relève, et, d'un air furieux, v.232 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Tu m'as trahis, dit-il, mais j'atteste les dieux v.233 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Que, pour venger l'affront que tu fais à mes couilles, v.234 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Des tiennes à l'instant ce glaive te dépouille. v.235 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
A peine a-t-il parlé, que Vit-molet, vaincu, v.236 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Se voit châtré, Madame, et tombe sur le cul. v.237 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Je meurs ! Est le seul mot que prononce sa bouche. v.238 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Malgré sa trahison, son supplice me touche ; v.239 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Tout le monde en frémit, et, jusqu'à son vainqueur, v.240 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Qui, détournant les yeux de ce sujet d'horreur, v.241 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
De cet événement m'envoie vous instruire ; v.242 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Prêt d'obéir aux lois que vous voulez prescrire. v.243 (Acte 3, scène 2, VIT EN L'AIR)
Eh bien ! Conille enfin, se rendant à mes lois, v.244 (Acte 3, scène 3, VASTA)
De Fout-six-coups vient-elle admirer les exploits ? v.245 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Parle, l'as-tu trouvée ? v.246 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Ah ! Pardonnez, Madame, v.246 (Acte 3, scène 3, TETASSE)
À la juste douleur qui pénètre mon âme. v.247 (Acte 3, scène 3, TETASSE)
La princesse n'est plus, elle est morte en foutant ; v.248 (Acte 3, scène 3, TETASSE)
Maudissant jusqu'aux dieux, dans son dernier moment, v.249 (Acte 3, scène 3, TETASSE)
Sous un vit de mulet, enfin anéantie, v.250 (Acte 3, scène 3, TETASSE)
En déchargeant, Princesse, elle a perdu la vie. v.251 (Acte 3, scène 3, TETASSE)
J'apprends en m'en foutant ce prétendu malheur ; v.252 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Vous ne me verrez pas marquer de la douleur v.253 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Du lâche Vit-molet devenant la maîtresse, v.254 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Elle dut renoncer dès lors à ma tendresse. v.255 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Ma fille, un jour, aurait déshonoré mon nom : v.256 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Je préfère sa mort à ce honteux affront. v.257 (Acte 3, scène 3, VASTA)
L'aze foute plutôt tout mon royaume ensemble. v.258 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Que de faire jamais quelqu'un qui lui ressemble. v.259 (Acte 3, scène 3, VASTA)
C'est assez s'occuper d'un aussi vil objet, v.260 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Ainsi le veut Priape, et Vasta s'y soumet ; v.261 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Que Fout-six-coups plutôt occupe nos pensées : v.262 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Il approche, éloignons ces funestes idées. v.263 (Acte 3, scène 3, VASTA)
Du traître Vit-molet que les couilles fumantes v.264 (Acte 3, scène 4, FOUT-SIX-COUPS)
Ornent de ce palais les voûtes éclatantes, v.265 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Et servent à jamais de preuve à l'univers, v.266 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Qu'il s'est vu de ma main foutre l'âme à l'envers. v.267 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Madame, vous savez que mon rival lui-même v.268 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
A forcé ma douceur, et que sa haine extrême v.269 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
A voulu de sa main m'arracher les couillons : v.270 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Mon bras sut l'en punir, et ses deux testicules v.271 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Vont orner désormais l'un de vos vestibules. v.272 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
J'attends de votre part ma grâce ou mon arrêt. v.273 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Ah ! N'attendez de moi, Seigneur, aucun regret, v.274 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Quoique Priape même ait frappé ma famille ; v.275 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Car vous n'ignorez pas que je n'ai plus de fille ; v.276 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Elle s'est immolée à son ressentiment, v.277 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Et la mort l'a rejoint à son infâme amant. v.278 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Je m'en fous, je l'ai dit, et je vous le répète, v.279 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Mais il paraît qu'ici Fout-six-coups la regrette. v.280 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Moi ! v.281 (Acte 3, scène 4, FOUT-SIX-COUPS)
Vous. v.281 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Non, non, jamais. v.281 (Acte 3, scène 4, FOUT-SIX-COUPS)
Eh bien ! Prouvez-le-moi. v.281 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Que faut-il faire ? v.282 (Acte 3, scène 4, FOUT-SIX-COUPS)
Foutre, et recevoir ma foi. v.282 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Si vous ne bandez pas, Seigneur, la diligence v.283 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Peut encore à vos sens donner de l'existence : v.284 (Acte 3, scène 4, VASTA)
J'ai fait dans mon palais assembler les putains ; v.285 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Attendons tout ici du secours de leurs mains. v.286 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Qui, moi ! Madame, avoir recours à l'artifice ! v.287 (Acte 3, scène 4, FOUT-SIX-COUPS)
Non, je mériterais le plus honteux supplice, v.288 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Si mon vit un moment pouvait se relâcher v.289 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Au point de ne pouvoir vous faire décharger. v.290 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Je vais faire bidet, et près de vous, Princesse, v.291 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Je revole à l'instant vous patiner la fesse, v.292 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Vous foutre, vous branler jusqu'à demain matin ; v.293 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
À force de bander, mériter votre main ; v.294 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Et, si ce n'est assez, ma vigueur éclatante, v.295 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Sans art et sans secours devenant plus brillante, v.296 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Entreprendra de foutre, aux yeux de l'univers, v.297 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Le prêtre, la prêtresse, et le dieu que je sers. v.298 (Acte 3, scène 4, FOUT SIX COUPS)
Tombez à ses genoux, rendez-lui votre hommage. v.299 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Un dieu lui-même, un dieu ferait-il davantage ? v.300 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Mottes, cons, culs, tenons, apprêtez-vous pour lui, v.301 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Fout-six-coups désormais est votre seul appui. v.302 (Acte 3, scène 4, VASTA)
Loin d'ici, fouteurs à la glace, v.303 (Acte 3, scène 5, RAUCOURT)
Dont le vit, effrayé d'aller jusqu'à deux coups, v.304 (Acte 3, scène 5, RAUCOURT)
Molit dès le premier, et déserte la place ; v.305 (Acte 3, scène 5, RAUCOURT)
Loin d'ici ; mes faveurs ne seront pas pour vous. v.306 (Acte 3, scène 5, RAUCOURT)
Jeunesse, au bordel aguerrie, v.307 (Acte 3, scène 5, LEKAIN)
Ayez toujours le vit au con, v.308 (Acte 3, scène 5, LEKAIN)
En foutant l'on sert sa patrie: v.309 (Acte 3, scène 5, LEKAIN)
Qu'on soit sage, à quoi lui sert-on ? v.310 (Acte 3, scène 5, LEKAIN)

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GUSTAVE WASA (1733)

Rodolphe, quel rapport viens-tu faire à ton roi ? v.1 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
De Christierne absent révère-t-on la loi ? v.2 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et, tandis que Stockholm exige ma présence, v.3 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Le Danemark en paix souffre-t-il la régence ? v.4 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
La reine... v.5 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Elle n'est plus, seigneur ; et cette mort v.5 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Peut-être enlève un sceptre au monarque du nord. v.6 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Du sénat mécontent l'autorité jalouse v.7 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Ne ployait qu'à regret sous votre auguste épouse ; v.8 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
À peine a-t-il en main le timon de l'état, v.9 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Que le peuple, sous lui, respire l'attentat, v.10 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Traite d'invasion, de puissance usurpée, v.11 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Ce qu'ici vous tenez de Rome et de l'épée ; v.12 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Et, s'érigeant en juge entre Stockholm et vous, v.13 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Prétend borner vos droits, ou vous les ravir tous. v.14 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Gustave est mort : sa chute et décide et prononce ; v.15 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
C'est une autre nouvelle, ami, que je t'annonce : v.16 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Nouvelle dont le bruit, effrayant les mutins, v.17 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Dissipera bientôt l'orage que tu crains. v.18 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Jusqu'ici, dans le cours d'une guerre inconstante, v.19 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Du malheureux Sténon la dépouille flottante v.20 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Divisa la Suède, et retint suspendu, v.21 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Entre Gustave et moi, l'hommage qui m'est dû, v.22 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Fatigué des complots de ce rival habile, v.23 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je mis sa tête à prix : il n'a plus eu d'asile ; v.24 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Chacun se disputait l'honneur de l'immoler, v.25 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et son heureux vainqueur demande à me parler. v.26 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je crains peu les effets, ayant détruit la cause ; v.27 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et le chef abattu, le reste est peu de chose. v.28 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Laissons donc, pour un temps, ces soins ambitieux, v.29 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et que je m'ouvre ici tout entier à tes yeux. v.30 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Tu m'annonces le sort d'une épouse importune, v.31 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Dont l'époux dès longtemps médisait l'infortune ; v.32 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Oui, la mort, la frappant de ses traits imprévus, v.33 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Rompt des noeuds que bientôt le divorce eût rompus. v.34 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Quelles raisons, seigneur, l'avaient donc condamnée ? v.35 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Le projet résolu d'un nouvel hyménée ; v.36 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Les transports d'un amour vainement combattu, v.37 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et d'autant plus ardent que toujours il s'est tu. v.38 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Tout le monde, en effet, seigneur, en est encore v.39 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
À connaître l'objet que votre flamme honore. v.40 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Que ta surprise augmente en apprenant son nom. v.41 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Adélaïde... v.42 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Elle ? v.42 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Oui ; la fille de Sténon, v.42 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Héritière du trône, attachée à Gustave, v.43 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Promise à Frédéric, détenue en esclave, v.44 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Reste unique et plaintif d'un sang que j'ai versé : v.45 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Voilà d'où part, ami, le trait qui m'a percé. v.46 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Si sa possession, seigneur, vous est si chère, v.47 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Pourquoi permettre donc que Frédéric espère ? v.48 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Hélas ! Souvent ainsi, nous-même, contre nous, v.49 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Du sort qui nous poursuit nous préparons les coups. v.50 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Juste punition de la façon barbare v.51 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Dont ma rage accueillit une beauté si rare ! v.52 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Écoute ; et plains un coeur qui n'a pu s'attendrir v.53 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Qu'après avoir tout fait pour n'oser plus s'offrir. v.54 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Par un dernier assaut, cette ville emportée v.55 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Couvrait de ses débris la mer ensanglantée : v.56 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
La vengeance y faisait éclater sa fureur ; v.57 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et le droit de la guerre y répandait l'horreur. v.58 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Ce palais renfermant de nombreuses cohortes, v.59 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Nous y courons ; la hache en fait tomber les portes. v.60 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
J'entre. On fuit devant nous. Le sang coule ; et nos cris v.61 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Font voler la terreur sous ces vastes lambris. v.62 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Mourante, entre les bras d'une femme éperdue, v.63 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Adélaïde alors fut offerte à ma vue. v.64 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Sa pâleur, à mon oeil de colère enflammé, v.65 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Déroba mille appas qui m'auraient désarmé. v.66 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
D'un mortel ennemi je ne vis que la fille, v.67 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Que le reste d'un sang funeste à ma famille : v.68 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Les armes de son père ont fait périr mon fils, v.69 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et cette image alors fut tout ce que je vis. v.70 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
De peur de trahir même un courroux légitime, v.71 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je détournai les yeux de dessus la victime ; v.72 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et ce courroux ainsi, libre dans son essor, v.73 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
L'envoya dans la tour, où je la tiens encor. v.74 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
À n'en sortir jamais elle était condamnée : v.75 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Mais on adore ici le sang dont elle est née. v.76 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Il était important de tout pacifier, v.77 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et ce fut à ma haine à se sacrifier, v.78 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
À souffrir que l'hymen unît à sa personne v.79 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
L'héritier présomptif de ma triple couronne. v.80 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Frédéric, avoué de l'état et de moi, v.81 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Eut donc ordre d'aller lui présenter sa foi. v.82 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Il y fut. Le penchant suivit l'obéissance ; v.83 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Mais, quoiqu'il eût pour lui rang, mérite et naissance, v.84 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Qu'au plus dur esclavage, en s'offrant, il mît fin, v.85 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Deux ans de soins n'ont pu faire accepter sa main. v.86 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Cent fois, las du mépris dont on payait ses peines, v.87 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
D'un mot j'aurais tranché ces difficultés vaines, v.88 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Si le prince alarmé, rejetant ce secours, v.89 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
N'eût heureusement su m'en empêcher toujours. v.90 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Enfin je m'accusai de trop de complaisance ; v.91 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Et croyant qu'à mon ordre il manquait ma présence, v.92 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je vis Adélaïde. Ah ! Rodolphe, peins-toi v.93 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Tout ce qu'a la beauté de séduisant en soi, v.94 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Tout ce qu'ont d'engageant la jeunesse et des grâces v.95 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Où la tendre langueur fait remarquer ses traces ! v.96 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Jamais de deux beaux yeux le charme en un moment v.97 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
N'a, sans vouloir agir, agi si puissamment, v.98 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Ni jamais, dans un coeur, l'amour ne prit naissance v.99 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Avec tant d'ascendant et si peu d'espérance. v.100 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
De quoi pouvais-je alors en effet me flatter ? v.101 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Les suites d'un divorce étaient à redouter. v.102 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Qu'eus-je opéré d'ailleurs sur cette âme inflexible, v.103 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Que de loin dominait un rival invincible ? v.104 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je n'osai donc parler : mon feu se renferma ; v.105 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Mais, sous ce feu couvert, le dépit s'alluma. v.106 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Du fugitif aimé craignant l'audace active, v.107 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je resserrais toujours les fers de ma captive ; v.108 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Enfin, pour n'avoir plus à la persécuter, v.109 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je publiai l'arrêt qu'on vient d'exécuter. v.110 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Frédéric ici donc est le seul qui me gêne. v.111 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Qu'il aille à Copenhague y remplacer la reine : v.112 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Qu'il parte, et que l'honneur d'un si brillant emploi v.113 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Serve d'heureux prétexte à l'éloigner de moi. v.114 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Frédéric est encor vertueux et fidèle, v.115 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Mais il est adoré dans le parti rebelle, v.116 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Et des écrits publics font revivre des droits v.117 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Que l'on prétend qu'il a de nous donner des lois. v.118 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Erreur pernicieuse, ou damnable artifice v.119 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Qui travestit le crime en acte de justice, v.120 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Du maître et des sujets rompt le sacré lien, v.121 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Et fait d'un parricide un zélé citoyen ! v.122 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
N'exposez pas le prince au danger trop visible v.123 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
D'oublier ses devoirs en trouvant tout possible, v.124 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Et surtout au moment qu'environné d'amis, v.125 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Son amour offensé se croirait tout permis. v.126 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Laissez-le, s'occupant de sa folle tendresse, v.127 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Vainement soupirer aux pieds de la princesse. v.128 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Cependant, sous le joug ramenant le danois, v.129 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Et bientôt pour un sceptre en pouvant offrir trois, v.130 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Satisfaites ce feu dont vous daignez vous plaindre : v.131 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Déclarez-vous en roi qui n'a plus rien à craindre ; v.132 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Et vous verrez alors qu'un amant couronné v.133 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Devient, dès qu'il lui plaît, un époux fortuné. v.134 (Acte 1, scène 1, RODOLPHE)
Des soucis dévorants où mon coeur se consume, v.135 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Je sens que ta présence adoucit l'amertume. v.136 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Sur tes conseils, ami, je réglerai mes pas. v.137 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Veille, écoute et vois tout ; ne te ralentis pas. v.138 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Perce de cette cour l'obscurité perfide. v.139 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Sous ta garde, aujourd'hui, je mets Adélaïde. v.140 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Fais-la de sa prison passer en ce palais ; v.141 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Mais auprès d'elle encor n'accorde aucun accès. v.142 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Du sort de son amant gardons-nous de l'instruire. v.143 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Chargeons-en le rival à qui nous voulons nuire... v.144 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Va ; tâche seulement, lui peignant ma grandeur, v.145 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Tâche à la disposer à l'offre de mon coeur. v.146 (Acte 1, scène 1, CHRISTIERNE)
Des faveurs que le ciel m'annonce ou me prépare, v.147 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Un si fidèle ami, sans doute, est la plus rare. v.148 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
De mes exploits en vain je veux goûter le fruit : v.149 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
La fortune me cherche, et le bonheur me fuit. v.150 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Sous le superbe dais des trônes que l'on vante, v.151 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Siègent les noirs soupçons et l'aveugle épouvante. v.152 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Un sommeil inquiet en suspend les travaux, v.153 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Et le trouble m'y suit jusqu'au sein du repos. v.154 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Quoi ! Pour objets de crainte ou de guerre éternelles v.155 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Des voisins ennemis, ou des sujets rebelles ? v.156 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
J'ai dompté les premiers ; et les autres, cent fois v.157 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
D'un sentiment sévère ont ressenti le poids. v.158 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Déjà, si je n'accours, l'hydre est prête à renaître... v.159 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Esclaves révoltés, tremblez sous votre maître ; v.160 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Redoutez un courroux trop souvent rallumé : v.161 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Traîtres, je serai craint si je ne suis aimé. v.162 (Acte 1, scène 2, CHRISTIERNE)
Frédéric, savez-vous le destin de la reine ? v.163 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Seigneur, on me l'apprend, et le devoir m'amène... v.164 (Acte 1, scène 3, FRÉDÉRIC)
Vous a-t-on dit aussi, qu'infidèle à son roi, v.165 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Mon peuple ose, pour vous, s'élever contre moi ? v.166 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Ah ! Je le désavoue, et je n'ambitionne... v.167 (Acte 1, scène 3, FRÉDÉRIC)
Prince, on ne s'ouvre guère à ceux que l'on soupçonne. v.168 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Qui m'eût été suspect sur un tel intérêt, v.169 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Pour toute confidence eût reçu son arrêt. v.170 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Je vous connais si bien que mon ordre suprême v.171 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Du soin de nous venger vous eût chargé vous-même, v.172 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Si je n'avais pas craint pour vous l'état fâcheux v.173 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
D'un amant qu'on arrache à l'objet de ses voeux. v.174 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
À de pareils égards je dois être sensible... v.175 (Acte 1, scène 3, FRÉDÉRIC)
Mais cet objet aimé, Seigneur, est inflexible. v.176 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Il le sera toujours, et quelque éloignement v.177 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Serait pour moi plutôt un secours qu'un tourment. v.178 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Le désespoir vous trompe, et n'est qu'une faiblesse, v.179 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Que de justes raisons défendent qu'on vous laisse ; v.180 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Et je veux... v.181 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Vous voulez croître ce désespoir, v.181 (Acte 1, scène 3, FRÉDÉRIC)
Seigneur, en vous armant de tout votre pouvoir ? v.182 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Ah ! Laissez-moi me vaincre, et soyez moins rigide : v.183 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Ne persécutons plus la triste Adélaïde. v.184 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Croyant par mon amour adoucir ses malheurs, v.185 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Mes assiduités secondaient vos rigueurs ; v.186 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Mais puisque sa constance, et vous et moi nous brave, v.187 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Puisque le noeud fatal qui l'attache à Gustave v.188 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Est serré par le temps, loin d'en être affaibli, v.189 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Je ne veux je n'ai plus que la mort ou l'oubli. v.190 (Acte 1, scène 3, FR?D?RIC)
Espérez mieux d'un bruit que la cruelle ignore. v.191 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Et quel bruit ? v.192 (Acte 1, scène 3, FRÉDÉRIC)
Ce n'est plus qu'une ombre qu'elle adore. v.192 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Qu'une ombre ?... Quoi ! Gustave ?... v.193 (Acte 1, scène 3, FRÉDÉRIC)
Est tombé sous les coups v.193 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
D'une secrète main, vendue à mon courroux. v.194 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Voilà pour son amante une triste nouvelle ; v.195 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Mais c'est une raison pour tout obtenir d'elle. v.196 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
L'intérêt de vos feux demandait ce trépas. v.197 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Informez-l'en vous-même, et ne m'accusez pas. v.198 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
D'un glorieux hymen lui relevant les charmes, v.199 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Achevez d'épuiser et d'essuyer ses larmes. v.200 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Du reste, vantez-lui vos soins officieux : v.201 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Je leur accorde enfin son retour en ces lieux. v.202 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Elle y peut revenir... mais plus de résistance. v.203 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Sachez faire cesser sa désobéissance, v.204 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Lui faire respecter mes ordres absolus, v.205 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Ou le maître offensé ne vous consulte plus. v.206 (Acte 1, scène 3, CHRISTIERNE)
Mon âme dès longtemps, seigneur, vous est connue : v.207 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Souffrez qu'en liberté je pleure, à votre vue, v.208 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Les malheurs de Gustave et ceux de mon pays. v.209 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Les intérêts du mien ne sont pas moins trahis. v.210 (Acte 1, scène 4, FRÉDÉRIC)
Répandons, Casimir, l'un et l'autre des larmes ; v.211 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Toi sur ton prince, et moi sur la honte des armes v.212 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Dont nous venons d'abattre un ennemi si grand. v.213 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Christierne triomphe en nous déshonorant. v.214 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
L'inhumain ! Et je suis son sujet... lui mon maître ! v.215 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Ah ! Laissant là les droits du sang qui m'a fait naître, v.216 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
C'est un cri qui du ciel doit être autorisé : v.217 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Tout sceptre que l'on souille est un sceptre brisé. v.218 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
L'infortune publique et ce noble langage v.219 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Montrent bien que le trône était votre partage. v.220 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Hélas ! Que plus d'ardeur en vous pour ce haut rang v.221 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Nous eût bien épargné des regrets et du sang ! v.222 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Faut-il que la vertu modeste et magnanime v.223 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Néglige ainsi ses droits pour en armer le crime ! v.224 (Acte 1, scène 4, CASIMIR)
Donne à mon indolence, ami, des noms moins beaux : v.225 (Acte 1, scène 4, FRÉDÉRIC)
Je n'eus d'autres vertus que l'amour du repos. v.226 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Je ne méprisai point les droits de ma naissance, v.227 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
J'évitai le fardeau de la toute-puissance. v.228 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Je cédai, sans effort, des honneurs dangereux, v.229 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Et le pénible soin de rendre un peuple heureux. v.230 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
D'un noble dévouement je ne fus pas capable. v.231 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Des forfaits du tyran ma mollesse est coupable, v.232 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Et, pour mieux me charger de tous ceux qu'il commet, v.233 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Le cruel m'associe au comble qu'il y met. v.234 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Par un assassinat, qui tient lieu de victoire, v.235 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
C'est peu que de son peuple il ait terni la gloire ; v.236 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
C'est peu de publier qu'à cette cruauté v.237 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
De mes feux malheureux l'intérêt l'a porté : v.238 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Pour achever ma honte, et consommer son crime, v.239 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Il veut que ce soit moi qui frappe la victime ; v.240 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Que de moi la princesse apprenne son malheur ; v.241 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Qu'en lui tendant la main je lui perce le coeur !... v.242 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Évitons-là ; fuyons. Prévenons ma faiblesse. v.243 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Son amour inquiet m'interroge sans cesse, v.244 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Et sans cesse, à regret, le mien se voit réduit v.245 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
À ne lui pas ôter l'espoir qui la séduit. v.246 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Lui laisserai-je encor cet espoir inutile ? v.247 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Et, quand je le voudrais, serais-je assez tranquille ? v.248 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Un seul mot, un regard, un soupir... Je la vois ! v.249 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Retiens, cher Casimir, tes pleurs, ou laisse moi. v.250 (Acte 1, scène 4, FR?D?RIC)
Séjour où commandait l'auteur de ma naissance, v.251 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Lieux témoins du bonheur de ma paisible enfance, v.252 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Palais de mes aïeux, où leur sang est proscrit, v.253 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Hélas ! Que votre aspect me frappe et m'attendrit ! v.254 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Pourquoi ne pas avoir évité sa présence ? v.255 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Mon trouble, à chaque instant, peut trahir mon silence. v.256 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Un bonheur apparent cause un nouvel effroi, v.257 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Seigneur, à qui subit les cruautés du roi. v.258 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
À la clarté du jour il veut bien que je vive ; v.259 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Avec quelle douceur il parle à sa captive. v.260 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Ce changement qui tient en suspens mes esprits, v.261 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
De ma soumission devrait être le prix. v.262 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Vous l'êtes-vous promise ? Auriez-vous laissé croire v.263 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Que je songe à trahir et Gustave et ma gloire ? v.264 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Non, madame ; vous-même, avez-vous un moment v.265 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Accusé mon amour d'un tel égarement ? v.266 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Non, sincère et soumis, j'ai sur votre constance, v.267 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Ainsi que mes discours, réglé mon espérance : v.268 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Frédéric qui vous aime, et que vous avez craint, v.269 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
N'aspire qu'à l'exil, et ne veut qu'être plaint. v.270 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
être plaint ! Ah ! Seigneur, le destin qui m'outrage v.271 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Ne permet qu'à moi seule un si triste langage. v.272 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Vous aimez, dites-vous ; voilà tous vos malheurs. v.273 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Mais n'est-ce que l'amour qui fait couler vos pleurs ? v.274 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Madame, l'on ressent, quand l'amour est extrême, v.275 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Avec ses propres maux ceux de l'objet qu'on aime. v.276 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Souffrant donc à la fois ma peine et vos ennuis, v.277 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Nul ici n'est à plaindre autant que je le suis. v.278 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Vous avez, je le sais, partagé mes alarmes ; v.279 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
La prison d'où je sors, vous a coûté des larmes ; v.280 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Et votre appui, sans doute, en éclaircit l'horreur. v.281 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
J'ai pu craindre un moment qu'à mon persécuteur v.282 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
De la même pitié l'adresse téméraire v.283 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Ne m'eût peinte incertaine et prête à lui complaire. v.284 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Grâce au ciel, elle a su plus noblement agir, v.285 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Et je puis en goûter les effets sans rougir. v.286 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Soyez sûr à jamais de ma reconnaissance... v.287 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Que le don de mon coeur n'est-il en ma puissance ! v.288 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Mais vous savez, seigneur, si j'en puis disposer : v.289 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Ce n'est plus un tribut qu'on me doive imposer. v.290 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Lassez-vous d'un récit qui toujours vous afflige, v.291 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Et que de moi pourtant sans cesse l'on exige. v.292 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Je dois être à Gustave : il en a pour garant v.293 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
La volonté d'un père, et d'un père expirant. v.294 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
"Ma fille, me dit-il, comptons sur sa vaillance. v.295 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Il sera mon vengeur ; soyez ma récompense... " v.296 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Cet ordre, mes serments, mon amour, sa valeur, v.297 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Voilà ses droits. J'en compte encore un : son malheur. v.298 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
La fuite où le condamne un pouvoir tyrannique... v.299 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Exil où mon image est sa ressource unique, v.300 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Cela seul en mon coeur a droit de le graver, v.301 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Et le vôtre est trop grand pour ne pas m'approuver. v.302 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Si la fortune aussi, pour nous moins inhumaine, v.303 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Si la victoire, un jour, en ces lieux le ramène, v.304 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
De ce héros, instruit de vos bontés pour moi, v.305 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
L'estime et l'amitié paieront ce que je dois. v.306 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
J'espère tout encor, seigneur, puisqu'il respire, v.307 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Et c'est vous, tous les jours, qui me le daignez dire. v.308 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Il m'aime ; il saura vaincre : il brisera mes fers. v.309 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Les tyrans sont-ils seuls à l'abri des revers ? v.310 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Les nôtres finiront. v.311 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Malheureuse princesse ! v.311 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Vous vous troublez ! Quelle est la douleur qui vous presse ? v.312 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Vous connaissez le roi, madame, et vous savez... v.313 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Je sais que le barbare ose tout. Achevez... v.314 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
Hélas ! v.315 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Va-t-il sur nous fondre un nouvel orage ? v.315 (Acte 1, scène 5, LEONOR)
Léonor, soutenez aujourd'hui son courage ! v.316 (Acte 1, scène 5, FRÉDÉRIC)
Adieu. v.317 (Acte 1, scène 5, FR?D?RIC)
Qu'annonce enfin ce douloureux transport ? v.317 (Acte 1, scène 5, LEONOR)
Ah ! Mon coeur a frémi, seigneur ! Gustave est mort ! v.318 (Acte 1, scène 5, ADELAIDE)
À ce comble de maux vous m'aviez réservée, v.319 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Madame ; et par vos soins je m'y vois arrivée. v.320 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Non, ce coeur déchiré ne vous pardonne pas : v.321 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Pourquoi, mille fois prête à mourir dans vos bras, v.322 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Le jour où dans les fers par vous je fus suivie, v.323 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Pourquoi m'avoir rendue aux horreurs de la vie ? v.324 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Mes yeux, mes tristes yeux, qu'à regret je rouvris, v.325 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
N'auraient pas maintenant à pleurer votre fils. v.326 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Montrons, montrons, madame, une âme plus virile : v.327 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Est-ce à vous à pleurer quand sa mère est tranquille ? v.328 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Calme dénaturé, qui ne sert en ce jour v.329 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Qu'à prouver que le sang est moins fort que l'amour ! v.330 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Il prouve qu'à mon âge un peu d'expérience v.331 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Condamne entre ennemis, l'excès de confiance. v.332 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Un fils m'est aussi cher que vous l'est un amant, v.333 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Et je ne voudrais pas lui survivre un moment. v.334 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Mais n'est-ce pas, madame, être aussi trop crédule ? v.335 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
De nous tromper ici se fait-on un scrupule ? v.336 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
On veut vous dégager de vos premiers serments. v.337 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Ah ! Le prince eut toujours de nobles sentiments : v.338 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Frédéric est sincère. v.339 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Oui, mais, madame, il aime. v.339 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Christierne, d'ailleurs, peut l'abuser lui-même. v.340 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Celui-ci, sur un bruit qui flatte sa fureur, v.341 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Tout le premier, peut-être, est aussi dans l'erreur. v.342 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Se plaisant au récit d'événements semblables, v.343 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Le peuple a, de tout temps, donné cours à des fables. v.344 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Gustave, sans chercher d'exemples au-dehors, v.345 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Sur ce mauvais garant, me compte au rang des morts. v.346 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Dans le sanglant désastre où je perdis son père, v.347 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
L'opinion publique enveloppant sa mère, v.348 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Sans doute, quand le bruit en parvint jusqu'à lui, v.349 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Je lui coûtai les pleurs qu'il vous coûte aujourd'hui. v.350 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Comme moi, sous un nom qui le fait méconnaître, v.351 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Peut-être il vit... que dis-je ? Il triomphe peut-être. v.352 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Pour un heureux augure acceptons mon espoir. v.353 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
C'est un coeur maternel qui tarde à s'émouvoir. v.354 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Enfin, madame, enfin, si le vouloir céleste v.355 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Par un songe aux mortels souvent se manifeste, v.356 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Le bras, le bras vengeur est levé sur ces lieux. v.357 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Deux fois le ciel, deux fois cette nuit à mes yeux, v.358 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Ce ciel, au châtiment trop lent à se résoudre, v.359 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
A présenté Gustave ayant en main la foudre. v.360 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
De la pourpre royale il était revêtu, v.361 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Tandis que sous ses pieds Christierne abattu, v.362 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Cachant dans la poussière un front sans diadème, v.363 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Restait dans cet opprobre en horreur aux siens même. v.364 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Est-ce nous annoncer mon fils privé du jour ? v.365 (Acte 1, scène 6, LEONOR)
Eh bien ! Donc, de Sophie attendons le retour. v.366 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Sophie, à ses parens pour un moment rendue, v.367 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Saura d'eux la nouvelle et qui l'a répandue. v.368 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Vous aurez, jusque-là, suspendu mes tourments. v.369 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Puisse l'effet répondre à vos pressentiments ! v.370 (Acte 1, scène 6, ADELAIDE)
Héros de la patrie, ombre auguste et plaintive, v.371 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Prince à qui les destins veulent que je survive, v.372 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Si je leur obéis, si ma douleur se tait, v.373 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
C'est dans l'espoir vengeur dont mon coeur se repaît. v.374 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Ici, bientôt, ici ton bourreau mercenaire v.375 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Doit venir de ton sang demander le salaire... v.376 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Ce fer le lui réserve. Il mourra, fût-ce aux yeux v.377 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Du monarque abreuvé d'un sang si précieux ! v.378 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Lui-même eût satisfait le premier à tes mânes ; v.379 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Mais le juge des rois, le ciel, aux mains profanes v.380 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Dans leur sang, tel qu'il soit, défend de se tremper, v.381 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Et le tonnerre seul a droit de les frapper. v.382 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Souffre donc... v.383 (Acte 2, scène 1, CASIMIR)
Ah ! Seigneur, où courez-vous ? D'où naissent v.383 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Les transports et le trouble où tous vos sens paraissent ? v.384 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Fuyez-vous un séjour où l'aveugle fureur... v.385 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Ah ! Je me fuis moi-même, et je me fais horreur. v.386 (Acte 2, scène 2, FRÉDÉRIC)
Casimir, c'en est fait ! J'ai part au parricide ! v.387 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
J'ai du sort de Gustave instruit Adélaïde. v.388 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Je n'ai pu surmonter la pitié qu'inspirait v.389 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Une espérance vaine où son coeur s'égarait. v.390 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Mes pleurs l'ont détrompée, et j'en porte la peine. v.391 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Son malheur contre moi va redoubler sa haine. v.392 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Annoncer ce malheur, l'avoir moi-même osé, v.393 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
C'est m'être mis au rang de ceux qui l'ont causé. v.394 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Ma douleur à ses yeux peut-elle être sincère ? v.395 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Elle craint mon amour : elle croit que j'espère, v.396 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Qu'un triomphe secret renferme dans mon sein v.397 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Les lâches sentiments d'un rival inhumain. v.398 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Je ne la blâme pas ; d'ennemis entourée, v.399 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Sur quelle foi veut-on qu'elle soit rassurée ? v.400 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Il n'est pour elle ici qu'injure ou faux respect, v.401 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Rien qui ne lui doive être odieux ou suspect. v.402 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Je ne m'en prends qu'aux soins du tyran qui l'accable. v.403 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Plus il veut mon bonheur, plus il me rend coupable : v.404 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
À sa honte, à la mienne il veut être obéi ; v.405 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Et s'il me servait moins, je serais moins haï. v.406 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Courez donc l'arracher d'auprès de la princesse, v.407 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Que sans doute pour vous en ce moment il presse. v.408 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Et c'est là le sujet de mon emportement ! v.409 (Acte 2, scène 2, FRÉDÉRIC)
Je courais la rejoindre à son appartement, v.410 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Épancher à ses pieds et mon coeur et mes larmes, v.411 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Jurer de ne jamais attenter à ses charmes ; v.412 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Et là-dessus, du moins, la laisser sans effroi. v.413 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Christierne venait de s'y rendre avant moi : v.414 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Et quand je veux l'y suivre on m'en défend l'entrée : v.415 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
De douleur, de dépit je me sens l'âme outrée : v.416 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
C'est trop mettre à l'épreuve un prince au désespoir, v.417 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Qui hors de l'équité méconnaît tout pouvoir, v.418 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Qui peut briser un joug qu'il s'imposa lui-même. v.419 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Je ne réponds de rien, blessé dans ce que j'aime : v.420 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Tant de méchancetés, d'injustices, de sang v.421 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Ne rappellent que trop Frédéric à son rang. v.422 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Remontez-y, seigneur, abattez qui vous brave : v.423 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Attaquez-le en un temps où le sang de Gustave, v.424 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Où le sang indigné de tant d'autres proscrits v.425 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Aux lieux d'où part la foudre a fait monter ses cris. v.426 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Vos armes, dans le cours d'une si juste guerre, v.427 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Auront l'appui du ciel et les voeux de la terre... v.428 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Que dis-je ? Le tyran n'est-il pas déposé ? v.429 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Le peuple et le sénat pour vous ont tout osé : v.430 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
La clameur vous couronne, et la flotte informée v.431 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Déjà du même zèle est sans doute animée. v.432 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Éclatez : la victoire est sûre, et n'est pas loin ; v.433 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Mais n'en attendez plus Casimir pour témoin. v.434 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Je le fus trop longtemps des maux de ma patrie. v.435 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Je vais de Christierne affronter la furie. v.436 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Meure le scélérat dont le bras l'a servi, v.437 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Et que le jour après, s'il veut, me soit ravi : v.438 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Trop content si je suis la dernière victime v.439 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
D'un pouvoir si funeste et si peu légitime ! v.440 (Acte 2, scène 2, CASIMIR)
Adieu... le meurtrier s'avance vers ces lieux, v.441 (Acte 2, scène 2, FRÉDÉRIC)
Et j'évite un aspect qui me blesse les yeux. v.442 (Acte 2, scène 2, FR?D?RIC)
Devrais-je d'un défi favoriser le traître ? ... v.443 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Monstre souillé du sang de mon auguste maître, v.444 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Évite, si tu peux, le péril que tu cours : v.445 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Je ne t'imite point, lâche ! Défends tes jours. v.446 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Arrête, ouvre les yeux, Casimir ; envisage v.447 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
L'ennemi qui t'aborde, et que ton zèle outrage. v.448 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Cet accueil pour Gustave est un accueil bien doux ! v.449 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Que vois-je ? Quel prodige !... Ah ! Seigneur, est-ce vous ; v.450 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Vous de qui la Suède a pleuré la disgrâce ? v.451 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Parlons bas. Lève-toi, Casimir, et m'embrasse. v.452 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je saurai dignement récompenser ta foi. v.453 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Moi-même, dans vos bras, à peine je m'en crois !... v.454 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Ma surprise est égale à ma frayeur extrême. v.455 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Vous vivant ! Vous ici ! Vous dans le palais même v.456 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
D'un barbare qui va partout, l'or à la main, v.457 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Mendier contre vous le fer d'un assassin ! v.458 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Je connais Christierne ; et sais où je m'expose ; v.459 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Sois tranquille : j'espère encor plus que je n'ose. v.460 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
En vain la barbarie habite ce séjour, v.461 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Cher ami, si pour moi j'y retrouve l'amour. v.462 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Plus avant que jamais rentre en ma confidence... v.463 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Mais se peut-on parler ici sans imprudence ? v.464 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Cet endroit du palais est le plus assuré. v.465 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
De tous ses courtisans Christierne entouré v.466 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Ne revient pas si tôt d'avec Adélaïde. v.467 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Avant tout autre soin, rassure un feu timide, v.468 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Qui de dix ans d'absence a lieu d'être alarmé. v.469 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Le fidèle Gustave est-il encore aimé ? v.470 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Ose-t-il soupçonner la foi de la princesse ? v.471 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Sur le bruit de ma mort, libre de sa promesse, v.472 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
N'eût-elle pas laissé disposer de sa main ? v.473 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Tel qui s'en flatte ici, s'en flatte bien en vain. v.474 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Tu crois que sa constance eût honoré ma cendre ? v.475 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Dans la tombe avec vous elle est prête à descendre. v.476 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Je ne connais donc plus ni crainte ni danger, v.477 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Ami, Stockholm est libre, et je vais vous venger. v.478 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Eh ! Quelle trame heureuse a donc été tissue ? v.479 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
J'ignore l'entreprise au moment de l'issue. v.480 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
De vos secrets, seigneur, j'étais moi seul exclus, v.481 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Et de votre amitié vous ne m'honoriez plus ? v.482 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
En entrant, tu l'as vu, sur un bruit qui t'offense, v.483 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
J'évitais, je l'avoue, et craignais ta présence. v.484 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Christierne, dit-on, est devenu ton roi, v.485 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
T'appelle à ses conseils et ne s'ouvre qu'à toi. v.486 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
À tous beaux sentiments une âme inaccessible, v.487 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
D'aucune confiance est-elle susceptible ? v.488 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Non, seigneur, non ; le traître, au crime abandonné, v.489 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Se croit de ses pareils toujours environné ; v.490 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Et s'il me distingua, ce ne fut qu'un caprice v.491 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Qui fut une faveur pour moi, moins qu'un supplice. v.492 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
J'en soutenais l'affront ; mais le motif est beau : v.493 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Vos amis sans cela seraient tous au tombeau. v.494 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Je flattais, sans rougir, une injuste puissance, v.495 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Qui souvent à ma voix épargna l'innocence ; v.496 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Et vous devez, seigneur, à ce zèle, à ma foi v.497 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Ceux que vous avez crus plus fidèles que moi. v.498 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Pardonne, et désormais n'ayons l'âme occupée v.499 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Que du plaisir de voir mon erreur dissipée. v.500 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je te retrouve stable et ferme en ton devoir ; v.501 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Tu me revois vivant et plein d'un bel espoir. v.502 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Dans le piège mortel je tiens enfin ma proie. v.503 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Conçois-tu, Casimir, mon audace et ma joie ? v.504 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Pour te les peindre, songe aux horreurs du passé, v.505 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
À tant d'excès commis, à tant de sang versé. v.506 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Rappelons-nous ici ma première infortune, v.507 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Image à des vengeurs plus douce qu'importune. v.508 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
À la cour du tyran, Gustave, ambassadeur, v.509 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et d'un sang dont l'on dût révérer la splendeur, v.510 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Éprouve des cachots la rigueur et l'injure. v.511 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je languis dans les fers, tandis que le parjure v.512 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
En vient charger ici des peuples éperdus, v.513 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Qu'il craignait que mon bras n'eût trop bien défendus. v.514 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Échappé, mais trop tard, et fuyant nos frontières, v.515 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Depuis cinq ans en proie aux armes étrangères, v.516 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je passai sous un ciel encor plus ennemi, v.517 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Où le soleil n'échauffe et ne luit qu'à demi, v.518 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Tombeau de la nature, effroyables rivages v.519 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Que l'ours dispute encore à des hommes sauvages : v.520 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Asile inhabitable, et tel qu'en ces déserts v.521 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Tout autre fugitif eût regretté ses fers. v.522 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Sans amis, sans patrie, ignoré sur la terre, v.523 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
C'est là, durant trois ans, que je fuis et que j'erre, v.524 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Qu'impuissant ennemi, qu'amant infortuné, v.525 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je maudis mille fois le jour où je suis né. v.526 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Une misère enfin si profonde et si rare v.527 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Trouva quelque pitié dans ce climat barbare. v.528 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Des cavernes du nord, du fond de ses frimas, v.529 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je sus faire sortir des hommes, des soldats ; v.530 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et même des amis généreux et fidèles, v.531 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
À ne le pas céder aux âmes les plus belles. v.532 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Suivi d'eux, je reviens ; et les âpres hivers v.533 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Nous font d'un pied léger franchir de vastes mers. v.534 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
À peine ai-je abordé cette triste contrée, v.535 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et de quelque succès signalé mon entrée, v.536 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Que l'espoir, à ce bruit, renaissant dans les coeurs, v.537 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Range nos vieux guerriers sous mes drapeaux vengeurs. v.538 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
C'est alors que pour vaincre il fallut disparaître, v.539 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et qu'un prix publié (dignes armes d'un traître ! ) v.540 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Abandonnant ma vie aux plus indignes mains, v.541 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Environna mon camp, le remplit d'assassins. v.542 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je dépouille d'un chef l'apparence nuisible : v.543 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Travesti, mais des miens partout l'âme invisible, v.544 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je marche à la faveur de ce déguisement ; v.545 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et Gustave à couvert triomphe impunément : v.546 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Dans Stockholm, à l'abri de l'heureux stratagème, v.547 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je viens seul me servir d'émissaire à moi-même : v.548 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Là je vois mon devoir écrit de tout côté. v.549 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
D'un temple, d'un palais le marbre ensanglanté, v.550 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Une veuve, une fille, une mère plaintive, v.551 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Tout m'émeut, tout retrace à mon âme attentive v.552 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
L'instant où, de leur fils réclamant le secours, v.553 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Périrent, sous le fer, les auteurs de mes jours : v.554 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et juge de ma tendre et vive impatience, v.555 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Quand, le coeur embrasé d'amour et de vengeance, v.556 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je lance mes regards vers l'horrible prison v.557 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Où vous laissez gémir le beau sang de Sténon. v.558 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
J'assemble mes amis ; mon aspect les anime. v.559 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
J'ai peine à réprimer une ardeur magnanime. v.560 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Ils doivent cette nuit attaquer le palais, v.561 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Tandis qu'à fondre ici des bataillons tout prêts, v.562 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Du creux de nos rochers sortant sous ma conduite, v.563 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Amèneront l'alarme et le meurtre à ma suite. v.564 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Du carnage mon nom sera l'affreux signal. v.565 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Mais je veux m'assurer, avant l'instant fatal, v.566 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
D'un salut dont le soin m'agiterait sans cesse ; v.567 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je veux de ce palais enlever ma princesse. v.568 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Dans ce dessein, qu'en vain tu n'approuverais pas, v.569 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Après avoir semé le bruit de mon trépas, v.570 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
J'ose me présenter au tyran que je brave, v.571 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
À titre de vainqueur du malheureux Gustave. v.572 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
J'hésitais, je l'avoue, à m'y déterminer : v.573 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
L'ombre de l'imposture a de quoi m'étonner ; v.574 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Mais songeons qu'il y va des jours d'Adélaïde, v.575 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et croyons tout permis pour punir un perfide. v.576 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Eh ! Ne craignez-vous pas, seigneur, en vous montrant, v.577 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Du tyran soupçonneux le regard pénétrant ? v.578 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Non ; lorsque le barbare usa de violence, v.579 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Son ordre m'épargna l'horreur de sa présence, v.580 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et rendu, par le temps, méconnaissable aux miens, v.581 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je puis me présenter sans risque aux yeux des siens. v.582 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Mais quand pour m'introduire auprès de la princesse v.583 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Il ne me faut pas moins de courage et d'adresse, v.584 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Que personne (du moins tel est le bruit public) v.585 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Ne la voit, ne lui parle, excepté Frédéric, v.586 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Ami, j'y réfléchis : dis-moi, comment t'en croire ? v.587 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Sur quoi l'assures-tu fidèle à ma mémoire ? v.588 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Sur ce que Frédéric lui-même a laissé voir, v.589 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Sur sa pitié pour elle, et sur son désespoir. v.590 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
N'en cherchez pas, Seigneur, de preuve plus solide. v.591 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Son désespoir nous peint celui d'Adélaïde. v.592 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Quoique amant maltraité, son coeur compatissant v.593 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
N'a de maux et d'ennuis que ceux qu'elle ressent : v.594 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Et ne m'alléguez pas que peut-être il m'abuse. v.595 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Il s'emporte, il menace, il vous plaint, il s'accuse. v.596 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Du tyran qui le sert il déteste l'appui : v.597 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Ses prétentions même ont cessé d'aujourd'hui ; v.598 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
D'aujourd'hui comme un crime il regarde sa flamme. v.599 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Voilà pour un rival bien de la grandeur d'âme ! v.600 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et c'est ce que je vois de plus flatteur pour vous : v.601 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
Plus le rival est grand, plus le triomphe est doux. v.602 (Acte 2, scène 3, CASIMIR)
J'aimerais mieux une âme et moins noble et moins tendre. v.603 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Moins Frédéric prétend, plus il eût pu prétendre. v.604 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Que n'eût pu sa vertu sur un coeur vertueux ? v.605 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Je serais bien injuste et bien présomptueux, v.606 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Si le ciel aujourd'hui voulait que je périsse, v.607 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
D'exiger ou d'attendre un si grand sacrifice ! v.608 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
La mort rompt tous les noeuds qui peuvent nous lier. v.609 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
On l'estime ; on l'eût plaint : il m'eût fait oublier. v.610 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Déjà, peut-être... Mais mes yeux vont m'en instruire. v.611 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Un plus long entretien, ami, nous pourrait nuire. v.612 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Sors ; je cours te rejoindre au sortir de ces lieux, v.613 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Apprendre à nos amis à te connaître mieux, v.614 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Te redonner entre eux le rang que tu mérites, v.615 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Concerter notre marche, en mesurer les suites, v.616 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Et t'indiquer, en cas de revers imprévus, v.617 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Les moyens d'y pourvoir et de n'en craindre plus. v.618 (Acte 2, scène 3, GUSTAVE)
Mes yeux vont lire au fond du coeur d'Adélaïde... v.619 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Je tremble... voilà donc ce Gustave intrépide, v.620 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Qui vient changer la face et les destins du nord ! v.621 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Ce guerrier redouté, qui, méprisant la mort, v.622 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Jusque dans son palais, vient braver Christierne, v.623 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Un mouvement jaloux l'abat et le consterne ! v.624 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
De quoi jaloux, encor ? J'en rougis ; mais, hélas ! v.625 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Tendre, et toujours absent, quels soupçons n'a-t-on pas ? v.626 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Quelqu'un paraît... Gardons que ce trouble n'éclate ! v.627 (Acte 2, scène 4, GUSTAVE)
Quel air tranquille et fier ! Je vois ce qui la flatte : v.628 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Elle croit qu'on la trompe ; et loin de renoncer... v.629 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Est-ce là le soldat qu'on vient de m'annoncer ? v.630 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Celui qui de Gustave apporte ici la tête ? v.631 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Oui, seigneur. Triomphez ; et que le ciel apprête v.632 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
À tous vos ennemis un semblable destin ! v.633 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Pourquoi se présenter sans ce gage à la main ? v.634 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Je ne paraîtrais pas avec tant d'assurance, v.635 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Si ce gage fatal n'était en ma puissance. v.636 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
C'est un spectacle affreux dont vous pouvez jouir ; v.637 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Et c'est à vous, seigneur, à vous faire obéir. v.638 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Ton nom ? v.639 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
En avoir un que tout le monde ignore, v.639 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
C'est, selon moi, seigneur, n'en point avoir encore ; v.640 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Mais je me sens une âme au-dessus du commun, v.641 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Qui bientôt m'en promet et saura m'en faire un. v.642 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Tous les déguisements de ce chef téméraire v.643 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
À tes yeux vigilants n'ont donc pu le soustraire ? v.644 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Quelque forme qu'il prît, seigneur, pour échapper, v.645 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Je le connaissais trop pour m'y laisser tromper. v.646 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Où l'as-tu rencontré ? Dans quelle circonstance v.647 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Le ciel a-t-il livré le traître à ma vengeance ? v.648 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Quand vous aviez, pour vous, tout à craindre de lui. v.649 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
En quels lieux ? Dans quel temps ? v.650 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
À Stockholm, aujourd'hui. v.650 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Sous nos yeux ? v.650 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Ici même, et dans l'instant, peut-être, v.651 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Qu'au péril de vos jours il allait reparaître. v.652 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Tu m'étonnes... poursuis... comment triomphas-tu ? v.653 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
L'as-tu pris sans défense, ou l'as-tu combattu ? v.654 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Je n'ai point à rougir d'un honteux avantage. v.655 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Vous pourrez dans la suite éprouver mon courage ; v.656 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Et vous verrez alors, quand je cueille un laurier, v.657 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Que je le sais cueillir en généreux guerrier. v.658 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
J'aime sa noble audace ?... v.659 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Indique ton salaire. v.659 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Si j'ai promis trop peu, dis ce qui peut te plaire. v.660 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Mon bras dans ce motif ne s'était point armé ; v.661 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Un intérêt si bas l'aurait mal animé. v.662 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
J'eus pour objet unique, en exposant ma vie, v.663 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
La gloire de servir mon maître et ma patrie ; v.664 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Et, puisque l'honneur seul excita ma valeur, v.665 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Veuillez pour tout salaire, acquitter cet honneur. v.666 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Tu n'auras pas conçu d'espérance frivole. v.667 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Prononce, que veux-tu ? v.668 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Dégager ma parole. v.668 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Explique-toi. v.669 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Gustave, aux portes de la mort, v.669 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
A tracé cet écrit, par un dernier effort : v.670 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Et j'ai cru lui pouvoir hasarder la promesse v.671 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
De le rendre aujourd'hui, moi-même, à la princesse. v.672 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Voyons ce qu'il contient ; tu seras satisfait. v.673 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Je connais sa main ; donne... oui, c'est elle, en effet. v.674 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
"Adieu, princesse infortunée ! v.675 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
La victoire n'est pas du plus juste parti : v.676 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Je vous servais ; je meurs. Telle est ma destinée ; v.677 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Et mon astre cruel ne s'est point démenti, v.678 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
D'une félicité vainement attendue. v.679 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Si vous m'aimez encore, oubliez les douceurs. v.680 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Votre repos m'occupe au moment où je meurs : v.681 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Régnez ; je vous remets la foi qui m'était due. v.682 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Laissez-en désormais disposer les vainqueurs." v.683 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
................................. v.684 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Sors. Avant que le jour de ces lieux disparaisse, v.685 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Rodolphe te fera parler à la princesse. v.686 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Il me reste une grâce à vous demander. v.687 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Quoi ? v.687 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Que, par ménagement et pour elle et pour moi, v.688 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
On ne m'annonce point comme auteur de sa perte, v.689 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Mais comme un simple ami dont la main s'est offerte... v.690 (Acte 2, scène 5, GUSTAVE)
Je t'entends. C'eût été le premier de mes soins. v.691 (Acte 2, scène 5, CHRISTIERNE)
Eh bien ! Lui faudra-t-il encor d'autres témoins ? v.692 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Elle en croira Gustave : elle verra sa lettre, v.693 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Et son dernier avis peut enfin la soumettre. v.694 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Mais que son coeur se rende ou non, j'aurai sa main. v.695 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Sans doute, un peu de temps... v.696 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Non, Rodolphe ; demain. v.696 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
C'est tout le temps que peut souffrir la violence v.697 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
D'un amour qu'ont lassé la gêne et le silence. v.698 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Soumise ou non, demain elle m'a pour époux. v.699 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Sans vous embarrasser des fureurs d'un jaloux, v.700 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
D'un rival qu'appuieront des sujets infidèles ? v.701 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Vains discours ! Je ne crains ni lui ni les rebelles. v.702 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Frédéric y renonce. Osant le déclarer, v.703 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Lui-même il s'est privé du droit d'en murmurer ; v.704 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Et quant à mes sujets, tout le mal ne procède v.705 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Que du feu de la guerre allumée en Suède ; v.706 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Ici par mon hymen quand j'aurai tout calmé, v.707 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Là bientôt par la peur tout sera désarmé. v.708 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Je te dispense enfin de ces marques de zèle. v.709 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
J'adore Adélaïde, et je ne vois plus qu'elle. v.710 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Toi-même, qui l'as vue, à d'amoureux transports v.711 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Peux-tu, sans injustice, opposer tes efforts ? v.712 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Quel est donc mon pouvoir ? Maître de tant de charmes, v.713 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
S'agira-t-il toujours de contraintes, d'alarmes, v.714 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
D'obstacles, de délais, de mesure à garder ? v.715 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Il s'agit de mourir ou de la posséder. v.716 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Il n'est point de périls que l'amour ne dédaigne. v.717 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Différer est le seul aujourd'hui que je craigne. v.718 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Il me reste un rival qui s'est fait estimer ; v.719 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Si je perds un instant, il peut se faire aimer. v.720 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Reposez-vous, seigneur, sur ceux qui vous secondent, v.721 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Elle le verra peu : mes soins vous en répondent. v.722 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Je veillerai sur eux. Vous, si vous m'en croyez, v.723 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Ne précipitez rien. Daignez plaire ; essayez v.724 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
D'écarter ce qui peut occuper sa pensée. v.725 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
De quoi n'est pas capable une amante insensée ? v.726 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Voulez-vous... v.727 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Oui, Rodolphe, oui, telle est mon ardeur ; v.727 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Dût-elle entre mes bras signaler sa fureur, v.728 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Fût-ce à la perfidie allier la tendresse : v.729 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Et placer dans mon lit la haine vengeresse... v.730 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Mais de quoi s'alarmer au sein de la vertu ? v.731 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
J'aurai sa foi ; je l'aime, et je règne. Crois-tu v.732 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Que du lien formé la sainteté soit vaine ? v.733 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Les autels sont alors les bornes de la haine. v.734 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Les noms de roi, d'époux ne désarment-ils pas ? v.735 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
L'hymen a des devoirs, le trône a des appas. v.736 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
L'un ou l'autre, peut-être, adoucira son âme. v.737 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Tantôt tu permettais plus d'espoir à ma flamme : v.738 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
D'un amant couronné tu relevais les droits ; v.739 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Et l'amour, à t'entendre, obéissait aux rois. v.740 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Aussi je ne crois pas la princesse inflexible. v.741 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Quelque soin, quelque égard peut la rendre sensible. v.742 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Si même à Frédéric elle résiste encore, v.743 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Ne l'en accusez point. v.744 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Eh qui donc ? v.744 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Léonor. v.744 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Cette femme, Seigneur, vous est-elle connue ? v.745 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
C'est, s'il m'en souvient bien, la suivante éperdue v.746 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Qui, le jour qu'en ces lieux je portais le trépas, v.747 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Soutenait la princesse expirante en ses bras. v.748 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
C'est votre véritable et mortelle ennemie. v.749 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Seigneur, Adélaïde est par elle affermie v.750 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Dans les ressentiments qu'elle fait éclater. v.751 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
J'ai surpris des discours à n'en pouvoir douter. v.752 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Je dis plus ; je la crois toute autre qu'on ne pense. v.753 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Ce qu'elle est se démêle à travers l'apparence ; v.754 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Et tout son air dénonce, à l'orgueil qu'on y lit, v.755 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Quelqu'un bien au-dessus du rang qui l'avilit. v.756 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
En tout ceci daignez souffrir que je vous guide. v.757 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Séparons Léonor d'avec Adélaïde. v.758 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Ayant à la fléchir ce sera l'irriter. v.759 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
N'importe, ton avis n'est pas à rejeter. v.760 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Use, en homme éclairé, de ton zèle ordinaire. v.761 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Observe-les de près ; et, s'il est nécessaire, v.762 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Pour peu que tes soupçons pénètrent plus avant, v.763 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Tu peux les séparer. Va... mais auparavant, v.764 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
À quelque grand péril qu'un prompt hymen expose, v.765 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Vole au temple ; que tout pour demain s'y dispose. v.766 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Préviens-en de ma part la fille de Sténon. v.767 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
De l'époux seulement laisse ignorer le nom. v.768 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
C'est au pied de l'autel où je dois la conduire, v.769 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Qu'en monarque absolu je prétends l'en instruire. v.770 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Vous pouvez tout, seigneur. Si pourtant... v.771 (Acte 2, scène 6, RODOLPHE)
Plus d'avis, v.771 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Ni de retardements. Je le veux ; obéis. v.772 (Acte 2, scène 6, CHRISTIERNE)
Eh bien ! Chère Sophie, après tant de misère, v.773 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Libre, enfin, tu t'es vue entre les bras d'un père ? v.774 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Je partage avec toi... Mais je vois à tes pleurs, v.775 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Que tu viens d'éprouver le plus grand des malheurs. v.776 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Que ma prison n'a-t-elle été ma sépulture ? v.777 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
J'eusse ignoré des maux dont frémit la nature. v.778 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Ainsi dans notre sang l'ennemi s'est baigné, v.779 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Et le fer destructeur n'aura rien épargné ? v.780 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Il a laissé partout le deuil et le ravage : v.781 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Nous ne nous en faisions qu'une imparfaite image. v.782 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Cette ville n'est plus qu'un débris effrayant v.783 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Où l'oeil épouvanté la cherche en la voyant. v.784 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Stockholm a disparu ; sa splendeur est éteinte. v.785 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Un désert est resté ; vaste et lugubre enceinte, v.786 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Où tout ce que la guerre épargna de héros v.787 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
A péri dès longtemps par la main des bourreaux ! v.788 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Mon père fut du nombre, et je viens de l'apprendre ; v.789 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Mais en vain je demande où repose sa cendre, v.790 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Et c'est m'apprendre assez que de son triste sort v.791 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
L'horreur s'est étendue au-delà de sa mort. v.792 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Ton père fut fidèle et cher à sa patrie. v.793 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Pour oublier sa mort souviens-toi de sa vie, v.794 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Et te sers des conseils dont tu savais si bien v.795 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Combattre ma douleur quand je pleurais le mien. v.796 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Hélas ! Quels sont tes maux près de ceux que j'endure ? v.797 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Vois gémir à la fois l'amour et la nature ; v.798 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Car, enfin, sois sincère, en crois-tu Léonor ? v.799 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Qu'en penses-tu ? Son fils respire-t-il encore ? v.800 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Non, madame, sa mort n'est que trop avérée. v.801 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Cruelle ! Et quel témoin t'en a donc assurée ? v.802 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Le meurtrier poursuit son salaire à la cour. v.803 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Le même coup deux fois m'assassine en un jour. v.804 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Ce qui doit rendre encor nos regrets plus sensibles, v.805 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
C'est l'espoir dont flattaient ses armes invincibles. v.806 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Le ciel depuis six mois favorisait ses coups. v.807 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
De triomphe en triomphe il s'avançait vers nous. v.808 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Nos malheurs l'attendaient au bout de la carrière : v.809 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
C'est là qu'il est frappé d'une main meurtrière, v.810 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Et qu'à ce défenseur, longtemps victorieux, v.811 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
On arrache la palme et la vie à nos yeux ! v.812 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Sa déplorable mère est enfin convaincue ; v.813 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Et du coup trop certain sa grande âme abattue... v.814 (Acte 3, scène 1, SOPHIE)
Nous nous importunons dans notre accablement. v.815 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
J'ai besoin, comme toi d'être seule un moment. v.816 (Acte 3, scène 1, ADELAIDE)
Et ma douleur profonde, à ce récit funeste, v.817 (Acte 3, scène 2, ADELAIDE)
De mes jours malheureux n'a pas tranché le reste ! v.818 (Acte 3, scène 2, ADELAIDE)
Ainsi donc la vertu cède au crime impuni ! v.819 (Acte 3, scène 2, ADELAIDE)
Toute erreur est cessée, et tout espoir fini... v.820 (Acte 3, scène 2, ADELAIDE)
Ai-je bientôt du ciel épuisé la colère ? v.821 (Acte 3, scène 2, ADELAIDE)
Ô mort ! Ô seul asile... v.822 (Acte 3, scène 2, ADELAIDE)
Ah ! Ma fille ! v.822 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Ah ! Ma mère ! v.823 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Moi sans fils, comme vous maintenant sans époux, v.823 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Notre unique ressource est à des noms si doux. v.824 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
De notre liberté voilà donc les prémices ! v.825 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Et l'équité des cieux que j'ai crus plus propices ! v.826 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Pressentiments trompeurs ! v.827 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Tous nos voeux sont trahis. v.827 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Ô mon dernier espoir ! ô Gustave ! v.828 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Ô mon fils ! v.828 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Heureuses qu'en ce jour d'amertume et d'alarmes, v.829 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Il nous soit libre encor de confondre nos larmes ! v.830 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Qu'il vive en votre coeur, ne l'oubliez jamais : v.831 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Je vivrai du plaisir d'adoucir vos regrets. v.832 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
S'il vivra dans mon coeur ! Oubliez-vous, vous-même, v.833 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Combien, depuis quel temps, à quels titres je l'aime ? v.834 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Oubliez-vous, Madame, en ce triste moment, v.835 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Que je le pleure à titre et d'époux et d'amant ? v.836 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
L'un à l'autre promis presque dès ma naissance, v.837 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Le désir de lui plaire occupa mon enfance : v.838 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Et quand ce prince aimable abandonna ces lieux, v.839 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Un souvenir si cher attendrit nos adieux. v.840 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Bien que mon second lustre alors finît à peine, v.841 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
L'éloignement n'a fait que resserrer ma chaîne. v.842 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Ma flamme, en attendant des noeuds plus solennels, v.843 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Croissait de jour en jour sous vos yeux maternels. v.844 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
À ma vive amitié je mesurais la sienne. v.845 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Mon père fut le sien, sa mère étant la mienne. v.846 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Vous cultiviez en moi des sentiments si doux : v.847 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Ils faisaient notre joie. Ah ! Madame, est-ce à vous, v.848 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Quand la mort nous l'enlève, est-ce à vous d'oser croire v.849 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Qu'un autre le pourrait bannir de ma mémoire ? v.850 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Que serait-ce ? Jamais Frédéric à mes yeux, v.851 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Tout soumis qu'il paraît, ne fut plus odieux. v.852 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Encore est-ce un bonheur que, dans notre infortune, v.853 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Il sache commander à sa flamme importune, v.854 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Et que l'usurpateur, jusqu'ici son appui, v.855 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Semble craindre à présent de vous unir à lui. v.856 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Oh ! Que, vous voyant libre et moins tyrannisée, v.857 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Étrangement tantôt je m'étais abusée ! v.858 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
À de justes remords j'imputais sa douceur ; v.859 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Mais c'est qu'il ne voit plus d'obstacle à sa grandeur : v.860 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Ne craignant plus mon fils, il n'a plus rien à craindre, v.861 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Plus rien qui maintenant le force à vous contraindre. v.862 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Il ne s'était plié qu'à des raisons d'état, v.863 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Qu'il a su mieux trancher par un assassinat. v.864 (Acte 3, scène 3, LEONOR)
Madame, attendons-nous à quelque ordre sinistre... v.865 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Le tyran se fait craindre à l'aspect du ministre. v.866 (Acte 3, scène 3, ADELAIDE)
Non, madame ; le roi veut faire désormais v.867 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
À la sévérité succéder les bienfaits. v.868 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
En ce jour, où tout prend une paisible face, v.869 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Il veut que le passé se répare et s'efface ; v.870 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Qu'avec la liberté vous repreniez vos droits, v.871 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Et que votre bonheur couronne ses exploits. v.872 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
La garde qui vous suit n'est déjà plus la sienne : v.873 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Ce palais reconnaît en vous sa souveraine. v.874 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Commandez-y, madame ; et remplissez un rang v.875 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Où la vertu vous place, encor plus que le sang. v.876 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Si ton maître est touché des pleurs qu'il fait répandre, v.877 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Si d'un tel bienfaiteur mon bonheur peut dépendre, v.878 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Si tout dans ce palais se doit assujettir, v.879 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Si j'y commande, enfin, qu'on m'en laisse sortir. v.880 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Trop d'horreur est mêlée à l'air qui s'y respire. v.881 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Il est d'affreux climats qui bornent cet empire. v.882 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
La nature y languit loin de l'astre du jour. v.883 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Mon repos, mon bonheur est là : c'est le séjour, v.884 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
L'asile et le palais qu'on demande à ton maître, v.885 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Et non des lieux souillés du sang qui m'a fait naître. v.886 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Qu'il daigne en ces déserts me faire abandonner ; v.887 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Loin de lui je consens à lui tout pardonner. v.888 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Madame, il faut s'armer d'un plus noble courage. v.889 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Que parlez-vous d'aller dans un climat sauvage, v.890 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
D'un peuple qui vous aime ensevelir l'espoir ? v.891 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Faites céder pour lui la tristesse au devoir. v.892 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Faites céder pour vous la faiblesse à la gloire. v.893 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
On dépose à vos pieds les fruits de la victoire. v.894 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Votre père n'eût eu qu'un sceptre à vous laisser. v.895 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Dans un rang trop commun c'était vous abaisser. v.896 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
La fortune se sert de votre malheur même, v.897 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Pour vous ceindre le front d'un triple diadème ; v.898 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Mais c'est en exigeant le don de votre main, v.899 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Madame, et les autels sont parés pour demain. v.900 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
De nos persécuteurs le ministre barbare v.901 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Leur a-t-il inspiré l'ordre qu'il nous déclare ? v.902 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Ou peut-il ignorer, s'il ne fait qu'obéir, v.903 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Qu'obéir aux tyrans, souvent c'est les trahir ? v.904 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Parlons à coeur ouvert, et laissez l'insolence v.905 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Qui, sous un beau semblant, masque la violence. v.906 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
L'usurpateur a mis le comble à ses forfaits : v.907 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
De leur fruit dangereux il veut jouir en paix ; v.908 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Et l'hymen qu'il oppose à la haine publique, v.909 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
De ses pareils toujours fonda la politique. v.910 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Mais quel temps choisit-il pour en former les noeuds ? v.911 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Qu'il soit prudent, du moins, s'il n'est pas généreux. v.912 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Qu'insultant lâchement aux pleurs de la princesse, v.913 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Toute pudeur en lui, toute humanité cesse ; v.914 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Bravera-t-il un peuple encor mal asservi, v.915 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Idolâtre d'un sang dont on s'est assouvi, v.916 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Qui pour premier trophée, à cette horrible fête, v.917 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
De Gustave égorgé verra porter la tête ? v.918 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Que ces restes sanglants, nos cris, notre fureur, v.919 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Soient au Néron du nord des sources de terreur ! v.920 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Réprimez, Léonor, une audace inutile ; v.921 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Du vainqueur, à jamais, le pouvoir est tranquille : v.922 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Et du vaincu la tête exposée en ces lieux v.923 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
N'y doit épouvanter que les séditieux. v.924 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Ciel vengeur ! Se peut-il que ta justice endure v.925 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
D'un semblable vaincu le malheur et l'injure ? ... v.926 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
De ceux qu'on assassine est-ce donc là le nom ? v.927 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Téméraire ! En nommant le gendre de Sténon, v.928 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Respecte d'un héros l'auguste caractère, v.929 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Surtout, en adressant la parole à sa mère. v.930 (Acte 3, scène 4, LEONOR)
Vous sa mère ? v.931 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Il manquait cette horreur à mon sort : v.931 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Vous avez prononcé l'arrêt de votre mort. v.932 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Non, madame ; le roi ne cherchant qu'à vous plaire, v.933 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Je réponds de ses jours, dès qu'elle vous est chère. v.934 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Elle vivra. Souffrez seulement qu'on ait soin v.935 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
D'écarter de l'autel un semblable témoin ; v.936 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Et que, pour contenir la douleur qui l'égare, v.937 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
D'avec vous, aujourd'hui, mon devoir la sépare. v.938 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Nous séparer, cruel ! Et qui t'en a chargé ? v.939 (Acte 3, scène 4, ADELAIDE)
Pour mon maître, pour vous, je m'y crois obligé... v.940 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Gardes ! v.941 (Acte 3, scène 4, RODOLPHE)
Qu'oses-tu faire ? Est-ce là ma puissance ? v.941 (Acte 3, scène 5, ADELAIDE)
Vous servir, ce n'est pas manquer d'obéissance. v.942 (Acte 3, scène 5, RODOLPHE)
Adieu, madame, adieu. Ce triste éloignement v.943 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
D'un trépas désiré hâtera le moment. v.944 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Le tyran m'offrirait une grâce inutile. v.945 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Entre mes bras encore il vous reste un asile. v.946 (Acte 3, scène 5, ADELAIDE)
Animés de l'excès des plus vives douleurs, v.947 (Acte 3, scène 5, ADELAIDE)
Ces faibles bras sauront vous disputer aux leurs... v.948 (Acte 3, scène 5, ADELAIDE)
Eh quoi ! Vous me laissez désolée et confuse ? v.949 (Acte 3, scène 5, ADELAIDE)
À mes embrassements ma mère se refuse ? v.950 (Acte 3, scène 5, ADELAIDE)
Que me reprochez-vous ? ... eh bien ! Je les reçois, v.951 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Madame ; honorez-m'en pour la dernière fois. v.952 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Mais prenez dans les miens un peu de ma constance. v.953 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Ne vous oubliez pas jusqu'à la résistance. v.954 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Qu'espérer des efforts d'une tendre amitié ? v.955 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Est-il ici pour nous ni respect ni pitié ? v.956 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Et le sexe et le rang y sont sans privilèges. v.957 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Le sort nous abandonne à des mains sacrilèges. v.958 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Les désarmerez-vous par d'inutiles cris ? v.959 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
À tant d'indignités opposons le mépris. v.960 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Que le vôtre en ce jour plus que jamais éclate. v.961 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Confondez hardiment l'espoir dont on se flatte, v.962 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Redoutant vos sujets prêts à se révolter, v.963 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Christierne à vos jours n'oserait attenter. v.964 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
À qui donc ose ici vous traiter en esclave v.965 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Expliquez-vous en reine, en veuve de Gustave. v.966 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Redemandez le sang d'un père, d'un époux : v.967 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Pleurez-les, pleurez-moi ; vengez-les, vengez-vous. v.968 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Je ne me croirai point d'avec vous séparée, v.969 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Si fidèle à l'amour que vous m'avez jurée... v.970 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Vous le serez : c'est trop offenser votre foi. v.971 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Vous ne trahirez point Stéton, mon fils ni moi... v.972 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Adieu... fais ton devoir. v.973 (Acte 3, scène 5, LEONOR)
Gardes, qu'on la retienne. v.973 (Acte 3, scène 5, RODOLPHE)
Madame, une autre voix, plus forte que la sienne, v.974 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
Du côté le plus sûr saura guider vos pas. v.975 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
La mère sur le fils ne l'emportera pas. v.976 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
On ne veut rien de vous qu'il n'ait voulu lui-même. v.977 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
Du moins si vous bravez l'autorité suprême, v.978 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
Un amant peut ne pas vous supplier en vain. v.979 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
On a de lui pour vous un billet de sa main. v.980 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
Ses derniers sentiments s'y font assez connaître. v.981 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
Un des siens vous l'apporte... Et je le vois paraître... v.982 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
Je vous laisse. v.983 (Acte 3, scène 6, RODOLPHE)
J'ai vu tout ce que j'avais craint. v.983 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Mon bonheur n'est pas tel que l'on me l'avait peint. v.984 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Au temple où tout est prêt ma mémoire est proscrite. v.985 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Approchez. Je conçois quel trouble vous agite. v.986 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Mon aspect vous rappelle un prince qui n'est mort v.987 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Que pour avoir trop pris d'intérêt à mon sort. v.988 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Sans moi vous n'auriez pas à regretter sa vie. v.989 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Son malheur jusque-là n'est digne que d'envie, v.990 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Madame, à vos sujets rien ne paraît plus doux v.991 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Que l'honneur de combattre et de mourir pour vous. v.992 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Gustave, je l'avoue, avait plus à prétendre. v.993 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Il croyait... v.994 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Vous avez un billet à me rendre ? v.994 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Oui, madame. Au milieu des horreurs du trépas, v.995 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Il a de vos serments affranchi vos appas ; v.996 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Et le dernier effort de son amour extrême v.997 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Est allé jusqu'au soin de vous rendre à vous-même. v.998 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Il eût dû s'épargner des efforts superflus... v.999 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
C'est lui-même... écoutons un amant qui n'est plus. v.1000 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
"D'une félicité vainement attendue, v.1001 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Si vous m'aimez encore, oubliez les douceurs. v.1002 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Votre repos m'occupe au moment où je meurs. v.1003 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Régnez. Je vous remets la foi qui m'était due ; v.1004 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Laissez-en désormais disposer les vainqueurs " . v.1005 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Que plutôt mille fois périsse Adélaïde ! ... v.1006 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Voilà donc mon arrêt, et sur quoi l'on décide ? v.1007 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Injuste Frédéric ! Est-ce là ta vertu ? v.1008 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ton rival expirait ; de quoi te prévaux-tu ? v.1009 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Cet aveu de mon sort ne te rend pas l'arbitre : v.1010 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Il est pour toi plutôt un exemple qu'un titre... v.1011 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ah ! Sur ce titre en vain ton espoir est fondé : v.1012 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Gustave emportera le coeur qu'il a cédé. v.1013 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
De ce héros à toi daignerais-je descendre ? v.1014 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ce qu'il a fait pour moi, je le dois à sa cendre ; v.1015 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Et m'embarrassant peu d'une paix qui me fuit, v.1016 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Mon amour veut le suivre où le sien l'a conduit... v.1017 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
À Gustave, qui s'est jeté à ses pieds. v.1018 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Reprenons le récit que ma douleur exige... v.1019 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Dites-moi... mais que vois-je ? v.1020 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Adélaïde ! v.1020 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Où suis-je ? v.1020 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Dans les bras d'un amant qui vit encor pour vous. v.1021 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Ah ! Je le reconnais, j'embrasse mon époux. v.1022 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ô nom dont la douceur me paie avec usure v.1023 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Des malheurs dont j'ai cru voir combler la mesure ! v.1024 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Et tu veux donc combler la mesure des miens ? v.1025 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Cruel ! Je n'attendais qu'une mort, et tu viens v.1026 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
M'en faire souffrir mille en mourant à ma vue ! v.1027 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
D'un billet captieux le sens vous a déçue, v.1028 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Madame ; si j'accorde au vainqueur votre foi, v.1029 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
C'est qu'il n'est plus ici d'autre vainqueur que moi. v.1030 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Vos bourreaux et les miens vont payer de leurs têtes v.1031 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Les cruautés... v.1032 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Songez, et voyez où vous êtes. v.1032 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Si quelqu'un... v.1033 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Je ne suis écouté que de vous. v.1033 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Casimir nous seconde, et veille ici pour nous. v.1034 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Et d'erreur en entrant ne m'avoir pas tirée ! v.1035 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Avoir de mes regrets prolongé la durée ; v.1036 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Et sur des fictions laissé couler mes pleurs ! v.1037 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ces pleurs m'étaient garants du plus grand des bonheurs ; v.1038 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Ils remettaient la paix dans une âme saisie v.1039 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Des terreurs d'une aveugle et tendre jalousie : v.1040 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Terreurs que j'avouerai comme un crime à présent, v.1041 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Mais dont mon coeur alors ne pouvait être exempt. v.1042 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Le bruit de mon trépas, près de neuf ans d'absence, v.1043 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Les feux de Frédéric, ses vertus, sa puissance, v.1044 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Et dans le temple enfin son bonheur annoncé... v.1045 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Ah ! Qu'un moment plutôt mon amour offensé v.1046 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
À cette jalousie, injuste et criminelle, v.1047 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Opposait un témoin bien cher et bien fidèle ! v.1048 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Et qu'attester encore après ce que j'ai vu ? v.1049 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Au fond de votre coeur l'heureux Gustave a lu. v.1050 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Ne songeons qu'à l'exploit qui va me faire absoudre. v.1051 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Cette nuit vous régnez : je vous venge ; et la foudre v.1052 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Tombe sur Christierne avant qu'elle ait grondé. v.1053 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Sans le soin de vos jours le coup eût moins tardé ; v.1054 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Mais vous étiez, madame, à la merci d'un traître, v.1055 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Qui, dans son désespoir, vous saisissant peut-être, v.1056 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Le poignard, à nos yeux, levé sur votre sein, v.1057 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Nous aurait arraché les armes de la main. v.1058 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Nous-mêmes des fureurs désarmons la plus noire ; v.1059 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Qu'il ne dispose pas du prix de la victoire. v.1060 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Du peu de liberté qu'aujourd'hui l'on vous rend v.1061 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
L'usage est d'importance et l'avantage est grand. v.1062 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Il en faut profiter. Sitôt que la nuit sombre v.1063 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Sur ces lieux menacés épaissira son ombre, v.1064 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Hâtez-vous de vous rendre au portique ici près, v.1065 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Où l'élément glacé joint la rade au palais. v.1066 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
La valeur attend là votre auguste présence. v.1067 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
À l'instant mon triomphe et le vôtre commence ; v.1068 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Et j'immole à vos yeux celui qui fit, aux siens, v.1069 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Immoler les auteurs de vos jours et des miens... v.1070 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Vous pleurez ! Doutez-vous du succès de mes armes ? v.1071 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Non ; je vous connais trop pour vous donner des larmes. v.1072 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Que n'a pas déjà fait, que ne peut votre bras ? v.1073 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Et vos feux rassurés ne l'affaibliront pas : v.1074 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Mais qu'à cet ennemi dont vous craignez la rage v.1075 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ma fuite laisse encore un précieux otage. v.1076 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
De le faire avertir il faut prendre le soin, v.1077 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Madame ; quel est-il ? v.1078 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Ce fidèle témoin v.1078 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Près de qui s'instruirait votre flamme jalouse, v.1079 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Une tête aussi chère à vous qu'à votre épouse, v.1080 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Votre mère. v.1081 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Ma mère ? Eh quoi ! Ma mère vit ? v.1081 (Acte 3, scène 7, GUSTAVE)
Dans les fers d'où je sors, seule elle me suivit, v.1082 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Et près de moi resta tout ce temps inconnue ; v.1083 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Mais enfin sa douleur ne s'est plus contenue, v.1084 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Dès que de votre mort le bruit s'est confirmé : v.1085 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
De ce qu'elle est, par elle, on vient d'être informé ; v.1086 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
Et déjà dans la tour elle rentre peut-être. v.1087 (Acte 3, scène 7, ADELAIDE)
J'aperçois Frédéric, Seigneur, il va paraître. v.1088 (Acte 3, scène 8, CASIMIR)
Sortons. v.1089 (Acte 3, scène 8, CASIMIR)
Ah ! Casimir, qu'ai-je appris ?... Viens, suis-moi. v.1089 (Acte 3, scène 8, GUSTAVE)
Gustave ! ... v.1090 (Acte 3, scène 8, ADELAIDE)
Demeurez, et calmez cet effroi. v.1090 (Acte 3, scène 8, GUSTAVE)
Au lieu marqué songez seulement à vous rendre. v.1091 (Acte 3, scène 8, GUSTAVE)
Ah ! Vous allez tout perdre, osant trop entreprendre. v.1092 (Acte 3, scène 8, ADELAIDE)
Laissez de Frédéric implorer le crédit. v.1093 (Acte 3, scène 8, ADELAIDE)
Il m'échappe !... Imprudente ! Où suis-je ? Et qu'ai-je dit ? v.1094 (Acte 3, scène 9, ADELAIDE)
Mais que devais-je faire ?... Ô fatale journée ! v.1095 (Acte 3, scène 9, ADELAIDE)
Par quels événements seras-tu terminée ? v.1096 (Acte 3, scène 9, ADELAIDE)
Seigneur, si vous m'aimez... v.1097 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Ne me reprochez rien, v.1097 (Acte 3, scène 10, FRÉDÉRIC)
Madame, cet amour se justifiera bien. v.1098 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
De votre hymen en vain la pompe se prépare : v.1099 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Malheur à qui l'ordonne ! ... oui, puisque le barbare v.1100 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Insulte à ma prière aussi bien qu'à vos pleurs, v.1101 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Il est temps d'opposer fureurs contre fureurs. v.1102 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
L'honneur, votre repos, voilà ma loi suprême. v.1103 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Je n'aurai pas pour rien triomphé de moi-même : v.1104 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
L'effort m'a trop coûté pour en perdre le fruit... v.1105 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Madame, soyez libre, et partons cette nuit. v.1106 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
La flotte est toute à moi ; je disposerai d'elle. v.1107 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
La fortune, les vents, les coeurs, tout nous appelle. v.1108 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Je n'ai que trop tardé. L'infortuné danois v.1109 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Me reproche ses fers et l'oubli de mes droits. v.1110 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Vos malheurs et les siens sont devenus mes crimes, v.1111 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Pour un monstre abhorré ce sont trop de victimes. v.1112 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Pouvant parler en maître, et las de supplier, v.1113 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Cause de tant de maux, j'y dois remédier. v.1114 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
D'un si juste projet soyez l'heureux mobile ; v.1115 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Où je retrouve un trône acceptez un asile, v.1116 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Madame ; et que du soin qui m'anime pour vous v.1117 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Renaisse enfin ma gloire et le bonheur de tous ! v.1118 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Non ; je dois respecter l'asile qu'on m'accorde, v.1119 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Et ne pas y traîner une affreuse discorde, v.1120 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Dont je serais, seigneur, le flambeau détesté. v.1121 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Un autre espoir en vous aujourd'hui m'est resté. v.1122 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Si vous ne la sauvez, Léonor est perdue. v.1123 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Qu'avant la fin du jour elle me soit rendue ! v.1124 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Sa vie est en péril, et la mienne en dépend. v.1125 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
J'avais traité de fable un bruit qui se répand. v.1126 (Acte 3, scène 10, FRÉDÉRIC)
De Gustave, en effet, serait-elle la mère ? v.1127 (Acte 3, scène 10, FR?D?RIC)
Vous concevez par là combien elle m'est chère, v.1128 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Et tout le prix du temps qu'avec moi vous perdez... v.1129 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Seigneur, avant la nuit, si vous me la rendez, v.1130 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Si de votre amitié j'obtiens cette assurance... v.1131 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Mais dois-je vous parler de ma reconnaissance ? v.1132 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
La gloire seule émeut la magnanimité, v.1133 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Et son premier salaire est d'avoir éclaté. v.1134 (Acte 3, scène 10, ADELAIDE)
Laissons là mon départ ; courons la satisfaire. v.1135 (Acte 3, scène 11, FRÉDÉRIC)
Elle m'offre sans doute un moyen de lui plaire. v.1136 (Acte 3, scène 11, FR?D?RIC)
Et de lui plaire encor par un soin généreux. v.1137 (Acte 3, scène 11, FR?D?RIC)
Quel plaisir à ce prix de pouvoir être heureux ! v.1138 (Acte 3, scène 11, FR?D?RIC)
Je prétends faire ainsi remonter ma vengeance v.1139 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Aux sources du mépris qui bravait ma puissance. v.1140 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Léonor, dont l'orgueil osa la balancer, v.1141 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Expiera ce mépris, ou le fera cesser, v.1142 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
De ses derniers discours rétractera l'audace, v.1143 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Ou sentira l'effet de ma juste menace. v.1144 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Est-elle par ta bouche instruite de son sort ? v.1145 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Elle a devant les yeux l'appareil de sa mort ; v.1146 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Et j'attendais qu'il fît tout l'effet qu'il doit faire v.1147 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Pour vous la ramener plus prête à vous complaire. v.1148 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Eh ! Dis-moi, d'un bonheur qu'il n'accepta jamais, v.1149 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
De quel oeil Frédéric a-t-il vu les apprêts ? v.1150 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Je le fais observer, sans pénétrer encore v.1151 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
S'il cède ou s'il résiste au feu qui le dévore. v.1152 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Son départ à la nuit d'abord était marqué ; v.1153 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Mais, presque sur le champ, l'ordre s'est révoqué. v.1154 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Animé d'autres soins, et plein de confiance, v.1155 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Maintenant il vous cherche avec impatience ; v.1156 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Et moi, d'un entretien que vous ne cherchez pas, v.1157 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
J'ai voulu, mais en vain, vous sauver l'embarras. v.1158 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Sur mes pas, devant vous, il est prêt à se rendre. v.1159 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Tôt ou tard, il faut bien se résoudre à l'entendre. v.1160 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Et du peuple quels sont cependant les discours ? v.1161 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
De la mort de Gustave il veut douter toujours. v.1162 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Sans perdre un seul instant, rendons-la manifeste, v.1163 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
Ou ce doute aujourd'hui peut vous être funeste. v.1164 (Acte 4, scène 1, RODOLPHE)
J'ignore quelle idée engageait Casimir v.1165 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
À m'éloigner de celle où tu viens m'affermir. v.1166 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Oui, pour éteindre un feu que l'erreur perpétue, v.1167 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Présentons aux mutins leur idole abattue. v.1168 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Dans la place publique, où fut lu son arrêt, v.1169 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Qu'à l'instant le proscrit paroisse tel qu'il est. v.1170 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Va le prendre des mains de son brave adversaire ; v.1171 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Et, de là, devant moi fait paraître sa mère... v.1172 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Voici le prince... Va, cher Rodolphe ; et reviens v.1173 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Interrompre au plus tôt de fâcheux entretiens. v.1174 (Acte 4, scène 1, CHRISTIERNE)
Vous avez désiré, seigneur, que ma tendresse v.1175 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Se chargeât d'essuyer les pleurs de la princesse ; v.1176 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et je vois qu'on la prive, en ce jour de douleur, v.1177 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Du seul soulagement qu'elle eût dans son malheur. v.1178 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
N'est-il pas temps enfin que le vainqueur commence v.1179 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
À triompher des coeurs, s'il peut, par la clémence ? v.1180 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Des cris du malheureux ne vous lassez-vous pas, v.1181 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et faut-il que le sang marque ici tous vos pas ? v.1182 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Gustave a succombé (puisse, pour notre gloire, v.1183 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Un semblable triomphe échapper à l'histoire ! ) v.1184 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Enfin Gustave est mort, et tout vous est soumis. v.1185 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Un coup infructueux joindrait la mère au fils. v.1186 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
La princesse m'implore et nous la redemande. v.1187 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Pour l'intérêt commun souffrez que je la rende, v.1188 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Seigneur ; et qu'une fois, vous ayant désarmé, v.1189 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je serve ce que j'aime, et puisse en être aimé ! v.1190 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Prince, on ose abuser de votre ministère. v.1191 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Le rival de Gustave en doit craindre la mère ; v.1192 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Le passé, ce me semble, à tous deux nous l'apprend, v.1193 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Et c'est une imprudence en vous qui me surprend. v.1194 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
La générosité jamais n'est imprudence. v.1195 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Elle n'ouvre que trop la porte à la licence. v.1196 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Mais si l'on obéit, si l'on vous satisfait ? v.1197 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Leur séparation produira cet effet. v.1198 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Mes soins l'auront produit. v.1199 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Quoi ! Cette âme hautaine... v.1199 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Obtenant Léonor, serait moins inhumaine. v.1200 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Vous avez sa parole ? v.1201 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Elle n'a rien promis ; v.1201 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Mais je crois m'en pouvoir tout promettre à ce prix. v.1202 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Prince, elle y compte en vain ; c'est moi qui vous l'annonce. v.1203 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Quoi je lui porterais cette triste réponse ? v.1204 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Triste ou non, j'ai parlé, ce décret vous suffit. v.1205 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
J'aurais cru mériter que l'on me satisfît. v.1206 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
À son retour du temple on lui pourra complaire. v.1207 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Il s'agit d'une grâce, et non pas d'un salaire. v.1208 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
J'en crois faire une aussi quand je laisse espérer. v.1209 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Mais la princesse craint ; il faut la rassurer. v.1210 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Sa crainte nous répond de son obéissance. v.1211 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Léonor lui rendrait bientôt son arrogance ; v.1212 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
De leurs derniers adieux on sait l'emportement. v.1213 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Souvent l'amour, d'ailleurs, se flatte aveuglément. v.1214 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Le vôtre, un peu crédule et prompt à vous séduire, v.1215 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
A peut-être entendu plus qu'on n'a voulu dire. v.1216 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Vous espérez beaucoup. Ne pourrait-on savoir v.1217 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Les discours échappés d'où vous naît cet espoir ? v.1218 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Non, seigneur ; je vous crois : je l'ai mal entendue. v.1219 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Tant de gloire, en effet, peut ne m'être pas due. v.1220 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je le veux ; mais en dois-je aimer moins l'équité, v.1221 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et, ne consultant qu'elle, être moins écouté ? v.1222 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Sommes-nous plus en droit d'opprimer l'innocence ? v.1223 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Ah ! Ne pouvoir m'aimer ce n'est pas une offense v.1224 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
À mériter les maux qu'elle endure à mes yeux, v.1225 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et j'en ai trop été le prétexte odieux. v.1226 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
La princesse m'est chère, oui, seigneur, je l'adore. v.1227 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je l'ai dit mille fois ; je le répète encore : v.1228 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Si j'en étais aimé, le soin de mon repos v.1229 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Me rendrait redoutable au plus fier des rivaux. v.1230 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je soutiendrais mes droits au prix de mille vies, v.1231 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Mais s'il faut renoncer aux douceurs infinies v.1232 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
D'un choix qu'avant ma flamme un autre a mérité, v.1233 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je ne veux rien tenir d'aucune autorité, v.1234 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Rien ajouter au poids des fers d'une captive, v.1235 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Si digne du haut rang dont le destin la prive, v.1236 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Rien devoir, en un mot, à ses nouveaux malheurs. v.1237 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je respectais ses feux, je respecte ses pleurs. v.1238 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Pour la dernière fois, enfin, je le déclare, v.1239 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je n'y prétends plus rien. Le sacrifice est rare ! v.1240 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Mais, nés pour commander, soyons dans nos projets, v.1241 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Nous-mêmes, et nos rois et nos premiers sujets. v.1242 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je dis plus : cédât-elle au pouvoir qui l'opprime, v.1243 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et mon plus bel espoir devînt-il légitime, v.1244 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
(Ainsi qu'il est permis de s'en flatter encore) v.1245 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Dès qu'elle a, par ma voix, demandé Léonor, v.1246 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Léonor, de ma main, lui doit être amenée. v.1247 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Vous avez malgré moi conclu notre hyménée ; v.1248 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je ne vous ai que trop secondé là-dessus : v.1249 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Contentez-la, seigneur, ou ne me pressez plus. v.1250 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Soyez donc satisfait, loin que je vous en presse, v.1251 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Je prétends qu'entre vous toute liaison cesse ; v.1252 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Et j'aurais déjà dû vous avoir déclaré v.1253 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Que ce n'est pas pour vous que l'autel est paré. v.1254 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Eh ! Pour qui donc ? v.1255 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Pour moi. v.1255 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Pour vous ? v.1255 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Oui, pour moi-même. v.1255 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Je l'épouse... d'où vient cette surprise extrême ? v.1256 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Quel autre dans ma cour, dégageant votre foi, v.1257 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Pouvait plus dignement vous remplacer que moi ? v.1258 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Est-ce moi ? (moi pour qui son coeur est tout de glace) v.1259 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
C'est celui qu'elle aimait qu'il faut que l'on remplace ; v.1260 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et si quelqu'un le peut dignement remplacer, v.1261 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je ne reconnais qu'elle en droit de prononcer... v.1262 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Quoi ! Seigneur, c'est donc là l'usage que vous faites v.1263 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Des droits de ma naissance et du rang où vous êtes ? v.1264 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Mes refus généreux vous ont-ils couronné, v.1265 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Ce rang qui fut le mien, vous l'ai-je abandonné v.1266 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Pour voir déshonorer l'éclat du diadème, v.1267 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Pour voir gémir le faible, et pour gémir moi-même ? v.1268 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Ainsi, vous confiant le plus saint des dépôts, v.1269 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
J'ai cru de plus d'un peuple assurer le repos, v.1270 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et j'aurai préparé ma honte et leurs supplices ? v.1271 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Que dis-je ? Malheureux dans tous mes sacrifices, v.1272 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
J'adore Adélaïde et j'en suis estimé, v.1273 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je survis au rival qui seul en est aimé, v.1274 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Tout me force ou m'invite à m'en rendre le maître, v.1275 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Seul je me le défends, et vous prétendez l'être ? v.1276 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Du prix de cet effort je serai plus jaloux ; v.1277 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Je me suis immolé pour elle, et non pour vous. v.1278 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
L'appui de Frédéric ne sera point frivole : v.1279 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Vous oserez me perdre, ou je tiendrai parole ; v.1280 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Oui, d'un si juste prix vous paierez mes bienfaits, v.1281 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Ou vous vous souillerez du plus noir des forfaits. v.1282 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Demeurez. Je ne veux vous perdre, ni vous craindre ; v.1283 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Mais j'ai, de mon côté, comme vous à me plaindre, v.1284 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Et, laissant là le ton dont vous m'osez parler, v.1285 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Perfide ! Cette nuit où vouliez-vous aller ? ... v.1286 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Gardes ! v.1287 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
J'ai mérité que le méchant m'accable. v.1287 (Acte 4, scène 2, FRÉDÉRIC)
Je fus son bienfaiteur. Poursuis, ciel équitable ! v.1288 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Protège Adélaïde, en foudroyant l'ingrat ; v.1289 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
Et que ce soit ici son dernier attentat ! v.1290 (Acte 4, scène 2, FR?D?RIC)
En imprécations l'impuissance est féconde. v.1291 (Acte 4, scène 2, CHRISTIERNE)
Que l'on suive ses pas ; allez : qu'on m'en réponde, v.1292 (Acte 4, scène 3, CHRISTIERNE)
Et qu'il ne sorte plus de son appartement. v.1293 (Acte 4, scène 3, CHRISTIERNE)
Rodolphe, je te vois frappé d'étonnement. v.1294 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Eh quoi ! Devais-je encor souffrir qu'un téméraire... v.1295 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
La rigueur n'a jamais été plus nécessaire. v.1296 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Tout me devient suspect ; tout vous doit l'être ici, v.1297 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Et ce qui me surprend va vous surprendre aussi. v.1298 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Gustave n'est point mort. v.1299 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Qu'entends-je ? v.1299 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Adélaïde v.1299 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Nous en apprendrait plus sur un projet perfide, v.1300 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Dont elle a vu tantôt le complice ou l'auteur. v.1301 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Quoi ! Ce fier inconnu... v.1302 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
N'était qu'un imposteur, v.1302 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Dont l'audace a d'abord appuyé l'artifice, v.1303 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Et qu'elle a fait courir ensuite au précipice. v.1304 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Son récit, ce billet, tous ces bruits... v.1305 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Étaient faux. v.1305 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Et le traître, dis-tu, qui tramait ces complots... v.1306 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Est en nos mains. De plus, par un bonheur extrême, v.1307 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Cet inconnu, je crois, est Gustave lui-même. v.1308 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Gustave ! D'où te naît ce soupçon ? v.1309 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
De tout l'or v.1309 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Offert à l'un des miens, qui gardait Léonor. v.1310 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Dans ses empressements pour cette prisonnière v.1311 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
On a cru voir un fils alarmé pour sa mère. v.1312 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Le garde, incorruptible, a feint de l'écouter. v.1313 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Par ce moyen, sans bruit, on a su l'arrêter. v.1314 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Je l'ai vu. Sur son front, au lieu de l'épouvante, v.1315 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Sont peints le fier dépit et la rage impuissante. v.1316 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Ses regards dédaigneux, un silence obstiné, v.1317 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Tout me l'annonce tel que je l'ai soupçonné. v.1318 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Quand vous le reverrez, vous jugerez de même ; v.1319 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Mais, pour nous en convaincre, usons de stratagème. v.1320 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Il ne peut être ici reconnu que des siens, v.1321 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Moins prêts à resserrer qu'à rompre ses liens. v.1322 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Songeons donc à percer prudemment ce mystère. v.1323 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Il en est un moyen... tu m'amenais sa mère ? v.1324 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Je ne l'ai devancée ici que d'un moment, v.1325 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Pour vous entretenir de cet événement. v.1326 (Acte 4, scène 4, RODOLPHE)
Dans le salon prochain fais conduire le traître, v.1327 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Et qu'au premier signal il soit prêt à paraître. v.1328 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Léonor le verra. S'il est son fils, ami, v.1329 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
La nature jamais ne s'échappe à demi. v.1330 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Bientôt la vérité se verra confirmée v.1331 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Dans les regards surpris d'une mère alarmée. v.1332 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Pour me nommer Gustave elle n'a qu'à frémir. v.1333 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Que cependant l'on fasse arrêter Casimir. v.1334 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Il me trahit. Ceci le condamne et m'éclaire. v.1335 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Ainsi que Frédéric, a mes desseins contraire, v.1336 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Il a pour Léonor employé son crédit... v.1337 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Elle entre... Va, cours ; fais tout ce que je t'ai dit. v.1338 (Acte 4, scène 4, CHRISTIERNE)
Votre juge offensé n'est pas inexorable. v.1339 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Dans vos premiers transports vous étiez excusable. v.1340 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Peut-être dans les miens me suis-je trop permis. v.1341 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
En les désavouant, cessons d'être ennemis ; v.1342 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Mais sachez profiter de ma bonté facile, v.1343 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Et ne vous parez pas d'un orgueil inutile, v.1344 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Qui pourrait vous couvrir de blâme en vous perdant. v.1345 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
On signale à sa honte un courage imprudent ; v.1346 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Le vôtre ne serait qu'une aveugle faiblesse ; v.1347 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Car exposant des jours si chers à la princesse, v.1348 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Vous exposez les siens ; songez-y, Léonor. v.1349 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Sauvez-la, sauvez-vous ; il en est temps encor. v.1350 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Promettez-moi près d'elle une heureuse entremise : v.1351 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
À mes intentions rendez-la plus soumise ; v.1352 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
En un mot, réparez ce que vous avez fait. v.1353 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
À ce prix je pardonne, et je suis satisfait. v.1354 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
N'espère pas, tyran ! Que mon orgueil se lasse. v.1355 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Le tien se satisfait à me parler de grâce, v.1356 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Et le mien à vouloir n'en mériter jamais. v.1357 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Puissent mes soins te nuire autant que je te hais ! v.1358 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Va, j'ai de la princesse affermi le courage. v.1359 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Pour moi, je respirais, après un long orage ; v.1360 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Les apprêts de ma mort fixaient tout mon espoir. v.1361 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Pourquoi se changent-ils en l'horreur de te voir ? v.1362 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Que nous proposes-tu ? Quelle offre oses-tu faire ? v.1363 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Quels traités ? Nous pleurons, moi, Gustave et son père : v.1364 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Elle, un trône usurpé, son père et son époux. v.1365 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Ce n'est qu'à des vengeurs à traiter avec nous, v.1366 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Et du traité ta mort serait le premier gage. v.1367 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Toujours la même audace et le même langage ! v.1368 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Eh ! Pourquoi toutes deux imputer à ma main v.1369 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Les attentats d'un autre et les coups du destin ? v.1370 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Le ciel favorisa mes armes légitimes : v.1371 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Son père et ton époux en furent les victimes. v.1372 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
J'ai vaincu, j'ai conquis, et n'ai rien usurpé. v.1373 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Pour ton fils, dans son sang ma main n'a pas trempé. v.1374 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Suis-je son meurtrier ? Veut-on que je réponde d'un coup ? ... v.1375 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Mérites-tu, lâche ! Qu'on te confonde ? v.1376 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Ta main n'a pas trempé dans le sang de mon fils, v.1377 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Et son assassin vient t'en demander le prix ? v.1378 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Et tes trésors ouverts s'épanchent sur le traître ? v.1379 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Tu n'as pas ignoré qu'en payer un, c'est l'être. v.1380 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Aux yeux des nations dont tu te rends l'horreur, v.1381 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Crois-tu par ce détour, excuser ta fureur ? v.1382 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
D'un forfait si visible est-ce ainsi qu'on se lave ? v.1383 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Pour te justifier du meurtre de Gustave, v.1384 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Inflige au scélérat des tourments ignorés : v.1385 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Que du monstre, à mes yeux, les membres déchirés v.1386 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
Nous prouvent... v.1387 (Acte 4, scène 5, LEONOR)
J'y consens ; qu'il meure en ta présence. v.1387 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Tu verras si le crime ici se récompense, v.1388 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Si je me rends coupable aux yeux de l'univers... v.1389 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Rodolphe, paraissez. v.1390 (Acte 4, scène 5, CHRISTIERNE)
Tiens, regarde ces fers. v.1390 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Est-ce là donc un prix digne de tes reproches ? v.1391 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Suis-je accusable encor du meurtre de tes proches ?... v.1392 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Qu'il périsse, et qu'enfin ce coup nous rende amis !... v.1393 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Qu'on l'immole : frappez. v.1394 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Arrête. v.1394 (Acte 4, scène 6, LEONOR)
Ah ! C'est ton fils. v.1394 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Oui, je le suis. Je fais cet aveu sans contrainte. v.1395 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Pour d'autres que pour moi j'eus recours à la feinte ; v.1396 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Mais mon propre péril me défend d'en user, v.1397 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Et je le sens trop peu pour daigner t'abuser. v.1398 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Ô sang d'un cher époux ! Fils d'un malheureux père ; v.1399 (Acte 4, scène 6, LEONOR)
Dans quel état le sort te rend-il à ta mère ? v.1400 (Acte 4, scène 6, LEONOR)
Madame, excitez moins un tendre sentiment v.1401 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Qui de notre malheur vient d'être l'instrument. v.1402 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
La seule piété nous ravit la victoire. v.1403 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Sur le point de vous rendre un fils couvert de gloire, v.1404 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
J'ai craint de vous laisser pour otage en ces lieux ; v.1405 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Et, voulant vous sauver, je péris à vos yeux. v.1406 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Daignez, pour prix d'un soin si funeste et si tendre, v.1407 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
(Si pourtant le devoir a des prix à prétendre), v.1408 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Daignez ou retenir ou me cacher vos pleurs. v.1409 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Dérobons un triomphe à nos persécuteurs. v.1410 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Gustave, à peine ému de sa propre misère, v.1411 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Oserait-il s'offrir pour exemple à sa mère ? v.1412 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Que perdez-vous, madame ? Un fils déjà pleuré ; v.1413 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Mais moi qui vois la mort d'un visage assuré, v.1414 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Que de regrets mortels au moment où j'expire ! v.1415 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Je perds, avec la vie, une mère, un empire, v.1416 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
D'incroyables travaux le fruit presque certain, v.1417 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Ma gloire, ma vengeance, Adélaïde, enfin. v.1418 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Pour tout laisser... hélas ! à qui ? v.1419 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Qu'on me soutienne. v.1419 (Acte 4, scène 6, LEONOR)
Ma mère ! Mais ses yeux ne s'ouvrent plus qu'à peine... v.1420 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Elle se meurt !... Soldat, frappe ! Délivre-moi v.1421 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
De tant d'objets d'horreur, de tendresse et d'effroi : v.1422 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Frappe. v.1423 (Acte 4, scène 6, GUSTAVE)
Prenez soin d'elle : emmenez-la, Sophie ; v.1423 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Et que votre secours la rappelle à la vie. v.1424 (Acte 4, scène 6, CHRISTIERNE)
Gustave, il n'est pas temps encore de mourir. v.1425 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Il faut auparavant ou me tout découvrir, v.1426 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Ou t'attendre à languir longtemps dans les tortures. v.1427 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Réponds. à quoi tendaient toutes tes impostures ? v.1428 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Est-ce à l'assassinat qu'aspirait ta vertu ? v.1429 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Quel espoir, quel dessein, quel complice avais-tu ? v.1430 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Si la nature en moi tantôt eût pu se taire, v.1431 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Sourd à la voix du sang, si j'avais pu me faire v.1432 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Un coeur aussi farouche, aussi bas que le tien, v.1433 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Je ne subirais pas ce funeste entretien. v.1434 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Je veux bien m'abaisser encore à te répondre, v.1435 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Et c'est pour t'obéir moins que pour te confondre. v.1436 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Tâche à te rappeler ici tous mes discours ; v.1437 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Tu n'y remarqueras que de légers détours, v.1438 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Sous qui la vérité, maintenant reconnue, v.1439 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
À d'autres yeux qu'aux tiens eût paru toute nue. v.1440 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Mais la soif de mon sang, qui te les fascinait, v.1441 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Vers l'erreur, à mon gré plus que moi t'entraînait. v.1442 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Sois sûr qu'un vrai courage animait l'entreprise. v.1443 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
On n'assassine point l'ennemi qu'on méprise. v.1444 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Je te l'ai dit ; celui qui t'eût fait succomber, v.1445 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Sait arracher la palme, et non la dérober. v.1446 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Aux attentats ma main ne s'est point éprouvée. v.1447 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
À la tête des miens la princesse enlevée, v.1448 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Je t'aurais donc offert la victoire ou la mort, v.1449 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Et le droit du plus brave eût réglé notre sort. v.1450 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Tels étaient mes projets. Le destin qui nous joue, v.1451 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Couronnant le plus lâche, ordonne que j'échoue ; v.1452 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Tu règnes, et je meurs : triomphe, mais, crois-moi, v.1453 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Ton bonheur sera court ; triomphe avec effroi ! v.1454 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Tant de calamité que Stockholm a soufferte, v.1455 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Mes soins et mon exemple ont préparé ta perte. v.1456 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Elle suivra la mienne, et la suivra de près. v.1457 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Sois maître de mes jours ; et, tandis que tu l'es, v.1458 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Éprouve ma constance au milieu des supplices. v.1459 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Je n'y dirai qu'un mot. C'est que j'eus pour complices v.1460 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Tous les gens vertueux qu'ont lassés tes forfaits. v.1461 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Je ne les trahis point. Tu n'en connus jamais. v.1462 (Acte 4, scène 7, GUSTAVE)
Ce mot seul va coûter bien cher à ta patrie. v.1463 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Moins tu veux la trahir, plus tu l'auras trahie. v.1464 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
À qui tout est suspect tout est indifférent. v.1465 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Le sang des suédois coulera par torrent... v.1466 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Que sur un échafaud le tien les en instruise ! v.1467 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Vas-y trouver la mort... gardes, qu'on l'y conduise, v.1468 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Et que, dans un moment, je me sache obéi. v.1469 (Acte 4, scène 7, CHRISTIERNE)
Ah ! Prince infortuné ! Quel arrêt ! Qu'ai-je ouï ? ... v.1470 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Soldats, n'avancez point ; n'osez rien entreprendre v.1471 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Qu'après que votre maître aura daigné m'entendre, v.1472 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Et que, sensible ou sourd à mes cris douloureux, v.1473 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Il n'ait révoqué l'ordre, ou n'en ait donné deux. v.1474 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Rodolphe, demeurez. v.1475 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Adieu, belle princesse ! v.1475 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Vous sortirez bientôt des fers où je vous laisse. v.1476 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Si Gustave en doutait, vous ne le verriez pas v.1477 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Si courageusement s'avancer au trépas. v.1478 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Eh ! Pourquoi voulez-vous renoncer à la vie ? v.1479 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Fléchissez. Léonor, moi, tout vous y convie. v.1480 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Serez-vous sans pitié, seigneur, et ne peut-on... v.1481 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Adélaïde aux pieds du bourreau de Sténon ! v.1482 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Que direz-vous pour lui ? Vous l'entendez, madame ? v.1483 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Par tout ce qui jamais eut pouvoir sur votre âme, v.1484 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Plaignez mon infortune et daignez m'écouter. v.1485 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Rien ne me plairait tant que de vous contenter. v.1486 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
C'est de vous seule ici que dépend ma clémence. v.1487 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Sa grâce est aux autels. v.1488 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Éloignez sa présence. v.1488 (Acte 4, scène 8, ADELAIDE)
Qu'on le mène où j'ai dit ; mais, en le gardant bien, v.1489 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Que jusqu'à nouvel ordre on n'exécute rien... v.1490 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Parlez ; je vous entends. v.1491 (Acte 4, scène 8, CHRISTIERNE)
Point de pitié cruelle. v.1491 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Laissez frapper, madame, et soyez-moi fidèle. v.1492 (Acte 4, scène 8, GUSTAVE)
Mais consultez-vous bien ; et songez qu'aujourd'hui v.1493 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
L'effort serait funeste à bien d'autres qu'à lui ; v.1494 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Que si le fils périt, la mère est condamnée ; v.1495 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Que Stockholm, à la flamme, au fer abandonnée, v.1496 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Regorgera du sang de tous ses citoyens. v.1497 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Balancez maintenant mes avis et les siens. v.1498 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Quelles extrémités, et quel arrêt terrible ! v.1499 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Vous n'adoucirez point ce courroux inflexible ! v.1500 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Quelle raison peut donc si fort intéresser v.1501 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
À ce fatal hymen où l'on veut me forcer ? v.1502 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Les droits que la naissance attache à ma personne ? v.1503 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Ah ! S'il m'en reste encor, je vous les abandonne. v.1504 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
La fortune aujourd'hui vous les a confirmés. v.1505 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Jouissez-en. Jamais les ai-je réclamés ? v.1506 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Ces droits, depuis dix ans, cédés au droit des armes, v.1507 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Ont-ils eu jusqu'ici quelque part à mes larmes ? v.1508 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Les ai-je, un seul instant, regrettés ? Non, seigneur, v.1509 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Toute ambition cesse où règne la douleur. v.1510 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
De mon père égorgé la déplorable image, v.1511 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
De mon amant proscrit la mort ou l'esclavage, v.1512 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Son rival importun, l'horreur de ma prison, v.1513 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Occupaient de trop près mon coeur et ma raison. v.1514 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Aux soupçons, toutefois, si votre âme est livrée, v.1515 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Dans le séjour affreux dont vous m'avez tirée v.1516 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Renvoyez-moi traîner le reste de mes jours ; v.1517 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Ou, moins sévère, hélas ! Terminez-en le cours : v.1518 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Mais ne me forcez point à me noircir d'un crime, v.1519 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
À trahir un amant fidèle et magnanime, v.1520 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
À qui ma bouche a fait les serments les plus doux ; v.1521 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Qu'elle-même a déjà nommé du nom d'époux. v.1522 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Veut-on qu'Adélaïde infidèle, parjure... v.1523 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Rompons, rompons le noeud d'où naîtrait cette injure. v.1524 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Gustave en expirant va vous en affranchir. v.1525 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Je ne vous laisse plus le temps d'y réfléchir. v.1526 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Aussi bien l'on conspire, et je dois un exemple... v.1527 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Holà ! Gardes. v.1528 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Seigneur, qu'on me conduise au temple. v.1528 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Contentez Frédéric, et le faites chercher ; v.1529 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Qu'il vienne : sur ses pas je suis prête à marcher. v.1530 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
De vous servir encor vous le croyez capable ; v.1531 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Mais vous comptez en vain sur l'appui d'un coupable, v.1532 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Qui, trop longtemps rebelle à mon autorité, v.1533 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Lui-même ici n'a plus ni voix, ni liberté. v.1534 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Nous saurons achever, sans lui, cet hyménée. v.1535 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Venez, madame. v.1536 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
À qui suis-je donc destinée ? v.1536 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Quel est celui, seigneur, à qui vous prétendez... v.1537 (Acte 4, scène 9, ADELAIDE)
Le nord n'a plus de reine, et vous le demandez ? v.1538 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Venez mettre, madame, un terme à vos disgrâces, v.1539 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Surmonter votre haine, en effacer les traces ; v.1540 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Sauver, en partageant le rang dont je jouis, v.1541 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Gustave, Léonor et tout votre pays... v.1542 (Acte 4, scène 9, CHRISTIERNE)
Rodolphe de retour !... Que viendrais-tu m'apprendre ? v.1543 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Sur la flotte, seigneur, hâtons-nous de nous rendre : v.1544 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Par ces lieux détournés on peut gagner le port. v.1545 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Fuyons. Vous tenteriez un inutile effort. v.1546 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Grâce à l'activité d'Othon qui nous devance, v.1547 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Le prince et Léonor sont en votre puissance. v.1548 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Saisi d'eux, vous avez de quoi faire la loi. v.1549 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Moi ! Fuir ? v.1550 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
C'est un parti qui révolte un grand roi. v.1550 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Mais vos armes, seigneur, sont ici les moins fortes. v.1551 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
À des flots d'ennemis Stockholm ouvre ses portes. v.1552 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Le traître Casimir, qu'on cherchait vainement, v.1553 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Se fait voir à leur tête, et paraît au moment v.1554 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Que la place déjà de mutins était pleine, v.1555 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Et que tous nos soldats ne résistaient qu'à peine. v.1556 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Le nombre nous accable ; et, pour tout dire, enfin, v.1557 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Le terrible Gustave a le fer à la main. v.1558 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Rien ne l'arrête : il vole, et bientôt... v.1559 (Acte 4, scène 10, RODOLPHE)
Qu'il me voie ! v.1559 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Je cours le recevoir... toi, tremble, et de ta joie v.1560 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Viens payer, à ses yeux, ce transport indiscret. v.1561 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Qu'il vive, qu'il triomphe, et je meurs sans regret. v.1562 (Acte 4, scène 10, ADELAIDE)
J'en suis le possesseur, et je la sacrifie... v.1563 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Fuis avec elle, ami ; ton roi te la confie... v.1564 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Je te suis ; mais avant que de quitter ces bords, v.1565 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
On s'y ressentira de mes derniers efforts. v.1566 (Acte 4, scène 10, CHRISTIERNE)
Je revois la lumière, et tu veux que je vive ! v.1567 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Mais sous quel astre enfin ? Suis-je reine ou captive ? v.1568 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Parle ; dois-je bénir ou détester tes soins ? v.1569 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Tes yeux de tant d'horreurs étaient-ils les témoins ? v.1570 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Non, madame ; j'étais dans ce palais, errante, v.1571 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Lorsque, sans mouvement, pâle, froide et mourante, v.1572 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Je vous ai prise ici de la main des vainqueurs. v.1573 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Étaient-ce vos tyrans ou vos libérateurs ? v.1574 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Ma vue à tout cela ne s'est guère attachée. v.1575 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Léonor de mes bras venait d'être arrachée. v.1576 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Mon trouble, votre état, des cris renouvelés, v.1577 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Par ces cris les vainqueurs au combat rappelés, v.1578 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
De tant d'événements et le nombre et la suite v.1579 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
N'ont pu de notre sort me laisser bien instruite ; v.1580 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Et du feu meurtrier le bruit sourd et lointain v.1581 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Dit trop que le succès est encore incertain. v.1582 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Mais l'inhumanité que j'ai le moins conçue, v.1583 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
C'est l'état déplorable où je vous ai reçue. v.1584 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Tu pâliras, Sophie, au récit du danger v.1585 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Qu'en ce désordre affreux l'on m'a fait partager. v.1586 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Sur ces bords dont l'hiver a glacé la surface, v.1587 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Mes ravisseurs fuyaient ; et, franchissant l'espace v.1588 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Qui semble séparer le rivage et les eaux, v.1589 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
M'enlevaient vers la rade où flottaient leurs vaisseaux. v.1590 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
J'en croyais Frédéric ; et je m'étais flattée v.1591 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
De voir en sa faveur la flotte révoltée ; v.1592 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Mais plus nous approchions, moins j'avais cet espoir : v.1593 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Tout ce que j'aperçois paraît dans le devoir. v.1594 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Laissant donc pour jamais Gustave et ma patrie, v.1595 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Je demandais la mort, quand ce prince, en furie, v.1596 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Du palais où ses yeux ne me rencontraient point, v.1597 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Entend mes cris, me voit, vole à nous et nous joint. v.1598 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
On se mêle. Je veux regagner le rivage ; v.1599 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Partout je me retrouve au centre du carnage. v.1600 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
La fortune se joue en ce combat fatal. v.1601 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Sur la glace longtemps l'avantage est égal. v.1602 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Elle nuit à la force, elle aide à la faiblesse ; v.1603 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Et chaque pas trahit la valeur ou l'adresse. v.1604 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Parmi des cris de rage, et de mourantes voix, v.1605 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Un bruit plus effrayant, plus sinistre cent fois, v.1606 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Sous nous, autour de nous, au loin se fait entendre. v.1607 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
La glace en mille endroits menace de se fendre, v.1608 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Se fend, s'ouvre, se brise et s'épanche en glaçons, v.1609 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Qui nagent sur un gouffre où nous disparaissons. v.1610 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Rien encor (quelque effroi qui dût m'avoir émue), v.1611 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Rien n'avait échappé jusqu'alors à ma vue ; v.1612 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Mais du voile mortel mes yeux enveloppés v.1613 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
D'aucun objet depuis n'ont plus été frappés : v.1614 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Du reste, mieux que moi tu n'es pas informée. v.1615 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Ainsi de plus en plus tu me vois alarmée. v.1616 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
D'un rude et long combat peut-être qu'affaibli, v.1617 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Gustave est demeuré sous l'onde enseveli ; v.1618 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Peut-être que, sans chef, nos troupes fugitives v.1619 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Auront à son rival abandonné ces rives ; v.1620 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Et quand je me figure en proie à ses transports, v.1621 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
L'épouvantable abîme où je retombe alors... v.1622 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Non, non ; d'un tel péril avoir été sauvée, v.1623 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Au bonheur le plus grand c'est être réservée : v.1624 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Madame, espérez tout ; cessant d'être ennemi, v.1625 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Le destin rarement favorise à demi. v.1626 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Eh ! Que peut-il pour moi ? Que veux-tu que j'espère, v.1627 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Le fils m'étant rendu, s'il faut pleurer la mère ? v.1628 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Quelle joie offrira la victoire à mon coeur ? v.1629 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Si Christierne fuit, s'il échappe au vainqueur, v.1630 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Léonor au tyran demeure abandonnée : v.1631 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Elle à qui je dois plus qu'à ceux dont je suis née, v.1632 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Elle dont le malheur n'est venu que du mien, v.1633 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Qui me tient lieu de tout, sans qui tout ne m'est rien. v.1634 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Son sang paierait bientôt la commune allégresse. v.1635 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Léonor périra ! v.1636 (Acte 5, scène 1, ADELAIDE)
Le bruit des armes cesse. v.1636 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Elles ont décidé, madame... on vient à nous. v.1637 (Acte 5, scène 1, SOPHIE)
Casimir, Casimir, pourquoi me fuyez-vous ? v.1638 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Ce jour aurait-il mis le comble à nos misères ? v.1639 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Vous remontez, madame, au trône de vos pères. v.1640 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Je puis y regretter l'état où j'ai vécu. v.1641 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Gustave, Léonor ? ... v.1642 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Christierne est vaincu. v.1642 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Et peut-être vengé ? v.1643 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Non ; mais tout prêt à l'être. v.1643 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Ah ! Vous n'avez rien fait. v.1644 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Ayant vu fuir le traître, v.1644 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Qui du milieu des flots brave à présent nos coups, v.1645 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Gustave impatient revenait près de vous ; v.1646 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Mais, par des furieux qui refusaient la vie, v.1647 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Presque de pas en pas sa course ralentie v.1648 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Veut qu'il combatte encore, et vainque à chaque instant : v.1649 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
"Ami, prends, m'a-t-il dit, un soin plus important ; v.1650 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Je saurai disperser cette foule impuissante. v.1651 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Dans la tour cependant ma mère est gémissante. v.1652 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Chasse de devant elle et la crainte et la mort ; v.1653 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Et pour la rassurer instruis-la de mon sort. " v.1654 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Je le quitte et j'accours ; mais, hélas ! Du rivage, v.1655 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Sur un navire exprès approché de la plage, v.1656 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Je découvre (Ô spectacle où de la cruauté v.1657 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Triomphe, sous nos yeux, l'horrible impunité ! ) v.1658 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Christierne, à ses pieds, d'une main forcenée, v.1659 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Tenant sur le Tillac Léonor prosternée, v.1660 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Et de l'autre déjà haussant, pour se venger, v.1661 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Le fer étincelant tout prêt à l'égorger. v.1662 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
À cet aspect vers lui nos mains sont étendues ; v.1663 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Du peuple suppliant le cri perce les nues. v.1664 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Pour une heure le coup demeure suspendu, v.1665 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Et par un trait lancé ce billet est rendu. v.1666 (Acte 5, scène 2, CASIMIR)
Ah ! Je ne vois que trop le choix qu'on nous y laisse ! v.1667 (Acte 5, scène 2, ADELAIDE)
Soldats, qu'on se retire, et que le meurtre cesse : v.1668 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Que le sang le plus vil, devenu précieux, v.1669 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Témoigne que c'est moi qui commande en ces lieux. v.1670 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Ô faveur, que du ciel je n'osais presque attendre ! v.1671 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Que de grâces déjà n'ai-je pas à lui rendre ? v.1672 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Madame, vous vivez ; et, par d'heureux moyens, v.1673 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Les secours de Sophie ont secondé les miens. v.1674 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Vous vivez ! Quelle crainte en mon coeur est cessée ? v.1675 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Dans quel état affreux je vous avais laissée, v.1676 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Pour courir assurer un succès balancé v.1677 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Par l'ennemi qu'enfin nos armes ont chassé ! v.1678 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Hélas ! v.1679 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Votre vengeance eût été mieux servie : v.1679 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Il eût avec le trône abandonné la vie ; v.1680 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Mais des soins plus sacrés me pressaient tour à tour : v.1681 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
J'avais à rassurer la nature et l'amour. v.1682 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Vous et ma mère avez favorisé sa fuite ; v.1683 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Vous avez l'une et l'autre arrêté ma poursuite. v.1684 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Sans vous deux mes lauriers devenaient superflus. v.1685 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Je vous vois ; je respire. Il ne me reste plus, v.1686 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Pour goûter sans mélange une faveur si chère, v.1687 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Que de m'en applaudir dans les bras de ma mère. v.1688 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Voyons-la. Quelle joie, après tant de malheurs !... v.1689 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Mais que m'annonce-t-on ? Je ne vois que des pleurs ! v.1690 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Vous qui la secouriez, répondez-moi, Sophie... v.1691 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Casimir... Tout se tait... Ah ! Ma mère est sans vie. v.1692 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Léonor voit le jour. v.1693 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Et vous soupirez tous ? v.1693 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Voyez quel sacrifice on exige de vous. v.1694 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
"Ou deviens parricide, ou fléchis ma colère. v.1695 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Gustave, je t'accorde une heure pour le choix. v.1696 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Songe à ce que tu peux, songe à ce que tu dois. v.1697 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Ou rends-moi la princesse, ou vois périr ta mère. " v.1698 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Le barbare en fuyant l'avait en son pouvoir ? v.1699 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Du haut de ce palais, seigneur, on peut tout voir : v.1700 (Acte 5, scène 3, CASIMIR)
Le poignard à nos yeux reste levé sur elle. v.1701 (Acte 5, scène 3, CASIMIR)
J'attends le même coup de ma douleur mortelle. v.1702 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Juste ciel ! à qui donc sera dû votre appui ? v.1703 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
La piété deux fois m'est fatale aujourd'hui ! v.1704 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Frédéric eût été notre ressource unique : v.1705 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Je pourrais tout encor sur son âme héroïque, v.1706 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Et j'irais me jeter sans rien craindre à ses pieds, v.1707 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Si ce rival était le seul que vous eussiez. v.1708 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Le seul ? Ce n'est pas lui que l'échange concerne ? v.1709 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Non, Seigneur. v.1710 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Eh ! Qui donc ? v.1710 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Le tyran. v.1710 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Christierne ? v.1710 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Lui-même. J'apprenais ce dernier coup du sort, v.1711 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Lorsque sur l'échafaud vous attendiez la mort. v.1712 (Acte 5, scène 3, ADELAIDE)
Aussi n'est-ce pas vous qu'on livrera, madame. v.1713 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
C'est à moi d'assouvir le courroux qui l'enflamme... v.1714 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Va le trouver, ami : sache s'il y consent. v.1715 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
De ce courroux ma mère est l'objet innocent. v.1716 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Qu'il accepte, au lieu d'elle, un rival qu'il déteste. v.1717 (Acte 5, scène 3, GUSTAVE)
Moi, je me chargerais d'un emploi si funeste ! v.1718 (Acte 5, scène 3, CASIMIR)
Tout ordre qui vous nuit passe votre pouvoir, v.1719 (Acte 5, scène 3, CASIMIR)
Seigneur ; et je vous fuis, pour n'en plus recevoir. v.1720 (Acte 5, scène 3, CASIMIR)
Ma mère, je le vois, n'a plus que moi pour elle ! v.1721 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Ah ! Prince, où courez-vous ? v.1722 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Où le devoir m'appelle. v.1722 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Insensé ! Le devoir te fait-il une loi v.1723 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
De périr sans sauver ni ta mère, ni moi. v.1724 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Penses-tu qu'à son fils elle veuille survivre, v.1725 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Qu'en tous lieux ton épouse hésite de te suivre, v.1726 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Qu'il me reste un refuge ailleurs que dans tes bras, v.1727 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Et qu'en m'abandonnant tu ne me livres pas ? v.1728 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Que deviens-je s'il faut que ton sang se répande ? v.1729 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Qui veux-tu, si tu meurs, cruel ! Qui me défende v.1730 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Contre les attentats d'un mortel ennemi, v.1731 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Plein du projet fatal dont ton coeur a frémi ? v.1732 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
S'il s'endurcit déjà contre une telle image, v.1733 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Si, courant au trépas, tu crains peu qu'on m'outrage, v.1734 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Respecte ta patrie, et daigne, au moins, songer v.1735 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Aux maux où par ta mort tu vas la replonger. v.1736 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Ta valeur n'aura fait qu'accroître nos misères. v.1737 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
La cruauté sans frein brisera ses barrières ; v.1738 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Et, jointe à la vengeance, aura bientôt versé v.1739 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Le peu de sang qu'ici ses excès ont laissé. v.1740 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Amant peu tendre, appui téméraire et fragile, v.1741 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Pernicieux vainqueur et victime inutile, v.1742 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Va perdre, n'écoutant qu'un aveugle transport, v.1743 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Ta reine, ton pays, ta victoire et ta mort. v.1744 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Je serai, si l'on veut, un appui misérable, v.1745 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Une aveugle victime, un vainqueur condamnable, v.1746 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
D'un regret volontaire un amant déchiré ; v.1747 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Mais je ne serai point un fils dénaturé. v.1748 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Ma vie, appartenant à qui me l'a donnée, v.1749 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
De remords éternels serait empoisonnée, v.1750 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Si, faute de l'offrir, l'oubli de mon devoir v.1751 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Laissait tomber un coup que j'aurais dû prévoir, v.1752 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Que ma mère pour moi voit levé sur sa tête, v.1753 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Que même à partager votre amitié s'apprête. v.1754 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Qui, dans l'attente enfin d'un échange odieux, v.1755 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Des deux peuples sur moi fixe à présent les yeux. v.1756 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Justice, amour, honneur, tout veut que je me livre. v.1757 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Madame, encouragez ma mère à me survivre : v.1758 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Pour recevoir ses pleurs ouvrez-lui votre sein : v.1759 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Soyez-vous l'une à l'autre une ressource ; enfin, v.1760 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Pour Stockholm et pour vous, cessez d'être alarmée. v.1761 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Je vous laisse au milieu d'un peuple, d'une armée v.1762 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Dont ma victoire a fait d'invincibles remparts... v.1763 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Mon coeur est pénétré de vos tristes regards ; v.1764 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
L'amour me fait sentir tout le prix de la vie ; v.1765 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Mais j'aurai délivré ma mère et ma patrie, v.1766 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Je vous aurai laissée au trône en vous quittant ; v.1767 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Mourant si glorieux, je dois mourir content. v.1768 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Du plus lâche abandon déjà l'on me soupçonne : v.1769 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Sous le fer menaçant la victime frissonne ; v.1770 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Et chaque instant qu'ici j'accorde à mon amour, v.1771 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
C'est la mort que je donne à qui je dois le jour... v.1772 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Adieu... retenez-la. v.1773 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Vainement on l'espère. v.1773 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Eh ! Que prétendez-vous ? Laisser périr ma mère ? v.1774 (Acte 5, scène 4, GUSTAVE)
Non ; mais t'accompagnant, je veux... v.1775 (Acte 5, scène 4, ADELAIDE)
Régnez, mon fils... v.1775 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Nous triomphons, madame, et nos maux sont finis. v.1776 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Ah ! Que votre salut alloit coûter de larmes ! v.1777 (Acte 5, scène 5, ADELAIDE)
Eh ! Quel prodige heureux fait cesser nos alarmes ? v.1778 (Acte 5, scène 5, GUSTAVE)
Puisse-t-il à jamais épouvanter les rois v.1779 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Qui sur la violence établiront leurs droits ! v.1780 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Christierne, laissant une foible espérance, v.1781 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Ou, peut-être, à l'amour préférant la vengeance, v.1782 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Partait ; et de mon sang prêt à rougir les flots, v.1783 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Du geste et de la voix pressait les matelots, v.1784 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Un tumulte soudain l'intimide et l'arrête. v.1785 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Tous les chefs de la flotte, et le prince à leur tête, v.1786 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Les armes à la main, volant sur notre bord, v.1787 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Fondent sur le Tillac, où j'attendais la mort. v.1788 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Rodolphe, trop fidèle aux volontés d'un traître, v.1789 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Glorieux et puni, meurt aux yeux de son maître. v.1790 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Je demeure sans force aux pieds de l'inhumain. v.1791 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Le nouveau roi m'aborde ; et me tendant la main, v.1792 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Honteux de mes liens les détache lui-même. v.1793 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
"Pour prémices, dit-il, de mon pouvoir suprême, v.1794 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Madame, je vous rends à votre illustre fils. v.1795 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Que son épouse et m'aime et m'estime à ce prix ! v.1796 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Allez ; et de la paix soyez le premier gage. v.1797 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Mon coeur n'en goûtera de longtemps l'avantage. v.1798 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
C'est pour l'y rétablir que je vais m'éloigner, v.1799 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Et ne mettre mes soins désormais qu'à régner. " v.1800 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Frédéric, à ces mots, qu'un soupir accompagne, v.1801 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Me laisse, et fait partir la flotte qu'il regagne, v.1802 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Tandis que sur ces bords on ramène avec moi v.1803 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
Le monstre dont la rage y sema tant d'effroi. v.1804 (Acte 5, scène 5, LEONOR)
L'allégresse partout, seigneur, vient de renaître. v.1805 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
Christierne enchaîné devant vous va paraître. v.1806 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
Son sang sur le rivage eût aussitôt coulé, v.1807 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
Et le peuple en fureur l'eût cent fois immolé : v.1808 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
Mais on vous eût privé du plaisir légitime v.1809 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
D'égaler, s'il se peut, le châtiment au crime. v.1810 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
De la mort dont pour vous il ordonna l'apprêt, v.1811 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
Vous-même, vous allez lui prononcer l'arrêt. v.1812 (Acte 5, scène 6, CASIMIR)
Quel spectacle !... Ô fortune ! Ainsi donc ton caprice v.1813 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Quelquefois se mesure au poids de la justice... v.1814 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Tigre, l'horreur, l'opprobre et le rebut du nord, v.1815 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Regarde en quelles mains t'a mis ton mauvais sort ; v.1816 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Vois à quel tribunal il t'oblige à paraître ; v.1817 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Sur ces terribles lieux, où je te parle en maître, v.1818 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Lève les yeux, barbare ! Et les lève en tremblant. v.1819 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Voici de tes forfaits le théâtre sanglant. v.1820 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Qui te garantira du coup que tu redoutes ? v.1821 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Ces marbres profanés, et ces murs et ces voûtes ? v.1822 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Et l'ombre de mon père, et celle de Sténon, v.1823 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Et ce reste éploré d'une illustre maison, v.1824 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Que vois-tu qui n'évoque en ces lieux la vengeance ? v.1825 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Toi-même en as banni dès longtemps la clémence. v.1826 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Le jour, l'heure, l'instant déposent contre toi. v.1827 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
J'ai vu lever le fer sur ma mère et sur moi. v.1828 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
La reine a craint encore un destin plus horrible... v.1829 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Tranche de vains discours. Tu dois être inflexible. v.1830 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
En me le déclarant penses-tu m'émouvoir, v.1831 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Toi de qui la pitié croîtrait mon désespoir ? v.1832 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Je me reproche moins mes fureurs que ta vie. v.1833 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Ta vengeance déjà devrait être assouvie. v.1834 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Gustave triomphant, le trépas m'est bien dû. v.1835 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Tu vois ce que me coûte un seul instant perdu ; v.1836 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Profite de l'exemple, et satisfais ta rage. v.1837 (Acte 5, scène 7, CHRISTIERNE)
Nomme autrement la haine où l'équité m'engage ; v.1838 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Je la satisfais donc : je t'épargne ; survis v.1839 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
À la perte des biens qu'un rival t'a ravis. v.1840 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Éprouve le dépit, la honte et l'épouvante. v.1841 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Même à ta liberté je défends qu'on attente : v.1842 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Errant et vagabond, jouis-en, si tu peux. v.1843 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Exécrable partout, sois partout malheureux ; v.1844 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Partout comme un captif que poursuit le supplice, v.1845 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Et qui du monde entier s'est fait un précipice... v.1846 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Je vous charge du soin de son embarquement, v.1847 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Casimir ; qu'on l'éloigne, et que dans le moment, v.1848 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
De ce monstre à jamais on purge le rivage... v.1849 (Acte 5, scène 7, GUSTAVE)
Et nous, madame, après un si long esclavage, v.1850 (Acte 5, scène 8, GUSTAVE)
En de tendres liens allons changer nos fers, v.1851 (Acte 5, scène 8, GUSTAVE)
Et réparer les maux que Stockholm a soufferts. v.1852 (Acte 5, scène 8, GUSTAVE)

Dans les 1862 textes du corpus, il y a 7 textes (soit une présence dans 0,38 % des textes) dans lesquels il y a 8706 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 1 243,71 occurences par texte.

n°	Titres	Acte 1	Acte 2	Acte 3	Acte 4	Acte 5	Total
1	LA NOUVELLE MESSALINE	386	0	0	0	0	386
2	LA FAUSSE ALARME	373	0	0	0	0	373
3	ARLEQUIN DEUCALION	246	160	217	0	0	623
4	ARLEQUIN DEUCALION	22	19	10	0	0	51
5	LA M?TROMANIE	0	1	0	0	2	3
6	LA MÉTROMANIE	557	566	507	549	471	2650
7	L'ÉCOLE DES PÈRES	457	459	531	535	380	2362
8	VASTA, REINE DE BORDÉLIE	107	116	106	0	0	329
9	GUSTAVE WASA	380	415	384	452	298	1929
	Total	2528	1736	1755	1536	1151	8706